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femmes-hommes

[...] elle n'acceptait pour amants que les discrets parce qu'ils se taisent et les indiscrets parce qu'on ne les croit pas.

Auteur: Bousquet Joë

Info:

[ femmes-par-hommes ] [ ouverte ] [ contraires ]

 
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cycles

La science cherche le mouvement perpétuel. Elle l’a trouvé ; c’est elle-même. La science est continuellement mouvante dans son bienfait. Tout remue en elle, tout change, tout fait peau neuve. Tout nie tout, tout détruit tout, tout crée tout, tout remplace tout. Ce qu’on acceptait hier est remis à la meule aujourd’hui. La colossale machine Science ne se repose jamais ; elle n’est jamais satisfaite ; elle est insatiable du mieux, que l’absolu ignore.

Auteur: Hugo Victor

Info: William Shakespeare

[ négation ] [ impermanence ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

séducteur

À peine assise, je fus assaillie par une nuée de dragueurs qui se relayèrent à mon chevet. Le dragueur est le cousin du mendiant, il répond comme lui au principe de l'espérance statistique : il s'attache aux nombres, jamais aux personnes. Sur dix femmes qu'il aborde, une au moins, il le sait, consentira à prendre un café avec lui. Et sur dix qui boiront un café en sa compagnie, ce serait bien le diable si une ou deux, de guerre lasse, n'acceptait d'aller plus loin. Il ne séduit pas, il harcèle, emporte la place à la fatigue.

Auteur: Bruckner Pascal

Info: Les voleurs de beauté

[ assiduité ] [ Don Juan ] [ obstination ]

 

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responsabilité

Bien que Thierry refusât les règles de la vie familiale, il acceptait en revanche d'être présent à 23h30 devant son ordinateur pour rejoindre sa guilde lorsqu'une attaque surprise était prévue. Alors qu'il ne jugeait pas nécessaire de répondre aux exigences de ses parents, Thierry ressentait sa présence auprès de sa guilde comme indispensable pour mener à bien l'attaque. Il s'agit là peut-être d'un enjeu narcissique phallique, en lien avec l'idéal du moi adolescent ("ma présence est indispensable pour sauver le monde") et non de la nécessité de satisfaire une exigence exogène surmoïque (obéir à la loi), qui aurait été de nouveau signe de son incomplétude. [...] A travers le cas de Thierry, on peut comprendre à quel point le jeu vidéo, ou plutôt l'interactivité - la relation de l'homme avec son ordinateur -, permet aux sujets déprimés d'enrichir leur moi par une mainmise sur un environnement en puissance.

Auteur: Stora Michael

Info: Guérir par le virtuel : Une nouvelle approche thérapeutique

[ jeu vidéo en ligne ] [ ponctualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

animal

Les faucons pèlerins étaient les oiseaux les plus rapides du monde. Il ne se lassait jamais d'admirer leur vol majestueux ; il lui arrivait de les regarder chasser de l'aube au crépuscule. Le cou tendu, le rapace repérait sa proie d'un oeil vif, puis repliait ses ailes et plongeait en piqué. Juste avant de l'atteindre, il interrompait net son plongeon et la frappait de ses serres acérées. La mort était instantanée. Ils pouvaient aussi intercepter n'importe quel oiseau en plein vol. Aucun n'était capable de déjouer leurs plans. (...)
Les faucons pèlerins mâles défendaient leur territoire et se livraient à de stupéfiantes acrobaties aériennes afin d'inciter la femelle à s'accoupler. Ils lui tendaient un piège, pour ainsi dire. Une fois la femelle convaincue d'avoir affaire au mâle le plus extraordinaire qu'elle ait jamais rencontré, elle acceptait de rester en permanence sur sa saillie rocheuse, ne la quittant qu'une fois par jour pour se nourrir.

Auteur: Brennan Allison

Info: Traque fatale

[ mâles-femelles ] [ séduction ]

 

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dernières paroles

...depuis que je suis arrivé au point le plus haut que pour ma part je ne saurais dépasser, je garde ma lumière et mon trésor, convaincu que personne n'y gagnerait, et que moi-même je m'en trouverais mal, et en serais même irrémédiablement blessé, si je le perdais. Ils sont extrêmement précieux, pas seulement pour moi, mais surtout pour l'obscurité du créateur, qui a besoin de l'homme pour éclairer sa création. Si Dieu avait prévu le monde qu'il a créé, celui-ci serait une simple machine insensée et l'existence de l'homme un caprice inutile. Mon intellect peut envisager une telle possibilité, mais tout mon être dit "Non".
(Extrait d'une lettre envoyée à M. Serrano 7 mois avant son décès. Il passa de vie à trépas en s'endormant. Presque arrivé à la fin, il eut ce rêve qu'il raconta à Ruth Bailey) : "Je vois un énorme bloc de pierre rond placé sur un socle élevé, et au pied de la pierre sont gravés ces mots: "Et ceci sera pour toi un signe de totalité et d'unité"."

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: préparé à une mort qu'il acceptait comme étant une dernière confrontation avec l'inconscient

[ sens-de-la-vie ]

 

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politique

Lénine espérait éveiller intelligemment les masses sur les questions religieuses. Selon lui, la religion n’existait que parce qu’il y avait un chaos terrestre, elle agissait en quelque sorte comme un contrepoids à la misérable condition de l’homme. Sur ce dernier reposait un pouvoir exploiteur. En supprimant le premier et le second, toute forme de mysticisme finirait par être balayé. Mais une simple éducation marxiste ne peut suffire, il souhaitait que l’on transmette une éducation qui soit la plus large possible, en diffusant la littérature du XVIIIe siècle de certains philosophes considérés comme athées (en fait, la plupart étaient déistes). De plus, la proclamation de la liberté de cultes devait principalement favoriser les religions minoritaires pour en finir avec l’orthodoxie, et petit à petit amener celles-ci à prendre conscience de leurs incohérences. Lénine avait une vision purement tactique, n’hésitant même pas à en 1905 à envisager une alliance avec le clergé orthodoxe s’opposant au régime. Il acceptait au sein du parti des croyants et souhaitait que l’athéisme ne soit pas mis en avant. En fait, il suivait la même stratégie qu’Adam Weishaupt, le fondateur des Illuminés de Bavière, dans sa volonté d’éduquer une élite de citoyens vertueux.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" pages 697-698

[ projet ] [ méthode ] [ utopie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métapsychologie

Freud désirait surtout étudier la signification des données psychologiques — leur intentionnalité et leur interprétation (interprétation des rêves, des symptômes, etc.). En d'autres termes, son approche et son territoire étaient presque entièrement mentalo-phénoménologiques, herméneutiques et historiques — l'histoire ne désignant ici que les antécédents et le développement du moi propre de l'individu (fixations, traumas, refoulements, etc., du passé). La conscience psychanalytique est une conscience historique, une reconstruction et une remémoration des antécédents personnels dans l'intention de comprendre l'influence qu'ils exercent à l'heure actuelle. Enfin, la psychanalyse est avant tout un dialogue — elle nécessite un discours intersubjectif : "la cure cathartique".
En outre, — et ce point est capital — la découverte majeure de Freud ne fut pas une théorie, mais une injonction : l'association libre, qui révéla un domaine objectif (donnée) largement ignoré à ce jour (processus primaires inconscients). […] En utilisant cette formule, Freud parvint à réunir des données relatives à ce nouveau domaine objectif, le processus primaire inconscient. L'exactitude de ces données pouvait être vérifiée par quiconque acceptait de respecter les trois phases : (1) suivre l'injonction et procéder à des associations libres; (2) prendre note des perceptions ou données résultantes; et (3) comparer ces données à celles d'une communauté d'individus ayant les qualifications nécessaires.

Auteur: Wilber Ken

Info: Les trois yeux de la connaissance

[ historique ] [ méthode ]

 

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athéisme

Le siècle des lumières chercha à faire correspondre l'homme à ce schéma. Coupé de la Révélation de l'Intellect, l'homme fut réduit à une entité "autonome" – en définitive "auto-déterminée" et indépendante de Dieu. Nous arrivons ainsi au concept maçonnico-Rousseauiste de l'homme dont la "dignité" réside dans son "indépendance" – il est sa propre autorité et créé sa propre culture. Une nouvelle conception de la société apparut simultanément, basée sur un "contrat social" où la volonté de la majorité dicte "démocratiquement" la morale. Les "Droits de l'Homme" sont proclamés à l'exclusion des "Droits de Dieu". On promet au monde une nouvelle Utopie où tout le monde sera Libre, Égal et Fraternel, un monde qui, grâce à la science et au progrès, sera si parfait que l'homme n'aura plus aucun besoin d'être bon. Le terme souvent utilisé pour résumer ces idées mal conçues est "humanisme", un mot absurde car un homme indépendant de sa "nature surnaturelle" n'est jamais intégralement un homme. Il va sans dire que l'Église s'est opposée à ces déviations. Un de ses arguments majeurs fut de dire que Dieu créa le monde et lui en confia le gouvernement. Et qu'arriva-t-il ? La théorie évolutionniste survint comme un cadeau "envoyé par le hasard", donnant aux humanistes et à leur semblable l'arbitrage de la "science". Si l'humanité acceptait ces postulats, qui aurait besoin de Dieu et de l'Église ? Il n'est pas surprenant que certains Maçons, les Marxistes et les Modernistes firent tout ce qui était en leur pouvoir pour répandre ce nouvel "Évangile du diable".

Auteur: Coomaraswamy Rama

Info: Dans "Les fondements de la pensée évolutionniste"

[ immanentisme ] [ société de droits ] [ essence divine ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

protestantisme

Il est vrai, Caïetan reprochait autre chose à Luther : sa doctrine de la justification : neminem justificari posse nisi per fidem. Question capitale sans doute ; mais enfin, telle qu’il la formulait avant la dispute de Leipzig et dans l’été de 1518, la doctrine de Luther était-elle hérétique, sans hésitation ni scrupule quelconque ? Un historien n’est pas qualifié pour le dire. Il peut seulement, il doit rappeler un fait.

L’attention s’est portée dans ces dernières années sur l’activité doctrinale d’un groupe de théologiens, dont certains parvinrent, dans l’Église, à de hautes situations et qui, sur la justification, professèrent fort tard (en plein concile de Trente) des opinions toutes proches, pour un profane, des opinions luthériennes. Tel, ce Girolamo Seripando, général des Augustins de 1539 à 1551, qui reçut le chapeau (1561) et remplit jusqu’à sa mort (1563) les fonctions de cardinal-légat au concile. Là, à l’indignation de certains (ce n’étaient pas des Augustins !) il exposa et défendit avec acharnement des idées hardies, opposées à celles des thomistes, proches des idées luthériennes. Les tenait-il de Luther ?

Le chanoine Paquier, dans le Dictionnaire de théologie catholique, s’empresse de laver Seripando d’un tel soupçon. Peu nous chaut. Le fait demeure. Un légat pontifical, un cardinal romain, pouvait impunément, quarante ans après la condamnation de Luther par la bulle Exsurge, dix-sept ans après la mort de l’hérétique, soutenir en plein concile des doctrines telles que M. Paquier se croit tenu d’écrire : "La manière fort opposée dont l’Église a traité ces idées et ces hommes (Seripando, Luther) ne doit pas scandaliser... À toutes les époques de la vie de l’Église, certaines théories se côtoyant ont éprouvé ainsi, des traitements fort divers... La vraie raison de cette différence... tient à la doctrine elle-même... Seripando et les siens ont toujours maintenu la responsabilité de l’homme envers Dieu et l’obligation d’observer la morale. Luther au contraire a nié fougueusement la liberté. Et pour affirmer qu’à elle seule, la foi neutralise les péchés les plus réels, il a des textes d’une massivité déconcertante." Oui, mais ces textes, de quand datent-ils ? Ces déclarations "d’une massivité déconcertante" sont donc antérieures à la dispute de Leipzig ? Rappelons-nous les dates, et que Luther, quand il comparaît à Augsbourg devant Caïetan, du 12 au 14 octobre 1518, près d’un an avant son tournoi avec Eck — déjà ses juges romains, sans plus de façon l’ont déclaré hérétique ; déjà l’ordre a été transmis aux chefs des Augustins d’Allemagne d’avoir à incarcérer leur confrère pestilentiel ; déjà le bref du 23 août 1518 mobilise contre lui et l’Église et l’État...

Or, qu’on se reporte à l’écrit en allemand, Unterricht auf etliche Artikel, que Luther publia en février 1519, à la veille de la dispute de Leipzig. Des idées réformatrices, sans doute. Un effort hardi pour épurer la théologie du temps. Mais qu’il s’agisse du culte des saints, à travers qui l’on doit honorer et invoquer Dieu lui-même (p. 70) ; ou des âmes du Purgatoire qui peuvent être secourues par des prières et des aumônes, encore qu’on ne sache rien des peines qu’elles endurent et de la manière dont Dieu leur applique nos suffrages — weiss ich nit, und sag noch das das niemant genugsam weiss — qu’il soit question encore des commandements de l’Église : ils sont, écrit Luther, au Décalogue ce que la paille est à l’or, wie das Golt und edel Gesteyn uber das Holtz und Stroo ; qu’il vienne à traiter, enfin, de l’Église romaine qu’on ne saurait quitter en considération de saint Pierre, de saint Paul, des centaines de martyrs précieux qui l’ont honorée de leur sang, ou même du pouvoir papal qu’il faut respecter comme tous les pouvoirs établis, tous venant également de Dieu : rien dans tout cela que vingt, que quarante théologiens ou humanistes en vue de ce temps n’aient dit de leur côté, avec autant ou même parfois avec plus de vivacité et de hardiesse, sans qu’ils fussent traqués, cités en cour de Rome, réputés hérétiques et dénoncés d’avance aux pouvoirs séculiers... 

[…] Érasme avait raison pour une fois. Si Rome poursuivait Luther avec tant de hâte passionnée, c’est qu’il avait touché "à la couronne du pape et au ventre des moines". Et Hutten avait raison aussi : c’est que Luther était un Allemand qui, dangereusement, se dressant à la porte de l’Allemagne, prétendait en interdire l’exploitation fructueuse aux Italiens. Comment Luther, l’impulsif, l’impressionnable Luther aurait-il fermé les yeux à cette évidence ?

Ainsi Rome faisait tout pour le pousser, l’incliner dans la voie des Hutten et des Crotus Rubianus. En le classant sans répit et presque sans débat parmi ces hérétiques criminels dont il faut étouffer les idées dans l’œuf, elle le chassait peu à peu hors de cette unité, de cette catholicité au sein de laquelle pourtant, de toute son évidente sincérité, il proclamait vouloir vivre et mourir. Elle acceptait le schisme, elle courait au-devant de lui. Elle fermait, sur la route de Martin Luther, la porte pacifique, la porte discrète d’une réforme intérieure.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 94 à 97

[ catholicisme ] [ politique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson