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absurde

Si tous mes admirateurs achetaient mes livres, j'en aurais beaucoup moins.

Auteur: Renard Jules

Info: Journal, Robert Laffont, Bouquins 1990 <9 novembre 1896 p.278>

 

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minéral

Sur le marché des pierres rares de la colonie espagnole figurait la chrysolite, que les marins achetaient aux Égyptiens avant de s'embarquer à Séville. Elle préservait des frayeurs nocturnes, faisait fuir les fantômes et protégeait de surcroît contre n'importe quel office du diable, pourvu qu'on la portât attachée au bras gauche avec les crins d'un âne.

Auteur: Lascano Tegui Emilio de Lascanotegui

Info:

[ talisman ] [ pierre précieuse ] [ apotropaïque ]

 

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mémoire

Les lieux ne sont pas qu'un espace, ils sont aussi associés à une époque. Je regarde la ville différemment depuis que je porte en moi ses souvenirs. Mes pensées ne cessent de vagabonder autour de la place d'Armes, que je connais moi aussi depuis mon enfance comme un lieu festif, un lieu lié aux dimanches matin, à l'odeur des fleurs coupées qu'achetaient mes parents, à la fanfare désuète dans le kiosque à musique parfaitement restauré. Mais à présent, je cherche dans le langage fermé des façades l'endroit où a dû se dresser l'immeuble dans lequel mon grand-père a passé quelques mois à travailler comme apprenti [...].

Auteur: Hertmans Stefan

Info: Guerre et Térébenthine

[ analogique ] [ associative ]

 

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faux self

Un déprimé a toujours perdu son enfance, j’ai pu le constater chez mes patients. Tous avaient renoncé à leur position infantile, tentant par-là de soulager leurs parents du fardeau d’avoir à s’occuper d’eux. Ils avaient grandi trop vite, faisant un effort pour se montrer à la hauteur de ce qu’on attendait d’eux. Ils achetaient ainsi le droit d’être approuvés et acceptés. Ils étaient devenus, ou ils avaient essayé de devenir, quelqu’un qui "fait", qui accomplit, et ils avaient découvert bien vite que ce bel accomplissement était dénué de sens puisqu’il se faisait aux dépens de leur être. Alors, incapables aussi bien d’être que de faire, ils étaient tombés en dépression.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", pages 233-234

[ satisfaction détournée ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humains affairés

La plupart des gens semblaient satisfaits du mince vernis décoratif et de l'éclairage de scène artistique qui, parfois, rendaient l'atrocité basique de la condition humaine plus mystérieuse ou moins odieuse. Les gens s'adonnaient au jeu, au golf, travaillaient, priaient, plantaient des jardins, vendaient des actions, copulaient, achetaient de nouvelles voitures, pratiquaient le yoga, redécoraient leurs maisons, s'énervaient devant les infos, s'inquiétaient pour leurs enfants, cancanaient sur leurs voisins, dévoraient les critiques de restaurants, fondaient des organisations caritatives, soutenaient des candidats politiques, assistaient aux matches de tennis de l'US Open, dînaient, voyageaient et se distrayaient avec toutes sortes de gadgets et de trucs, se noyant sans cesse dans l'information, les textos, la communication et la distraction tous azimuts pour tenter d'oublier : où nous étions et ce que nous étions.

Auteur: Tartt Donna

Info: Le Chardonneret

[ fuites ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

seconde venue de Jésus-Christ

Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr. Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra.

En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot. Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdre, et celui qui la perdra la retrouvera. Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée ; de deux femmes qui moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée. De deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé.

Les disciples lui dirent : Où sera-ce, Seigneur ? Et il répondit : Où sera le corps, là s’assembleront les aigles.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile selon Luc, 17, 26-37

