obéir
Ceux-ci adoptaient aveuglément tous les contes qu'on leur débitait, et ils accomplissaient scrupuleusement toutes les stations qui leur étaient indiquées.
Auteur:
Legrand d'Aussy Pierre Jean-Baptiste
Années: 1737 - 1800
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: jésuite, professeur de rhétorique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Inst. Mém. sc. mor. et polit. t. v, p. 426
hilares
Il faisait nuit. Il n'y avait que du silence autour de leurs corps maigres. Assis sur la grande place, Salim et Jonathan regardaient une page. Les émojis riaient sur la page rose, des larmes sortaient de leurs yeux. Deux émojis rebondissaient. Leurs mouvements, leurs corps, les émotions qu'ils exprimaient, leur taille, toute leur vie venait de chiffres, de lettres écrits sur sur des pages. Les émojis accomplissaient leur mission. Chaque pixel de chaque émoji représentait la perfection de la réussite. Ils ne faisaient que réussir. Les émojis réussissaient sans calme, sans colère, sans fatigue. Jonathan actualisait la page du site des blagues. Il montrait son écran à Salim. Jonathan activa la fonction commentaires pour mal-voyants, le téléphone prononça les mots : Visage riant aux larmes.
Auteur:
Vazquez Laura
Années: 1989 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: poétesse, écrivaine
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La semaine perpétuelle
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téléphones portables
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gags
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génocide
Les condamnés étaient convoyés des prisons moscovites à une ou deux heures du matin. Ils ne savaient pas où ils étaient transférés ni pourquoi. Le personnel de service de la zone de la mort entourée de barbelés comptait près d'une vingtaine de fonctionnaires du NKVD. À l'endroit où s'arrêtaient les fourgons cellulaires s'élevait un mirador, le territoire était éclairé par des projecteurs. Les prisonniers étaient parqués dans un grand baraquement où leur identité était soigneusement vérifiée, notamment au moyen des photographies de prison. Ils étaient emmenés, un par un, du baraquement, les exécutions se faisaient d'une balle dans la nuque, au bord du fossé. Trois ou quatre personnes étaient exécutées en même temps.
Les fosses d'exécution, longues de plusieurs dizaines de mètres, larges de près de trois mètres et profondes de plus de trois mètres, étaient creusées par une pelleteuse lourde Komsomolets. Le commando d'exécution avait à sa disposition une quantité illimitée de vodka. À l'aube, les bourreaux accomplissaient les formalités, signaient les procès-verbaux et recevaient un repas. Puis, ils étaient reconduits à Moscou, en priorité ceux qui étaient ivres morts.
Les cadavres étaient recouverts de terre par un bulldozer. En une nuit, de cent à trois cents personnes, voire plus, étaient abattues. Un procès-verbal de fin d'exécution daté du 28 février 1938 cite une liste de 562 personnes, mais il se peut que celle-ci contienne les noms des victimes tuées pendant deux nuits de suite.
Auteur:
Kizny Tomasz
Années: 19?? - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: photographe et journalistep
Continent – Pays: Europe - Pologne
Info:
La Grande Terreur en URSS 1937-1938
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Europe
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