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patrie

Ils disent que nous ne savons rien
Que nous sommes retard
Que notre tête a besoin de changer pour être meilleure
Ils disent que quelques hommes instruits disent ceci a notre sujet
Ces universitaires qui se reproduisent entre eux
Dans nos vies
Que trouve-t-on sur les berges de ces fleuves, docteur ?
Sortez vos jumelles
Et vos lunettes
Regardez si vous pouvez.
Cinq cents fleurs de cinq cents types différents de pomme de terre
Qui se développent sur les terrasses
Au-dessus d'abîmes
Que vos yeux n'atteignent pas
Ces cinq cents fleurs
Sont mon cerveau
Ma chair.

Auteur: Arguedas José Maria

Info: appel à certain universitaires

[ identité ] [ colonisation ] [ poème ]

 

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anti-psy

- […] Possédés, vicieux, captieux et retors, ces favoris de la psychiatrie récente, à coups d’analyses super-conscientes, nous précipitent aux abîmes… Tout simplement aux abîmes ! Un matin, si vous ne réagissez pas Ferdinand, vous les jeunes, nous allons passer, comprenez-bien passer ! A force de nous étirer, de nous sublimer, de nous tracasser l’entendement, de l’autre côté de l’intelligence, du côté infernal, celui-là, du côté dont on ne revient pas !... D’ailleurs, on dirait déjà qu’ils y sont enfermés ces super-malins, dans la cave aux damnés, à force de se masturber la jugeote jour après nuit !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

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Ajouté à la BD par miguel

religieux-civil

[…] le principe démocratique, dans le sens élevé du mot, l’égalité véritable et la véritable fraternité sont trop conformes à l’esprit du christianisme pour que la foi chrétienne n’en facilite pas la pratique. En dépit de leurs inimitiés présentes, le christianisme seul était peut- être capable d’assurer les destinées de la démocratie moderne en la défendant de ses deux principaux vices, l’envie et la présomption. Dans ce laborieux passage d’un état social à un autre, au-dessus des abîmes ouverts sous les pas des nations contemporaines, la religion offrait encore à la démocratie ce dont elle avait le plus besoin, un garde-fou contre le vertige des hauteurs.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, page 65

[ politique ] [ charité ] [ soutien ] [ valeurs républicaines ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

équilibre

Chaque vertu est un milieu entre deux vices : la piété, entre la superstition et l'incrédulité ; la prudence, comme le courage, entre la peur et la témérité ; la liberté, entre la servitude et la licence ; la justice, entre la rigueur et la faiblesse. Le bonheur est au bout de ce chemin ; les abîmes du malheur en bordent les deux côtés ; les passions, comme des sirènes, nous y attirent sans cesse ; l'esprit ne fait que montrer la route, c'est le caractère qui la suit : mais les passions sont des tyrans ; pour leur résister, le vouloir n'est rien sans la fermeté.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions, LIII, p.18, Alexis Eymery,1823

[ pondération ]

 

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dernières paroles

Or moi je veux voir. Je demande des paysages, des climats, du fantastique, je veux des visions. Moi je veux que sur tout : châteaux, campagnes, que sur Paris et sa banlieue, sur le désert ou la banquise, que sur Bruxelles ou Managua, on me donne un regard, on m'en impose un autre, à l'occasion plus incisif, qui renouvelle le mien. Je veux qu'on me fasse sentir le temps, la femme, le passage d'un train, comme jusque-là, jamais, je ne les avais sentis. Ou alors, au moins, qu'on m'apprenne des choses neuves : sur Jésus, Lénine, La Callas ou sur moi. Je veux qu'un auteur ouvre en moi mes propres abîmes.

Auteur: Detrez Conrad

Info: Romans vides, romans pleins, texte adressé peu de temps avant sa disparition

[ . ]

 

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doute

Il y a toujours dans le cœur de l’homme, tant qu’il est en cette vie, des abîmes impénétrables à toutes ses recherches. Et c’est même une partie de la connaissance qu’on peut avoir de soi-même, que de bien comprendre que l’on ne se connaît pas avec assurance dans ce qui paraît même de plus essentiel et de plus important. Car on ne connaît jamais avec certitude ce qu’on appelle le fond du cœur, ou cette première pente de l’âme qui fait qu’elle est ou à Dieu ou à la créature. Je veux dire qu’on ne connaît jamais certainement que l’on soit à Dieu, quoique l’on puisse connaître quelquefois avec certitude que l’on n’y est pas.

Auteur: Nicole Pierre

Info: De la connaissance de soi-même, PUF, 1999, page 376

[ ignorance ] [ vertu ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

légèreté

Et puis l'Ennui nous vint qui fana sous nos doigts
Notre Amour, cette fleur absurde et printanière
Eclose, souviens-toi, boulevard Poissonnière,
Quand les nids commençaient à chanter sous les toits.

On s'est bien aimé deux - à n'en plus finir - mois.
Moi d'après ma façon, toi selon ta manière.
Deux mois ! Ce n'est pas rien pour ma moelle épinière,
D'autant que l'on comptait trente et un jours, je crois.

L'amour a son mystère et le coeur ses abîmes.
Je ne me souviens plus sur quel mot nous rompîmes,
Mais je suis bien certain que ce fut galamment,

Sans phrases de dépit, sans nous faire de scènes :
Tandis que tu partais au bras d'un autre amant,
Pour Auteuil, je prenais l'omnibus de Vincennes.

Auteur: Ponchon Raoul

Info: "Sonnet de l'amour sans phrase", in "La Muse gaillarde", éd. Fasquelle, p. 132

[ homme-femme ] [ poème ] [ couple éphémère ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

ineffable

Comment oser le dire ?

Après les cycles, les poèmes, les pièces, les chanteurs

Qui furent les gloires d’Ionie d’Inde – Homère, Shakespeare – les routes, les aires si densément notées au cours des longues, longues années,

Les essaims brillants les Voies Lactées du ciel – les pulsantes moissons de la Nature,

La somme rétrospective des passions, héros, guerres, amours, adorations,

Les sondes séculaires lancées aux abîmes les plus bas,

Les sommes des vies humaines, gorges, souhaits, cerveaux – les discours de l’expérience ;

Après l’innombrable somme des chansons, brèves ou longues, les langues, les terres,

Quelque chose encore n’est pas dit dans la voix, les lettres de poésie – quelque chose manque

(Qui sait ? le meilleur manque peut-être, attendant qu’on l’exprime).

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", L'inexprimé, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 720-721

[ littérature ] [ échec ] [ impossible ] [ frustration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Dostoïevsky

Quand je pense à Stravoguine, par exemple, je pense à quelque monstre divin dressé sur un sommet, et qui nous jette ses entrailles lacérées. Dans Les Possédés la terre tremble : ce n'est pas la catastrophe qui s'abat sur l'individu imaginatif, mais un cataclysme dans lequel une vaste portion de l'humanité est ensevelie, effacée à jamais. Stravoguine était Dostoïevsky, et Dostoïevsky était la somme de toutes ces contradictions qui paralysent un homme ou le conduisent jusqu'aux sommets. Il n'y avait pas de monde trop bas qu'il n'y entra, pas d'endroit trop haut qu'il craignit d'y monter. Il parcourait toute la gamme, des abîmes jusqu'aux étoiles. Dommage que nous n'ayons plus jamais l'occasion de voir un homme placé au coeur du mystère, qui, par les éclairs qu'il jette, illuminerait pour nous la profondeur et l'immensité des ténèbres.

Auteur: Miller Henry

Info: Tropique du cancer

[ littérature ]

 

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Europe

L’Allemagne ne s’est séparée du monde qu’à partir de 1933. En douze ans, l’évolution technique du Reich prit des chemins singulièrement divergents. Si les Allemands étaient en retard dans le domaine de la bombe atomique, ils avaient mis au point des fusées géantes, sans équivalent en Amérique et en Russie. […] Derrière ces radicales différences en matière de technique, des différences philosophiques encore plus stupéfiantes… Ils avaient rejeté la relativité et en partie négligé la théorie des quanta. Leur cosmogonie eût ahuri les astrophysiciens alliés : c’était la thèse de la glace éternelle, selon laquelle planètes et étoiles étaient des blocs de glace flottant dans l’espace. Si de tels abîmes ont pu se creuser en douze années, dans notre monde moderne, en dépit des échanges et communications, que penser des civilisations telles qu’elles ont pu se développer dans le passé ?

Auteur: Bergier Jacques

Info: Le matin des magiciens : Introduction au réalisme fantastique

[ vingtième siècle ] [ nationalisme ] [ intolérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel