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cruauté

A l'un des derniers bals de l'Opéra, le prince de Conti prit de force une pauvre petite fille récemment arrivée de la province et toute jeune; il l'arracha d'à côté de sa mère, la plaça entre ses jambes, et tandis qu'il la tenait d'un bras, il lui appliqua cent soufflets et des chiquenaudes, qui lui firent sortir le sang du nez et de la bouche. La créature, qui ne lui avait jamais fait de mal, et qui ne le connaissait même pas, pleura à chaudes larmes ; mais il se mit à rire et dit. " Ne sais-je pas bien donner des cliquenaudes? " Tous ceux qui ont vu cela en ont eu pitié, cependant on n'a pas osé venir au- secours de la pauvre petite fille, car on craint d'avoir affaire à ce fou.

Auteur: Bavière Charlotte-Elisabeth de

Info: Correspondance

[ enfant ] [ méchanceté ] [ abus de pouvoir ] [ sadisme ]

 

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obscurité

Nous, nous vivons tout le temps au milieu de la lumière. La nuit nous est en somme véhiculée sur un ruisseau de néon. Mais imaginez que jusqu’à une époque relativement récente […], la nuit était la nuit. […] Quand on est dans le noir, on est vraiment dans le noir. C’est là qu’on ne reconnaît pas la personne qui vous touche la main.

Pour prendre ce qui se passe encore au temps de Marguerite de Navarre, L’Heptaméron est rempli d’histoires qui reposent sur le fait qu’à cette époque-là, quand on se glisse dans le lit d’une dame la nuit, il est considéré comme une des choses les plus possibles qui soient, à condition de la fermer, de se faire prendre pour son mari ou pour son amant. Et cela se pratique, semble-t-il, couramment. Evidemment, ce que j’appellerai, en un tout autre sens, la diffusion des lumières, change beaucoup de choses à la dimension des rapports entre les êtres humains. La nuit n’est pas pour nous une réalité consistante, ne peut pas couler d’une louche, faire une épaisseur de noir. Cela nous ôte certaines choses, beaucoup de choses.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 41

[ potentiel dramatique ] [ abus sexuels ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritisme

Un homme de science ne sera point satisfait et sera loin d’approuver des communications idiotes d’Alexandre le Grand, de César, du Christ, de la Sainte Vierge, de saint Vincent de Paul, de Napoléon Ier, de Victor Hugo, etc., que soutiennent exactes une foule de pseudo-médiums. L’abus des grands noms est détestable, car il fait naître le scepticisme. Nous avons souvent démontré à ces médiums qu’ils se trompaient, en posant, aux soi-disant esprits présents, des questions qu’ils devaient connaître, mais que les médiums ignoraient. Ainsi, par exemple, Napoléon Ier ne se souvenait plus de Waterloo ; saint Vincent de Paul ne savait plus un mot de latin ; le Dante ne comprenait pas l’italien ; Lamartine, Alfred de Musset étaient incapables d’accoupler deux vers. Prenant ces esprits en flagrant délit d’ignorance et faisant toucher la vérité du doigt à ces médiums, pensez-vous que nous ébranlions leur conviction ? Non, car l’esprit-guide soutenait que nous étions de mauvaise foi et que nous cherchions à empêcher une grande mission de s’accomplir, mission dévolue à son médium. Nous avons connu plusieurs de ces grands missionnaires qui ont terminé leur mission dans des maisons spéciales !

Auteur: Moutin Lucien

Info: Le magnétisme humain, l'hypnotisme et le spiritualisme moderne, p. 370-371

[ incohérence ] [ abus ] [ erreur d'interprétation ] [ aliénation ] [ folie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépravation

En 1770, un père de famille vint se jeter aux pieds de M. de Sartines, et lui dit que la veille au soir on a enlevé sa fille, et qu'il ne sait ce qu'elle est devenue.
M. de Sartines lui promet une prompte vengeance, et lui assigne un jour pour lui donner des nouvelles sûres de son enfant; il fait faire les perquisitions les plus exactes, et parvient enfin à découvrir les ravisseurs. Le père revient aujour marqué ; M. de Sartines le reçoit les larmes aux yeux : "Hélas ! lui dit ce magistrat, vous êtes bien malheureux, mais je suis presque aussi à plaindre que vous : je sais où est votre fille, et je ne puis vous rendre justice : une autorité supérieure me lie les mains..." L'infortunée était au Parc aux Cerfs, et avait été enlevée pour les plaisirs du roi.
Les courtisans suivaient à l'envi l'exemple de leur maître. Quelques mois après, M. le duc de *** devient amoureux d'une jeune demoiselle très-jolie, fille d'un ancien officier : ne pouvant corrompre ni elle ni sa mère, par argent, il imagine un stratagème bien digne de la cour de Louis XV. Il se déguise avec quelques-uns de ses gens, met le feu pendant la nuit à la maison où demeuraient la mère et la fille; il entre comme pour donner du secours, enlève la demoiselle, la met dans un carrosse, et en abuse à deux lieues de là. Il se rend coupable du double crime de ravisseur et d'incendiaire.
Ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'il ne fut point puni, malgré les plaintes de M. de Sartines; il en fut quitte pour quelque argent. Le duc de ***, son père, présenta au roi cette affaire comme une petite plaisanterie, et le monarque se contenta de recommander au fils d'être un peu plus sage à l'avenir.
Peu de seigneurs de la cour de France résistèrent à cette contagion, et se préservèrent de la corruption générale. M. le maréchal de Brissac était un de ces derniers.
Il y a quelques années qu'on le plaisantait sur la rigidité de ses principes d'honneur et de probité, et sur ce qu'il se fâchait, parce qu'on prétendait qu'il était c..., comme tant d'autres, Louis XV qui était présent, et qui riait de sa colère, lui dit : "Allons, monsieur de Brissac, ne vous fâchez point, c'est un petit malheur, ayez bon courage.
- Sire, répondit M. de Brissac, j'ai toutes les espèces de courage, excepté celui de la honte."

Auteur: Internet

Info: Correspondance secrète, année 1774, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ abus de pouvoir ] [ dépravation ] [ viol ] [ honneur ]

 

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