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bêtise

Le comte de Charolais est d'un étrange caractère. Dans ce mois-ci, revenant de la chasse, il y avait dans le village un bourgeois sur sa porte en bonnet de nuit. De sang-froid ce prince dit: " Voyons si je tirerais bien ce coup-là? " le coucha en joue et le jeta par terre. Le léndemain, il alla demander sa grâce à M. le duc d'Orléans, qui était déjà instruit de l'affaire. M. le duc d'Orléans lui dit : "Monsieur, la grâce que vous demandez est due à votre rang et à votre qualité de prince du sang ; le roi vous l'accorde, mais il l'accordera encore plus volontiers à celui qui vous en fera autant."

Auteur: Barbier Edmond-Jean-François

Info: Journal, 1723, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ meurtre ] [ abus de pouvoir ]

 

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cruauté

A l'un des derniers bals de l'Opéra, le prince de Conti prit de force une pauvre petite fille récemment arrivée de la province et toute jeune; il l'arracha d'à côté de sa mère, la plaça entre ses jambes, et tandis qu'il la tenait d'un bras, il lui appliqua cent soufflets et des chiquenaudes, qui lui firent sortir le sang du nez et de la bouche. La créature, qui ne lui avait jamais fait de mal, et qui ne le connaissait même pas, pleura à chaudes larmes ; mais il se mit à rire et dit. " Ne sais-je pas bien donner des cliquenaudes? " Tous ceux qui ont vu cela en ont eu pitié, cependant on n'a pas osé venir au- secours de la pauvre petite fille, car on craint d'avoir affaire à ce fou.

Auteur: Bavière Charlotte-Elisabeth de

Info: Correspondance

[ enfant ] [ méchanceté ] [ abus de pouvoir ] [ sadisme ]

 

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altruisme

Compatir aux erreurs des hommes, être indulgent pour leurs faiblesses, former leurs esprits, traiter doucement leurs maladies morales, les éloigner de l'oisiveté en encourageant leurs travaux, s'occuper activement de tout ce qui peut perfectionner le genre humain, secourir avec constance et courage les opprimés contre l'injustice, éclairer le pouvoir sur les abus de ses agents, opposer l'esprit d'ordre et d'union à l'esprit de discorde et de parti, consoler les infortunés, calmer les passions aigries, concilier par la tolérance les opinions opposées, adoucir les forts, soutenir les faibles, et donner à tous le double exemple de l'amour pour une sage liberté et du dévouement aux lois et au gouvernement sous lequel nous vivons, enfin contribuer de tous nos moyens à rendre heureux les hommes que la nature fit égaux et frères, tels sont les devoirs doux et sacrés de la bienveillance.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions, LI, p.17, Alexis Eymery, 1823

[ bonté ] [ attention ]

 

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culture

Appelons-les ânes illustres?: les professeurs qui se rendent en file au conseil de faculté ne diffèrent pas de leurs collègues d'autrefois. "Indestructibles comme les pyramides d'Égypte, à ceci près que les pyramides universitaires ne recèlent aucun savoir"?; dans leur tête les idées cheminent à la vitesse d'un archimandrite à bicyclette. Que le loden ait remplacé la redingote ne change rien?: mêmes masques, même intolérance à l'égard de qui est pire qu'eux. Ils consacrent à l'auto-analyse les miettes de l'énergie qui leur reste en fin de journée, quand ils sont fatigués et se contentent de peu. Ils ont réglé leurs comptes avec les "grands problèmes" à l'époque du lycée, si bien que les questions fondamentales restent bloquées à leurs dix-huit ans et qu'ils n'ont aucun mal à les dépasser?: leur enviable confiance en eux-mêmes est le résultat d'un abus de pouvoir de l'adulte sur l'adolescent.

Auteur: Siti Walter

Info:

[ savoir ] [ prestige ] [ illusion ]

 

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public

Tout ce qui frappe l'imagination des foules se présente sous forme d'une image saisissante et nette, dégagée d'interprétation accessoire, ou n'ayant d'autre accompagnement que quelques faits merveilleux : une grande victoire, un grand miracle, un grand crime, un grand espoir. Il importe de présenter les choses en bloc, et sans jamais en indiquer la genèse. Cent petits crimes ou cent petits accidents ne frapperont aucunement l'imagination des foules ; tandis qu'un seul crime considérable, une seule catastrophe, les frapperont profondément, même avec des résultats infiniment moins meurtriers que les cent petits accidents réunis. [...]
La foule n'étant impressionnée que par des sentiments excessifs, l'orateur qui veut la séduire doit abuser des affirmations violentes. Exagérer, affirmer, répéter, et ne jamais tenter de rien démontrer par un raisonnement, sont les procédés d'argumentation familiers aux orateurs des réunions populaires. [...]
Connaître l'art d'impressionner l'imagination des foules c'est connaître l'art de les gouverner.

Auteur: Le Bon Gustave

Info: Psychologie des foules

[ propagande ] [ pouvoir ]

 

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corporatisme

Enfin, le monde de l’entreprise moderne, avec ses codes, ses règles et son jargon, est l’objet d’un engouement préfabriqué et puéril. Le management exemplaire de l’entreprise et l’organisation efficiente du travail sont des facettes de l’idéologie néolibérale, qui décrie par principe toute gestion publique. Le talent récompensé et le chacun pour soi sont magnifiés au détriment de valeurs dévalorisées et reléguées au passé, comme s’il n’y avait pas d’autre choix. Forts de leur réussite éclatante, Silvio Berlusconi en son temps, et Donald Trump aujourd’hui sont parvenus au pouvoir afin d’y exercer leurs capacités de manager. Emmanuel Macron, dont il est retenu son passage dans la banque d’investissement, contribue à donner une assise idéologique à ce besoin de réussite et d’avenir auquel la société n’apporte plus de réponse. Avec comme objectif proposé de bien la gérer, et surtout pas d’en changer, l’entreprise étant donnée abusivement comme modèle de société.

Pour accroitre son emprise, la pensée néolibérale est devenue totalisante et utopique… La boucle est bouclée.

Auteur: Leclerc François

Info: L’entreprise comme modèle de société

[ compliance ]

 

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machiavélisme

Par exemple il est utile que l'on sache que nous ne massacrons pas les prisonniers, parce que nous cultivons ainsi dans nos ennemis l'idée qu'ils peuvent se rendre pour sauver leur vie. Mais il serait utile de faire croire que l'ennemi massacre les prisonniers, car nos compagnies encerclées vendraient alors chèrement leur vie, ce que nous devons souhaiter. Et puisque vous tuez pour la patrie, je ne vois pas par quel scrupule vous rougiriez de mentir pour la patrie." Celui qui n'a pas conduit ses pensées jusque-là, je le soupçonne d'appeler pensée ce qui lui plaît. La guerre met l'homme tout nu ; il revient péniblement aux pensées d'Ésope. Socrate fut condamné très exactement parce qu'il refusait de soumettre aussi ses pensées au pouvoir. Nous n'avons peut-être pas avancé du tout depuis Socrate. Ne pas craindre, rester sobre, ne rien croire, trois ressources contre le tyran. Quelques centaines d'hommes ainsi disposés feraient un esprit public, et suffisant. Les maux humains comme guerre, abus de pouvoir, absurde concentration de richesse, ne sont possibles que par l'incroyable aveuglement de ceux qui passent pour instruits. Il s'agit de former son jugement par un massacre de pensées. Il n'y a pas d'autre sagesse.

Auteur: Alain

Info: Souvenirs de guerre, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade, nrf Gallimard 1960<p.456>

 

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illusion du contrôle

"Donner vie" à un enfant fabriqué, à l’inverse de "donner la vie", est un abus de pouvoir. Si mon concepteur choisit mes caractères génétiques selon son propre désir, il détermine en partie ma personne physique et ma personnalité morale et devient pour moi la figure du destin. D’autant plus que je suis censé être en dette envers lui pour ses choix, forcément les meilleurs pour moi. Y compris s’il m’a programmé sourd (ou nain) pour lui ressembler, à l’image de ce couple de lesbiennes canadiennes qui a utilisé le sperme d’un ami sourd congénital pour produire deux enfants également sourds (les banques de sperme refusant les gamètes des handicapés). D’où les relations despotiques entre programmeur et programmé : des liens de subordination implacables.

Certes nous dépendons d’autrui pour devenir un humain, un animal social, dans un monde façonné par d’autres avant nous. Mais tout homme reçoit sa liberté d’action avec sa naissance. L’humanité renaît avec chaque homme. Par le seul fait de sa naissance, chacun peut créer un "commencement" (Arendt), c’est-à-dire agir en étant davantage que le produit d’une socialisation.

En éliminant le hasard, le design de l’enfant détruit les fondements de cette liberté. Mais pour les transhumanistes ennemis de l’imprévu, la liberté est un choix de consommateur entre des modèles plus ou moins interchangeables, en libre-service, et garantis sur facture.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alertez les bébés ! ", éditions Service compris, 2020, pages 54-55

[ pseudo-démiurge ] [ procréation médicalement assistée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

subversion

Jung, par exemple, n’a certes pas ramené les figures du mythe sexuel à de simples fantaisies et inventions poétiques, il a même pressenti en elles la dramatisation d’"archétypes", précisément, ayant un haut degré d’universalité et une réalité autonome ; mais cette réalité, il l’a comprise en des termes purement psychologiques, réduisant tout à des projections mentales de l’inconscient collectif et aux "exigences" que ferait valoir, chez l’homme, la part obscure et atavique de son psychisme, contre la part consciente et personnelle. Il n’y a pas là seulement une évidente confusion de plans ; il y a là également, à travers le recours abusif à la notion d’inconscient et la mobilisation d’une phénoménologie de psychopathes, la confirmation de la tendance générale moderne à ramener toutes choses à des mesures purement humaines. Si tout principe ayant, d’une manière ou d’une autre, un caractère transcendant, doit pourtant devenir, pour pouvoir être expérimenté, un "phénomène psychologique", il y a toutefois une différence fondamentale entre les deux attitudes suivantes : ou bien l’on fait tout commencer et finir dans la psychologie, ou bien l’on interprète la psychologie en fonction de l’ontologie. De fait, toutes les interprétations de Jung s’achèvent sur un plan très banal, et son intuition de la réalité supra-individuelle et éternelle des "archétypes" sexuels est vaine, ou bien tombe au niveau de quelque chose de contrefait, à cause d’une déformation mentale professionnelle (il s’agit d’un psychiatre et d’un psychanalyste) et de l’absence de références doctrinales adéquates.

Auteur: Evola Julius

Info: Dans "La métaphysique du sexe", éd. L'âge d'homme, page 159

[ critique ] [ incohérence ] [ dénigrement ] [ théories hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

abus de pouvoir

La vie militaire consiste en ce que l'un a de l'autorité sur l'autre. Le malheur, c'est que chacun a beaucoup trop d'autorité : un caporal peut tourmenter jusqu'à la folie un simple soldat, comme un lieutenant un caporal, et un capitaine un lieutenant. Et, par le fait que chacun connaît son autorité, il s'habitue à en abuser. Prends la chose la plus simple. Nous venons de l'exercice et nous sommes crevés de fatigue : voici qu'on nous commande de chanter. Il en résulte un chant très peu animé, car chacun est content d'avoir encore tout juste assez de force pour traîner son barda. Et alors la compagnie fait demi-tour et, comme punition, doit exécuter une heure d'exercice supplémentaire. Au retour, l'ordre de chanter est renouvelé : on chante pour de bon. À quoi ça rime-t-il ? Le commandant de compagnie en a fait à sa tête parce qu'il a de l'autorité. Personne ne le critiquera, au contraire il passera pour énergique. D'ailleurs, ce n'est là qu'une babiole ; il y a des procédés bien plus catégoriques pour vous en faire baver. Maintenant, je vous le demande : un civil aura beau être ce qu'il voudra, quelle est la profession dans laquelle il pourra se permettre des choses pareilles sans qu'on lui casse la figure ? Cela n'est possible que dans la vie militaire. Vous voyez bien à présent : cette autorité monte à la tête des gens. Et d'autant plus que, dans le civil, ils ont moins à dire !

Auteur: Remarque Erich Maria

Info: À l'ouest rien de nouveau, Chapitre III

[ armée ] [ grisante domination ] [ impunité ] [ verticalité hiérarchique ] [ bêtise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel