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méfiance

Ne dis pas tes peines à autrui ; l'épervier et le vautour s'abattent sur le blessé qui gémit.

Auteur: Proverbe Arabe

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pouvoir

Vous n'avez plus qu'à choisir. Une théocratie avec ses chasseurs de sorcières. Un socialisme fascisant d'écoliers demeurés. Ou bien une légion de pragmatistes purs et durs qui abattent tous les chevaux qui ne sautent pas l'obstacle.

Auteur: Heinlein Robert A.

Info: Vendredi

[ triade ] [ dictature ] [ système politique ]

 

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tristesse

J'aime le pays et ses buffles. Je ne veux pas être séparé de lui. Je veux que tu comprennes bien ce que je dis. Il y a longtemps que cette terre appartient à nos pères. Mais quand je vais jusqu'au fleuve j'y vois des camps de soldats sur ses rives. Ces soldats abattent nos arbres, ils tuent nos buffles. Quand je vois ça j'ai l'impression que mon coeur éclate.

Auteur: Satanta

Info:

[ occupation ] [ envahisseur ]

 

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racisme

Quand nous Indiens tuons pour de la viande, nous la mangeons. Quand nous cherchons des racines nous faisons de petits trous. Quand nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Quand nous brûlons l'herbe pour les sauterelles, nous ne détruisons pas les choses. Nous ne détruisons pas les glands ainsi que les pommes de pin. Nous ne coupons pas les arbres. Nous employons seulement le bois mort. Mais les personnes blanches labourent la terre, abattent les arbres, mettent tout à mort... le peuple blanc s'en moque... comment l'esprit de la terre peut-il aimer l'homme blanc ?... Partout ou l'homme blanc est venu c'est la ruine.

Auteur: anonyme

Info: DIt par une femme Wintu amérindienne au 19ème Siècle

[ impérialisme ] [ bon sens écologique ]

 

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Gaule

De jeunes Européens issus de l'immigration post-coloniale ou fraîchement convertis à l'islamisme radical grâce aux réseaux sociaux peuvent y concrétiser le fantasme d'un "islam intégral" en le portant à son paroxysme. Égorgeant les "mécréants" et autres "apostats" comme ils abattent des avatars sur leur PlayStation vidéo, confondant les univers virtuel et réel dans une Oumma sans frontières terrestres ni sidérales, postant les images sur le Web afin de terroriser l'ennemi et de galvaniser les sympathisants, ils articulent les terrains du djihad moyen-oriental et des banlieues populaires de l'Europe. Et certains d'entre eux y reviennent pour prolonger leur mission meurtrière, donnant ainsi corps à la vision formulée dans l'Appel dès janvier 2005.

Auteur: Kepel Gilles

Info: Terreur dans l'Hexagone : Genèse du Djihad français

[ fracture sociale ] [ propagation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

La dernière maison habitée, il y a encore une dizaine d'années, fut celle de la famille Balbiguères qui depuis longtemps y exerçait le métier de bûcheron.
José, le père, travaillait avec son fils Michel ; souvent je les rencontrais là-haut sur le versant de l'Aspres où les sapins sont énormes et je passais de longues heures à les admirer.
Ce métier a quelque chose de fabuleux quand le bûcheron, armé de sa cognée, invisible pygmée sous l'ombre des futaies, semble combattre des géants.
La forêt gronde et retentit au loin de multiples échos.
Lutte grandiose où un à un les grands arbres s'abattent dans le fracas de leurs branches brisées et le bûcheron victorieux apparaît sur la clairière jonchée de morts.

Auteur: Monfreid Henry de

Info: Chasseurs d'isards ou le secret du lac noir, chapitre 1, Le Puigt

[ nature ] [ végétal ]

 

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Grèce antique

Platon, Xénophon et les autres écrivains de l'école de Socrate, ont les évolutions du vol des oiseaux ; ils font de longs circuits ; ils embrassent beaucoup d'espace ; ils tournent longtemps autour du point où ils veulent se poser, et qu'ils ont toujours en perspective ; puis enfin ils s'y abattent. En imaginant le sillage que trace en l'air le vol de ces oiseaux, qui s'amusent à monter et à descendre, à planer et à tournoyer, on aurait une idée de ce que j'ai nommé les évolutions de leur esprit et de leur style. ce sont eux qui bâtissent des labyrinthes, mais des labyrinthes en l'air. Au lieu de mots figurés ou colorés, ils choisissent des paroles simples et communes, parce que l'idée qu'ils les emploient à tracer, est elle-même une grande et longue figure. Aristote redressa toutes les règles et ajouta, dans toutes les sciences, aux vérités connues, des vérités nouvelles. Son livre est un océan de doctrines, et comme l'encyclopédie de l'antiquité. C'est de lui que le savoir a découlé comme d'une source dans les siècles qui l'ont suivi.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ culture occidentale ]