[ apocalypse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

questions

Mais la vie quotidienne des Cubains est un assemblage si complexe, elle est si pleine de singularités et d’incongruités que la presse internationale qui tente de la cerner n’arrive que rarement à effleurer son intériorité dramatique, entre autres raisons parce que même nous, les Cubains qui vivons cette réalité jour après jour, nous avons aussi du mal à trouver certaines réponses. Un exemple ?… On dit officiellement qu’à Cuba il n’y a pas de chômage, plus encore, que le pays peut se vanter de connaître ce qu’on appelle le “plein emploi”. Aujourd’hui, alors que je tentais de donner forme à ces considérations, j’ai dû me rendre à la buvette du quartier, une de celles qu’on appelle “Rápidos”. Il était à peine onze heures du matin et, comme cela arrive souvent dans le Rápido en question, plus de dix personnes buvaient des bières (à un peso convertible cubain, quelque chose comme un dollar vingt) en écoutant un reggaeton tonitruant. Pendant ce temps, à l’extérieur, on aurait dit qu’il y avait une manifestation : des gens achetaient des légumes aux vendeurs de rue, il y avait la queue au “shopping” (magasin qui ne vend que des produits en devises) car c’est bientôt la fête des pères, plusieurs personnes attendaient des taxis collectifs à dix pesos cubains (un demi-dollar) le trajet, des individus déplaisants mais souriants bavardaient près du mur de l’église ou à l’ombre d’un flamboyant. Où travaillent tous ces gens ? D’où sortent-ils l’argent pour acheter ce qui est nécessaire et même ce qui est un luxe ? Vivent-ils tous de la débrouillardise, du vol et des magouilles ? Comment un être humain peut-il résister plus d’une minute au volume sonore du reggaeton qui résonne dans le Rápido de mon quartier comme dans tous les Rápidos, boutiques et établissements du pays.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'eau de toutes parts

[ hyper-complexité insaisissable ] [ latinos ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mode

Je n’aurais pas pour ma part levé le petit doigt pour posséder une Rolex, des Nike ou une BMW Z3 ; je n’avais même jamais réussi à établir la moindre différence entre les produits de marque et les produits démarqués. Aux yeux du monde, j’avais évidemment tort. J’en avais conscience : ma position était minoritaire, et par conséquent erronée. Il devait y avoir une différence entre les chemises Yves Saint Laurent et les autres chemises, entre les mocassins Gucci et les mocassins André. Cette différence, j’étais le seul à ne pas la percevoir ; il s’agissait d’une infirmité, dont je ne pouvais me prévaloir pour condamner le monde. Demande-t-on à un aveugle de s’ériger en expert de la peinture post-impressionniste ? Par mon aveuglement certes involontaire, je me mettais en dehors d’une réalité humaine vivante, suffisamment forte pour provoquer des dévouements et des crimes. Ces jeunes, à travers leur instinct demi-sauvage, pressentaient sans nul doute la présence du beau ; leur désir était louable, et parfaitement conforme aux normes sociales ; il suffisait en somme de rectifier son mode d’expression inadéquat. À bien y réfléchir, pourtant, je devais convenir que Valérie et Marie-Jeanne, les deux seules présences féminines un tant soit peu consistantes de ma vie, manifestaient une indifférence totale aux « chemisiers Kenzo et aux sacs Prada ; en réalité, pour autant que je puisse le savoir, elles achetaient à peu près n’importe quelle marque. Jean-Yves, l’individu que je connaisse bénéficiant du plus haut salaire, optait préférentiellement pour des polos Lacoste ; mais il le faisait en quelque sorte machinalement, par ancienne habitude, sans même vérifier si sa marque favorite n’avait pas été dépassée en notoriété par un challenger plus récent. Certaines fonctionnaires du ministère de la Culture, que je connaissais de vue (si l’on peut dire, car j’oubliais régulièrement, entre chaque rencontre, leur nom, leur fonction et jusqu’à leur visage) achetaient des vêtements de créateur ; mais il s’agissait invariablement de créateurs jeunes et obscurs, distribués dans une seule boutique à Paris, et je savais qu’elles n’auraient pas hésité à les abandonner si d’aventure ils avaient connu un succès plus large. La puissance de Nike, Adidas, Armani, Vuitton, était ceci dit indiscutable ; je pouvais en avoir la preuve concrète, chaque fois que nécessaire, en parcourant Le Figaro et son cahier saumon. Mais qui exactement, en dehors des jeunes de banlieue, faisait le succès de ces marques ? Il devait y avoir des secteurs entiers de la société qui me demeuraient étrangers ; à moins qu’il ne s’agisse, plus banalement, des classes enrichies du tiers-monde. J’avais peu voyagé, peu vécu, et il devenait de plus en plus clair que je ne comprenais pas grand-chose au monde moderne.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ habillement ] [ ajustement ] [ tyrannie des apparences ] [ surmoi frustrant ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini