Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 11
Temps de recherche: 0.0368s

pouvoirs yogiques

Pour le Hathayoga, les postures ont une valeur magique très accentuée ; par exemple padmâsana guérit n’importe quelle maladie (Gherandasamhitâ, II, 8), muktâsana et vajrâsana donnent des "pouvoirs miraculeux" (ibid., II, 11-12), mrtâsana calme les agitations de l’esprit (II, 19), bhujangâsana éveille la Kundalini (II, 42-43), etc. Il y a des âsanas qui "conquièrent la mort", mrtyum jayati, cliché spécifique aux textes hathayogiques.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 294-295

[ iddhis ] [ symbolique ] [ corps-esprit ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

En latin classique, c'est un accent de hauteur (accent musical) : la syllabe accentuée est prononcée sur un registre légèrement plus aigu.

En latin vulgaire, il est remplacé par un accent d'intensité : la syllabe accentuée est prononcée de manière plus énergique ; il s'ensuit que la voyelle accentuée est renforcée et qu'elle s'allonge si elle termine la syllabe (aux dépens des autres voyelles qui sont affaiblies et s'abrègent).

Auteur: Laborderie Noëlle

Info: Précis de phonétique historique - 2e édition, p. 19

[ musique ] [ sociologie ] [ inflexion ]

 
Commentaires: 9
Ajouté à la BD par miguel

définition

En musique et en scansion poétique, un anapeste est une cellule rythmique comportant deux valeurs brèves suivies d'une valeur longue (u u —), ou encore (en poésie) deux syllabes non accentuées suivies d'une syllabe portant l'accent tonique.

L'anapeste est exactement l'inverse du dactyle : d'où le nom grec "anapaistos" qui signifie "renversé".

En solfège : deux croches suivies d'une noire (ou un bloc croche double croches). 

Auteur: Internet

Info: https://fr-academic.com + Mg

[ prosodie ] [ rythme binaire ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

auto-analyse

Après avoir été ici vraiment plein d’entrain, je connais maintenant une période maussade. Le principal patient qui m’occupe, c’est moi-même. Ma petite hystérie, fortement accentuée par le travail, a un peu avancé dans sa solution. D’autres choses restent encore cachées. C’est d’elles que dépend en premier lieu mon humeur. Cette analyse est plus difficile que n’importe quelle autre. C’est elle aussi qui paralyse la force psychique dont j’ai besoin pour présenter et communiquer ce qui a été acquis jusqu’ici. Je crois pourtant que cela doit être fait et que c’est une pièce intermédiaire nécessaire dans mes travaux.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 14 août 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ difficulté ] [ baisse de régime ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

athéisme

En se posant des "limites", en privilégiant sa dimension morale par rapport à sa dimension dogmatique, la religion a, sans avoir recherché cet objectif, évité aux Etats-Unis les conflits avec la science qui caractérisent d’autres contextes nationaux, et notamment le contexte français. […]
En raison de sa centralisation, le catholicisme français était porteur de conflit avec l’autorité politique dont le protestantisme américain était préservé de par son éclatement. De plus, la dimension dogmatique est plus accentuée et la liberté d’interprétation du dogme consentie au croyant plus étroite dans le catholicisme que dans le protestantisme. D’où le conflit du catholicisme avec le développement des sciences.

Auteur: Boudon Raymond

Info: Dans "Croire et savoir", page 77

[ exception religieuse américaine ] [ sécularisation ] [ christianisme ] [ occident ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

famille monoparentale

Si l’on postule que la pathologie représente une version plus accentuée de la norme, on peut voir maintenant pourquoi l’absence du père est devenue une particularité aussi cruciale de la famille américaine : ce n’est pas tant qu’elle prive l’enfant d’un modèle ; c’est plutôt qu’elle permet aux fantasmes précoces concernant le père de dominer le développement ultérieur du surmoi. De plus, cette absence déforme les relations entre la mère et l’enfant. Selon une théorie populaire erronée, la mère prendrait la place du père, et son rôle masculin serait une source de confusion pour l’enfant. Mais dans les fantasmes de ce dernier, ce n’est pas la mère, mais lui-même, qui remplace le père. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 278

[ introjection de l'image parentale ] [ structure narcissique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

diabolique

C’est bien là, en effet, le caractère le plus visible de l’époque moderne : besoin d’agitation incessante de changement continuel, de vitesse sans cesse croissante comme celle avec laquelle se déroulent les événements eux-mêmes. C’est la dispersion dans la multiplicité, et dans une multiplicité qui n’est plus unifiée par la conscience d’aucun principe supérieur ; c’est, dans la vie courante comme dans les conceptions scientifiques, l’analyse poussée à l’extrême, le morcellement indéfini, une véritable désagrégation de l’activité humaine dans tous les ordres où elle peut encore s’exercer ; et de là l’inaptitude à la synthèse, l’impossibilité de toute concentration, si frappante aux yeux des Orientaux. Ce sont les conséquences naturelles et inévitables d’une matérialisation de plus en plus accentuée, car la matière est essentiellement multiplicité et division, et c’est pourquoi, disons-le en passant, tout ce qui en procède ne peut engendrer que des luttes et des conflits de toutes sortes, entre les peuples comme entre les individus. Plus on s’enfonce dans la matière, plus les éléments de division et d’opposition s’accentuent et s’amplifient ; inversement, plus on s’élève vers la spiritualité pure, plus on s’approche de l’unité, qui ne peut être pleinement réalisée que par la conscience des principes universels.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne" pages 71-72

[ signes ] [ chute ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

syndicalisme

Même là où les abus ne vont pas si loin, les délégués ont souvent tendance à accroître l’importance de leur rôle au delà de ce qui est utile. Ils recueillent presque indistinctement les réclamations légitimes ou absurdes, importantes ou infimes, ils harcèlent la maîtrise et la direction, souvent avec la menace du débrayage à la bouche, et créent chez les chefs, sur qui pèsent déjà lourdement les préoccupations purement techniques, un état nerveux intolérable. Il y a lieu d’ailleurs de se demander s’il s’agit seulement de maladresse, ou s’il n’y a pas là quelquefois une tactique consciente, comme semblerait l’indiquer une phrase prononcée un jour par un délégué ouvrier d’une autre région, qui se vantait de harceler son chef d’atelier tous les jours, sans répit, pour ne jamais lui laisser le loisir de reprendre le dessus. D’autre part, le pouvoir que possèdent les délégués a dès à présent créé une certaine séparation entre eux et les ouvriers du rang ; de leur part la camaraderie est mêlée d’une nuance très nette de condescendance, et souvent les ouvriers les traitent un peu comme des supérieurs hiérarchiques. Cette séparation est d’autant plus accentuée que les délégués négligent souvent de rendre compte de leurs démarches. Enfin, comme ils sont pratiquement irresponsables, du fait qu’ils sont élus pour un an, et comme ils usurpent en fait des fonctions proprement syndicales, ils en arrivent tout naturellement à dominer le syndicat. Ils ont la possibilité d’exercer sur les ouvriers syndiqués ou non une pression considérable, et c’est eux qui déterminent en fait l’action syndicale, du fait qu’ils peuvent à volonté provoquer des heurts, des conflits, des débrayages et presque des grèves.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, pages 367-368

[ inconvénients ] [ orgueil ] [ dérives ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles. Cette tendance, issue du besoin, s’est encore accentuée sous l’influence du langage. Car les mots (à l’exception des noms propres) désignent des genres. Le mot, qui ne note de la chose que sa fonction la plus commune et son aspect banal, s’insinue entre elle et nous, et en masquerait la forme à nos yeux si cette forme ne se dissimulait déjà derrière les besoins qui ont créé le mot lui-même. Et ce ne sont pas seulement les objets extérieurs, ce sont aussi nos propres états d’âme qui se dérobent à nous dans ce qu’ils ont d’intime, de personnel, d’originalement vécu. Quand nous éprouvons de l’amour ou de la haine, quand nous nous sentons joyeux ou tristes, est-ce bien notre sentiment lui-même qui arrive à notre conscience avec les mille nuances fugitives et les mille résonances profondes qui en font quelque chose d’absolument nôtre ? Nous serions alors tous romanciers, tous poètes, tous musiciens. Mais, le plus souvent, nous n’apercevons de notre état d’âme que son déploiement extérieur. Nous ne saisissons de nos sentiments que leur aspect impersonnel, celui que le langage a pu noter une fois pour toutes parce qu’il est à peu près le même dans les mêmes conditions, pour tous les hommes. Ainsi, jusque dans notre propre individu, l’individualité nous échappe. Nous nous mouvons parmi des généralités et des symboles, comme en un champ clos où notre force se mesure utilement avec d’autres forces ; et, fascinés par l’action, attirés par elle, pour notre plus grand bien, sur le terrain qu’elle s’est choisi, nous vivons dans une zone mitoyenne entre les choses et nous, extérieurement aux choses, extérieurement aussi à nous-mêmes.

Auteur: Bergson Henri

Info: Le rire

[ aveuglant ] [ signifiants consensus ] [ tiercités limitantes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

honte

Litost est un mot tchèque intraduisible en d'autres langues. Sa première syllabe, qui se prononce longue et accentuée, rappelle la plainte d'un chien abandonné. Pour le sens de ce mot je cherche vainement un équivalent dans d'autres langues, bien que j'aie peine à imaginer qu'on puisse comprendre l'âme humaine sans lui.

Je vais donner un exemple : l'étudiant se baignait avec son amie étudiante dans la rivière. La jeune fille était sportive, mais lui, il nageait très mal. Il ne savait pas respirer sous l'eau, il nageait lentement, la tête nerveusement dressée au-dessus de la surface. L'étudiante était irraisonnablement amoureuse de lui et tellement délicate qu'elle nageait aussi lentement que lui. Mais comme la baignade était sur le point de prendre fin, elle voulut donner un instant libre cours à sont instinct sportif et elle se dirigea, d'un crawl rapide, vers la rive opposée. L'étudiant fit un effort pour nager plus vite, mais il avala de l'eau. Il se sentit diminué, mis à nu dans son infériorité physique, et il éprouva la litost. Il se représenta son enfance maladive sans exercices physiques et sans camarades sous le regard trop affectueux de sa mère et il désespéra de lui-même et de sa vie. En rentrant tous deux par un chemin de campagne ils se taisaient. Blessé et humilié, il éprouvait une irrésistible envie de la battre. Qu'est-ce qui te prend ? lui demanda-t-elle, et il lui fit des reproches ; elle savait bien qu'il y avait du courant près de l'autre rive, il lui avait défendu de nager de ce côté-là, parce qu'elle risquait de se noyer - et il la frappa au visage. La jeune fille se mit à pleurer, et lui, à la vue des larmes sur ses joues, il ressentit de la compassion pour elle, il la prit dans ses bras et sa litost se dissipa.

[...]

La litost est un état tourmentant né du spectacle de notre propre misère soudainement découverte.

Auteur: Kundera Milan

Info: Le livre du rire et de l'oubli

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel