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métaphores-comparaisons-etc

Parfois, je me dis que mon papa est un accordéon. Quand il respire et me regarde en souriant, j'entends les notes.

Auteur: Zusak Markus

Info: La voleuse de livres

[ souffle épais ]

 

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musique

Ils lui laissèrent l'accordéon pour qu'il aille dans les tavernes, c'est là qu'il apprit que pour les boleros on peut garder un visage doux mais que les corridos demandent que l'on s'investisse et que l'on joue l'histoire que l'on chante.

Auteur: Herrera Yuri

Info: Les Travaux du Royaume

[ scène ] [ attitude ] [ spectateurs ]

 

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folie

Tu perds la tête, tu déménages, tu travailles du chapeau, tu as les méninges en accordéon, tu as une araignée au plafond, tu as le timbre fêlé, tu ondules de la toiture, tu es bon pour le cabanon. Ou, tout simplement : tu deviens fou.

Auteur: King Stephen

Info: Shining

[ langue française ] [ métaphores-comparaisons-etc ]

 

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hopital

Neel regarda la fragile silhouette allongée sur le lit au milieu d'une forêt de tubes et de câbles. Grâce au respirateur, la poitrine de la patiente se soulevait et s'abaissait comme les soufflets d'un accordéon. Le moniteur bipait régulièrement et, sur le tracé de l'électrocardiogramme, les petites déflexions se formaient et s'effaçaient avec une périodicité infaillible. (…) Mais ses yeux, ces yeux qui fixaient le mur nu, étaient sans expression et aveugles, et, quand Neel braqua une lumière sur eux, leurs pupilles ne se rétrécirent pas.

Auteur: Anirban Bose

Info: La Mort de Mitali Dotto

[ respiration articicielle ] [ intubé ]

 

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routine

Nous entrons tous les trois ; nous commençons par prendre le thé, puis paraissent sur la table deux jeux de cartes, le gros fromage, les fruits et la bouteille de champagne de Crimée que je connais depuis longtemps. Le sujet de nos conversations n'a rien de nouveau, c'est toujours le même que cet hiver. L'université, les étudiants, la littérature, le théâtre en prennent pour leur compte ; la médisance rend l'atmosphère épaisse, irrespirable et ce ne sont plus deux crapauds, comme cet hiver, mais trois qui l'empoisonnent de leur haleine. Outre le rire chaud et velouté et les roulades en cascade pareilles à celles de l'accordéon, la femme de chambre qui nous sert entend encore un ricanement fêlé, pareil à celui d'un général de vaudeville : hé-hé-hé...

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: "Une banale histoire", in "Le duel, et autres nouvelles", éd. Folio-Gallimard, p. 303

[ médiocrité ] [ amertume ] [ habitude ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

lombrics

Les vers de terre sont des pharaons aveugles. Ils prennent le temps de vive, souverains d’eux-mêmes et maîtres de leur horloge biologique. Fuyant la lumière, ils sillonnent lentement leur royaume, se rétractant et s’allongeant comme des accordéons. Ils ne risquent pas de s’étouffer : ils respirent par la peau. Pour ne manquer de rien, ils entreposent leurs propres déjections et les réingèrent après fermentation. L’hiver, ils hibernent, roulés en boule dans une léthargie profonde. L’été, ils fuient la chaleur et se regroupent dans des chambres au frais, descendant plus profond à mesure que la température du sol augmente. Ils discutaillent en laissant passer la sécheresse. À leur mort au bout de deux ou trois ans, lorsqu’ils comparaissent devant Osiris qui pèse les cœurs, ils sont les champions : ils en possèdent cinq.

Auteur: Koenig Gaspard

Info: Humus

 

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Ajouté à la BD par miguel

sexe

De temps en temps, des visites inattendues arrivaient dans ce trou perdu : des officiers de l'État-Major de Luanda, conservés dans le formol de l'air conditionné, des quinquagénaires sud-africaines qui embrassaient mes malades dans une fureur de rut de ménopause, deux actrices de Revue en train d'agiter à contretemps leurs grosses jambes sur une scène faite de tables, accompagnées par un accordéon exténué ; elles ont dîné au mess des officiers à côté du commandant luisant d'orgueil dont la timidité s'embrouillait dans des sourires d'adolescent pris en faute, pendant que le lieutenant, celui de la bonniche, tournait autour d'elles, flairant leurs décolletés dans une extase muette. L'aumônier, contrit, baissait ses paupières vierges sur sa soupe-bréviaire.
"Quarante ans à accumuler du sperme, calculait le capitaine âgé, en le toisant de loin. Si ce mec jouit, il nous noie tous dans l'eau bénite de ses couilles."

Auteur: Lobo Antunes Antonio

Info: Le cul de Judas

[ abstinence ] [ religion ] [ humour ]

 

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supermarché

Elle commença à avoir de la difficulté à choisir. On trouvait trop de préparations différentes de nourriture pour chats, trop de formes, de tailles et de marques de stylos à bille, d’espèces de shampoing, de types de tomates en conserve – entières, écrasées, en sauce, en pâte –, les collants se présentaient en d’innombrables teintes, avec empiècements ou bas brillants, très fins ou opaques, en douzaines de fibres différentes, avec les doigts ou l’entrejambe renforcés, taille petite, royale, régulière ou irrégulière. Et il y avait les marques de dentifrice, les brosses à dents de formes multiples et de poils de dureté graduée, les draps dont l’épaisseur de fil offrait une gamme infinie et dont les coloris atteignaient la centaine : floraux, à rayures, à points, à dessins humoristiques, de lin, damassés, de coton égyptien, à carreaux, brodés, monogrammés, de finette. Trop d’espèces de pommes, trop de boissons sucrées, trop de jus de fruits, trop d’eaux minérales venues d’innombrables sources d’une grande pureté – et les magasins eux-mêmes, surréels, éclairés brillamment, clonés en d’extravagants centres commerciaux, source encore de fastidieux et interminables choix qui rendaient impossible un vrai choix.

Auteur: Proulx Annie

Info: Les Crimes de l'accordéon

[ hésitation ] [ perdu ] [ abondance ]

 

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petite différence narcissique

Dans tous les domaines où prévalaient autrefois l'intelligence, le bon sens, l'esprit critique et constructeur, c'est par quelque singularité facilement accessible à la sensibilité bourgeoise qu'un homme se fait maintenant apprécier. Dans son milieu, on ne juge plus guère un individu sur ses capacités professionnelles, sur ses talents d'organisateur ou sur ses vertus familiales, mais sur des nuances de son tempérament, des aptitudes mineures et exquises, des préférences artistiques. On le classera avantageusement parmi ses pairs s'il a en tête quelque marotte littéraire, si on lui connaît des goûts délicats [...]. Qu'un général en chef ou un ministre soit médiocre dans ses fonctions, il ne lui en sera pas tenu rigueur. " Un être inouï, formidable, dira-t-on. Vous savez qu'il joue de l'accordéon ? " Et sur cela seulement qu'il joue de l'accordéon ou qu'il prend de la coco ou qu'il est inverti, on le tiendra pour un homme de génie. Mais d'un autre ministre ayant tous les talents et toutes les vertus convenables dans son emploi, on dira en haussant les épaules qu'il est un " con et un emmerdeur " s'il n'a pas en lui ce coin de marécage poétique qui fait aujourd'hui le prix d'un homme. Pour un bourgeois qui veut être considéré dans son monde, la grande affaire est de passer pour un original. 

Auteur: Aymé Marcel

Info:

[ singularité creuse ] [ romantisme ] [ apparences ] [ mondantés ] [ superficialité bourgeoise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-par-femmes

La carapace résiste à la pince, aux doigts, aux ongles, émet des craquements. La ravissante casse en deux sa moitié de homard et mord dedans :

- Sérieux, on va juste se ruiner les dents là. Quelle arnaque.

- Ton idée. Y avait aussi des burgers et des pâtes.

- T'as trop raison. Encore un truc de bourge. C'est stylé de raquer pour pas dîner. C'est trop la classe de rien bouffer. En vrai, on aurait dû prendre un burger. Le homard je sais pas faire.

- Mais attends attends ! Le boloss ! Il peut nous faire les explications.

- Il peut pas. Le bâillon.

Elles se tournent toutes les deux vers le lit.

Sur le lit, il y a un homme, le visage déformé par un bâillon-boule. Il est allongé sur le dos, les mains attachées au cadre par des menottes roses, ses jambes aux pieds du lit avec du gros scotch de bricolage. Il a le pantalon aux chevilles et le sexe mort. Contraste indécent avec sa chemise blanche et froissée en mille morceaux, son pantalon de costume noir, en accordéon ; c'était, il y a quelques heures, un financier qui sortait d'une journée de travail très bien payée. C'est maintenant un gros animal terrorisé. Sa peau est bien remplie. Il est replet, rebondi même, presque féminin. Tout de lui déborde : les yeux, le visage, la chair, et rien ne tient debout. Le couvre-lit moins rouge et moins fluide que son visage prêt à exploser. Ses yeux crachent des larmes. Un tremblement irrégulier secoue son corps tout entier.

Auteur: Mulder Caroline de

Info: Manger Bambi

[ proie ] [ asservi ] [ tyrannisé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel