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perdu

Je n'ai jamais compris le but de ma vie, aussi l'ai-je-traversée à l'aveuglette, comme si j'avançais dans un labyrinthe. J'ignorais jusqu'à maintenant que, par endroits, les murs de ce labyrinthe étaient habilement polis, si bien que les périls que j'avais affrontés, mes craintes et mes espoirs... tous ceux que j'avais aimés et haïs n'étaient que des images inversées de la réalité. Dans toute mon existence, jamais je n'ai appris, d'une expérience vécue, à rencontrer le reflet de son double.

Auteur: Ayrton Michael

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[ égoïste ] [ allocentrique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

souvenirs externalisés

Nous avons vu que la controverse qui se développait à l’intérieur de l’art de la mémoire était liée à l’imagination. Dans cette controverse, les élisabéthains étaient affrontés à un dilemme. Soit il fallait se débarrasser totalement des images intérieures en recourant à la méthode ramiste, soit il fallait leur donner une extension magique, jusqu’à en faire les seuls instruments permettant de saisir la réalité. Il fallait ou bien détruire les symboles corporels de la piété médiévale, ou bien les transposer, en faire des figures grandioses, inventées par Zeuxis et Phidias, les artistes Renaissance de l’imagination. L’urgence de ce conflit et la tension angoissante qu’il suscitait ont-elles pu contribuer à précipiter la venue de Shakespeare ?

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'Art de la mémoire. *Disciples de Pierre de La Ramée

[ historique ] [ cognition collective ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

couple

Souviens-toi de cette nuit, c'est la promesse de l'infini. C'est une promesse qui vient récompenser le courage de ceux qui ont affrontés seuls tant d'années. C'est la preuve de la confiance entre deux êtres qui est le fondement même de l'amour. C'est un effort de volonté pour oublier et s'affranchir des peines du passé. C'est un serment qui lie deux âmes à l'exclusion de toute autre. C'est le symbole d'un risque assumé et la reconnaissance des défis à venir. Car à deux on est toujours plus fort, comme un équipage soudé pour surmonter les tempêtes du destin. L'amour sera toujours la raison d'être des humains et la force qui guide leur vie. Le plus important ce n'est pas cette cérémonie, elle ne sert qu'à montrer aux yeux du monde des sentiments déjà existants et des promesses déjà sellées au plus profond du coeur des mariés.

Auteur: Dante Alighieri

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écrivain-sur-écrivain

...Bounine, prix Nobel en 1933, n'aimait pas du tout Dostoïevski. Il y a une espèce d'opposition extra-textuelle entre ces deux personnages, il n'a pas du tout apprécié Crime et Châtiment, ni les Frères Karamazov, il trouvait que c'était trop russe, qu'il y avait trop d'émotions, trop d'exhibitionnisme psychologique, etc. Ça se discute, entre nous soit dit. Mais je voudrais vous citer juste un passage où ils s'opposent d'une façon claire. C'est un exemple assez intéressant d'un affrontement indirect entre deux grands de la littérature. Tolstoï et Dostoïevski ne se sont jamais affrontés de cette façon-là; Bounine et Dostoïevski, si. Il dit cela en substance. Tout se passe, l'action se passe avant la première guerre mondiale, les tranchées sont remplies de cadavres, les villes bombardées, ça c'est un peu le contexte extérieur de la nouvelle : " Et vous, pleurez-vous lorsque vous lisez que les Turcs ont égorgé cent mille Arméniens, que les Allemands ont infecté les puits avec le bacille de la peste, que les cadavres putréfiés sont entassés dans les tranchées, que les aviateurs ont lâché les bombes, des bombes sur Nazareth? N'importe quelle ville, Paris ou Londres, se lamente-t-elle d'avoir été construite sur des squelettes humains et d'avoir prospéré dans la barbarie la plus féroce et la plus banale envers ce qui est convenu d'appeler son prochain? En fin de compte, il n'y eut qu'un seul Raskolnikov pour se torturer, et cela en raison de sa lâcheté personnelle, voulu par son néfaste créateur, lui qui fourre le Christ dans tous ses romans de boulevard". C'est terrible ce qu'il dit de Dostoïevski, "les romans de boulevard". D'ailleurs ce n'était pas si faux : il donnait la forme, à ses romans (Dostoïevski), une forme de romans de boulevard, mais le contenu dépassait allègrement ce projet initial.

Auteur: Andrei Makine

Info: Littérature: les avatars de l'absolu, lecture délivrée a Harvard University en Avril 2000

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irrationnel

La différence entre ce qui marche et ce qui ne marche pas, c’est que la première chose, c’est le monde, le monde va, il tourne rond, c’est sa fonction de monde ; pour s’apercevoir qu’il n’y a pas de monde, à savoir qu’il y a des choses que seuls les imbéciles croient être dans le monde, il suffit de remarquer qu’il y a des choses qui font que le monde est immonde, si je puis m’exprimer ainsi ; c’est de ça que s’occupent les analystes ; de sorte que, contrairement à ce qu’on croit, ils sont beaucoup plus affrontés au réel même que les savants ; ils ne s’occupent que de ça.
Et comme le réel, c’est ce qui ne marche pas, ils sont en plus forcés de le subir, c’est-à-dire forcés tout le temps de tendre le dos.
Il faut pour ça qu’ils soient vachement cuirassés contre l’angoisse.
C’est déjà quelque chose qu’au moins ils puissent, de l’angoisse, en parler.
J’en ai parlé un peu à un moment. ça a fait un peu d’effet ; ça a fait un peu tourbillon.
Il y a un type qui est venu me voir à la suite de ça, un de mes élèves, quelqu’un qui avait suivi le séminaire sur l’angoisse pendant toute une année, qui est venu, il était absolument enthousiasmé, c’était justement l’année où s’est passée, dans la psychanalyse française (enfin ce qu’on appelle comme ça) la deuxième scission ; il était si enthousiasmé qu’il a pensé qu’il fallait me mettre dans un sac et me noyer ; il m’aimait tellement que c’était la seule conclusion qui lui paraissait possible.
Je l’ai engueulé ; je l’ai même foutu dehors, avec des mots injurieux. ça ne l’a pas empêché de survivre, et même de se rallier à mon école finalement.
Vous voyez comment sont les choses.
Les choses sont faites de drôleries.
C’est comme ça peut-être ce qu’on peut espérer d’un avenir de la psychanalyse, c’est si elle se voue suffisamment à la drôlerie.

Auteur: Lacan Jacques

Info:

[ dérision ] [ objectif ] [ anecdote ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson