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œcuménisme

Sachant parfaitement qu’il est extrêmement rare de rencontrer des hommes absolument dépourvus de sens religieux, ils nourrissent l’espoir qu’on pourrait facilement amener les peuples, en dépit de leurs dissension religieuses, à s’unir dans la profession de certaines doctrines admises comme un fondement commun de vie spirituelle. En conséquence, ils tiennent des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre assez considérable d’auditeurs ; ils invitent aux discussions tous les hommes indistinctement, les infidèles de toute catégorie, les fidèles, et jusqu’à ceux qui ont le malheur de s’être séparés du Christ ou qui nient âprement et obstinément la divinité de sa nature et de sa mission.

Auteur: Pie XI Ambrogio Damiano Achille Ratti

Info: Mortalium animos, 6 janvier 1928

[ liberté religieuse ] [ confusion ] [ dialogue interrreligieux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bipolarité

Mon petit, en littérature, chaque idée a son envers et son endroit ; et personne ne peut prendre sur lui d’affirmer quel est l’envers. Tout est bilatéral dans le domaine de la pensée. Les idées sont binaires. Janus est le mythe de la critique et le symbole du génie. Il n’y a que Dieu de triangulaire ! Ce qui met Molière et Corneille hors ligne, n’est-ce pas la faculté de faire dire oui à Alceste et non à Philinte, à Octave et à Cinna. Rousseau, dans la Nouvelle-Héloïse, a écrit une lettre pour et une lettre contre le duel, oserais-tu prendre sur toi de déterminer sa véritable opinion ? Qui de nous pourrait prononcer entre Clarisse et Lovelace, entre Hector et Achille ? Quel est le héros d’Homère ? quelle fut l’intention de Richardson ? La critique doit contempler les œuvres sous tous leurs aspects.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Illusions perdues

[ Tao ]

 

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littérature

Autre chose : dans Homère, Achille sait courir, etc. Hector, dompteur de chevaux. Ulysse. Dans Sophocle : Philoctète, etc. Aux héros de Racine, il ne reste que le pouvoir pur, sans aucun savoir-faire – (Hippolyte, le personnage sacrifié, car lui justement ne court pas à la mort.) Pas étonnant que Racine ait eu la vie privée la plus paisible. Ses tragédies sont en somme froides, elles n’ont rien de douloureux. Seul est douloureux le sort de l’homme de cœur qui veut vivre et ne peut y arriver (Ajax). (Les personnages de Racine sont précisément des abstractions en ce sens qu’ils sont déjà morts.) [Qui donc disait : Quand Racine écrit le mot : mort, il ne pense pas à la mort ? Rien de plus vrai. Cf. sa peur extrême de mourir. Au lieu que pour ses héros, comme Tal[agrand] l’a bien vu, la mort est une détente. Il faut n’avoir que 25 ans pour croire que ça, c’est un poète humain...]

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, pages 194-195

[ théorique-pratique ] [ irréalisme ] [ critique ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mythologie

Au contraire, ils [les dieux] ont renvoyé de l’Hadès Orphée, fils d’Œagre, sans qu’il eût rien obtenu. Ils lui montrèrent un fantôme de la femme pour laquelle il était venu, sans la lui donner elle-même ; son âme, en effet, leur semblait faible, car ce n’était qu’un joueur de cithare ; il n’avait pas le courage de mourir, comme Alceste, pour son amour, mais cherchait par tous les moyens à pénétrer vivant dans l’Hadès. C’est certainement pour cette raison qu’ils lui ont infligé une punition, et ont fait que sa mort fût l’œuvre des femmes. Ils n’ont pas agi de même avec Achille, le fils de Thétis : ils l’ont traité avec honneur, et l’ont envoyé aux îles des Bienheureux. En effet, prévenu par sa mère qu’il mourrait s’il tuait Hector, et que s’il ne le tuait pas il reviendrait dans son pays et finirait ses jours très âgé, il choisit courageusement de secourir Patrocle son amant, de le venger, et non seulement de mourir pour lui, mais en mourant de le suivre dans son trépas.

Auteur: Platon

Info: Discours de Phèdre dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 179 d-e

[ comparaison ] [ sacrifice ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Robinson Crusoé découvrant, incrédule, des empreintes de pas, Achille hurlant ses imprécations à la face des Troyens, Ulysse bandant son grand arc, Christian fuyant en se bouchant les oreilles de ses doigts: ce sont là des moments cruciaux de la légende, et chacun restera à jamais gravé dans les mémoires. Nous pouvons oublier tout le reste, oublier les mots, même s'ils sont magnifiques, oublier les commentaires de l'auteur, même s'ils sont pertinents - mais ces scènes qui font date marquent une histoire du sceau de la vérité et comblent, d'un seul coup, notre capacité d'adhésion, nous les recueillons au plus secret de notre esprit, là où ni le temps ni le monde ne peuvent en effacer, ou atténuer, la trace. Tel est donc le pouvoir plastique de la littérature: incarner un personnage, une pensée, une émotion, dans une action, ou une attitude qui frappe les esprits, pour s'y imprimer à jamais. C'est la chose la plus haute, et la plus difficile à réaliser avec des mots - mais aussi, une fois accomplie, celle qui enchante également le sage et l'écolier, et acquiert de plein droit la qualité de l'épopée.

Auteur: Stevenson Robert Louis

Info: A bâtons rompus sur le roman Essais sur l'art de la fiction

 

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nord-sud

Dans toute l'histoire de la colonisation; l'Algérie est un cas unique. Aucune autre conquête n'a nécessité l'envoi d'une armée aussi nombreuse ni été marquée par des opérations militaires aussi longues et aussi meurtrières. [...] Les hostilités reprennent en mai 1841 et, comme celle de 1954 à 1962, au siècle suivant, la guerre durera sept ans. [...] Saint-Arnaud, placé sous ses ordres, écrit de son côté, en mai 1841 : "Nous avons pris des troupeaux, brûlé tout ce s'est trouvé sous nos pas... Nous resterons jusqu'à la fin juin à nous battre dans la province d'Oran et à y ruiner toutes les villes, toutes les possessions de l'émir.. Partout, il trouvera l'armée française, la flamme à la main." En avril 1842, Saint-Arnaud fait tout brûler entre Miliana et Cherchell. Il écrit : "Nous tirons peu de coups de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes." Un peu plus loin : "Le pays des Beni-Menasser est superbe et l'un des plus riches que j'ai vus en Afrique. Les villages et les habitations sont très rapprochés. Nous avons tout brûle, tout détruit. [...] Que de femmes et d'enfants, réfugiés dans les neiges de l'Atlas, y sont morts de froid et de misère."

Auteur: Saint-Arnaud Armand Jacques Achille Leroy de

Info: in Marianne et les colonies : Une introduction à l'histoire coloniale de la France de Gilles Manceron

[ impérialisme ]

 

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conservatismes

Mais, désolé Ulysse, c'est une idée foncièrement tordue. C'est croire que ce qui auparavant a été considéré comme amour, à savoir, pour le dire gentiment, le "partenariat domestique", était un amour pur. C'est comme parler du bon vieux temps des colonies, et c'est s'imaginer que le monde de jadis était préservé de la violence par l'existence de hiérarchies tangibles qui conservaient les hommes à leur place. Rien que le fait d'attribuer ces propos à Ulysse ou à Achille ridiculise déjà cette idée, et montre des hommes d'un passé mythique eux-mêmes regretter le passé, et les individus d'une société réglée vivre celle-ci comme un chaos et déplorer la disparition d'une époque encore antérieure où les règles auraient été mieux respectées. En réalité, on arrive à l'ultime piège de ce monde, qui est d'attribuer à l'absence de règles l'incurie que les règles elles-mêmes ont produites. On retrouve cette tentation à chaque époque et chaque époque, présentant une incurie qui lui est propre, elle produit son opposition qui regrette l'incurie de l'époque précédente sans comprendre que la sienne n'est que la conséquence, sinon la perpétuation, de la précédente. La confusion vécue par l'amoureux peut expliquer cette nostalgie, mais celle-ci ne doit pas nous faire illusion et exige qu'on la perçoive comme une confusion seconde.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Sycomore, Sickamour, p. 91 Puf

[ trans-époques ] [ anarchie immanente ] [ paradis perdu ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

médicament

L'histoire des plantes ou de la médecine naturelle se trouve associée, sur tous les continents, à l'évolution des civilisations.
Les fouilles effectuées sur le site archéologique du Shanidar (Irak) ont permis de retrouver des graine d'achillée mille feuilles, que notre lointain ancêtre, l'homme de Neandertal, consommait déjà 60 000 ans avant notre ère. Dans toutes les régions du monde, l'histoire des peuples montre l'importance des plantes et de la médecine naturelle. C'est ainsi qu'en Chine, l'empereur Chen-Nong (2800 avant J. C.), médecin érudit, consigne son savoir relatif aux plantes médicinales dans un livre, le Pen Ts'ao, qui relate l'usage de plus de 100 plantes.
Au Moyen-Orient, 4000 avant J. C., les Sumériens utilisaient les plantes médicinales. Sur des plaquettes d'argile de cette époque retrouvées en Syrie (près d'Alep en 1973), figurent les formules des premiers médicaments végétaux connus dans le monde. En Egypte, vers 2700 avant. J. C., le célèbre Imhotep, architecte constructeur de la pyramide de Saggarah, médecin du pharaon Djoser (IIIème dynastie), pratiquait la médecine en utilisant les plantes. La mythologie grecque laisse son empreinte dans le nom des plantes : l'achillée mille feuilles (plante qui servit à panser les plaies d'Achille), la centaurée (qui doit son nom à Chiron le centaure), la pivoine (paeonia, qui doit son nom à Paeon, médecine des dieux)...

Auteur: Internet

Info: Kouawa N. et Tchuempe G., Au commencement était la médecine naturelle

 

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maître

Cubitus est un chien parlant. Il appartient donc à la famille des chiens de BD doués de parole. Autrement dit, lorsqu'il naît en 1968, il hérite de quarante années d'expérimentations de la bande dessinée franco-belge en la matière. Le personnage s'inscrit dans la tradition de la bande animalière ; sa série relève du genre de la chronique domestique humoristique ; ses gags mettent en scène un chien, comme les strips des Peanuts ou les planches de Boule et Bill. À travers le parler de Cubitus, un certain nombre de ses ancêtres "parlent" : des chiens, bien sûr, mais aussi d'autres personnages de bande dessinée qui ont, pour diverses raisons et éventuellement à son insu, marqué le dialoguiste Dupa. Ainsi, les premiers gags de la série évoquent indubitablement l'influence graphique et textuelle de Greg (l'auteur notamment d'Achille Talon). Dupa reconnaît cette filiation manifeste, lui qui fut son assistant pendant de nombreuses années, il admet que "la ressemblance de style en découle tout naturellement". Bien entendu, le personnage de Cubitus ne s'inféode pas à ce seul modèle. Voilà donc la double question de cet article : "Qui parle à travers Cubitus ?" et "Comment parle-t-il ?". Autrement dit, à supposer que le chien soit "la voix de son maître", de quel(s) maître(s) a-t-il reçu la parole et quel usage fait-il de ce don ?

Auteur: Baratay Éric

Info: Milou, Idéfix et Cie, Le chien en BD

[ élève ] [ influence ] [ évolution ]

 

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ermite

La vie solitaire d'un penseur, d'un artiste, d'un ermite est un engagement, jamais une solution. L'expérience de solitude s'avère indispensable à tout être qui veut conquérir ou sauvegarder sa liberté; en ces heures privilégiées, l'individu n'est plus cet homme moyen, mécanique ou "neuronal", cible facile des sondages, de la mode et des médias; il s'éprouve être unique, oiseau rare. Il se distingue. De là on qualifiera de pensée aristocratique toute célébration de la solitude alors que celle-ci est bien moins dédaigneuse qu'exigeante, dénotant une vigilance rebelle. Résister à la facilité comme à la résignation, demeurer discret sinon secret, ce sont là de beaux titres de noblesse. Il faut un courage constant, une passion tenue, comme on dit d'une note ou d'un pari, pour oser être soi, pour ne pas renier ses valeurs ni ses rêves.
Le besoin de reconnaissance apparaît bien comme le talon d'Achille de tout individu. Il explique que, pour se sentir compris ou acceptés, la plupart des hommes préfèrent renoncer à leur liberté, à leur singularité. Le véritable solitaire ne cherche ni à plaire ni à être réconforté. Sa grande force vient de ce qu'il n'est point troublé par les agissements et les opinions du monde: quand on vit seul, on ne donne pas prise, on ne se situe plus par rapport au général mais par rapport à l'absolu.

Auteur: Kelen Jacqueline

Info: L'esprit de solitude

[ indépendance ]

 

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