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manger

Ce n'était pas honteux d'avoir faim et de chercher dans la nuit sa nourriture. Mais je le pressentais maintenant, c'était abîmer l'homme que de laisser ses désirs se nourrir n'importe quand, n'importe comment.

Auteur: Quoist Michel

Info: Parle-moi d'amour

[ famine ] [ pondération ]

 

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indépendance

Seuls les vrais solitaires, quand ils se rencontrent, peuvent s'aimer sans s'abîmer parce qu'ils n'ont pas besoin de se fuir, d'exercer un pouvoir sur l'autre ou de considérer la durée comme une fin en soi.

Auteur: Van Cauwelaert Didier

Info: L'éducation d'une fée, p.38, Albin Michel, 2000

 

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advaita

Tu dois l'aimer en tant qu'il est un non-Dieu, un non-intellect, une non-personne, une non-image. Plus encore : en tant qu'il est un Un pur, clair, limpide, séparé de toute dualité. Et dans cet Un nous devons éternellement nous abîmer du quelque chose au néant.

Auteur: Eckhart Maître

Info: Oeuvres

[ unicité ] [ vacuité ] [ méditation ] [ indiscrimination ]

 

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désespoir

je pense du mal.

je n'aime personne,

je ne vous ai jamais aimés, c'était des mensonges,

je n'aime personne et je suis solitaire,

et solitaire, je ne risque rien,

je décide de tout,

la Mort aussi, elle est ma décision

et mourir vous abîme et c'est vous abîmer que je veux.

Auteur: Lagarce Jean-Luc

Info: Juste la fin du monde. In : Les solitaires intempestifs (30/11/-1)

[ asociabilité ] [ colère ] [ désamour ] [ vengeance ] [ haine ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

thérapie

Va, tant qu'il est possible, jusqu'au bout de tes défaites, jusqu'à en être écoeuré. Alors, la magie partie, les restes - il doit y en avoir - ne t'abîmeront plus. Voilà comment en sortir, si tu veux en sortir. Si tu y tiens vraiment. Saturation. Avant, tu ne peux rien de définitif, ni par la contemplation ni par la critique. Et après, quasiment plus de problème.

Auteur: Michaux Henri

Info: Poteaux d'angle, oeuvres complètes, tome 3, Gallimard, p. 1068

[ rassasié ]

 

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prophétie

Tout ce que j'aime sera détruit, tout s'abîmera dans le néant. L'évolution des choses est sans remède, et je sais le dérisoire de mes nostalgies, et de mes espérances. Le monde va devenir chaque jour plus bête, plus laid et plus dur. Le décervelage des peuples par la télévision, le massacre de la nature par les industries, l'usage généralisé de la torture par les polices, l'empire grandissant des idéologies froides, sont des processus irréversibles, et qui ne trompent pas. L'avenir va être atroce.

Auteur: Matzneff Gabriel

Info: Les passions schismatiques (1977, 144p.)

[ déclin ] [ monstruosité future ] [ catastrophe ] [ lobotomie ]

 
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ado

Pour que les jeunes gens se tiennent tranquilles, les hommes de quarante ans leur racontent que la jeunesse est le temps des surprises, des découvertes et des grandes rencontres, et toutes leurs histoires sur ce qu'ils feraient s'ils avaient leurs jeunes dents, leurs jeunes cheveux, avec leur fameuse expérience de pères, de citoyens et de vaincus. La jeunesse sait mieux qu'elle n'est que le temps de l'ennui, du désordre ; pas un soir à vingt ans où l'on ne s'endorme avec cette colère ambiguë qui naît du vertige des occasions manquées. Comme la conscience qu'on a de son existence est encore douteuse et qu'on fait fond sur des aventures capables de vous prouver qu'on vit, les fins de soirées ne sont pas gaies ; on n'est même pas assez fatigué pour connaître le bonheur de s'abîmer dans le sommeil : ce genre de bonheur vient plus tard.

Auteur: Nizan Paul

Info: La conspiration

[ insomnie ] [ mal-être ]

 

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sociologie politique

À compter des années 80 on nous a expliqué que les Trente Glorieuses étaient notre dernier grand récit collectif. Cette aventure-là étant terminée, elle entraînait dans la mort, avec elle, tous les récits collectifs qui lui étaient liés — au nombre desquels le syndicalisme, censé veiller à la redistribution des fruits de cette croissance. Mais l'activité syndicale n'étant pas apparue avec la croissance, elle en était indépendante et la mort de l'une n'aurait pas dû abîmer l'autre, ou la ringardiser — en bonne logique. On en a pourtant profité pour décréter la mort du syndicalisme et de ses visées sociales. Un exemple de cette atrophie des discours collectifs: l'expression "plein-emploi" n'est plus du tout utilisée, elle sonne comme un vieux piano désaccordé. Plus aucun élu ou candidat ne l'utilise. Ils ont tous renoncé à ce projet de société. Les forces de l'ordre ont besoin du chômage de masse, qui crée l'inquiétude, l'insécurité mentale, la précarité matérielle et spirituelle ou psychologique. Quand tu trembles comme une feuille, tu n'es plus en état de combattre (la direction). La guerre de tous contre tous a été entérinée.

Auteur: Bertina Arno

Info: Ceux qui trop supportent, Pp 79-80, Verticales

[ vingtième siècle ] [ France ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vanités

Élevons un peu notre pensée. Qu'est-ce que le désir de la gloire chez les hommes, à bord de cette terre qui vogue dans l'espace infini où elle naufragera un jour ? Il me semble voir à bord d'un gros vaisseau destiné au naufrage, ou plutôt dont le naufrage est continuel et déjà commencé, de nombreux passagers desquels pas un n'arrivera, et dont les premiers morts ont un désir insensé d'occuper la mémoire des survivants, de ceux qui vont bientôt disparaître et s'abîmer à leur tour. Il est vrai qu'à le voir de près, le vaisseau est immense, que les passagers d'un pont ne connaissent pas ceux d'un autre pont, et que la poupe ignore la proue ; cela fait l'illusion d'un monde. Il est vrai encore qu'en même temps qu'on meurt en un coin du vaisseau, on danse, on se marie, on fête les naissances tout à côté, et que l'équipage se reproduit et ne diminue pas. Mais, qu'importe ? il n'est pas moins voué tout entier à un seul et même terme. Nul ne sortira de cette masse flottante pour aller porter son nom ni celui de ses semblables sur les rivages inconnus, sur les continents et les îles sans nombre qui étoilent le merveilleux azur. Tout se passe entre soi et à huis-clos. Est-ce la peine ? - J'ai fait la paraphrase, mais Pascal a rendu d'un mot cette pensée : "Combien de royaumes nous ignorent !"

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Mes Poisons, Collection Romantique, José Corti 1988 p.138

[ égoïsmes ]

 

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