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pessimisme

Quel auteur peut se vanter d'avoir assez d'imagination pour décrire des créatures galactiques plus effrayantes, plus dangereuses et plus imprévisibles que l'homme de tous les jours?

Auteur: Sternberg Jacques

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fesse

Qu'il est décevant de suivre une femme dans la rue, fasciné par sa démarche, de l'aborder et de constater que son visage est tellement moins expressif que son cul.

Auteur: Sternberg Jacques

Info:

[ obsédé ]

 

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non

Moi, j'aime bien jeter par-dessus bord les multiples privilèges que nous accorde notre temps dans le but évident de nous faire oublier qu'il nous écrase, en contrepartie, sous des tonnes d'inconvénients.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: Toi ma nuit, p.19, Folio no 1251

[ refus ] [ liberté ] [ réalité ]

 

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abrutissement

Rien ne tue plus sûrement la pensée, la créativité, le rêve, la lucidité ou le délire que le travail intensif, l'efficience, l'amour frénétique du gain, la course au profit et aux boulots profitables.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: Vivre en survivant p.105 Ed. Tchou

 

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sciences

Qui donc avait affirmé sans preuves et sans appel que l'unité était 1? On l'avait oublié. L'unité était peut-être 2, et cela secrètement, en marge de vingt siècles de triomphales jongleries à travers les mathématiques supérieures.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: La banlieue, p.102, Marabout no 569

[ nombres ]

 

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misanthropie

Je m'emmerde avec les habitants de cette planète parce qu'ils peuvent être que terre à terre, aplatis et plats, réalistes et mal réalisés, limités à eux-mêmes et ivres de se confesser à la gueule du premier venu.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: Vivre en survivant, p.39, Éd. Tchou

[ rapports humains ] [ casse-pieds ]

 

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amour

... - un essayage à prévoir, un compte en banque et quelques canaris à nourrir, un héritage à espérer, une voiture à acquérir, toutes ces bornes de carton qui, de kilomètre en kilomètre, nous mènent fièrement et joyeusement à la tombe. Vivre pour elle, c'était attendre sans frayeur et sans soulagement la fin dans une antichambre dépouillée de tout ornement.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: Le coeur froid, p.136, 10|18 no 758

[ rassurant ]

 

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indépendance

Si je suis resté à travers tout révolté, lucide, éveillé, allergique au fric gagné au mépris de tout, c'est parce que j'ai toujours pensé à échapper au monotone laborieux de tous les jours. Que je ne suis jamais entré dans un bureau sans me demander comment m'en échapper. Que j'ai toujours refusé des boulots rentables, mais accaparants, au profit de travaux minables, mais peu obsédants. Parce que j'ai refusé toute forme de responsabilité dans le travail. Parce que j'ai toujours considéré mes patrons, même les plus humains - les paternalistes, les pires - comme des exploiteurs professionnels et des gardiens de taule à contrer. Et aussi et surtout, parce que le superflu m'a toujours paru le sel de la vie et que seuls les charmes de l'inutile peuvent vous aider à supporter les horreurs de l'indispensable quotidien.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: Vivre en survivant, p.13, Éd. Tchou

 

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littérature

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain, il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer. Il se redressa et, machinalement, il fit passer d'un poste à l'autre l'aiguille de métal qui boucla le tour du cadran sans se heurter au moindre son, pas même un parasite. Il allait fermer le poste quand soudain l'aiguille se buta à une voix. L'homme s'étonna: il n'avait jamais obtenu le moindre programme sur cette longueur d'ondes.
- Cher auditeur... dit la voix.
De cela, l'homme était certain : la voix n'avait pas fait mention des chers auditeurs. Cher auditeur, avait-elle dit. Et cette voix ne semblait pas appartenir au monde des spectacles et diffusions. Elle n'en avait pas la sonorité classique, il lui manquait une certaine onctuosité, un certain pouvoir rassurant. Elle sonnait sèche, personnelle. Le ton était distant, neutre, légèrement froid.
- Cher auditeur, dit la voix sans aucun effet oratoire, il est maintenant zéro heure, zéro minute, zéro seconde. Votre programme est terminé. Nous vous donnons rendez-vous demain matin dans un autre monde.
L'homme, en effet, ne passa pas la nuit.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: Contes glacés, Le Communiqué

[ mort ] [ annonce ]

 

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temps libre

En ce temps-là, les problèmes ne manquaient pas et le quotidien en dispensait à satiété, mais ceux du chômage avaient été résolus pour une raison d'une désarmante simplicité : partout, les salariés ne travaillaient plus qu'à mi-temps.

En effet, tant était allé l'homme au langage qu'il avait fini par y couler.

A l'ère atomique avait succédé l'ère de la parole. Le besoin de croire au sens profond de la vie, le refus de toute glaciale lucidité, la soif de se raconter, de justifier chaque sursaut psychologique, la névrose d'analyser son cas personnel, de se confesser par téléphone, à la radio, la télévision, à son psychanalyste ou en public ; toute cette hystérie amorcée depuis plusieurs décennies devint une nouvelle façon de vivre à l'aube du XXIe siècle.

En effet, plus personne ne travaillait à temps complet, les lois en avaient décidé ainsi. Une moitié de la journée devait être consacrée au travail et l'autre à disséquer ce que l'on vivait, pourquoi on avait agit ainsi, ce qu'il aurait fallu faire et ce que l'on ferait ou ce que l'on s'interdirait de faire.

Au commencement était le verbe. A la fin, également.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: 188 contes à régler - Les assistés

[ civilisation de loisirs ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste