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religion

Nous avons remplacé Dieu... par la respectabilité et l'air conditionné.

Auteur: LeRoi Jones Baraka Amiri

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[ évolution ] [ matérialisme ]

 

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jeu de mots

Dans ton bureau si tu as un diplôme t'as l'air intelligent, si tu as un climatiseur, tu as l'air conditionné.

Auteur: Légaré Pierre

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[ apparence ] [ humo ]

 

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anecdote

Depuis que nos ancêtres ont conquis le feu, les humains peuvent se réchauffer quand il fait froid. Se rafraîchir quand il fait chaud a toujours été plus difficile. Héliogabale, excentrique empereur romain adolescent, tenta d'inventer la climatisation en envoyant des esclaves chercher de la neige dans les montagnes pour l'empiler dans son jardin, d'où la brise portait l'air vers l'intérieur.

Auteur: Harford Tim

Info: L'économie mondiale en 50 inventions, p. 106

[ air conditionné ] [ historique ]

 

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anthropisation

La science est une activité progressive. La grande particularité de l'homme est d'avoir découvert par hasard la possibilité d'activités progressives. Ce progrès, l'accumulation d'expériences de génération en génération, a d'abord dépendu du développement du langage, puis de l'écriture et enfin de l'imprimerie. Ceux-ci ont permis l'accumulation des traditions et des connaissances, de toute l'aura de l'héritage culturel qui nous entoure. Cela a tellement conditionné notre existence qu'il nous est presque impossible de nous arrêter et d'examiner la nature de notre culture. Nous l'acceptons comme nous acceptons l'air que nous respirons ; nous sommes aussi inconscients de notre culture qu'un poisson, vraisemblablement, l'est de l'eau.

Auteur: Bates Marston

Info: in La nature de l'histoire naturelle (1950, 1961), 4

[ séparation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sexe

De temps en temps, des visites inattendues arrivaient dans ce trou perdu : des officiers de l'État-Major de Luanda, conservés dans le formol de l'air conditionné, des quinquagénaires sud-africaines qui embrassaient mes malades dans une fureur de rut de ménopause, deux actrices de Revue en train d'agiter à contretemps leurs grosses jambes sur une scène faite de tables, accompagnées par un accordéon exténué ; elles ont dîné au mess des officiers à côté du commandant luisant d'orgueil dont la timidité s'embrouillait dans des sourires d'adolescent pris en faute, pendant que le lieutenant, celui de la bonniche, tournait autour d'elles, flairant leurs décolletés dans une extase muette. L'aumônier, contrit, baissait ses paupières vierges sur sa soupe-bréviaire.
"Quarante ans à accumuler du sperme, calculait le capitaine âgé, en le toisant de loin. Si ce mec jouit, il nous noie tous dans l'eau bénite de ses couilles."

Auteur: Lobo Antunes Antonio

Info: Le cul de Judas

[ abstinence ] [ religion ] [ humour ]

 

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climat

En 2010, deux universitaires, Karin Becker et Olivier Leplatre, se sont mis en tête de rassembler, pour un volume futur ayant pour titre La Pluie et le Beau Temps dans la littérature française, un ensemble d'études analysant les liens que les écrivains entretiennent avec la météorologie ainsi que les modalités de leur compréhension du phénomène : anthropologiques, sociales, scientifiques, hygiéniques, poétiques, narratives. Au moment où le livre que vous avez entre les mains partait à l'imprimerie, Becker et Leplatre en était toujours à s'interroger : "Quelle place l'écrivain accorde-t-il au temps qu'il fait? Peut-on aller jusqu'à parler chez tel ou tel écrivain d'un véritable climat qui donne une cohérence à son univers?" Nous aimerions pour notre part ajouter deux points à cette réflexion. Un : peut-on imaginer une appréhension barométrique des œuvres littéraires, qui irait nécessairement de "Tempête" à "Très sec"? Et deux : en quoi l'air conditionné a-t-il renouvelé la littérature policière ?
Pour terminer, participons modestement à la météocritique littéraire en observant que dans Madame Bovary, Flaubert utilise dix-huit fois le mot pluie, mais jamais aucun des mots suivants : averse, ondée, bruine ou crachin. Chez Emma, quand ça tombe, ça tombe, voilà tout.

Auteur: Launet Edouard

Info: De la jouissance en littérature : 50 leçons

[ imagination ] [ écriture ]

 

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mécanisation

Un bipode auto-équilibrant à base d'adaptateurs à 28 pôles ; une installation de réduction électrochimique, intégrée à des entrepôts séparés d'extraits énergétiques spéciaux mis dans des batteries de stockage, pour activation ultérieure de milliers de pompes hydrauliques et pneumatiques, avec moteurs accouplés ; 62 000 milles de capillaires ; des millions de signaux de signalisation, systèmes ferroviaires et transporteurs, des concasseurs et les grues (dont les bras sont de magnifiques systèmes à 23 articulations avec procédés d'autosurveillance et de lubrification), avec un système téléphonique universellement réparti (ne nécessitant aucun service pendant 70 ans si bien géré). Le tout mécanisme extraordinairement complexe, guidé avec une précision totale depuis une tourelle où sont installés des télémètres auto-enregistreurs télescopiques et microscopiques, un spectroscope et cetera, admission et l'échappement d'air conditionné avec alimentation principale pour le carburant. Dans les quelques pouces cubes qui abritent le mécanisme de la tourelle, il y a aussi place pour deux diaphragmes d'enregistrement directionnels à ondes sonores, un système de classement et de référence instantané, et un laboratoire d'analyse conçu de façon experte et suffisamment vaste non seulement pour contenir les enregistrements minutieux de chaque dernier événement continu ayant jusqu'à 70 ans d'expérience ou plus, mais pour étendre, par calcul et fabrication abstraite, cette expérience avec une précision relative dans tous les coins de l'univers observé. Il existe également un département de prévision et de traçage tactique pour la réduction des possibilités et des probabilités à venir à des bons niveaux généraux pour des choix futurs spécifiques adéquats.

Auteur: Buckminster Fuller R.

Info: Nine Chains to the Moon Chapter 4 (p. 18) Doubleday & Company, Inc. Garden City, New York, USA. 1971

[ futurisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

obsession

Soit préjugé de l'éducation, soit prévention invétérée de l'habitude -
Soit entêtement politique, soit fanatisme religieux -
Soit instinct, soit expérience de ce que valent les choses du monde, — Popocambou, depuis qu'il étoit parvenu au pouvoir, n'avoit rien vu qui lui parût préférable à cette pantoufle.
Il y pensoit le jour. Il y pensoit la nuit. Il y pensoit le soir. Il y pensoit le matin.
Il se tournoit sur le côté gauche. Il se tournoit sur le côté droit. Il se couchoit sur le ventre. Il se couchoit sur le dos. Il ne rêvoit que de cette pantoufle.
Il est vrai que cette pantoufle n'étoit point à dédaigner. On auroit fait bien du chemin sans rencontrer une pareille pantoufle.
C'étoit une pantoufle fourrée,
C'étoit une pantoufle ouatée,
C'étoit une pantoufle satinée,
C'étoit une pantoufle raffinée, C'étoit une pantoufle perfectionnée, C'étoit une pantoufle d'hiver, c'étoit une pantoufle d'été;
C'étoit une pantoufle élégante, une pantoufle svelte, une pantoufle de bonne mine, une pantoufle distinguée;
C'étoit une pantoufle bien conditionnée, une pantoufle qui n'étoit ni trop large ni trop étroite, une pantoufle solide, une pantoufle élastique, une pantoufle moelleuse, une pantoufle confortable, une pantoufle essentielle ;
C'étoit une pantoufle qui ne faisoit pas le plus petit pli;
C'étoit une pantoufle naïve, une pantoufle naturelle, une pantoufle sans manières et sans prétentions, une pantoufle qui ne se donnoit ni les airs éventés du brodequin, ni les airs avantageux du cothurne, et que vous auriez reconnue de cinquante pas pour une honnête pantoufle.

Auteur: Nodier Charles

Info: In "Histoire du Roi de Bohème et de ses sept châteaux", éd. Plasma, p. 99-101

[ louange ] [ énumération ] [ fétichisme ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

sexualité

La culotte peut-elle être chaude et la tête froide ?

Est-il possible qu'une femme soit physiquement excitée sans s'en apercevoir ? A la vue de films érotiques qui les font abondamment mouiller, la majorité des femmes prétendent que ces films les laissent "de glace". Mépris du corps ? Déni du désir ?

Si on demande aux femmes quels scénarios les excitent, elles ont tendance à minorer. Faudrait pas avoir l'air trop "salope". Officiellement, donc, les femmes - pour leur majorité - n'aiment pas l'idée de se retrouver au lit avec trois hommes, ni de se faire payer par un bel inconnu pour le rejoindre dans une chambre d'hôtel, ni les plans hardcore, ni la sodomie, etc.

Fatiguée d'entendre toujours le même discours, la chercheuse américaine Meredith Chivers invente un appareil à mesurer l'excitation et découvre que les femmes sont excitées... même lorsqu'elles affirment le contraire. Ces femmes mentent-elles ? "Non", répond Meredith Chivers, qui part du principe que ses cobayes sont de bonne foi lorsqu'elles passent le test. Dans ce cas, comment expliquer un tel aveuglement ? S'agit-il d'un refus inconscient de ses propres émois, conditionné par l'éducation ? Ou d'une plus grande "capacité" de faire la part des choses entre les manifestations physiologiques et l'excitation mentale ? Plusieurs hypothèses sont possibles.

EXCITÉE SANS LE SAVOIR

La première hypothèse repose sur l'idée d'une disparité fonctionnelle entre le pénis et le vagin. En d'autres termes : il est cliniquement possible que la femme soit excitée sans le savoir. Dans Le Secret des femmes*, Elisa Brune et Yves Ferroul l'expliquent ainsi : "Un clitoris peut être gorgé de sang et gonflé en érection sans que sa propriétaire en soit le moins du monde au courant. Situation impossible pour un pénis dont l'aspect crie son état sur tous les toits. Raison, sans doute, pour laquelle excitation mentale et excitation physiologique sont plus étroitement liées chez l'homme que chez la femme. Raison aussi pour laquelle la probabilité de masturbation spontanée est plus grande chez les garçons que chez les filles. Une érection visible, d'un côté, va induire un comportement de curiosité et de renforcement de l'excitation, alors qu'une érection invisible, de l'autre côté, va laisser le champ ouvert à une multitude de ressentis différents : excitation, ou gêne, ou malaise, ou incompréhension, ou saute d'humeur, ou inconscience pure et simple. Est-ce pour cela que 54 % des hommes disent penser au sexe au moins une fois par jour, contre seulement 19 % des femmes ?" "On peut donc être excitée, poursuivent-elles, sans le savoir, et ce même lorsqu'on baigne dans une ambiance sexuelle. Lorsqu'on soumet des hommes et des femmes à des stimuli pornographiques, les réponses physiologiques sont équivalentes en rapidité et en intensité (mesurée par l'augmentation du débit sanguin dans les organes génitaux qui lui-même induit la lubrification chez la femme). À cette différence près que les femmes déclarent souvent ne ressentir aucune excitation (là où les hommes sont parfaitement conscients de ce qui se passe)." Pour Elisa Brune et Yves Ferroul, il est physiologiquement possible pour une femme de rester sourde aux appels lancés depuis sa culotte. Mais cette surdité est-elle une bonne chose ? Culturellement, les femmes sont éduquées à nier leurs désirs. Si elles se bouchent les oreilles, refusant d'entendre ce que le corps leur dit, faut-il se contenter de dire "C'est comme ça ?". Ou faut-il inciter les filles à se fier plus à leurs sensations physiques qu'à la morale répressive ambiante?

DÉSOLANTE PSYCHOLOGIE ÉVOLUTIONNISTE

La question est difficile car il se peut fort que les sécrétions vaginales n'aient POUR DE VRAI rien à voir avec l'excitation mentale. "On a déjà constaté des vagins lubrifiés lors de viols, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il y avait consentement ou plaisir, raconte Elisa Brune. La paroi vaginale répond du tac au tac lorsqu'on a besoin d'elle, quel que soit le scénario." Le problème avec cette hypothèse-là, c'est qu'elle est récupérée par des adeptes de la psychologie évolutionniste et détournée à leur profit : ils affirment que la "vasocongestion réflexe" du vagin (le fait que les femmes se mettent à mouiller dès qu'elles sont confrontées à des corps nus ou des situations sexuelles) "pourrait être le résultat d'une adaptation évolutive rendant la femelle apte au coït plus rapidement, c'est à-dire indistinctement à la moindre alerte, ce qui la protègerait des blessures en cas de sollicitation brutale." Idée rancie, sous-tendue par une idéologie scientiste qui ramène systématiquement le désir à sa seule dimension biologique.

Il est toujours désolant de constater que les résultats de recherche qui devraient nous amener à poser de vraies questions sur ce que nous sommes (ou ce que nous voulons) sont mises au profit d'un discours -rabâché ad nauseam- réduisant la sexualité à n'être qu'un instinct primal, puis qu'un programme génétique, hérité du Pléistocène. C'est le même discours que celui qui consiste à dire : la pornographie est une drogue, puisqu'elle réduit notre self-contrôle ; les hommes sont naturellement des violeurs polygames attirés par le rapport taille-hanche de 0,7 ; les femmes sont naturellement des harpies frigides, possessives et monogames... Il est désolant de constater que ce discours, désespérant car rempli de mépris envers la complexité humaine, reste la réponse à tout lorsque nous sommes confrontés à des données étranges. Pourquoi les femmes s'excitent-elles sur les bonobos qui copulent et pas les hommes ?

OUVRIR DE NOUVELLES PISTES

Dans un article datant du 21 mars 2014, le chercheur Martin Baker (1) avance : "Lorsque Meredith a fait cette curieuse découverte, elle avait bien conscience que ça ne collait pas avec la doxa. La doxa veut que les mâles humains soient excités par le fait de multiplier leurs partenaires et que les femelles humaines, au contraire, ne soient excitées que par la tendresse et l'amour. Le problème que soulève la contradiction entre ce qui les excite physiquement et ce qu'elles prétendent devrait pourtant nous encourager à ouvrir de nouvelles pistes de réflexion sur la sexualité."

Après quoi, Martin Baker propose son analyse : "Nos corps réagissent à certaines images et, ce faisant, nos corps nous encouragent à définir ce qu'est le sexe et la sexualité suivant des critères physiologiques... Nous sommes des créatures remplies de désir pour le sexe, mais également remplies d'attirance pour le désir lui-même. Quand nous grandissons, nous devenons conscient de la possibilité du sexe. Nous apprenons à identifier les réponses physiologiques de nos corps aux possibilités sexuelles. Nous apprenons également à nous définir en fonction de ces réponses : il y a des choses qui nous excitent et d'autres pas. Cela fonde notre identité (sexuelle, mais pas que). Nous apprenons à comprendre qui nous sommes en comparant ce qui nous excite avec ce qui excite les autres et à voir le monde comme un champ ouvert d'interdits ou de possibilités. Ainsi se construit notre univers fantasmatique, à la croisée du corps, du moi et des normes culturelles. Les trois sont nécessaires et il serait intéressant de réfléchir sur la sexualité entendue comme le résultat d'une interaction entre ces trois univers.

Auteur: Giard Agnès

Info: 25 janv. 2015

[ femmes-par-hommes ] [ sciences ] [ femmes-par-femme ]

 

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