Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 72
Temps de recherche: 0.0499s

végétarien

En aucune façon, l'homme n'a la constitution d'un carnivore. Chasse et voracité ne lui sont pas naturelles. L'homme n'a ni les dents acérées ni les griffes pour tuer et déchiqueter sa proie. Au contraire, ses mains sont faites pour cueillir des fruits, des baies et des légumes, et ses dents sont appropriées pour les mâcher. (...) Tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir, nous restaurer et nous régaler est abondamment pourvu dans le magasin inépuisable de la Nature. Quelle vision agréable, plaisante et innocente qu' une table frugalement servie, et quelle différence avec un repas composé de chair animale fumante et massacrée. En résumé, nos vergers offrent tous les délices imaginables, tandis que les abattoirs et les boucheries sont pleins de sang coagulé, et d'une abominable puanteur.

Auteur: Ray John

Info:

 

Commentaires: 0

accroche

"LES TROUPES SOVIETIQUES FRANCHISSENT LA FRONTIERE TURQUE !... " Coup au cœur, arrêt de ma circulation : "Cette fois, ca y est ! La troisième guerre mondiale a commencé!" Négligeant les détonations incessantes de ciseau à froid des ouvriers municipaux, je me précipitai vers le kiosque à journaux et pus lire au-dessous du titre, en caractères minuscules : " Si des bases nucléaires américaines y sont installées!..." aurait déclaré à Moscou le maréchal Malinowski.

Coup au cœur pour rien. Il est à noter en passant que le même journal annonçait en seconde page, le début d'une grande enquête sur : Comment lutter contre les maladies cardiaques et nerveuses, malédiction de l'homme moderne. Je m'enfuis, les extrémités glacées et transpirantes, frémissant d'angoisse et de colère, l'odorat souillé d'odeurs abominables, l'ouïe retentissant du fracas des machines..

Auteur: Kassak Fred Pierre Humblot

Info: Une chaumière et un meurtre

[ putaclic ] [ astuce publicitaire ] [ à la une ] [ mensonge accrocheur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

J'ai longtemps confondu l'artiste et son oeuvre. Ce n'est que grâce à la psychanalyse, par étapes successives, que j'ai vaguement pu dissocier les deux: on peut être un grand artiste et un sale con. On peut faire des choses très belles en étant soi-même assez moche. On peut saisir toute la beauté du monde sur du papier mais n'en jamais faire partie... C'est étrange: comment peut-on être à ce point dépassé par ce qu'on fait? Mais si l'oeuvre est meilleure que l'artiste, pourquoi ne l'améliore-t-elle pas? La main frôle le divin quand les deux pieds pataugent dans la médiocrité... Que l'on préfère l'un ou l'autre, le messager et le message ne se fondent peut-être jamais... Mon boucher est un bonhomme abominable, mais son jambon sec est un pur moment de bonheur... L'art et la charcuterie...

Auteur: Larcenet Manu

Info: Le combat ordinaire II

[ schizophrène ] [ bipolarité ]

 

Commentaires: 0

rédemption

Une fois, il avait observé à la dérobée le visage de Simms Purdew, le seul homme au monde qu'il détestait. Il avait d'abord vu la mâchoire épaisse, veule, mal rasée, s'ouvrir et se refermer pour émettre une raillerie obscène..., et puis, tout d'un coup, il n'avait plus vu les traits de cet être abominable. Il avait vu, en quelque sorte, le visage d'un petit garçon - celui que Simms Purdew avait été jadis -, un petit garçon aux cheveux d'un blond fauve, aux yeux bleus éclatants de gaieté, et dont la bouche souriait innocemment au milieu des taches de rousseur. Durant cette brève vision, Adam avait entendu une voix dire en lui : Je ne dois pas le détester, je ne dois pas le détester sinon je mourrai. Son coeur s'était ouvert à la joie.

Auteur: Robert Penn Warren

Info: La Grande Forêt, p 172

[ rapports humains ] [ tolérance ]

 

Commentaires: 0

perspective atemporelle

Il y avait un esprit de la planète que nous appelons Vénus, qui vivrait dans un nombre incalculable d’époques à venir, et un autre d’un satellite de Jupiter qui venait de six millions ‘années avant notre ère. Parmi les esprits terrestres, il y en avait de la race semi-végétale, ailée, à la tête en étoile, de l’Antarctique paléogène ; un du peuple reptilien de la Valusia des légendes ; trois sectateurs hyperboréens de Tsathoggua, des pré-humains couverts de fourrure ; un des très abominables Tcho-Tchos ; deux des arachnides acclimatés du dernier âge de la terre ;cinq des robustes espèces de coléoptères, successeurs immédiats de l’humanité, à qui ceux de la Grand-Race transféreraient un jour en masse leurs esprits les plus évolués face à un péril extrême ; et plusieurs des différentes branches de l’humanité.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Dans l'abîme du temps

[ extraterrestres ] [ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

causes-effets

[…] une femme adultère étant sur le point d’être lapidée à mort conformément à la loi de Moïse, Jésus s’interposa en disant, Halte-là, que celui d'entre vous qui est sans péché soit le premier à lui jeter une pierre […]  Jésus ne semble pas avoir pensé, peut-être par manque d’expérience, qu'à force d’attendre l’apparition sur terre de jugeurs sans péché, les seuls à ses yeux à avoir le droit moral de condamner et de punir, le crime entre-temps ne se développe démesurément et le péché ne prospère, les femmes adultères s'en donnant à cœur joie tantôt avec celui-ci, tantôt avec celui-là, et qui dit adultère dit tout le reste, y compris les mille vices abominables qui déterminèrent le Seigneur à envoyer une pluie de feu et de soufre sur les villes de Sodome et Gomorrhe, les laissant réduites à l’état de cendres.

