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flatterie

Nous croyons le faux qui nous flatte. Vous feriez aisément accroire que le blanc est noir à celui qui a des cheveux blancs.

Auteur: Hugo Victor

Info: Faits et croyances, Océan, Oeuvres complètes, Laffont, Bouquins 1989 <p.225>

 

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pouvoir

Qui veut rester au pouvoir doit veiller à transformer ses ennemis en amis et à faire accroire à ses amis que leur statut n'est pas inébranlable. Broos m'attendra bien un moment dans l'antichambre.

Auteur: Aspe Pieter

Info: De sang royal

[ manipulation ] [ rapports humains ]

 

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autoportrait

Je ne suis pas, comme écrivain, un créateur. Je puis être un esprit original. Je puis même avoir une personnalité d’un certain relief. Je n’ai rien créé, je n’ai rien inventé. Je suis un rapporteur de propos, de circonstances, un esprit critique, qui juge, apprécie, extrêmement réaliste, auquel il est difficile d’en faire accroire. Rien de plus. Je peux ajouter : le mérite d’écrire avec chaleur, spontanément, sans travail, prompt et net, — et quelque esprit.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal littéraire, 17 juin 1948

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

lucidité

Je crois que l'humilité est la modestie de l'âme ; car la modestie extérieure n'est que la civilité. L'humilité ne peut pas constituer à se nier à soi-même la supériorité qu'on peut avoir acquise sur un autre. Un bon médecin ne peut se dissimuler qu'il en sait davantage que son malade en délire ; celui qui enseigne l'astronomie doit s'avouer qu'il est plus savant que ses disciples ; il ne peut s'empêcher de le croire, mais il ne doit pas s'en faire accroire. L'humilité n'est pas l'abjection ; elle est le correctif de l'amour-propre, comme la modestie est le correctif de l'orgueil.

Auteur: Voltaire

Info: Dictionnaire philosophique, Garnier 1967, p.84

[ introspective ]

 

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labeur

On passe sa vie à se faire accroire que le travail qu'on s'appuie a une finalité supérieure - un but qui va bien au-delà du simple besoin de s'assurer le vivre et le couvert. Mais, au fond, on ne bosse que pour combler le vide des heures - pour éviter de se confronter à l'inanité de son existence. Le boulot est une drogue comme une autre. Alors défoncez-vous, et vous n'aurez pas à méditer sur l'absurde futilité du temps que vous passez sur terre. Ou sur la situation sans issue où vous trouvez. Et où vous vous êtes collé vous-même, ça va sans dire...

Auteur: Kennedy Douglas

Info: Cul-de-sac

[ fuite ] [ illusion ]

 

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jésuites

En vérité, mon Père, je sais que les dévotions à la Vierge sont un puissant moyen pour le salut, et que les moindres sont d’un grand mérite, quand elles partent d’un mouvement de foi et de charité, comme dans les saints qui les ont pratiquées ; mais de faire accroire à ceux qui en usent sans changer leur mauvaise vie, qu’ils se convertiront à la mort, ou que Dieu les ressuscitera, c’est ce que je trouve bien plus propre à entretenir les pécheurs dans leurs désordres, par la fausse paix que cette confiance téméraire apporte, qu’à les en retirer par une véritable conversion que la grâce seule peut produire.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Neuvième lettre, éditions Gallimard, 1987, page 144

[ superstition ] [ objection ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

Gaule

Fantastique...
Pas de meilleur nom que "Libération" pour un journal coopérant avec l'oppression monétaire d'un pays quasi occupé... (voir comment Hollande a obéi, doigt sur la couture, quand il a fallu intercepter l'avion du président péruvien)
Le fameux Libé donc.... fait le panégyrique de l'occupant en transmettant des chiffres fictifs et optimistes, faisant accroire que l'envahisseur est en bonne santé économique.
Chacun sait que les USA, endettés jusqu'à l'impossible, continuent de sucer le sang du reste du monde via le dollar.
Du coup, organe très compréhensif avec le colonisateur, Libération démontre, s'il le fallait, que les mots sont des illusions et le que pouvoir tient à peu de choses. Bref un canard qui joue son rôle de communiquant stipendié par l'argent public. Ainsi : tout va bien... SURTOUT aux USA.
Bref, pouvoir = information. Tout ça pour maintenir la fameuse confiance...
Bravo Libé !! Et je vous fais confiance pour censurer ce post !

Auteur: Mg

Info: 2014, suite à un papier de Libé intitulé, L'économie américaine en pleine forme

[ médias ]

 

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autodestruction

La science moderne et l’état totalitaire constituent, en tant que conséquences nécessaires du déploiement essentiel de la technique, en même temps sa suite. Il en est de même pour les formes et les moyens mis en œuvre pour l’organisation de l’opinion publique mondiale et des représentations quotidiennes des hommes. Non seulement, dans l’élevage et l’exploitation, la vie est objectivée par une technique, mais l’attaque de la physique nucléaire sur les phénomènes de la vie comme telle est en plein développement. Au fond, c’est l’essence vivante elle-même qui est censée se livrer à la production technique.

Que l’on croie trouver aujourd’hui tout sérieusement, dans les résultats et dans la situation de la physique atomique, des possibilités de prouver la liberté humaine et d’ériger une nouvelle doctrine des valeurs, n’est qu’un exemple de plus de la domination de la représentation technique dont le déploiement s’est pourtant déjà depuis longtemps soustrait au domaine des idées et opinions personnelles. (…)

A la place de ce que la teneur en monde, jadis sauvegardée, des choses recelait en dons, se pousse de plus en plus rapidement, de plus en plus brutalement, de plus en plus complètement, l’objectivité de la domination technique sur la terre. Non seulement elle pose l'étant comme susceptible d’être produit dans le processus de la production, mais encore elle délivre les produits de la production par l’intermédiaire du marché (Markt). L’humanité de l’homme et la choséité des choses se diluent, à l’intérieur du propos délibéré d’une production, dans la valeur mercuriale d’un marché qui non seulement embrasse, comme marché mondial, la terre entière, mais qui, en tant que volonté de volonté, tient marché dans l’essence même de l’être et fait ainsi venir tout étant au tribunal d’un calcul général dont le règne est plus tenace là même où les nombres ne paraissent pas en propre. (…)

Ce n’est pas la bombe atomique, dont on discourt tant, qui est mortelle, en tant que machine toute spéciale de la mort. Ce qui depuis longtemps déjà menace l’homme de mort, et non pas d’une mort quelconque, mais de celle de son essence humaine, c’est l’inconditionnel du pur vouloir, au sens de l’auto-imposition délibérée en tout et contre tout. Ce qui menace l’homme en son être, c’est cette opinion qui veut se faire accroire à elle-même et selon laquelle il suffit de délier, de transformer, d’accumuler et de diriger pacifiquement les énergies naturelles pour que l’homme rende la condition humaine supportable pour tous et, d’une manière générale, "heureuse".

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Pourquoi des poètes ?" in Chemins qui ne mènent nulle part, pp. 348-349 & 351-354

[ limite ] [ illusions ] [ fantasme de toute-puissance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

faire un enfant dans le dos

Et leurs rapports anciens recommencèrent. Il les accomplissait comme un devoir qui cependant ne lui déplaisait pas ; elle les subissait comme une nécessité écœurante et pénible, avec la résolution de les arrêter pour toujours dès qu’elle se sentirait enceinte de nouveau.

Mais elle remarqua bientôt que les caresses de son mari semblaient différentes de jadis. Elles étaient plus raffinées peut-être, mais moins complètes. Il la traitait comme un amant discret, et non plus comme un époux tranquille.

Elle s’étonna, observa, et s’aperçut bientôt que toutes ses étreintes s’arrêtaient avant qu’elle pût être fécondée.

Alors une nuit, la bouche sur sa bouche, elle murmura : "Pourquoi ne te donnes-tu plus à moi tout entier comme autrefois ?"

Il se mit à ricaner : "Parbleu, pour ne pas t’engrosser."

Elle tressaillit : "Pourquoi donc ne veux-tu plus d’enfants ?"

Il demeura perclus de surprise : "Hein ? tu dis ? mais tu es folle ? Un autre enfant ? Ah ! mais non, par exemple ! C’est déjà trop d’un pour piailler, occuper tout le monde et coûter de l’argent. Un autre enfant ! merci !"

Elle le saisit dans ses bras, le baisa, l’enveloppa d’amour, et, tout bas : "Oh ! je t’en supplie, rends-moi mère encore une fois."

Mais il se fâcha comme si elle l’eût blessé : "Ça vraiment, tu perds la tête. Fais-moi grâce de tes bêtises, je te prie."

Elle se tut et se promit de le forcer par ruse à lui donner le bonheur qu’elle rêvait.

Alors elle essaya de prolonger ses baisers, jouant la comédie d’une ardeur délirante, le liant à elle de ses deux bras crispés en des transports qu’elle simulait. Elle usa de tous les subterfuges ; mais il resta maître de lui ; et pas une fois il ne s’oublia.

Alors, travaillée de plus en plus par son désir acharné, poussée à bout, prête à tout braver, à tout oser, elle retourna chez l’abbé Picot.

Il achevait son déjeuner ; il était fort rouge, ayant toujours des palpitations après ses repas. Dès qu’il la vit entrer, il s’écria : "Eh bien ?" désireux de savoir le résultat de ses négociations.

Résolue maintenant et sans timidité pudique, elle répondit immédiatement : "Mon mari ne veut plus d’enfants." L’abbé se retourna vers elle, intéressé tout à fait, prêt à fouiller avec une curiosité de prêtre dans ces mystères du lit qui lui rendaient plaisant le confessionnal. Il demanda : "Comment ça ?" Alors, malgré sa détermination, elle se troubla pour expliquer : "Mais il… il… il refuse de me rendre mère."

L’abbé comprit, il connaissait ces choses ; et il se mit à interroger avec des détails précis et minutieux, une gourmandise d’homme qui jeûne.

Puis il réfléchit quelques instants, et, d’une voix tranquille, comme s’il lui eût parlé de la récolte qui venait bien, il lui traça un plan de conduite habile, réglant tous les points : "Vous n’avez qu’un moyen, ma chère enfant, c’est de lui faire accroire que vous êtes grosse. Il ne s’observera plus ; et vous le deviendrez pour de vrai."

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, pages 221 à 223

[ conseil ] [ astuce ] [ coït interrompu ] [ ecclésiaste coquin ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson