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nantis

Si vous qui possédez les choses dont les autres manquent, si vous pouviez comprendre cela, vous pourriez peut-être échapper à votre destin. Si vous pouviez séparer les causes des effets, si vous pouviez savoir que Paine, Marx, Jefferson, Lénine furent des effets, non des causes, vous pourriez survivre. Mais cela vous ne pouvez pas le savoir. Car le fait de posséder vous congèle pour toujours en "Je" et vous sépare toujours du "Nous".

Auteur: Steinbeck John

Info: Les Raisins de la colère

[ égoïsme ] [ bêtise ]

 

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omniscience

Si vous qui possédez les choses dont les autres manquent, si vous pouviez comprendre cela, vous pourriez peut-être échapper à votre destin. Si vous pouviez séparer les causes des effets, si vous pouviez savoir que Paine, Marx, Jefferson, Lénine furent des effets, non des causes, vous pourriez survivre. Mais cela vous ne pouvez pas le savoir. Car le fait de posséder vous congèle pour toujours en "Je" et vous sépare toujours du "Nous".

Auteur: Steinbeck John

Info: Les Raisins de la colère

[ limitation ] [ individu ] [ monade ] [ égoïsme ]

 

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rumination

Je m'étonne toujours quand j'entends des gens dire qu'ils n'ont pas le temps de penser. Pour ma part, j'ai deux fois le temps de le faire. Je constate que peser des légumes, passer la journée avec des clients, me quereller avec Mary ou l'aimer, affronter les enfants, rien de tout cela n'interdit une seconde couche continue de réflexion, de méditation, de conjecture. Ce doit certainement être vrai de tout le monde. Peut-être n'avoir pas le temps de penser est-ce n'avoir pas l'envie de penser.

Auteur: Steinbeck John

Info: L'Hiver de notre Déplaisir

[ réflexion ]

 

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rapports humains

Imagine un type ici, tout seul, la nuit, à lire des livres peut-être bien, ou à penser, ou quelque chose comme ça. Des fois, il se met à penser et il n'a personne pour lui dire si c'est comme ça ou si c'est pas comme ça. Peut-être que s'il voit quelque chose, il n'sait pas si c'est vrai ou non. Il ne peut pas se tourner vers un autre pour lui demander s'il le voit aussi. Il n'peut pas savoir. Il a rien pour mesurer.

Auteur: Steinbeck John

Info: Des souris et des hommes

[ repères ]

 

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femmes-hommes

Il avait dit : "Je suis un homme" et cela signifiait beaucoup de choses pour Juana. Cela signifiait qu'il était à moitié fou et à moitié dieu. Cela signifiait que Kino se lancerait de toute sa force contre une montagne, précipiterait toute sa force contre la mer. Dans son âme de femme, Juana savait que la montagne resterait immuable tandis que l'homme se briserait ; que les marées se poursuivraient tandis que l'homme se noierait. Et cependant, c'est tout cela qui faisait de lui un homme, demi-fou, demi-dieu, et Juana avait besoin d'un homme ; elle ne pourrait pas vivre sans un homme.

Auteur: Steinbeck John

Info: La Perle

[ hommes-par-femmes ]

 

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postérité

Après les indispensables obligations de vivre et de se reproduire, l'homme a, de plus, besoin de laisser quelques archives de lui-même, une preuve, peut-être, qu'il a vraiment existé. Il laisse cette preuve sur le bois, sur la pierre, ou dans la vie des autres gens. Ce désir profond existe chez tous les êtres, depuis le garçon qui écrit des mots impurs dans une toilette publique, jusqu'au Bouddha qui grave son image dans l'esprit de sa race. La vie est tellement irréelle. Je pense que nous doutons terriblement de notre existence et que nous tentons toujours de nous prouver qu'il est bien vrai que nous vivons.

Auteur: Steinbeck John

Info: Les Pâturages du ciel

[ exister ] [ motivation ] [ traces ]

 

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saison

L'horizon qui commençait à s'éclairer à l'est était celui de juillet, car juin s'en était allé dans la nuit. Juillet est de cuivre alors que juin est d'or, il est de plomb alors que juin est d'argent. Les feuilles de juillet sont lourdes et grasses et drues. Le chant des oiseaux de juillet est un refrain bruyant mais sans passion, car les nids sont vides et les petits aux formes rebondies sautillent maladroitement. Les fruits poussent mais ils sont sans douceur et sans couleur, le maïs n'est qu'un paquet vert et mou avec un ponton jaune. Les courges portent encore les couronnes ombilicales des fleurs desséchées.

Auteur: Steinbeck John

Info: L'Hiver de notre Déplaisir

[ été ] [ végétaux ]

 

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observation

On associe, je ne sais pourquoi, la chasse à la virilité. Il existe de nombreux et excellents chasseurs qui savent ce qu'ils font. Mais, plus nombreux encore sont les messieurs bien gras, imbibés de whisky et armés de fusils de luxe. Ils tirent sur tout ce qui bouge - ou ce qui leur paraît bouger -, et leur habileté à s'entre-tuer pourrait bien résoudre le problème angoissant de la surpopulation. Si les accidents se limitaient à leur propre espèce, il n'y aurait pas de problème, mais l'assassinat de vaches, de cochons, de fermiers, de chiens et de panneaux signalisateurs, fait de l'automne une saison dangereuse pour les voyages.

Auteur: Steinbeck John

Info: Voyage avec Charley, p78-79

[ de saison ] [ constat ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

personnage

Dolorès Engracia Ramirez vivait dans sa propre petite maison, dans le haut de Tortilla Flat. Elle faisait des ménages pour certaines dames de Monterey et appartenait aux Filles Autochtones du Couchant Doré. Elle n'était pas jolie, cette paisana au visage maigre, mais il y avait de la volupté dans sa tournure et dans ses mouvements ; on entendait dans sa voix une qualité gutturale que certains tenaient pour un sûr indice. Ses yeux savaient, derrière un léger brouillard, brûler d'une passion indolente que les hommes soumis à la chair trouvaient pleine d'attraits et nettement engageante. Durant ses accès de brusquerie, elle devenait moins désirable, mais sa disposition amoureuse se manifestait assez souvent pour qu'on l'eût surnommée Sweets Ramirez dans tout Tortilla Flat.

Auteur: Steinbeck John

Info: Tortilla Flat et 4 autres courts romans

[ femmes-par-hommes ]

 

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pouvoir

Pour la plupart des gens, la réussite n'est jamais mauvaise. Je me souviens, à l'époque où Hitler avançait triomphant et sans rencontrer de résistance, comment bien des hommes honorables recherchaient et trouvaient des vertus en lui. Mussolini faisait marcher les trains à l'heure et Vichy collaborait pour le bien de la France, et, malgré tout ce qu'était Staline, il était fort. La force et la réussite sont au-dessus de la moralité et au-dessus de la critique. Il semble dès lors que ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on fait, mais comment on le fait et comment on l'appelle. Y a-t-il un contrôle chez les hommes, profondément enraciné en eux, qui arrête ou qui punit ? Il ne le semble pas. On ne punit que l'échec. En fait, aucun crime n'est commis à moins qu'un criminel ne soit pris.

Auteur: Steinbeck John

Info: L'hiver de notre déplaisir, Deuxième partie, Chapitre III

[ malédiction ]

 

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