Auteur: Saramago José

Info: L'Evangile selon Jésus-Christ

[ humour ] [ exponentiel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

épidémie

Bientôt éclata un effroyable fléau, un mal abominable qui dévastait tout. Il emportait chaque jour d'innombrables victimes, et attaquait brusquement chacun dans son logis. L'une après l'autre, à la suite, il envahissait les maisons du vulgaire tremblant. Alors, pris d'horreur, tous de s'enfuir, d'éviter la contagion, de jeter indignement à la voirie leurs parents : comme si, avec le moribond atteint de la peste, on pouvait aussi mettre à la porte la mort elle-même. Et par toute la ville, dans les rues, gisaient, non plus des corps, mais des cadavres innombrables de malheureux, qui imploraient la pitié des passants en contemplant mutuellement leur infortune. Personne ne se retournait, si ce n'est pour s'enrichir par la cruauté. Personne ne s'empressait, a la pensée qu'un malheur semblable le menaçait. Personne ne faisait pour autrui ce qu'il eût voulu qu'on fît pour lui. C'en est au point que l'on croit la fin du monde arrivée.

Auteur: Saint Ponce

Info: biographie de Saint Cyprien, l'hypothèse privilégiée aujourd'hui étant celle d'une épidémie de variole à Carthage

[ historique ] [ maladie ] [ panique ]

 

Commentaires: 0

ambiance

Je ne me souviens pas clairement quand tout a commencé, mais c'était il y a des mois. La tension générale était horrible. A une période de bouleversements politiques et sociaux vint s'ajouter la crainte, bizarre et obscure, d'un abominable danger physique, répandu partout, menaçant tout - comme on ne peut en imaginer que dans les plus atroces fantasmes nocturnes. Je me souviens que les gens marchaient, le visage blême et préoccupé, et chuchotaient des mises en garde et des prophéties que nul n'osait consciemment répéter, ou s'avouer à lui-même avoir entendues. Un monstrueux sentiment de culpabilité s'étendait sur tout le pays, et des abysses entre les étoiles soufflaient des vents glacés qui faisaient frissonner les hommes dans des lieux sombres et solitaires. L'enchaînement des saisons connut des altérations démoniaques : la chaleur de l'automne persista d'effrayante façon, et chacun sentit que la Terre et peut-être l'univers avaient échappé au contrôle des dieux, ou des forces, inconnus, pour passer sous celui d'autres dieux, d'autres forces, qui restaient ignorés.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: "Nyarlathothep"

[ description ] [ conscience collective ] [ attente ] [ angoisse ] [ pressentiment ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

J'allai en Hollande, où j'espérais trouver plus de tranquillité chez des peuples plus flegmatiques. On coupait la tête à un vieillard vénérable lorsque j'arrivai à La Haye. C'était la tête chauve du premier ministre Barneveldt, l'homme qui avait le mieux mérité de la république. Touché de pitié, je demandai quel était son crime, et s'il avait trahi l'État. "Il a fait bien pis, me répondit un prédicant à manteau noir ; c'est un homme qui croit que l'on peut se sauver par les bonnes oeuvres aussi bien que par la foi. Vous sentez bien que, si de telles opinions s'établissaient, une république ne pourrait subsister, et qu'il faut des lois sévères pour réprimer de si scandaleuses horreurs." Un profond politique du pays me dit en soupirant : "Hélas ! Monsieur, le bon temps ne durera pas toujours ; ce n'est que par hasard que ce peuple est si zélé ; le fond de son caractère est porté au dogme abominable de la tolérance, un jour il y viendra : cela fait frémir".

Auteur: Voltaire

Info: Histoire des Voyages de Scarmentado

[ froideur - ]

 

Commentaires: 0

portrait

Il y avait comme un pressentiment de vertige sur ce mufle de basse canaille couperosé par l’alcool et tordu au cabestan des concupiscences les plus ordurières.

Une gouaillerie morose et superbe s’étalait sur ce mascaron de gémonies, crispant la lèvre inférieure sous les créneaux empoisonnés d’une abominable gueule, abaissant les deux commissures jusqu’au plus profond des ornières argileuses ou crétacées dont la litharge et le rogomme avaient raviné la face.

Au centre s’acclimatait, depuis soixante ans, un nez judaïque d’usurier ponctuel où se fourvoyait le chiendent d’une séditieuse moustache qu’il eût été profitable d’utiliser pour l’étrillage des roussins galeux.

Les yeux au poinçon, d’une petitesse invraisemblable et d’une vivacité de gerboise ou de surmulot, suggéraient, par leur froide scintillation sans lumière, l’idée d’un nocturne spoliateur du tronc des pauvres, accoutumé à dévaliser les églises.

Enfin l’aspect de ce ruffian démantibulé donnait l’ensemble d’un avorton implacable, méticuleux et présent jusque dans l’ivresse, que d’anciennes aventures auraient échaudé et qui, dès longtemps, n’avivait plus son cœur de goujat qu’à l’assaut des faibles et des désarmés.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 28-29

[ dépréciatif ] [ dévalorisant ] [ bassesse morale ] [ corps-esprit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson