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judaïsme

Pour moi la sagesse est plus du côté Palestinien : frugalité, mauvaise situation matérielle, chaleur humaine. Quoi dire de plus ... Alors que leurs oppresseurs brandissent des écritures qui les centralisent "élus", adorateurs de montres en or à l'image de ces américains amis qui agitent une Bible dont le principal message est le mépris de l'argent.

Auteur: MG

Info: 1998

[ antisémitisme ]

 

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bonheur

Sans doute l'homme heureux ne se sent-il bien que parce que les malheureux portent leur fardeau en silence, car sans ce silence le bonheur serait impossible. C'est une anesthésie générale. Il faudrait que derrière la porte de chaque homme satisfait, heureux, s'en tînt un autre qui frapperait sans arrêt du marteau pour lui rappeler qu'il existe des malheureux, que, si heureux soit-il, tôt ou tard la vie lui montrera ses griffes, qu'un malheur surviendra - maladie, pauvreté, perte - et que nul ne le verra, ne l'entendra, pas plus que maintenant il ne voit ni n'entend les autres. Mais l'homme au marteau n'existe pas, l'homme heureux vit en paix et les menus soucis de l'existence l'agitent à peine, comme le vent agite le tremble, et tout est bien.

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: Les Groseillers

[ tranquillité ] [ égoïsme ]

 

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collectivité intégrante

Au sein d'une université, nous sommes tenus de reconnaître non seulement la communauté scientifique elle-même, mais aussi une forme de communion des ouvriers de la science. Nous avons parfois tendance à penser que nous sommes rassemblés ici simplement pour être à portée de certains moyens d'étude, tels que les musées et les laboratoires, les bibliothèques et les conférenciers, afin que chacun d'entre nous puisse étudier ce qu'il préfère. Je suppose que lorsque les abeilles s'agitent autour des fleurs, c'est pour le miel, sans penser que le pollen qu'elles transportent d'une fleur à l'autre rendra possible, les années suivantes, une plus belle floraison, qui générera une plus grande activité des abeilles elles-mêmes. Nous ne pouvons donc pas faire mieux qu'améliorer sans cesse cette magie en contribuant à la fertilisation croisée des sciences.

Auteur: Maxwell James Clerk

Info: The Telephone", Nature, 15, 1878. Dans W. D. Niven (éd.), The Scientific Papers of James Clerk Maxwell (1890), Vol. 2, 743-4.

[ à son insu ] [ transcendante interdépendance ] [ connaissance vivante ] [ fertilisation croisée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

impensé

J’ai lu à Jérusalem un livre socialiste (Essai de philosophie positive, par Auguste Comte). Il m’a été prêté par un catholique enragé, qui a voulu à toute force me le faire lire afin que je visse combien …, etc. J’en ai feuilleté quelques pages : c’est assommant de bêtise. Je ne m’étais du reste pas trompé. – Il y a là-dedans des mines de comique immenses, des Californies de grotesque. Il y a peut-être autre chose aussi. Ça se peut. Une des premières études auxquelles je me livrerai à mon retour sera certainement celle de toutes "ces déplorables utopies qui agitent notre société et menacent de la couvrir de ruines". Pourquoi ne pas s’arranger de l’objectif qui nous est soumis ? Il en vaut un autre. A prendre les choses impartialement, il y en a eu peu de plus fertiles. L’ineptie consiste à vouloir conclure.

Auteur: Flaubert Gustave

Info:

[ critique ] [ positivisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littoral

La pluie s'annonce à des signes très sûrs : le vent d'ouest, net et frais, les mouettes qui refluent très loin à l'intérieur des terres et se posent comme des balles de coton sur les champs labourés, les hirondelles, l'été, qui rasent les toits des maisons, tournoient, attentives et muettes, dans les jardins, les feuillages qui s'agitent et bruissent au vent, les petites feuilles rondes des trembles affolées, les hommes qui lèvent le nez vers un ciel pommelé, les femmes qui ramassent le linge à brassée (incomparables draps séchés au vent de la mer - cet air homéopathique d'iode et de sel entre les fibres), abandonnant sur le fil les épingles multicolores comme des oiseaux de volière, les enfants qui jouent dans le sable et que les mamans rappellent, les chats à leur toilette qui passent la patte derrière l'oreille, et trois petits coups d'ongle sur le verre bombé du baromètre : l'aiguille qui s'effondre.

Auteur: Rouaud Jean

Info: Les champs d'honneur

[ décor ] [ mélange ]

 

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végétarien

Ma mère était convaincue, et j'ai gardé à cet égard ses convictions, que tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est l'une des plus déplorables et des plus honteuses infirmités de la condition humaine, que c'est une de ces malédictions jetées sur l'homme. Elle croyait, et je crois comme elle, que ces habitudes d'endurcissement du coeur à l'égard des animaux les plus doux, ces immolations, ces appétits de sang, cette vue des chairs palpitantes, poussent les instincts du coeur à la cruauté et à la férocité. (...) Ma mère croyait, et je le crois aussi, que cette nourriture [carnée], plus succulente et plus énergétique en apparence, contient en soi des principes irritants et putrides qui agitent le sang et abrègent les jours de l'homme ... Elle ne me laissa jamais manger de la viande avant l'âge où je fus jeté dans la vie pêle-mêle des Collèges. ... Je ne vécus donc, jusqu'à douze ans, que de pain, de laitages, de légumes et de fruits. Ma santé n'en fut pas moins forte, mon développement pas moins rapide [...]

Auteur: Lamartine Alphonse de

Info:

[ . ]

 

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introspection

Il se passe actuellement dans mon âme quelque chose que je n'arrive absolument pas à analyser moi-même. J'ai peu de désirs, peu de projets, je me pose peu de questions, et il y a tellement de pensées qui s'emmêlent et s'agitent dans ma tête que je ne parviens pas à les démêler. Si au moins je pouvais attraper l'extrémité d'une seule d'entre elles ! Par exemple, il m'arrive d'avoir l'impression que tout est clair, et je commence à croire vraiment que tout est limpide, littéralement tout, et soudain, tout paraît se recouvrir de brouillard et il m'est impossible de comprendre quoi que ce soit. Et surtout, je n'ai personne avec qui partager mes pensées. Maman ? Elle arrive à la maison, elle mange et elle se couche. Elle est si fatiguée maintenant. Tamara ? Mais comment partager quoi que ce soit avec elle et que saisira-t-elle dans ce que je lui dirai, et partager quoi ? En fait, la seule chose qu'il y ait en moi, c'est un vide, un vide véritable. Je ne comprends rien, ou plus exactement je comprends tout, seulement je ne sais pas ce qu'il y a à comprendre.

Auteur: Moukhina Lena

Info: Le Journal de Léna, 27 novembre 1941

[ perdu ]

 

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femmes-hommes

La passion, l'intensité ne sont que des postures de l'être en relation. Rien de nécessaire ni de véritablement personnel d'ailleurs : plutôt le pur jeu des rôles, momentané. Dans l'enthousiasme qui saisit lorsqu'on embouche, pas de posture, pas d'identité psychologique, pas d'égo. Seulement le fort sentiment d'être à un bout de la chaîne émotionnelle qui associe l'emboucheuse et l'embouché, la puissante sensation de la chair qui palpite. Il n'y a guère que l'amour, le sentiment, pour ainsi entraîner hors de soi, hors du soi misérable et éternellement étroit. Lorsque l'enthousiasme s'empare de la bouche, plus de questions sur soi, pas d'inquiétude et pas une de ces "passions humaines" qui agitent le quotidien. Quelle importance si c'est moi qui est au bout de cette verge ? Aucun narcissisme dans le pompier. Ni d'altruisme. Catégories non pertinentes. Comme l'amour fait sortir de soi et permet d'être plus que jamais soi-même. Lorsque toutes les petites questions parasites et les peurs infécondes s'évaporent sous l'effet de l'amour, on est mieux et plus profondément soi-même. L'oeil du dedans n'est plus tourné vers l'intérieur mais vers le monde. Quand on embouche aussi, tout l'être se déploie vers l'extérieur, s'associe au monde, à travers la visite du monde minuscule en dilatation.

Auteur: Cannone Belinda

Info: L'adieu à Stefan Zweig

[ désir ] [ fellation ] [ excitation ] [ fusion ] [ volupté ]

 

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transmutation

Par dizaines de millions des particules de carbone incandescentes se détachent de la bûche et s'agitent  en drapeaux sous forme de flammes. Plusieurs centaines de réactions chimiques très différentes sont en cours. Par exemple, un atome de carbone et quatre atomes d'hydrogène, qui sortent de la cellulose en décomposition, peuvent se fixer ensemble et former du méthane, le gaz naturel. En brûlant (en se combinant à l'oxygène), le méthane se transforme en dioxyde de carbone et en eau, qui s'échappent également dans le conduit de fumée. Si deux atomes de carbone sortent du bois avec six atomes d'hydrogène, ils forment, ensemble, de l'éthane, qui se transforme en dioxyde de carbone et en eau. Trois atomes de carbone et huit atomes d'hydrogène forment le propane, qui se retrouve également dans le feu. Quatre carbones et dix hydrogènes - le butane. Cinq carbones ... le pentane. Six ... l'hexane. Sept ... l'heptane. Huit atomes de carbones et dix-huit hydrogènes - l'octane. Tous ces composés se détachent lors de la rupture de la molécule de cellulose, brûlent et s'envolent dans la cheminée sous forme de dioxyde de carbone et d'eau. Le pentane, l'hexane, l'heptane et l'octane ont un nom collectif. Les bûches qui se consument dans une cheminée produisent et brûlent du carburant.

Auteur: McPhee John Angus

Info: In "Firewood", Pieces of the Frame (1975), 205-206.

[ calcination ] [ combustion ] [ chimie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

phonation humaine

Platon définit la voix un souffle de l'âme rendu sensible par la bouche, et une impulsion donnée à l'air, qui la communique à l'âme par l'oreille, le cerveau et le sang. On attribue improprement la voix aux animaux irraisonnables, et même aux êtres inanimés ; et on donne ce nom aux hennissements des chevaux et au bruit que font les corps ; mais la voix proprement dite est un son articulé, qui manifeste une pensée de l'âme. Suivant Épicure, la voix est une émanation produite par les êtres qui parlent, par les corps qui résonnent, et par ceux qui font du bruit. Elle se divise en plusieurs parcelles de même figure que les corps qui l'envoient ; rondes, si les corps sont ronds, triangulaires ou de forme scalène, si telles sont les figures de ces corps ; et ces parcelles venant à tomber dans l'oreille, y font entendre la voix : c'est ce qu'on voit sensiblement dans les outres d'où l'air s'échappe, et dans les étoffes qui ont été gonflées par les foulons. Démocrite dit que l'air se divise en corpuscules de même figure que les corps qui le mettent en mouvement; ronds, si les corps qui l'agitent sont ronds, et que ces corpuscules d'air sont emportés circulairement avec les parcelles de la voix.

Auteur: Plutarque

Info: Oeuvre morales, page 339. Trad RIcard

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel