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couple

dors dans une pièce sans fenêtre avec un homme que tu ne vois pas. tu l'entends, il parle, il gémit. pour entendre ces sons, pars d'une fête avant le dessert, juste avant le dessert. un petit homme dit : "j'écris, oui, mais aux autres, des lettres d'amour, que des lettres d'amour.
et pourquoi on ne te répond pas ?
parce que ne suis pas aimé. "
vous l'aimez aussitôt et vous partez. lis kati molnar dans le métro, en déchiffrage, arrive dans le couloir silencieux avec une bougie, du linge qui sèche, de la buhée sur les fenêtres. l'homme est couché dans la pièce à côté, à gauche. reste devant la porte, puis au pied du lit, puis dans le lit habillée, puis dans le lit déshabillée, puis dans le corps, puis dans la peau, puis dans le sexe. il dit qu'il va partir, qu'il va jeter le matelas. "la prochaine fois que tu viendras il ne sera plus là." quelqu'un monte sur une échelle comme celle que ralph hilton te montre en 1982 dans un tableau de lui ou de enzo cuchi. il prononce cookie, ça ne doit pas s'écrire comme ça.

Auteur: Macher Sabine

Info: In "guerre et paix sans je", éd. Les Petits Matins, p. 75-76 - à noter : le texte est sans majuscules - et aussi sans le pronom "je", pour lequel un vide typographique est laissé

[ courant de conscience ] [ agrégat ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

savoirs

Les sciences de la découverte sont :

I.  Mathématiques.  Etude scientifique d'hypothèses d'abord formulées et qu'on retrace ensuite jusqu'à leurs conséquences.

II. Cénoscopiques, ou philosophiques. Sur les phénomènes en général, tels qu'accessibles à toute personne à tout moment, et non sur des classes particulières de phénomènes. Sans recours à des expériences ou expérimentations spéciales pour régler des questions théoriques.

III. Idioscopiques, ou sciences spécialisées, qui ont recours à des expérimentations particulières ou autres expériences pour résoudre des questions théoriques. 

Ces trois grandes divisions, constituent ensemble l'agrégat de ces sciences que l'on appelle parfois Sciences Théoriques, mais que je préfère appeler Sciences heurétiques, ou Sciences de la Découverte, parce que d'une part, je ne puis donner un sens précis au mot "théorique" qui soit réellement applicable à ces formes d'activité et à aucune autre, alors que d'autre part, je trouve que plus mes connaissance à leur sujet deviennent intimes, plus elles se montrent clairement détachées de toutes les autres actions humaines du à une singularité presque absolue, proportionnelle à la réussite d'efforts, animés par la même envie  d'apprendre ce qui n'est pas déjà connu, apprentissage qui n'est que l'objet d'un désir pour son propre compte.

 

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: 1906 [c.] Manuscrit Id : MS [R] 601, Catalogue Robin. Trad et réarrangement Mg

[ classifiés ] [ quête personnelle ] [ ordonnés ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pessimisme

L’homme a été, il est toujours, trop vain et trop pleutre pour regarder en face la fugacité de tout ce qui vit. Il enveloppe la réalité d’espérances progressistes bleu layette et rose bonbon, l’ensevelit sous les fleurs de la rhétorique et de la littérature, se réfugie en rampant derrière l’abri des idéaux pour essayer de ne rien voir.
(...)
Il n’en demeure pas moins que la fugacité, la naissance et la déchéance, sont la forme intrinsèque de tout ce qui est : depuis les étoiles, dont le destin vertigineux nous dépasse, et jusqu’aux éphémères agrégats formels meublant l’aspect de notre planète. La vie de l’individu – qu’il soit animal, plante ou homme – est périssable au même titre que celle des peuples ou des cultures. Toute création est vouée à la dissolution, et toue pensée, toute découverte, toute action, à l’oubli.
(...)
Ici, là et partout, nous discernons de majestueux courants de l’histoire qui se sont évanouis. Les ruines déchues de de cultures défuntes gisent tout à l’entour de nous. Le présomptueux orgueil de Prométhée, qui osa porter la main aux cieux afin de soumettre les pouvoirs divins à l’homme, contient en lui-même sa condamnation.
(...)
Que valent, dans ces conditions, tous ces verbiages à propos de "conquêtes impérissables" ?

Auteur: Spengler Oswald

Info: L'Homme et la Technique, pp. 49-51

[ à quoi bon ] [ absurde ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

existence

Notre Première naissance, biologique, est celle d’un agrégat de cellules, apte à se reproduire et condamné à disparaître dans vingt ou trente mille jours. À se désagréger. La Deuxième naissance, sociale, suit la Première : le tout jeune animal commence à exister pour les autres. Son parcours sera humble ou flamboyant, la mort le frappera dans vingt ou trente mille jours. Triste sort auquel nous nous accrochons, poussés par les deux arguments de la vie - la peur de mourir et la faculté de jouir. L’orgasme est leur intersection : le plaisir y croise la perpétuation génétique et alimente notre combativité qui nous permet d’affronter l’absurde - longues années de dressage scolaire, pénible joug professionnel, vieillissement, décès. Cet élan vital ne suffit pas. La fréquence des suicides le prouve : pour tuer l’être social qu’on a fait de lui et dont il souffre, l’homme tue son être biologique. (...)

Godbarsky écrit que l’idée de l’Alternaissance correspond parfaitement au sens de cette allégorie prénatale… Je traduis mal, pardon. Il dit que, emprisonnés par notre Première et notre Deuxième naissance, nous ne savons pas penser au-delà de ces deux identités. Comme un enfant qui n’est pas encore né. Le vrai but, c’est d’accéder, déjà de notre vivant, à la compréhension de l’Alternaissance… Oui, ce qu’il appelle “le temps de la pérennité".

Auteur: Makine Andreï

Info: Au-delà des frontières

[ triade ] [ troisième vie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

biographie

[A propos de Simone Weil] Née à Paris en 1909, ancien élève d'Alain, elle entra très jeune à l'Ecole normale supérieure et passa brillamment l'agrégation de philosophie. Elle enseigna ensuite dans divers lycées et se mêla très tôt à la politique. Il va sans dire que ses convictions révolutionnaires qu'elle manifestait sans le moindre souci des convenances professionnelles ou mondaines lui attirèrent quelques ennuis administratifs qu'elle accueillit avec un dédain transcendant. À un inspecteur général qui la menaçait de sanctions pouvant aller jusqu'à la révocation, elle répondit en souriant : "Monsieur l'Inspecteur, j'ai toujours considéré la révocation comme le couronnement normal de ma carrière."  Elle milita dans les rangs de l'extrême-gauche, mais elle n'adhéra jamais à aucune formation politique, se bornant à défendre les faibles et les opprimés quels que soient leur parti ou leur race. Voulant partager à fond le sort des pauvres, elle demanda un congé et s'embaucha dans les usines Renault où, sans révéler à personne sa qualité, elle travailla pendant un an comme fraiseuse. Elle avait loué une chambre dans un quartier ouvrier et vivait uniquement du maigre produit de son travail. Une pleurésie vint interrompre cette expérience. Au moment de la guerre d’Espagne, elle s’engagea dans les rangs des Rouges, mais elle eut à cœur de ne jamais se servir de ses armes et fut une animatrice plutôt qu’une combattante. Un accident physique (elle s’était par inadvertance ébouillanté les pieds) la fit ramener en France.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Préface à "La pesanteur et la grâce" de Simone Weil, Librairie Plon, 1988, pages 9-10

[ caractère ] [ intransigeance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

architecture

Le secret de la longévité du béton romain percé par des scientifiques.

Il est connu que les constructions érigées par les Romains il y a 2000 ans et plus résistent extrêmement bien aux outrages du temps. Une équipe de scientifiques avec participation suisse est parvenue à percer le secret de la longévité du béton romain.

Les chercheurs se sont penchés sur des échantillons d'un mur en béton de l'époque romaine vieux de 2000 ans provenant du site archéologique de Priverno, près de Rome. Les analyses effectuées notamment aux rayons X ont montré que le béton avait été mélangé à chaud avec adjonction de chaux vive.

Le résultat est la présence de gros agrégats de chaux qui, en présence d'eau, fonctionnent comme source de calcium et remplissent les espaces vides. Le calcium réagit aussi avec un autre additif utilisé par les Romains, la pouzzolane, une roche volcanique, créant des structures cristallines qui deviennent de plus en plus dures avec le temps.

Autoguérison

Le béton s'en trouve ainsi renforcé. Les agrégats de chaux réagissant avec l'eau qui s'infiltre par d'éventuelles fissures lui confèrent une capacité d'autoguérison, et ce sur des millénaires, selon les auteurs, qui affirment avoir mis au point leur propre recette de béton durable sur la base de ces recherches.

Des chercheurs de l'institut de mécanique des matériaux IMM SA à Grancia (TI) ont également contribué à cette étude publiée dans la revue Science Advances.

Auteur: Internet

Info: https://www.rts.ch/info/sciences-tech, 7 janv. 2022

[ ciment ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sagesse

J'ai appris des autochtones américains que nous prouvons seulement notre appartenance à l'endroit où nous vivons sur terre en utilisant notre maison avec soin, sans la détruire. J'ai appris qu'on ne peut pas se sentir chez soi dans son corps, qui est la maison la plus authentique de chacun, quand on souhaite être ailleurs, et qu'il faut trouver par soi-même le lieu où l'on est déjà dans le monde naturel environnant. J'ai appris que dans mon travail de poète et de romancier il n'existe pas pour moi de chemin tracé à l'avance, et que j'écris le mieux en puisant dans mon expérience d'adolescent imitant les autochtones et partant vers une contrée où il n'y a pas de chemin. J'ai appris que je ne peux pas croire vraiment à une religion en niant la science pure ou les conclusions de mes propres observations du monde naturel. J'ai appris que regarder un pluvier des hautes terres ou une grue des ables est plus intéressant que de lire la meilleure critique à laquelle j'ai jamais eu droit. J'ai appris que je peux seulement conserver mon sens du caractère sacré de l'existence en reconnaissant mes propres limites et en renonçant à toute vanité. J'ai appris qu'on ne peut pas comprendre une autre culture tant qu'on tient à défendre la sienne coûte que coûte. Comme disaient les Sioux, "courage, seule la Terre est éternelle". Peu parmi les cent millions d'autres espèces sont douées de parole, si bien que nous devons parler et agir pour les défendre. Que nous ayons trahi nos autochtones devrait nous pousser de l'avant, tant pour eux que pour la terre que nous partageons. Si nous ne parvenons pas à comprendre que la réalité de la vie est un agrégat des perceptions et de la nature de toutes les espèces, nous sommes condamnés, ainsi que la terre que déjà nous assassinons.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ humanisme ] [ tâtonnement ]

 

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biophysique

Un simple électron à l'origine de l'adaptation des bactéries
Une équipe de l'IBS a déterminé la structure d'une metalloprotéine présente chez les bactéries et explique par là-même comment ses gènes sont bavards... ou muets !

Si le Vivant est composé essentiellement de matière organique, une très grande quantité de processus naturels dépendent directement de facteurs inorganiques. Ainsi, près de 40 % des protéines ne fonctionnent que parce qu'elles fixent un ou plusieurs ions métalliques (sodium, magnésium, calcium, fer, zinc, cuivre, etc.). Ce sont les métalloprotéines. Ces protéines contiennent ainsi des agrégats inorganiques qui interviennent dans des réactions biosynthétiques et métaboliques d'une très grande importance pour la vie cellulaire. Par exemple, les agrégats fer-soufre [Fe-S], ubiquitaires chez les animaux, les plantes et les bactéries sont essentiels pour le transfert d'électrons (respiration, photosynthèse) ou la régulation de l'expression des gènes.

Des chercheurs de l'IBS se sont intéressés à la métalloprotéine bactérienne RsrR comportant un centre [2Fe-2S]. RsrR participe au contrôle de l'accès au génome de la cellule, permettant, ou non, l'expression de certains gènes. Ils ont déterminé sa structure cristalline grâce à des études de diffraction de rayons X. "Nous avons montré que RsrR a la particularité de moduler sa fixation sur l'ADN grâce à la réduction à un électron de son agrégat [2Fe-2S], explique Juan Carlos Fontecilla-Camps, chercheur à l'IBS. Cet agrégat est lié à RsrR par quatre résidus d'acides aminés (deux cystéines, un glutamate et une histidine), une coordination jusque-là jamais observée dans une protéine." Les scientifiques ont également constaté, suivant la forme cristalline de la protéine et son état d'oxydation, la rotation d'un autre résidu d'acide aminé (un tryptophane) qui pourrait être à l'origine de la modulation de sa fixation à l'ADN.

Ces travaux jettent les bases structurales pour comprendre comment un effecteur aussi petit qu'un électron va pouvoir induire des changements structuraux responsables d'une réponse adaptée de la bactérie à son environnement. Internet,

Auteur: Internet

Info: https://www.techno-science.net, Adrien le 15/02/2019, source CEA

[ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langages comparés

Voici quelques généralisations pas nécessairement très exactes, mais qui donnent un aperçu de ce que les bots synthétisent sur le sujet en début de l'an 2024.  Sont ici recensées certaines perceptions d'ensemble et d'habitudes, surtout émergentes par comparaisons, de quelques uns parmi les grands idiomes humains.

Le Latin est une langue flexionnelle*, ce qui signifie que les mots changent de forme pour indiquer leur rôle dans la phrase, Le latin est consdéré comme l'idiome de l'analyse. De plus en tant que langue classique, il est souvent associé à la rigueur et à la précision. Langue des philosophes, des savants et des juristes de l'Antiquité, le latin est perçu comme une langue qui favorise la pensée et la formulation précise des idées.

Le mandarin, en raison de la complexité de ses caractères et de sa riche histoire, est souvent associé à la sagesse et à la tradition. La culture chinoise est également réputée pour son importance accordée à la famille et à la communauté. C'est aussi une langue agrégative qui combine des mots pour former des expressions complexes, ce qui reflète la vision du monde chinoise comme un système interconnecté.

L'hindi est un langage doté d'un riche vocabulaire pour décrire les émotions fortes, telles que l'amour, la joie et la tristesse. Elle est également associée à la famille et à la communauté, qui sont des valeurs importantes dans la culture indienne. En plus de ces caractéristiques, l'hindi a également un riche vocabulaire pour décrire la spiritualité. La langue est souvent utilisée pour exprimer des concepts tels que la religion, la méditation et la conscience.

La langue japonaise est souvent associée à la politesse, à la précision et à une riche culture traditionnelle. Les différents niveaux de politesse dans la langue reflètent les nuances importantes dans les interactions sociales. Pays du surmoi selon Michel Onfray.

L'allemand est connu pour sa précision et sa structure grammaticale complexe, l'allemand est souvent associé à la technologie, à l'ingénierie et à la rigueur. C'est aussi la langue des dresseurs, probablement du à ses intonations gutturales. La culture allemande a également une forte tradition philosophique.

L'arabe est souvent associé à une riche tradition poétique et littéraire, ainsi qu'à une profonde signification culturelle et religieuse. La calligraphie arabe est également considérée comme une forme d'art distincte. Mais cette langue possède surtout un riche vocabulaire pour exprimer l'amour via de nombreux mots différents pour en décrire toutes les nuances : l'amour romantique, l'amour familial, l'amour amical et l'amour divin et bien sur l'amour en général

Souvent considéré comme une langue pratique et polyvalente, l'anglais est utilisé dans des contextes variés, des affaires aux sciences en passant par la culture populaire. Il est souvent associé à la mondialisation et à une approche pragmatique de la communication. Il est simple et direct et a pour caractéristique un immense vocabulaire, du au fait qu'y sont rassemblés tant les termes de souches latines que ceux venant des langues saxonnes.

La langue espagnole est souvent associée à la passion, à l'expressivité et à une riche tradition artistique et littéraire. Elle est également largement parlée dans plusieurs pays d'Amérique latine, ce qui ajoute une diversité culturelle à son image.

Le français : souvent perçu comme une langue de raffinement et d'élégance, il est associé à la culture artistique, à la gastronomie et à la philosophie. Il est également considéré comme une langue de diplomatie. De plus la langue française a un système complexe de conjugaisons verbales ce qui peut aider ses locuteurs en terme de créativité.

L'idée selon laquelle chaque langue voit le monde différemment est liée au concept de relativité linguistique, également connu sous le nom de l'hypothèse de Sapir-Whorf. Cette théorie, très peu acceptée chez les linguistes, suggère que la structure d'une langue peut influencer la façon dont ses locuteurs pensent et perçoivent le monde qui les entoure. 

Ces généralisations sont évidemment à prendre avec tout le recul nécessaire.

Auteur: Internet

Info: Compil de Mg, avec bard et chatgpt, *langue dans laquelle de nombreux mots sont variables : ils changent de forme selon le contexte d'usage ou leur rapport grammatical aux autres mots dans une phrase

[ points de vue ] [ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

univers vibratoire

Les hippies avaient raison : Tout est vibrations, mec !

Pourquoi certaines choses sont-elles conscientes et d'autres apparemment pas ? Un oiseau est-il conscient ? Une batte ? Un cafard ? Une bactérie ? Un électron ?

Toutes ces questions sont autant d'aspects du récurrent problème sur l'âme et le corps, qui résiste depuis des milliers d'années à une conclusion généralement satisfaisante.

La problématique du corps et de l'esprit a fait l'objet d'un important changement de nom au cours des deux dernières décennies et est généralement reconnue aujourd'hui comme une "grande difficulté quand à la conscience", après que le philosophe David Chalmers de l'Université de New York ait travaillé sur ce concept dans un article devenu classique en 1995 et avec son ouvrage "The Conscious Mind : In Search of a Fundamental Theory", en 1996.

Posons-nous la question maintenant : Les hippies ont-ils vraiment résolu ce problème ? Mon collègue Jonathan Schooler de l'Université de Californie, Santa Barbara, et moi pensons que oui, avec cette intuition radicale qu'il s'agit bien de vibrations...

Au cours de la dernière décennie, nous avons développé une "théorie de la résonance de la conscience" qui suggère que la résonance, autrement dit les vibrations synchronisées, est au coeur non seulement de la conscience humaine mais aussi de la réalité physique en général.

Et les hippies là-dedans ? Eh bien, nous sommes d'accord que les vibrations, la résonance, représente le mécanisme clé derrière la conscience humaine, ainsi que la conscience animale plus généralement. Et, comme on le verra plus loin, c'est le mécanisme de base de toutes les interactions physiques.

Toutes les choses dans notre univers sont constamment en mouvement, vibrantes. Même les objets qui semblent stationnaires vibrent, oscillent, résonnent à différentes fréquences. La résonance est un type de mouvement, caractérisé par une oscillation entre deux états. Et en fin de compte, toute matière n'est qu'une vibration de divers domaines sous-jacents.

Un phénomène intéressant se produit lorsque différents objets/processus vibrants se rapprochent : ils commencent souvent, après un certain temps, à vibrer ensemble à la même fréquence. Ils se "synchronisent", parfois d'une manière qui peut sembler mystérieuse. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui le phénomène d'auto-organisation spontanée. L'examen de ce phénomène conduit à une compréhension potentiellement profonde de la nature de la conscience et de l'univers en général.

TOUTES LES CHOSES RÉSONNENT À CERTAINES FRÉQUENCES

Stephen Strogatz donne divers exemples tirés de la physique, biologie, chimie et des neurosciences pour illustrer ce qu'il appelle la "synchronisation" dans son livre de 2003 également titré "Sync". Notamment :

- Les lucioles de certaines espèces se mettent à clignoter leurs petits feux en synchronisation lors de grands rassemblements de lucioles, d'une manière qui est être difficile à expliquer avec les approches traditionnelles.

- Les neurones "s'allument" à grande échelle dans le cerveau humain à des fréquences spécifiques, la conscience des mammifères étant généralement associée à divers types de synchronisation neuronale.

- Les lasers sont produits lorsque des photons de même puissance et de même fréquence sont émis ensemble.

- La rotation de la lune est exactement synchronisée avec son orbite autour de la Terre, de sorte que nous voyons toujours la même face. La résonance est un phénomène véritablement universel et au coeur de ce qui peut parfois sembler être des tendances mystérieuses vers l'auto-organisation.

Pascal Fries, neurophysiologiste allemand de l'Institut Ernst Strüngmann, a exploré dans ses travaux très cités au cours des deux dernières décennies la façon dont divers modèles électriques, en particulier les ondes gamma, thêta et bêta, travaillent ensemble dans le cerveau pour produire divers types de conscience humaine.

Ces noms font référence à la vitesse des oscillations électriques dans les différentes régions du cerveau, mesurée par des électrodes placées à l'extérieur du crâne. Les ondes gamma sont généralement définies comme étant d'environ 30 à 90 cycles par seconde (hertz), les thêta de 4 à 7 Hz et les bêta de 12,5 à 30 hz. Il ne s'agit pas de limites strictes - ce sont des règles empiriques - et elles varient quelque peu d'une espèce à l'autre.

Ainsi, thêta et bêta sont significativement plus lentes que les ondes gamma. Mais les trois travaillent ensemble pour produire, ou au moins faciliter (la relation exacte entre les schémas électriques du cerveau et la conscience est encore bien en débat), les différents types de conscience humaine.

Fries appelle son concept "communication par la cohérence" ou CTC. Pour Fries, c'est une question de synchronisation neuronale. La synchronisation, en termes de taux d'oscillation électrique partagés, permet une communication fluide entre les neurones et les groupes de neurones. Sans cohérence (synchronisation), les entrées arrivent à des phases aléatoires du cycle d'excitabilité des neurones et sont inefficaces, ou du moins beaucoup moins efficaces, pour communiquer.

Notre théorie de la résonance de la conscience s'appuie sur le travail de Fries et de beaucoup d'autres, dans une approche plus large qui peut aider à expliquer non seulement la conscience humaine et mammifère, mais aussi la conscience plus largement. Nous spéculons aussi métaphysiquement sur la nature de la conscience comme phénomène général pour toute matière.

EST-CE QUE TOUT EST AU MOINS UN PEU CONSCIENT ?

D'après le comportement observé des entités qui nous entourent, des électrons aux atomes en passant par les molécules, les bactéries, les paramécies, les souris, les chauves-souris, les rats, etc. Cela peut paraître étrange à première vue, mais le "panpsychisme" - l'idée que toute matière a une certaine conscience associée - est une position de plus en plus acceptée par rapport à la nature de la conscience.

Le panpsychiste soutient que la conscience (subjectivité) n'a pas émergé ; au contraire, elle est toujours associée à la matière, et vice versa (les deux faces d'une même médaille), mais l'esprit associé à la plupart de la matière dans notre univers est généralement très simple. Un électron ou un atome, par exemple, ne jouissent que d'une infime quantité de conscience. Mais comme la matière "se complexifie", l'esprit se complexifie, et vice versa.

Les organismes biologiques ont accéléré l'échange d'information par diverses voies biophysiques, y compris les voies électriques et électrochimiques. Ces flux d'information plus rapides permet d'atteindre des niveaux de conscience à l'échelle macroscopique plus élevés que ceux qui se produiraient dans des structures d'échelle similaire comme des blocs rocheux ou un tas de sable, simplement parce qu'il y a une connectivité beaucoup plus grande et donc plus "en action" dans les structures biologiques que dans un bloc ou un tas de sable. Roches et les tas de sable n'ont que des voies thermiques avec une bande passante très limitée.

Les blocs rocheux et les tas de sable sont de "simples agrégats" ou collections d'entités conscientes plus rudimentaires (probablement au niveau atomique ou moléculaire seulement), plutôt que des combinaisons d'entités micro-conscientes qui se combinent en une entité macro-consciente de niveau supérieur, ce qui est la marque de la vie biologique.

Par conséquent, le type de communication entre les structures résonnantes est essentiel pour que la conscience s'étende au-delà du type rudimentaire de conscience que nous nous attendons à trouver dans des structures physiques plus fondamentales.

La thèse centrale de notre approche est la suivante : les liens particuliers qui permettent à la macro-conscience de se produire résultent d'une résonance partagée entre de nombreux composants micro-conscients. La vitesse des ondes de résonance présentes est le facteur limitant qui détermine la taille de chaque entité consciente.

Au fur et à mesure qu'une résonance partagée s'étend à de plus en plus de constituants, l'entité consciente particulière devient plus grande et plus complexe. Ainsi, la résonance partagée dans un cerveau humain qui atteint la synchronisation gamma, par exemple, comprend un nombre beaucoup plus important de neurones et de connexions neuronales que ce n'est le cas pour les rythmes bêta ou thêta.

Des structures résonnantes qui résonnent de haut en bas.

Notre théorie de la résonance de la conscience tente de fournir un cadre unifié qui inclut la neuroscience et l'étude de la conscience humaine, mais aussi des questions plus fondamentales de neurobiologie et de biophysique. Elle va au cœur des différences qui comptent quand il s'agit de la conscience et de l'évolution des systèmes physiques.

C'est une question de vibrations, mais c'est aussi une question de type de vibrations et, surtout, de vibrations partagées.

Mets tout ça dans ta pipe. Et fume, mon pote.

Auteur: Tam Hunt

Info: https://blogs.scientificamerican.com, 5 décembre 2018

[ chair-esprit ] [ spéculation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel