Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 107
Temps de recherche: 0.0551s

antisémitisme

Mais jamais je ne pus délivrer un Juif de sa façon de voir.
J'étais alors encore assez naïf pour vouloir les éclairer sur l'absurdité de leur doctrine ; dans mon petit cercle, je parlais à en avoir la langue écorchée et la gorge enrouée, et je m'imaginais que je parviendrais à les convaincre du danger des folies marxistes. J'obtenais le résultat opposé. Il semblait que les effets désastreux, fruit évident des théories social-démocrates et de leur application, ne servaient qu'à renforcer leur détermination.
Plus je discutais avec eux, mieux j'apprenais à connaître leur dialectique. Ils comptaient d'abord sur la sottise de leur adversaire et, quand ils ne trouvaient plus d'échappatoire, ils se donnaient à eux-mêmes l'air d'être des sots. Etait-ce sans effet, ils ne comprenaient plus ou, mis au pied du mur, ils passaient d'un bond sur un autre terrain ; ils mettaient en ligne des truismes dont, sitôt admis, ils tiraient argument pour des questions entièrement différentes ; les acculait-on encore, ils vous glissaient des mains et on ne pouvait leur arracher de réponse précise. Quand on voulait saisir un de ces apôtres, la main ne prenait qu'une matière visqueuse et gluante qui vous filait entre les doigts pour se reformer le moment d'après. Si l'on portait à l'un d'entre eux un coup si décisif qu'il ne pouvait, en présence des assistants, que se ranger à votre avis et quand on croyait avoir au moins fait un pas en avant, on se trouvait bien étonné le jour
suivant. Le Juif ne savait plus du tout ce qui s'était passé la veille ; il recommençait à divaguer comme auparavant, comme si de rien n'était, et lorsque, indigné, on le sommait de s'expliquer, il feignait l'étonnement, ne se souvenait absolument de rien, sinon qu'il avait déjà prouvé la veille le bien-fondé de ses dires.
J'en demeurai souvent pétrifié.
On ne savait pas ce qu'on devait le plus admirer : l'abondance de leur verbiage ou leur art du mensonge.
Je finis par les haïr.

Auteur: Hitler Adolf

Info: Mein Kampf

[ source ]

 

Commentaires: 0

sens-de-la-vie

Il existe 4 archétypes, quatre étapes que nous traversons pendant notre vie et ces étapes sont :

1. Etape de l'athlète (le sauvage). Nous nous préoccupons surtout de notre apparence, de ce à quoi ressemble notre corps. Sommes capables de rester des heures à regarder et admirer notre reflet dans le miroir. Notre apparence est la plus importante à nos yeux.

​​​​​​ 2. Etape du guerrier (l'aventurier). Le principal souci est de partir à la conquête du monde, de devenir le meilleur, de parvenir à l'excellence, de faire ce que font les guerriers. Le but est d'avoir plus que tout le monde, une étape de comparaison, il faut vaincre ceux autour de nous afin de nous sentir meilleurs parce que nous avons réalisé davantage. Nous nous mesurons, tel le guerrier.

3. Etape de la communication (l'enseignant). Nous réalisons que ce qui a été fait jusqu'ici ne suffit pas à nous contenter, à nous rendre heureux... Il faut donc, pour faire une différence dans le monde, servir ceux qui nous entourent. Dorénavant si la poursuite de l'argent, du pouvoir, des possessions, etc. continue, tout cela n'a plus la même valeur, parce que Nous savons qu'il existe autre chose. Quels sont les pour arrêter de penser à soi, comment recevoir et se concentrer sur une vie de service. Compréhension de l'échange : donner c'est recevoir. Comment stopper l'égoïsme afin de quitter ce monde en étant meilleur que lorsque nous y sommes entrés.

4. Etape spirituelle (le sage). Aucune des étapes précédentes ne représente réellement qui nous sommes et ce que nous sommes. Nous comprenons que nous sommes plus que notre corps, plus que nos possessions, plus que nos amis, notre pays... Nous en venons à réaliser que nous sommes des êtres divins, des êtres spirituels ayant une expérience humaine et non pas des humains ayant une expérience spirituelle. Nous sommes dans ce monde mais pas de ce monde. Nous pouvons désormais nous observer à partir d'une autre perspective. Renoncer à notre propre esprit, à notre corps et saisir qui nous sommes vraiment, voir les choses telles qu'elles sont. Et devenir l'observateur de notre vie. Je ne suis pas celui que je remarque mais l'observateur de ce que je remarque.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ existence ] [ initiatique ]

 

Commentaires: 0

gouvernement

Qui a divisé le troupeau et l’a dispersé sur des chemins inconnus ? Mais le troupeau se reformera, et il se soumettra à nouveau, cette fois pour toujours. Alors nous leur donnerons un bonheur paisible, humble, à la mesure d’êtres faibles tels qu’ils ont été créés. Oh, nous les persuaderons enfin de ne pas s’enorgueillir, car Tu les as élevés haut et leur a appris ainsi à s’enorgueillir ; nous leur prouverons qu’ils sont débiles, qu’ils ne sont que de pitoyables enfants, mais que le bonheur de l’enfant est le plus doux de tous. Ils deviendront craintifs, ils auront les yeux fixés sur nous et se serreront contre nous avec effroi, comme les poussins autour de la mère poule. Ils nous admireront et seront terrifiés par nous, et ils seront fiers de nous voir assez puissants et assez intelligents pour avoir dompté un si turbulent troupeau de milliers de millions de têtes. Ils trembleront, débiles, devant notre colère, leur esprit deviendra timoré, leurs yeux enclins aux larmes comme ceux des enfants et des femmes mais, sur un signe de nous, ils passeront aussi facilement à la gaieté et au rire, à la joie claire et à l’heureuse chanson enfantine. Certes, nous les forcerons à travailler, mais, aux heures de loisir, nous organiserons leur vie comme un jeu d’enfant, avec des chansons enfantines, des chœurs, des danses innocentes. Oh, nous leur permettrons aussi le péché, ils sont faibles et impuissants, et ils nous aimeront comme des enfants pour leur avoir permis de pécher. Nous leur dirons que tout péché sera racheté s’il est commis avec notre permission ; que si nous le leur permettons, c’est parce que nous les aimons, et quant au châtiment de ces péchés, soit, nous le prendrons sur nous. Et nous le prendrons en effet sur nous, et ils nous adoreront comme des bienfaiteurs qui e chargent de leurs péchés devant Dieu. Et ils n’auront aucun secret pour nous. Nous leur permettrons ou leur interdirons de vivre avec leurs femmes et leurs maîtresses, d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants – le tout selon leur docilité – et ils se soumettront avec allégresse et avec joie. Les plus douloureux secrets de leur conscience, tout, ils nous porteront tout à nous, et nous résoudrons tout, et ils accepteront avec joie notre jugement, car il leur épargnera le grave souci et les horribles supplices du choix personnel et libre qu’ils connaissent aujourd’hui. Et tous seront heureux, tous les millions d’êtres, hormis une centaine de mille qui les dirigent. Car nous seuls, les gardiens du secret, nous serons malheureux. Il y aura des centaines de millions d’enfants heureux et cent mille martyrs ayant pris sur eux la malédiction de la connaissance du bien et du mal.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Discours du Grand Inquisiteur au Christ, dans "Les Frères Karamazov", volume 1, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 332-333

[ sécularisation ] [ modernité ] [ socialisme ] [ totalitarisme ] [ directeurs de conscience ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

interrogation métaphysique

Question corps de lumière (ou quelle que soit l’appellation donnée au véhicule énergétique qui voyage sans tout le reste, et notamment sans matière epsilon…)…

Pourquoi est-il souvent décrit par les voyageurs comme de forme humanoïde ? (Pour que la corde d’argent soit reliée à la nuque encore faut-il qu’il y ait une nuque..). Je suppose que c’est lié justement à une facilité de synchronisation avec le corps biologique. A quel point cette forme peut-elle varier, et dans quelles circonstances ? Est-ce que les voyageurs ayant d’autres formes physiques incarnées voyagent avec d’autres formes de corps de lumière ?

Pour poser le contexte de ma question et l’origine de mon questionnement, je précise :

Je ne suis pas voyageuse lucide et consciente, la seule sortie de corps indubitablement identifiée sans aucune forme de doute que j’ai eu était partielle et spontannée (je n’avais d’ailleurs rien lu encore sur le sujet), je suis sortie par ma boite crânienne comme si celle-ci était coupée en deux horizontalement et qu’en "montant" je me suis retrouvée dans l’espace à admirer les étoiles avec un sentiment indescriptible. Pendant quelques instants (minutes ?) j’ai pu faire des allers-retours comme on passe la tête par une trappe ouvrant sur un planetarium comme il n’en existe aucun sur Terre, essayant de comprendre ce qui m’arrivait et m’imprégnant de cette expérience jusqu’au fond de mes cellules…

En revanche, j’ai vécu de nombreuses expériences spontanées relatées par des voyageurs, et je vous remercie d’ailleurs des échanges ici qui permettent de mettre plus de conscience et de "réalité" (pour le mental tout du moins ) à certains de ces vécus. Les musiques et sons, comme les couleurs qui n’existent pas ici-bas, je les ai entendus et perçus à plusieurs reprises (en étant bien éveillée), au point d’en pleurer parfois tant c’était magnifique et le mot est loin d’approcher le vécu... J’ai aussi assez souvent perçu "mon corps" comme différent de la réalité observable, mains ou autres membres à des places ou des tailles différents que ce qui était physiquement, sensation d’expansion jusqu’à des dimensions non quatifiables (et perte de forme dans certains cas particuliers)… Et pas mal d’autres phénomènes que je regroupe dans la catégorie "énergétique" faute de mieux. Et j’ai déjà été connectée à "tout ce qui a été, est et sera", comme une zone sans localisation et pourtant visible de lumière et d’absolu et que je peux appréhender intérieurement mais qui est si dure à mettre en mots et impossible à partager réellement…

Le truc c’est que du coup, au-delà de mon corps physique/biologique/incarné, je me perçois comme une forme d’énergie à géométrie variable, clairement définie et perceptible (enfin dans une certaine mesure, cela dépend du référentiel utilisé ) mais pas vraiment définissable… Il y aurait tant à dire de plus, mais à ce stade je suis assez sûre que ceux qui savent savent et comprennent intimmement de quoi je parle et que ce n’est de toute façon probablement pas appréhendable par les autres

Je m’interroge donc sur le rapport entre la forme (objective + subjective) des différents corps/véhicules, au moins pour les mondes subtils les plus "accessibles" (car je sais ce qu’il en est dans d’autres dimensions "plus élevées" donc perso je n’ai pas d’interrogations de ce côté)

Et belle journée/soirée/nuit à qui lit, quelle que soit son expérience en la matière

Auteur: Internet

Info: SUr le fil FB de marc auburn, 24 août 2024

[ désincarnation ] [ shc ] [ ectoplasme personnel ] [ astral ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

hexapodes

Les termites sont des insectes appartenant au sous-ordre des isoptères. Ils ont une tête bulbeuse dépourvue d’yeux et un corps en forme de goutte d’eau qui est souvent translucide, laissant voir un entrelacs d’entrailles et de matière végétale en cours de digestion. Ce sont des organismes eusociaux – l’eusocialité est le mode d’organisation animale le plus évolué et se caractérise par une division du travail de reproduction entre castes fertiles et castes stériles, ainsi que par une coopération dans les soins apportés aux jeunes. Jusqu’en 2007, les isoptères étaient considérés comme un ordre à part entière. Mais des études phylogénétiques ont établi que, en dépit des apparences, les termites sont un genre de blatte, et les isoptères ont donc été classés dans l’ordre des blattoptères. Cette rétrogradation n’a pas servi la cause des termites, qui souffrent déjà de la comparaison avec d’autres insectes eusociaux : ils n’ont pas le charisme des abeilles et ont droit à moins d’égards que les fourmis, dont on admire le culte du travail et la capacité à porter de lourdes charges. Les termites ont aussi la réputation d’être des insectes destructeurs. On estime qu’aux États-Unis ils occasionnent chaque année 1,5 à 20 milliards de dollars de dégâts dans les bâtiments. Il leur arrive même de s’en prendre directement à l’argent : dans une banque indienne, en 2011, des termites ont dévoré 10 millions de roupies en billets, et deux ans plus tard, en Chine, ils ont rogné les économies d’une vieille dame qui conservait dans un tiroir 400 000 yuans enveloppés dans du plastique. On attribue à Mastotermes darwiniensis – l’espèce la plus primitive et de plus grande taille, et la plus proche de la blatte xylophage, à partir de laquelle on pense que les termites ont évolué – des exploits spectaculaires, comme la destruction complète d’une maison dont le propriétaire s’était absenté deux semaines. On devrait admirer les termites En réalité, seules 28 des quelque 2 600 espèces répertoriées de termites sont des nuisibles invasifs (si elles l’étaient toutes, nous serions dans de sales draps : les termites sont dix fois plus nombreux que les humains). Qui plus est, les termites non invasifs jouent un rôle écologique essentiel dans l’irrigation, la prévention de la sécheresse et l’enrichissement des sols. Ils pourraient également avoir été une source d’alimentation majeure pour nos ancêtres australopithèques. [...] À défaut d’aimer les termites, on devrait les admirer. Les termitières figurent parmi les plus grandes structures bâties par des animaux non humains. Elles peuvent atteindre 10 mètres de haut, ce qui, comparé à la taille minuscule de l’insecte, équivaudrait pour nous à un immeuble deux fois plus haut que la Burj Khalifa de Dubai, qui fait 828 mètres. Les termitières sont des constructions magnifiques, à la Gaudí, avec leurs tours crénelées dans les teintes brunes, orangées et rouges. L'intérieur d’une termitière est un entrelacs complexe de tunnels et de couloirs, de chambres, de galeries et d’arches disposées en étoile et d’escaliers en colimaçon. Pour construire une termitière, il faut de grandes quantités de terre et d’eau : en l’espace d’une année, 5 kilos de termites transportent quelque 165 kilos de terre (sous forme de boulettes) et 15 000 litres d’eau (qu’ils aspirent dans leur corps). Et tout cela non pas pour se fabriquer un habitat – la colonie vit dans un nid à 1 ou 2 mètres sous la termitière – mais pour respirer. Une colonie, qui peut rassembler 1 million d’individus, possède en effet le même métabolisme qu’une vache de 400 kilos, et, comme les bovins et les humains, les termites inspirent de l’oxygène et rejettent du gaz carbonique. (anhydride carbonique)

Auteur: Srinivasan Amia

Info: https://www.books.fr/termites-modele-robots-armes/

[ bienfaits-méfaits ] [ idées reçues ] [ coopération animale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Pour arriver à la connaissance et à la possession de Dieu, selon l'idée chrétienne, la seule voie est la sainteté; selon la philosophie scolastique, c'est la science, résumée en la science des sciences, la théologie; selon Platon, c'est la contemplation de la beauté. Dante en prenant Béatrice pour guide à travers la vie comme à travers son poème, réunit donc d'abord en elle les trois moyens naturels et surnaturels qui sont offerts à l'homme pour parvenir en la présence "de la divine Puissance, de la suprême Sagesse et du primordial Amour" ...... ...En plusieurs endroits de la Divine Comédie on trouve des traces des idées platoniciennes, plus ou moins modifiées par leur voyage à travers les oeuvres des Pères de l'Église. Il est probable que c'est surtout dans Boèce, auquel il a emprunté plus d'un trait, dans saint Augustin et dans saint Bonaventure que Dante s'est familiarisé avec certaines théories du philosophe grec...... ...Mais Dante est poète, plus encore que philosophe, et il avoue que lorsque la vue de la "femme belle et bienheureuse" lui a été enlevée, il s'est laissé entraîner hors de la bonne voie : "Les objets présents et les faux plaisirs ont détourné mes pas depuis que votre visage m'est caché." Alors Béatrice lui fait de mélancoliques reproches où l'on sent passer non pas un regret, mais un souvenir complaisant des jours vécus sur terre, pendant lesquels elle pouvait offrir son pur visage à la contemplation de son poète : Tu m'as quelquefois oubliée, et pourtant, lui dit-elle, "jamais la nature ou l'art ont-ils pu t'offrir un plaisir pareil à celui que tu ressentais à admirer ma beauté, maintenant ensevelie et perdue sous la terre!". Chaque fois qu'il parle de Béatrice, Dante a des mots charmants pour caractériser sa beauté. Tantôt il exalte la douceur de sa voix : ...mia donna Che mi disseta colle dolci stille ; Tantôt son sourire : ...raggiandomi d'un riso Tal che nel fuoco faria l'uom felice Puis c'est le fameux portrait de Béatrice, lorsqu'elle lui apparaît aux portes du Paradis, encadrée dans un passage céleste, triomphante et resplendissante d'une incomparable beauté : J'ai vu, au commencement du jour, tout l'horizon affranchi de nuages, et nuancée de rose la partie de l'orient au milieu de laquelle naissait le soleil, dont on pouvait supporter l'éclat tempéré par les vapeurs du matin; de même à travers un nuage de fleurs qui retombaient de toutes parts, je vis une femme, les épaules couvertes d'un manteau vert; elle était vêtue d'une draperie couleur de flamme ardente; un voile blanc et une couronne d'olivier ornaient encore sa tête.... O splendeur d'une lumière éternelle : quel est celui qui ne serait pas découragé en essayant de te reproduire telle que tu me parus dans l'air libre, là où le ciel t'environne de son harmonie! Il faudrait un long travail pour arriver à dégager complètement cette personnification des deux autres, tellement la Béatrice est marquée à la fois de son triple caractère. Serait-ce même possible? L'idée platonicienne que j'ai indiquée dans la Divine Comédie, n'y est qu'à l'état de vague réminiscence et si bien enchevêtrée dans les multiples emprunts du poète à toutes les connaissances humaines, que ce serait peut-être en exagérer l'importance que de l'exposer plus longuement. Néanmoins cette conception de la beauté immuable dans son essence, se transformant du visible à l'invisible, et aboutissant à la beauté unique et primordiale, est tellement en dehors des idées du XIVe siècle, qu'il m'a paru intéressant de la signaler. Un peu plus tard, avec le progrès des études grecques, qui ne commencent sérieusement que cinquante ans après la mort de Dante, on trouverait plus facilement dans les poètes quelques traces de philosophie socratique. On verrait par exemple Pétrarque considérant les choses mortelles comme une échelle qui monte au Créateur, - che son scala al Fattor, Mais cette recherche perdrait de sa nouveauté à mesure qu'on se rapprocherait des temps modernes et deviendrait banale. Rien de ce qui touche à Dante ne saurait l'être, rien surtout de ce qui touche à sa Béatrice. Je me suis plu à montrer la complexité de cette création aussi étrange que sublime, d'autres y reviendront. Le sujet ne sera jamais épuisé, car on se plaira toujours à suivre le grand poète dans son voyage vers l'infini, régions où nul autre que lui n'est monté si haut, où nul peut-être n'ira plus; qui oserait comme lui s'élever jusqu'aux étoiles? - Puro e disposto a salire alle stelle?

Auteur: Gourmont Rémy de

Info:

[ Dante Alighieri ]

 

Commentaires: 0

spectacle

Qu'est-ce qui captive, ou ennuie, les adolescents au musée ?
Les jeunes qui vont au musée s'ennuient si les oeuvres d'une salle affichent toutes le même style. En revanche, ils apprécient les tableaux présentant beaucoup de détails.
On a tendance à croire que les adolescents ne sont pas intéressés par les musées, mais est-ce vraiment le cas ? Et, lorsqu'ils en visitent un, qu'est-ce qui leur plaît et les incite à revenir ?
Laure Martin-Le Mével s'est penchée sur la façon dont la perception des adolescents à l'égard du musée traditionnel peut se modifier à la suite d'une expérience de visite.
Pour mener à bien ses travaux, elle a demandé à six adolescents âgés de 14 à 16 ans de visiter l'exposition Il était une fois l'impressionnisme : chefs-d'oeuvre de la peinture française du Clark, présentée au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) d'octobre 2012 à janvier 2013.
Elle a également mené deux entrevues individuelles avec chacun d'eux, l'une avant la visite et l'autre après. Ces entrevues, combinées avec la visite du musée, lui ont permis de décrire le processus de modification de leurs perceptions en révélant les médiateurs de la visite et les médiations qui se sont opérées chez des adolescents pendant la visite.
Un médiateur est ce qui attire l'attention (autres visiteurs, environnement physique, oeuvres, descriptions, etc.) tandis que la médiation est une action qui se produit au contact du médiateur (rêver, comprendre, se projeter, admirer, comparer, refuser...).
Ce qui les rebute, ce qui les attire
Les tableaux Ferme dans les Landes (Théodore Rousseau, 1867) et Charmeur de serpents (Jean-Léon Gérôme, 1879) sont les deux oeuvres qui ont le plus retenu l'attention des jeunes. Bien que fort différents, ces tableaux ont en commun d'être de grandes toiles aux détails nombreux et aux couleurs voyantes.
Fait intéressant, durant la visite du MBAM, les jeunes ont indiqué que la présence d'un autre adolescent était un élément rassurant pour eux. Par contre, la présence des autres visiteurs - qui étaient souvent agglutinés devant des toiles et qui empêchaient de bien voir l'oeuvre - les a gênés. De plus, ils étaient parfois ennuyés par la redondance qu'affichaient quelques salles exhibant une série d'oeuvres au style similaire. " La diversification des oeuvres devrait être un élément à considérer pour éviter l'ennui chez les jeunes, au même titre que la composition de l'espace ou le choix de l'accompagnateur", mentionne Laure Martin-Le Mével.
Par ailleurs, les participants ont grandement apprécié les tableaux qui présentaient beaucoup de détails de même que les courts récits qui accompagnaient certaines toiles. Les panneaux explicatifs qui contenaient des anecdotes - et plus particulièrement celles ayant un ton humoristique - rendaient l'oeuvre et l'artiste encore plus intéressants à leurs yeux.
Laure Martin-Le Mével a constaté que différentes médiations se sont manifestées pendant la visite du musée.
Par exemple, au contact d'un tableau très coloré, les adolescents à l'imagination foisonnante ont dit s'être mis à rêver; les moins familiarisés avec les musées ont acquis une compréhension des oeuvres grâce aux descriptions les accompagnant; enfin, devant une peinture affichant moult détails, les jeunes au profil artistique ont parlé d'admiration.
Elle a noté à cet égard que tous les participants ont rapporté s'être inventé des histoires en regardant certains tableaux et en lisant leurs descriptions. Cela s'explique selon elle par le fait que rêver est une médiation accessible à tous. " Contrairement aux autres médiations, on n'a pas besoin de savoir peindre ou d'avoir des connaissances en histoire de l'art pour rêver devant une toile ", précise-t-elle.
C'est pourquoi elle estime que la visite du MBAM a permis aux jeunes de se forger des connaissances bien à eux, de développer progressivement un " sentiment de compréhension qui les aide à se sentir davantage à l'aise et à leur place au musée ".
Pour elle, les adolescents sont parfaitement capables de s'intégrer et de s'intéresser à l'univers muséal et chaque visite constitue une nouvelle mise en condition qui viendra modifier la visite suivante, laquelle enrichira à son tour la prochaine expérience muséale !
" Le goût de l'art n'est pas inné, conclut Mme Martin-Le Mével. Lorsqu'il visite un musée, l'adolescent entre en contact à la fois avec l'art et avec différents éléments et c'est à travers ces relations qu'émergent des actions qui, en s'accumulant, vont définir ce qu'est l'art pour ces adolescents. "
À la lumière de ses observations, Laure Martin-Le Mével suggère aux musées traditionnels :
- d'associer des peintures avec des photos d'environnements géographiques familiers du public pour leur permettre de comparer ou de se projeter;
- de placer des éléments de l'exposition au centre des salles ou de proposer des salles avec des formes atypiques pour accentuer leur intérêt;
- de présenter dans une même salle quelques oeuvres qui diffèrent radicalement des autres; de privilégier les oeuvres colorées et avec des détails.

Auteur: Internet

Info:

[ adolescents ] [ sociologie ] [ art pictural ]

 

Commentaires: 0