 

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cité imaginaire

La ville de Sophronia se compose de deux demi-villes. Dans l'une d'elles se trouvent les grandes montagnes russes avec leurs bosses vertigineuses, le manège avec ses cordes, la roue des cages pivotantes, la fosse de la mort avec ses motards à l'envers, le dôme du cirque et sa grappe de trapèzes suspendue au milieu. L'autre moitié de la ville est faite de pierre, de marbre et de ciment, avec la banque, les usines, les immeubles, l'abattoir, l'école et tout le reste. L'une des demi-villes est fixe, l'autre temporaire et lorsque le temps de son séjour est terminé, on la décroche et on l'emmène, pour la transplanter sur les terrains vagues d'une autre demi-ville.

Ainsi, chaque année vient le jour où les ouvriers enlèvent les frontons de marbre, abattent les murs de pierre, les pylônes de béton, démontent le ministère, le monument, les docks, la raffinerie de pétrole, l'hôpital, les chargent sur des remorques, pour suivre de place en place l'itinéraire habituel. Ici demeure la demi-Sofronia des poulies et des manèges, avec ce regard suspendu au vaisseau spatial du grand huit, la tête en bas, et qui commence à compter combien de mois, combien de jours il faudra attendre avant que la caravane ne revienne et que la vie toute entière ne recommence.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ moitié foraine ]

 

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insoumis

Il s’appelle Heinz Buchmann. Ce lieutenant de la police allemande refusera en 1943 de participer aux massacres de juifs, en Pologne. Il s’appelle Noël Favrelière. Ce sergent de l’armée française déserte le 26 août 1956, pour ne pas être complice de l’exécution de suspects algériens. Il s’appelle Hugh Thomson. Ce lieutenant de l’armée américaine, pilote d’hélicoptère interviendra pour faire cesser le massacre des habitants du village de My Laï, le 16 mars 1968. Il s’appelle Jean-Baptiste Munyankore. En avril 2004, cet instituteur refusera de se joindre à son directeur et son inspecteur scolaire, pour massacrer les Tutsis. Ces hommes ne sont pas des justes, des planqués ou des héros. Ils n’ont pas agi par conviction politique, religieuse ou humaniste, leur acte étant individuel. Ils s’intéressaient plus à eux-mêmes, qu’à leurs victimes. Exécuteurs virtuels, ils n’ont simplement pas accompli ce qu’on attendait d’eux. L’histoire accorde beaucoup de compassion pour les victimes, beaucoup d’admiration pour les résistants, un mélange de répulsion/fascination pour les bourreaux. Mais pour ces criminels potentiels qui ont refusé de le devenir, il n’y a, à ce jour, aucune étude. Philippe Breton a comblé ce manque, en écrivant cet essai tout à fait passionnant sur ceux qu’il nomme les refusants. Pour mieux comprendre leurs motivations, l’auteur s’intéresse tout d’abord au mode de fonctionnement des exécutants. Il discute plusieurs hypothèses permettant d’expliquer leur comportement : celle de sadiques (10% seulement des SS étaient des psychopathes), celle de la soumission à l’autorité (le criminel n’est pas soumis, pas plus que le refusant n’est un insoumis), celle du racisme (les nazis ont massacré leurs compatriotes, bien avant de s’en prendre aux juifs et aux tziganes), celle de la brutalité pulsionnelle (les massacreurs sont bien plus conscients qu’on ne le pense de l’humanité de ceux qu’ils abattent). Aucun de ces arguments ne le satisfait. L’axe de réflexion qu’il retient est celui du principe archaïque de la vengeance qui légitime le meurtre sans jugement. Ce serait le sens principal de l’action de tueurs qui se perçoivent comme des victimes agressées, ne faisant que défendre leurs biens et leurs proches contre une menace ressentie comme imminente. L’acte qu’ils posent serait donc vertueux et ne provoquerait aucune culpabilité, puisqu’il s’agit avant tout de se protéger. C’est le cumul de trois facteurs qui contribuerait au passage à l’acte génocidaire : la vengeance comme norme sociale centrale, une société structurée par une socialisation violente et une situation d’agression (réelle ou fantasmée). Les refusants auraient la particularité de ne pas avoir éduqués dans un climat de violence et de ne pas être imprégnés de ce sentiment vindicatif, l’acte qu’on attend d’eux perdant alors toute légitimité.



 

Auteur: Breton Philippe

Info: Les refusants : Comment refuse-t-on d'être un exécuteur ? La découverte, 2009

[ non milgramistes ]

 

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