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averse

Une goutte fraîche est tombée sur ma main. Je suis retourné m'asseoir près d'Irène. Le trottoir devant nous s'est soudain couvert de petites taches d'un gris sombre. Elles naissaient rondes comme des pièces de monnaie, s'allongeant en larmes sur les pentes. Soudain il y a eu l'éclair, et tout de suite le tonnerre, la brise a fait tinter la ville, l'air lourd s'est coloré de fraicheur. Un bruissement clair est sorti du sol, tout s'est assombri d'un coup et il s'est mis à tomber des trombes d'eau. Vite, elle a envahi la rue, dense et lumineuse, et cette gelée translucide et grelottante reflétait l'argent du ciel. Ç'aurait pu être une de ces pluies de mousson, violentes et douces à la fois, qui lavent la terre. Mais à Lisbonne, nul n'affichait cette nonchalance abattue qui fait les Tropiques. On tentait d'échapper au déluge, on se réfugiait sous les stores des magasins, on rentrait le linge qui pendait aux balcons.

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: Electrico W, p 188

[ soudaine ] [ fondu-enchaîné ]

 

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recyclage

Nous nous sommes rendus dans la zone. Les statistiques sont bien connues : il y a huit cents "sépulcres" autour de Tchernobyl. Il s'attendait à des fortifications d'une complexité inouïe alors que ce ne sont que de simples fosses. C'est là que l'on a enterré la "forêt rousse" abattue sur cent cinquante hectares autour du réacteur (dans les deux jours qui ont suivi la catastrophe, les sapins et les pins sont devenu rouges, puis roux). Là gisent des milliers de tonnes de métal et d'acier, des tuyaux, des vêtements de travail, des constructions en béton. Il m'a montré une vue aérienne publiée par un magazine anglais... Des milliers de voitures, de tracteurs, d'hélicoptères... Des véhicules de pompiers, des ambulances... C'était le plus important sépulcre, près du réacteur. Il voulait le photographier dix ans après la catastrophe. On lui avait promis une bonne rémunération pour cette photo. Mais nous avons tourné en rond, d'un responsable à l'autre, et tous refusaient de nous aider : tantôt il n'y avait pas de carte, tantôt il manquait une autorisation. Et puis, j'ai fini par comprendre que le sépulcre n'existait plus que dans les rapports. En réalité, tout a été pillé, vendu dans les marchés, utilisé comme pièces détachées par des kolkhozes et des particuliers.

Auteur: Alexievitch Svetlana

Info: La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse

[ rien ne se perd ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

oh, elle se plaignait pas, mais je voyais... elle avait plus de force... elle couchait à côté de mon lit... un moment, le matin, elle a voulu aller dehors... je voulais l'allonger sur la paille... juste après l'aube... elle voulait pas comme je l'allongeais... elle a pas voulu... elle voulait être un autre endroit... du côté le plus froid de la maison et sur les cailloux... elle s'est allongée joliment... elle a commencé à râler... c'était la fin... on me l'avait dit, je le croyais pas... mais c'était vrai, elle était dans le sens du souvenir, d'où elle était venue, du Nord, du Danemark, le museau au nord, tourné nord... la chienne bien fidèle d'une façon, fidèle aux bois où elle fuguait, Korsör ; là-haut... fidèle aussi à la vie atroce... les bois de Meudon lui disait rien... elle est morte sur deux... trois petits râles... oh, très discrets... sans du tout se plaindre... ainsi dire... et en position vraiment très belle, comme en plein élan, en fugue... mais sur le côté, abattue, finie... le nez vers ses forêts à fugue, là-haut d'où elle venait, où elle avait souffert... Dieu sait !
Oh, j'ai vu bien des agonies... ici... là... partout... mais de loin pas des si belles, discrètes... fidèles... ce qui nuit dans l'agonie des hommes c'est le tralala... l'homme est toujours quand même en scène... le plus simple...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: D'un château l'autre

[ littérature ] [ animal domestique ] [ mourir ]

 

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génocide

Les condamnés étaient convoyés des prisons moscovites à une ou deux heures du matin. Ils ne savaient pas où ils étaient transférés ni pourquoi. Le personnel de service de la zone de la mort entourée de barbelés comptait près d'une vingtaine de fonctionnaires du NKVD. À l'endroit où s'arrêtaient les fourgons cellulaires s'élevait un mirador, le territoire était éclairé par des projecteurs. Les prisonniers étaient parqués dans un grand baraquement où leur identité était soigneusement vérifiée, notamment au moyen des photographies de prison. Ils étaient emmenés, un par un, du baraquement, les exécutions se faisaient d'une balle dans la nuque, au bord du fossé. Trois ou quatre personnes étaient exécutées en même temps.
Les fosses d'exécution, longues de plusieurs dizaines de mètres, larges de près de trois mètres et profondes de plus de trois mètres, étaient creusées par une pelleteuse lourde Komsomolets. Le commando d'exécution avait à sa disposition une quantité illimitée de vodka. À l'aube, les bourreaux accomplissaient les formalités, signaient les procès-verbaux et recevaient un repas. Puis, ils étaient reconduits à Moscou, en priorité ceux qui étaient ivres morts.
Les cadavres étaient recouverts de terre par un bulldozer. En une nuit, de cent à trois cents personnes, voire plus, étaient abattues. Un procès-verbal de fin d'exécution daté du 28 février 1938 cite une liste de 562 personnes, mais il se peut que celle-ci contienne les noms des victimes tuées pendant deux nuits de suite.

Auteur: Kizny Tomasz

Info: La Grande Terreur en URSS 1937-1938

[ Europe ]

 

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sexe féminin

Nous, Marie Miran, Christophlette, Reine et Jeanne Portepoullet, matrones jurées de la ville de Paris, certifions à tous qu'il appartiendra, que le 22e jour d'octobre de l'année présente, par l'ordonnance de M. le Prévôt de Paris en date du 15 de ce-dit mois, nous nous sommes transportées dans la rue de Dampierre, dans la maison qui est située à l'occident de celle où l'Ecu d'argent pend pour enseigne, une petite rue entre deux, où nous avons vu et visité Olive Tisseran, âgée de trente ans ou environ, sur la plainte par elle faite en justice contre Jacques Mudont, bourgeois de la ville de La Rochelle-sur-Mer, duquel elle a dit avoir été forcée et voilée ; le tout vu et visité au doigt et à l'oeil, nous avons trouvé qu'ell a :

Les toutons dévoyés, c'est-à-dire la gorge flétrie ; les barres froissées, c'est-à-dire l'os pubis, ou bertrand ; le lippion recoquillé, c'est-à-dire le poil ; l'entrepet ridé, c'est-à-dire le périnée ; le pouvant debisé, c'est-à-dire la nature de la femme, qui peut tout ; les balunaus pendants, c'est-à-dire les lèvres ; le lippendis pelé, c'est-à-dire le bord des lèvres ; les baboles abattues, c'est-à-dire les nymphes ; les halerons démis, c'est-à-dire les caroncules ; l'entrechenat retourné et la corde rompue, c'est-à-dire les membranes qui lient les caroncules les unes aux autres ; le bardibau écorché, c'est-à-dire le clitoris ; le bilboquet fendu, c'est-à-dire le col de la matrice ; le guillernard élargi, c'est-à-dire le conduit de la pudeur ; la dame du milieu retirée, c'est-à-dire l'hymen ; l'arrière-fosse ouverte, c'est-à-dire l'orifice interne de la matrice.

Le tout vu et visité feuillet par feuillet, nous avons trouvé qu'il y avait trace de..., et ainsi nous, dites matrones, certifions être vrai à vous, monsieur le Prévôt, au serment qu'avons fait en ladite ville. Fait à Paris le 25 octobre 1672.

Auteur: Venette Nicolas

Info: in "La génération de l'homme", 1690 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert Laffont, p. 364-365

[ anatomie ] [ vocabulaire imagé ] [ reformulation ] [ rapport officiel ] [ rapport non-consenti ] [ examen minutieux ] [ vagin ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

symbioses naturelles

Au Cambodge, les chercheurs ont été bluffés après avoir observé plusieurs centaines d’espèces dans la mangrove

C’est l’une des études les plus complètes réalisées dans une forêt de mangrove.

Lorsque l’on parle de " point chaud de la biodiversité ", on pense souvent à l’Amazonie ou aux forêts tropicales. Mais il y a un autre endroit où le nombre d’espèces explose : les mangroves. Une étude du sanctuaire Peam Krasop et de la réserve de Koh Kapik, au sud du Cambodge, a révélé une diversité particulièrement impressionnante d’espèces végétales et animales. 

Cette enquête de terrain, financée par le groupe de conservation Faune & Flore Internationale, avait pour but de relever les différentes espèces habitant les lieux. Parmi les résidents de la mangrove, ils ont observé des macaques à longue queue, des loutres à pelage lisse, des chauves-souris, des poissons et tout un éventail d’invertébrés.

De quoi surprendre les biologistes, qui ne s’attendaient pas à une telle diversité. " Nous avons trouvé 700 espèces différentes dans ces forêts de mangrove, mais nous pensons que nous n’avons même pas effleuré la surface, a déclaré au Guardian Stefanie Rog, responsable de l’équipe d’enquête, dont le rapport a été publié dimanche. Si nous pouvions examiner la zone encore plus en profondeur, nous en trouverions 10 fois plus, j’en suis sûre. "

Des espèces rares

Pour observer ces animaux, les chercheurs ont utilisé des pièges photographiques. 57 ont été installés entre 2022 et 2023, ce qui a permis d’observer la faune et la flore durant la saison sèche et la saison des moussons. Cette technique a permis d’observer des espèces rares comme le chat pêcheur ( Prionailurus viverrinus ), un animal légèrement plus grand que le chat domestique, au corps trapu et qui est totalement adapté au milieu aquatique avec ses pattes antérieures partiellement palmées.

(Photo : Voici les caméras camouflées utilisées pour récupérer des clichés de l’étude.)

Même constat pour la loutre à nez poilu ( Lutra sumatrana ), qui a été aperçue sur certains clichés pris par des pièges posés dans des zones particulièrement anciennes de la forêt de mangrove. Il s’agit de la loutre la plus rare d’Asie. Et ce n’est pas le seul animal menacé d’extinction ayant été observé.

Il y avait aussi le pangolin javanais (Manis javanica), en danger critique d’extinction. Vivant dans plusieurs pays d’Asie du Sud-Est dont le Vietnam et le Cambodge, il a probablement disparu au Myanmar et en Thaïlande. Pour ce qui est des oiseaux, sur les 150 espèces observées, 15 sont répertoriées comme quasi menacées ou en voie d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Les mangroves, protectrices de l’environnement

Si certains de ces animaux sont menacés, c’est bien souvent car leur habitat est en danger. Pour les mangroves, c’est un vrai cercle vicieux. " Une forêt de mangrove repose sur toutes les relations interconnectées entre les espèces et si vous commencez à éliminer certaines de ces espèces, vous perdrez peu à peu le fonctionnement de la forêt ", analyse Stefanie Rog auprès du Guardian.

Les mangroves sont le lieu où des bandes de terre boisées s’unissent à la côte. Elles sont importantes pour plusieurs raisons. Comme cette étude le montre, il s’agit d’un réservoir à biodiversité. Leurs eaux constituent par exemple des nurseries pour plusieurs espèces de poissons. " Nous avons trouvé de jeunes barracudas, vivaneaux et mérous dans les eaux ici, a déclaré Stefanie Rog au GuardianLes mangroves sont clairement des lieux de reproduction importants pour les poissons et fournissent de la nourriture aux communautés locales. "

En plus d’offrir une protection pour certaines espèces, les arbres de la mangrove, adaptés pour pousser dans des eaux salées ou saumâtres, offrent un rempart de choix contre l’érosion des littoraux. Leur aide pour limiter les dégâts des tsunamis et des tempêtes n’est pas non plus à négliger. Malheureusement, au cours des dernières décennies, la planète a perdu environ 40 % de ses mangroves, souvent abattues pour l’agriculture ou l’implantation de stations balnéaires. 

 

Auteur: Internet

Info: https://www.huffingtonpost.fr/ - 15 avril 2024, Adonis Leroyer

[ animal-végétal ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste