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mâyâ

Il existe dans la nature humaine une tendance fortement conservatrice. Nous n’aimons pas faire un pas en avant. Je pense à l’humanité comme à ces gens dont je lis l’histoire et qui meurent de froid dans la neige ; tous, nous dit-on, veulent s’endormir et si l’on essaie de les faire lever, ils répondent : "Laissez-moi dormir. C’est tellement beau de dormir dans la neige." Et ils meurent là, dans leur sommeil. Telle est notre nature. C’est ce que nous faisons toute notre vie : nous gelons en commençant par les pieds, et pourtant nous voulons toujours dormir.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 292

[ aveuglement ] [ erreur ]

 
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non-dualité

La philosophie de l’advaïta considère qu’il n’est dans l’univers qu’une seule chose réelle ; c’est ce qu’elle appelle Brahman. Tout le reste est irréel, tout le reste est manifesté et fabriqué avec Brahman par la puissance de Mâyâ. Retourner à ce Brahman est notre but. Nous sommes chacun ce Brahman, cette réalité, plus cette Mâyâ. Si nous pouvons nous débarrasser de cette Mâyâ ou ignorance, alors nous devenons ce que nous sommes réellement. D’après cette philosophie, chaque homme est composé de trois parties : le corps, l’organe intérieur ou esprit, et derrière tout cela, ce qu’on appelle l’Atman, le Moi.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 247

[ védânta ] [ triade ] [ principe ] [ théologie Hindoue ]

 

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persévérance

Ne vous préoccupez pas des échecs, ils sont tout à fait naturels ; ces échecs sont la beauté de la vie. Que serait la vie sans eux ? Elle ne vaudrait pas la peine d’être vécue si ce n’était pour les luttes qu’on y soutient. Où serait la poésie de la vie ? Ne vous inquiétez pas des luttes, des erreurs. Je n’ai jamais entendu un cheval dire un mensonge, mais ce n’est jamais qu’un cheval, ce n’est pas un homme. Aussi ne devez-vous pas vous inquiéter de vos erreurs, de vos petites trahisons ; saisissez votre idéal mille fois, et si vous échouez mille fois, essayez une fois encore.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 124

[ réconfort ] [ non-dualité ]

 

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manifestation

La vague ne diffère certainement pas de l’océan, et pourtant nous savons que c’est une vague et que, comme telle, elle n’est pas la même chose que l’océan. Qu’est-ce qui fait la différence ? Le nom et la forme ; c’est-à-dire l’idée qui est dans l’esprit et la forme. Pouvons-nous penser à une "forme de vague" comme à quelque chose qui serait séparé de l’océan ? Certainement pas. Elle est toujours associée à l’idée de l’océan. Si la vague s’affaisse, la forme s’évanouit instantanément, et pourtant la forme n’était pas une illusion. Tant que la vague a existé, sa forme était devant vous, et vous étiez obligé de la voir. Cela c’est Mâyâ.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 106

[ unité-multiplicité ] [ exemple ] [ advaïta-vedanta ]

 

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yoga de la connaissance

Voilà à quoi on reconnaît le véritable jnâna-yogin : 1°) Il ne désire rien, sauf savoir. 2°) Il a une parfaite maîtrise de tous ses sens ; il supporte tout sans le moindre murmure ; il est tout aussi satisfait lorsqu’il doit coucher sur le sol, à la belle étoile, que lorsqu’il habite le palais d’un roi. Il ne cherche à éviter aucune souffrance, il l’attend et la supporte – il a renoncé à tout sauf au Moi. 3°) Il sait que tout ce qui n’est pas l’Unique est irréel. 4°) Il a un désir intense de la liberté. Avec une volonté puissante, il fixe son esprit sur les choses supérieures et parvient ainsi à la paix.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 409

[ état d'esprit ] [ portrait idéal ] [ accomplissement ]

 

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critique

Je crois […] que la philosophie de Schopenhauer fait une erreur dans son interprétation du Védânta, car elle cherche à établir que la volonté est tout, et installe la volonté à la place de l’Absolu. Mais l’Absolu ne peut pas être présenté sous la forme de volonté, car la volonté est parfois changeante et phénoménale ; or au-delà des limites du temps, de l’espace et de la causalité, il n’y a pas de changement, pas de mouvement. C’est seulement en deçà que commencent le mouvement extérieur et le mouvement intérieur qu’on appelle pensée. Au-delà de ces limites, il ne peut pas y avoir de volonté ; par conséquent la volonté ne peut pas être la cause de l’univers.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 100

[ confusion ] [ mésinterprétation ] [ vedanta ] [ désaccord ]

 

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mâyâ

Nous pouvons affirmer ainsi que chacun de nous, dans la vie où il trouvera la libération, recouvrera tous ces souvenirs. C’est alors seulement que vous découvrirez que ce monde-ci n’est qu’un rêve ; que vous vous rendrez compte, au plus profond de votre âme, que le monde est un théâtre et que vous n’êtes que des acteurs ; alors seulement l’idée du non-attachement s’abattra sur vous avec la puissance de la foudre ; alors toute cette soif de jouissance, tout cet attachement passionné à la vie et au monde s’évanouiront à jamais, alors l’esprit verra, clair comme le jour, combien de fois toutes ces choses ont existé pour vous, combien de millions de fois vous avez eu des pères et des mères, des fils et des filles, des maris et des femmes, des parents et des amis, des richesses et du pouvoir. Tout cela est venu et puis est reparti. Combien de fois avez-vous été au sommet de la vague et combien de fois avez-vous été dans l’abîme du désespoir ! Lorsque la mémoire vous apportera toutes ces choses, alors seulement vous vous dresserez en héros et vous sourirez lorsque le monde vous boudera.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", pages 197-198

[ oubli ] [ identification ] [ maya ] [ détachement ]

 

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dualité cosmique

D’après les philosophes de l’Inde, l’univers tout entier est composé de deux substances. L’une est l’âkâsha* ; c’est l’existence omniprésente, qui imprègne tout. Tout ce qui a forme, tout ce qui est le produit d’une combinaison provient de cet âkâsha. C’est l’âkâsha qui devient l’air, qui devient les liquides, qui devient les solides ; c’est l’âkâsha qui devient le soleil, la terre, la lune, les étoiles, les comètes ; c’est l’âkâsha qui devient le corps humain, le corps des animaux, les plantes, toutes les formes que nous voyons, tout ce qui peut tomber sous nos sens, tout ce qui existe. Il ne peut pas être perçu, il est si subtil qu’il échappe à toute perception ordinaire ; on ne peut le voir que lorsqu’il s’est épaissi, lorsqu’il a pris forme. Au début de la création, il n’existe que lui ; à la fin du cycle, les solides, les liquides et les gaz se fondent tous à nouveau en l’âkâsha, et la création suivante proviendra de même de cet âkâsha.

Quelle est la force qui, de cet âkâsha, confectionne l’univers ? La puissance de prâna. Tout comme l’âkâsha est la substance infinie et omniprésente de cet univers, de même le prâna est la force infinie et omniprésente qui s’y manifeste

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Les Yogas pratiques, Albin Michel, 1988, p. 373. *Est vu dans la tradition comme le cinquième élément, celui qui constitue la substance physique, substrat qui a la qualité du son

[ source de vie ] [ réalités vibratoires ] [ définitions ]

 

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ignorance

Dans la nature humaine il n’y a pas de loi, il n’y a pas de destinée, il n’y a pas de fatalité. Comment peut-il y avoir une loi dans l’infinité ? La liberté est sa devise. La liberté est sa nature et son héritage. Soyez libre et ayez alors autant de personnalités que vous voudrez. Alors nous jouerons comme l’acteur qui vient sur la scène jouer le rôle d’un mendiant. Comparez-le avec le vrai mendiant qui déambule dans la rue. La scène est peut-être la même dans les deux cas, les mots sont peut-être les mêmes, et pourtant quelle différence ! L’un jouit de la misère tandis que l’autre en souffre amèrement. Qu’est-ce qui fait la différence ? L’un est libre et l’autre ne l’est pas. L’acteur sait que son dénuement n’est pas réel et qu’il ne l’a assumé que pour le spectacle, tandis que le vrai mendiant y voit un état déjà trop familier qu’il doit supporter bon gré mal gré. Telle est la loi. Tant que nous n’avons aucune connaissance de notre nature réelle, nous sommes des mendiants, poussés de-ci de-là par toutes les forces de la nature et rendus esclaves de tout ce qui est dans la nature ; dans le monde entier nous crions au secours, mais le secours n’arrive jamais ; nous nous adressons à des êtres imaginaires et il ne vient pas davantage. Mais nous espérons toujours qu’il viendra, et ainsi une vie se passe à pleurer, à se lamenter, à espérer, et la même pièce se répète encore et toujours.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", pages 319-320

[ samsâra ] [ mâyâ ] [ identification ]

 

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conte spirituel

Une légende raconte qu’un jour Nârada demanda à Krishna : "Seigneur, montrez-moi Mâyâ." Quelques jours passèrent, puis Krishna emmena Nârada se promener avec lui dans un désert. Après qu’ils eurent marché pendant plusieurs kilomètres, Krishna dit : "Nârada, j’ai soif ; peux-tu aller me chercher un peu d’eau ? – J’y vais, Seigneur, je vous rapporterai de l’eau." Nârada partir. A une petite distance de là se trouvait un village ; Nârada y entra pour demander de l’eau et frappa à une porte. Une jeune fille extrêmement belle vint lui ouvrir ; à sa vue Nârada oublia tout aussitôt que son Maître attendait de l’eau, qu’il mourait peut-être de soif. Il oublia tout et lia conversation avec la jeune fille. De toute la journée il ne retourna pas vers son Maître. Le lendemain, il était revenu à cette maison et causait avec la jeune fille. Ces entretiens virent naître l’amour. Nârada demanda au père la main de la jeune fille, ils se marièrent, vécurent là et eurent des enfants. Ainsi douze années passèrent, pendant lesquelles le beau-père mourut et Nârada hérita de ses biens. Il menait, à ce qu’il semblait croire, une vie très heureuse avec sa femme et ses enfants, ses champs et son bétail. Puis il se produisit une inondation. Une nuit la rivière monta, elle passa par-dessus les berges et envahit tout le village. Des maisons s’écroulèrent, des hommes et des animaux furent emportés et noyés, tout était balayé par le courant. Nârada dut fuir. D’une main il tenait sa femme, et de l’autre deux de ses enfants, tandis qu’un autre enfant était sur ses épaules ; il essaya ainsi de traverser à gué ces terribles flots. Au bout de quelques pas, il vit que le courant était trop violent ; l’enfant qui était sur ses épaules tomba et fut emporté. Nârada poussa un cri de désespoir. En essayant de sauver cet enfant, il lâcha l’un des autres, qui disparut aussi. Enfin, sa femme, qu’il retenait de toute sa force, fut arrachée par le torrent, et lui-même fut rejeté sur la rive, sanglotant, se lamentant amèrement. Alors derrière lui se fit entendre une voix très douce : "Mon enfant, où est l’eau ? Tu es allé chercher une cruche d’eau, et je t’attends ; voilà une bonne demi-heure que tu es parti. – Une demi-heure, s’écria Nârada !" Douze années entières s’étaient écoulées dans son esprit, tandis que toutes ces scènes s’étaient passées en une demi-heure ! Et cela c’est Mâyâ.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", pages 88-89

[ psychique ] [ identification ] [ définition ] [ temps relatif ]

 
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