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simplicité

C'est lors des attentes que l'on rencontre le monde.
(...) A Cuba, je me rappelle avoir pris en auto-stop une maman et deux petits enfants qui attendaient depuis six heures, abrités du soleil sous un pont. Quand je lui ai dit que sa patience m'émerveillait, elle m'a répondu : "Si je n'avais pas attendu, je ne t'aurais pas rencontré."

Auteur: Rumiz Paolo

Info: Aux frontières de l'Europe, p. 73

[ patience ] [ bon sens ]

 

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anecdote

Pugnani, célèbre violon à Turin, était maître de chapelle du duc de Savoie.
C'était un homme de très grand talent, mais d'un amour-propre ridicule ; sa figure était très plaisante et surtout remarquable par les vastes dimensions de son nez, que ses élèves surnommaient l'éteignoir du cierge pascal.
Dans la maison qu'il habitait, demeurait un jeune peintre auquel Pugnani en voulait beaucoup, parce qu'il avait fait plusieurs fois sa caricature. Il l'avait représenté un jour conduisant son orchestre, et tous ses musiciens étaient abrités sous son vaste nez comme sous un immense parasol. Pour faire enrager ce pauvre musicien, notre peintre le peignit une autre fois dans le fond d'un vaste pot de chambre, et pour le faire bien endiabler, il déposa le vase nocturne sur l'escalier. Ce fut le premier objet que rencontra Pugnani en rentrant chez lui.
Désirant se venger, le musicien manda chez le juge le jeune artiste. Après qu'il eut exposé ses griefs, le juge demanda à l'artiste ce qu'il avait à répondre. Sans se déconcerter, celui-ci tira de sa poche un mouchoir dont le fond représentaitla tête du grand Frédéric. Après l'avoir étalé aux yeux du juge, il lui dit : " Monsieur, quand je me permets de me moucher et de cracher sur la face du grand Frédéric, il me semble que je peux bien pisser sur la figure de M. Pugnani. " Le juge rit et renvoya les deux plaignants.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ justice ] [ moquerie ]

 

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autodestruction

Perchée sur un éperon rocheux, au sommet d'une montagne escarpée qui domine la rive sud-ouest de la mer Morte, la forteresse de Massada devint le dernier bastion de la résistance des juifs sicaires, le symbole même de la rébellion. Masada résistait encore, alors que toutes les autres villes ou places fortes étaient tombées. Jérusalem avait été pris et rasé deux ans après le début de l'insurrection en 70. Masada resta imprenable jusqu'en 74. Abrités derrière ses murs, neuf cent soixante défenseurs repoussèrent les assauts d'une armée romaine estimée à quinze mille hommes. En dépit de sa résistance acharnée la situation de Massada, en avril 74, était devenue désespérée. Coupée de tout renfort, entièrement cernée par l'armée romaine, sa garnison n'était plus capable de supporter une attaque décisive. Après avoir bombardé la forteresse à l'aide de lourdes machines de siège, les Romains tracèrent une immense voie d'approche et, la nuit du 15 avril 74, se préparèrent à l'assaut final. Exhortés par Eléazar, commandant de la forteresse, les hommes tuèrent leurs femmes et leurs enfants. Dix hommes furent choisis pour tuer leurs compagnons. Puis ils tirèrent au sort celui d'entre eux qui égorgerait les neuf autres. Lorsqu'il eut accompli sa tâche, il mit le feu aux bâtiments encore debout et se suicida. Neuf cent soixante hommes, femmes et enfants périrent ainsi. Lorsque les Romains prirent Masada le lendemain matin, ils ne trouvèrent que des cadavres dans un monceau de ruines.
Deux femmes et cinq enfants réussirent à échapper au massacre en se cachant dans une citerne. Une des femmes témoigna de cette histoire, interrogée par des officiers romains...

Auteur: Flavius Josèphe Yosef Ben Matthias

Info:

[ historique ] [ judaïsme ]

 

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spiritualité

En Indonésie, il y a le Temple de Borobodur. Sous le regard de bouddhas assis, abrités dans des niches puis dans des stupas en forme de cloche, le pèlerin parcourt en montant 3 kilomètres de corridors et d’escaliers au long desquels des bas-reliefs dépeignent, de manière détaillée et imagée, les grandes étapes du cheminement spirituel. Le soubassement carré, symbolisant la terre, représente le monde du désir, celui où nous vivons ici et maintenant, séduits par toutes sortes de distractions. On traverse, au fil des cinq terrasses suivantes, également carrées, le rupadhatu, le monde de la forme, et les cinq premiers stades conduisant à l’éveil. En gravissant les trois plateformes circulaires et concentriques, symbolisant le ciel, on progresse vers l’arupadhatu, le monde sans forme, qu’atteignent les êtres pleinement éveillés, les bouddhas. Leurs statues, à ces niveaux, contemplent sereinement les collines environnantes par les ouvertures des stupas. Chaque bouddha est représenté dans une posture qui lui est propre et faisant un geste de la main, ou mudra, caractéristique.
Le stupa principal, couronnant le sommet, couvre deux chambres vides, les seuls espaces intérieurs de tout le monument. Ces derniers abritaient-ils des statues de Bouddha ou des reliques sacrées qui ont été pillées, ou symbolisent-il la vacuité du nirvana et la libération ultime du cycle de renaissance et de mort, le samsara, où sont piégés les êtres sensibles, tant qu’ils n’atteignent pas la bouddhéité ? Quoi qu’il en soit, Borobudur, vu du ciel, apparaît bien comme un mandala, une représentation bouddhique de l’Univers.
Certains résument parfois ainsi sa partie sommitale.
"Dans le cercle chaque stupa présente un Bouddha avec un signe distinctif différent. Le Stupa central, vide, symbolise la perfection. Qui n'est pas de ce monde."

Auteur: Internet

Info: Compilé par Mg

[ monument historique ] [ impossibilité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

monastère

L’ensemble des constructions de la Grande Chartreuse couvre une étendue de cinq hectares et ses bâtiments sont abrités par quarante mille mètres carrés de toiture. Au seul point de vue topographique, ces chiffres justifient suffisamment l’épithète de grande inséparable du nom de Chartreuse, quand on veut désigner ce caput sacrum de toutes les chartreuses de la terre. On dit la Grande Chartreuse comme on dit Charlemagne.



Écrasée une première fois par une avalanche, au lendemain de sa fondation, et reconstruite presque aussitôt sur l’emplacement actuel, moins exposé à la chute des masses neigeuses ; saccagée deux fois de fond en comble par les calvinistes et les révolutionnaires, cette admirable Métropole de la Vie contemplative a été incendiée huit fois en huit siècles. Ces huit épreuves par le feu, symbole de l’Amour, rappellent à leur manière les huit Béatitudes évangéliques, qui commencent par la Pauvreté et finissent par la Persécution.



Enfin, le 14 octobre 1792, la Grande Chartreuse fut fermée par décret de l’Assemblée nationale et rouverte seulement le 8 juillet 1816. Pendant vingt-quatre ans, cette solitude redevint muette, de silencieuse qu’elle avait été si longtemps, muette et désolée comme ces cités impies de l’Orient que dépeuplait la colère du Seigneur.



C’est qu’il lui fallait payer pour tout un peuple insolvable que pressait l’aiguillon du châtiment, en accomplissement de cette loi transcendante de l’équilibre surnaturel, qui condamne les innocents à acquitter la rançon des coupables. Nos courtes notions d’équité répugnent à cette distribution de la Miséricorde par la Justice. Chacun pour soi, dit notre bassesse de cœur, et Dieu pour tous. Si, comme il est écrit, les choses cachées nous doivent être révélées un jour, nous saurons, sans doute à la fin, pourquoi tant de faibles furent écrasés, brûlés et persécutés dans tous les siècles ; nous verrons avec quelle exactitude infiniment calculée furent réparties, en leur temps, les prospérités et les douleurs, et quelle miraculeuse équité nécessitait passagèrement les apparences de l’injustice !



Chose digne de remarque, la Grande Chartreuse continua d’être habitée. Un religieux infirme y resta et n’y fut jamais inquiété, bien qu’il portât toujours l’habit. Le 7 avril 1805, — c’était le dimanche des Rameaux, — on le trouva mort dans sa cellule, à genoux à son oratoire : il avait rendu son âme à Dieu, en priant.



[…] Aujourd’hui, la Grande Chartreuse est aussi prospère que jamais. Les innombrables voyageurs peuvent rendre témoignage de l’étonnante vitalité de cette dernière racine du vieux tronc monastique, que quatre révolutions et quatre républiques n’ont pu arracher du sol de la France.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 102-104

[ historique ] [ signes d'élection ] [ communion des saints ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson