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agonie

Quand on se sait mourant, le regard opère une mise au point, et tout nous apparaît avec une netteté inédite. Comme si le monde, décrassé et astiqué, se mettait à resplendir, que ses moindres détails, ainsi mis en exergue, collaient à notre flux de conscience et qu'à force d'être sollicité dans toutes les directions à la fois, notre cerveau n'abritait plus qu'un magma d'associations libres.

Auteur: Tropper Jonathan

Info: Une dernière chose avant de partir

[ lucidité ] [ LSD ] [ mort imminente ]

 

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agonie

L'attitude face à la mort devient le test, l'épreuve suprême qui garantit l'authenticité de l'incroyance ou qui, au contraire, marque le revirement final, la victoire ultime de la foi. C'est le moment de vérité, que l'on va guetter des deux côtés avec une certaine avidité. On assistera parfois à de véritables combats au chevet des mourants, dont l'enjeu est de marquer un point contre le camp adverse.

Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de l'athéisme, les incroyants dans le monde occidental des origines à nos jours

[ religions ] [ preuves ] [ interprétations ]

 

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agonie

Sa vie défile en scènes fugaces, auréolées d'un halo d'asphyxie rouge sang. Les gestes futiles de son passé s'accomplissent à nouveau dans le laps de ces minutes ultimes. Il se voit très clairement, affaibli par l'âpreté de ses contemporains, emprisonné dans un cocon de routine, contraintes, habitudes. Telle une chrysalide jamais éclose, condamnée à ramper à la surface de sa vie jusqu'à un écrasement anodin mais définitif.

Auteur: Ligny Jean-Marc

Info: Chroniques des nouveaux mondes, tome 2, Les chants de glaces, Labyrinthe de la nuit

 

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agonie

Il est mort en même temps que le soleil se couchait. Nous l'avons tenu, nous avons caressé son visage et lui avons parlé comme les mères parlent à leurs enfants malades, leur promettant que ça irait, leur murmurant les mensonges qui se transcendent eux-mêmes, deviennent une sorte de vérité simplement par la force de l'amour ou la nécessité qui les commande. Il a écouté ces mensonges et a essayé de se reposer.

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans la forêt

[ accompagnement ] [ papa ]

 

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agonie

Pourquoi cet intérêt pour les "ultima verba" ? Parce que pour Suétone, mais cela est valable pratiquement pour tous les auteurs antiques, "la mort est comme le reflet de la vie, ou du moins comme sa sanction, belles morts pour les belles vies, laides morts pour les laides vies". Les derniers mots et les derniers moments résument celui qui meurt, peuvent racheter une vie mal conduite et la sauver de l'opprobre, ou au contraire l'y enfermer. Ils forgent donc l'image que le mort laissera aux générations futures, une image qui importe au plus haut point pour le Romain.

Auteur: Godelier Maurice

Info: La mort et ses au-delà

[ sincérité ] [ dernières paroles ] [ franchise ]

 

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agonie

Le jour où Linnea était morte, il avait reçu la preuve définitive que Mona se trouvait au ciel. La maladie et le chagrin avait diminué sa femme adorée, et ce jour-là, lorsqu'il’avait vue là dans le lit, il avait su que le moment était venu pour elle de le quitter. Après des heures de veille, elle avait serré sa main une dernière fois, puis un sourire s’était répandu sur son visage. La lumière qui s’était allumée était une lumière qu’il n’avait pas vue depuis dix ans. Pas depuis la dernière fois où elle avait regardé Mona. Elle avait fixé son regard quelque part derrière lui et avait rendu l’âme.

Auteur: Läckberg Camilla

Info: Le prédicateur

[ mort ] [ enfant ] [ deuil ] [ réunification ]

 

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agonie

Ultime et pure plaisanterie de la fièvre. – Dans le silence nuageux du cœur et la mélancolie d’un jour gris, dans cette déserte étendue d’oubli qui ne présente à ma fatigue qu’un lit de maladie, bientôt de mort, cette main qu’en signe de détresse, j’avais laissé tomber à mon côté, pendant avec les draps, un rayon de soleil qui se glisse vers moi me demande doucement de la reprendre, de l’élever devant mes yeux. Et comme si s’éveillaient en moi, étourdies, folles, sortant d’un coup du long brouillard où elles s’étaient crues mortes, des vies comme une foule et se bousculant à l’instant de miracle d’une fête, ma main tient une fleur et la porte à mes lèvres.

Auteur: Bataille Georges

Info: L’expérience intérieure. Paris : Gallimard, 1973,

 

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agonie

La masse centrale du Bitlong ondulait faiblement. Des boursouflures maladives palpitaient sur son corps qui tentait désespéramment de s’accrocher à la vie déclinante. Des mouches s’affairaient en grands essaims luisants noirs et bleus autour de la chair pourrissante. Une odeur lourde de matière organique en putréfaction entourait d’ailleurs le Bitlong d’une puanteur fétide. Une mare de liquide saumâtre se formait sous le grand corps d’où suintait le pus goutte à goutte.

À travers le protoplasme jaune de la créature on pouvait voir le noyau solide de tissus nerveux pulser sous la souffrance en mouvements intenses qui envoyaient des ondes en vagues sous le tissu inerte. La myéline des nerfs dégénérait à vue d’œil en granules calcifiés. Vieillesse, dégradation… et souffrance. 

Auteur: Dick Philip K.

Info: In, Le Livre d'or de la science-fiction : "Payer l'imprimeur !" (Pay for the printer)

 

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agonie

J’ai grand besoin, dit le lion, d’être délivré de souffrir. Je ne me soutiens plus, je meurs.

Renart le couche sur le ventre et lui pousse dans les narines une prise d’Aliboron. Son corps se gonfle comme une outre. L’agonisant bouge et tressaute tant qu’un pet lui vole du cul. Il s’éternue, il se démène. Pauvre roi, quel travail est sien! Son corps enfle toujours. Il craque. La sueur lui trempe l’échine :

- je vais me fendre en deux, dit-il.

- Ne craignez rien, répond Renart, vous êtes sans erreur guéri.

Puis il l’étend devant le feu, lui impose la peau du loup et lui glisse en la bouche un brin d’herbe Aliboron. Il en sent le goût. Aussitôt, la souffrance quitte ses mains, ses pieds, son corps.

Auteur: Schmidt Albert-Marie

Info: Le roman de Renart

 

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agonie

Chère Madame,
Votre fils Francis est mort au bois de Belleau pour rien. Vous serez contente d'apprendre qu'au moment de sa mort, il grouillait de vermine et était affaibli par la diarrhée. Ses pieds étaient enflés et pourris, ils puaient. Il vivait comme un animal qui a peur, rongé par le froid et la faim. Puis, le 6 juin, une bille de shrapnel l'a frappé et il est mort lentement dans d'atroces souffrances. Vous ne croirez jamais qu'il a pu vivre encore trois heures, mais c'est pourtant ce qu'il a fait. Il a vécu trois heures entières à hurler et à jurer tour à tour. Vous comprenez, il n'avait rien à quoi se raccrocher : depuis longtemps, il avait compris que toutes ces choses auxquelles, vous, sa mère, lui aviez appris à croire, sous les mots honneur, courage et patriotisme, n'étaient que des mensonges...

Auteur: March William

Info: Compagnie K

[ noirceur ] [ guerre ]

 

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