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compromission

Je ne connais pas vos opinions politiques, monsieur, ajouta-t-il en souriant. Je me les figure un peu libérales. Ne vous croyez pas obligé d'en changer. Le libéralisme n'est redoutable que pour les démocraties. Un chef d'Etat avisé a toujours su en tirer un excellent parti.

Auteur: Benoît Pierre

Info: Koenigsmark

[ politique ]

 

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incertitude

C'est ça le problème, avec la vision des choses. Rien n'est clair. Les sentiments, les idées façonnent ce qu'on a sous les yeux. [...] Dans mon oeuvre, ajouta-t-il, je veux susciter le doute. [...] Parce que c'est la seule chose dont nous soyons sûrs.

Auteur: Hustvedt Siri

Info: Tout ce que j'aimais, p. 18

[ certitude ]

 

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plaisirs de la vie

- Ce qu’elle me plaît cette voiture quand il pleut ! fit Salvatore tout heureux. "Il y a deux choses qui me plaisent, ajouta-t-il pendant que la voiture passait dans les flaques d’eau : Rouler en voiture quand il pleut, et chier dans un pré en regardant les gens qui passent sur la route !"

Auteur: Pasolini Pier Paolo

Info: "Une vie violente", traduit de l’italien par Michel Breitman, éditions Buchet/Chastel, Paris, 1961, page 67

[ bonheur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réassurance

J’ai besoin d’un morceau de chocolat de temps en temps pour adoucir les ténèbres qui m’entourent, mais elle le cache, comme si j’étais un voleur, ajouta-t-il sombrement à la troisième personne, comme si sa fille n’était pas là. Elle ne comprend rien. Elle croit que c’est de la gourmandise. Bien sûr que non ! J’ai envie de chocolat parce que mon corps ne fabrique plus de douceur.

Auteur: Oz Amos Klausner

Info: Scènes de la vie villageoise

[ thérapie ] [ faiblesse ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

égoïsme

- C'est étrange, n'est-ce pas, on tient tous à la vie, ça se voit chez les autres, ils ont peur, sont désespérés, c'est tellement risible, tous ces gens, trop de gens, dit-il en faisant un grand geste de la main, lâchant imprudemment le volant alors qu'il remontait Gratiot Street. Mais quand il s'agit de soi, on ne le voit pas, ou on ne veut pas le voir, ajouta-t-il en riant.

Auteur: Oates Joyce Carol

Info: Au commencement était la vie

[ aveuglement ]

 

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armes

- "Nous ne devons pas oublier," ajouta-t-il, "que les Ojibways [autre tribu indienne] ont chassé notre peuple de la région des Lacs après avoir obtenu des fers sacrés des hommes blancs en échange de fourrures. Comme je vois les choses, les fers sacrés ont transformé les Ojibways de guerriers en tueurs. Notre chef de guerre s'est expliqué justement et clairement. Peut-être obtiendrons-nous quelques réponses de l'homme à la peau blanche qu'il a ramené parmi nous.

Auteur: Marshall Joseph

Info: L'hiver du fer sacré

[ pouvoir ] [ métamorphose ]

 

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onirisme

Presque au tout début de ma pratique de rêver, je réalisai qu'exercer l'attention de rêver est le point essentiel de rêver. Cependant pour notre pensée, s'entraîner à être conscient au niveau des rêves semble impossible. Don Juan avait dit que la partie active d'un tel entraînement est la persistance, et que la pensée et toutes ses défenses rationnelles ne peuvent rien face à la persistance. Sous sa pression, ajouta-t-il, tôt ou tard, les barrières de pensée s'effondrent, et l'attention de rêver s'épanouit.

Auteur: Castaneda Carlos

Info: L'Art de rêver. Les Quatre Portes de la perception de l'univers

[ exploration ] [ observateur ]

 

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suicide

Un pauvre marchand de serre-tête, ennuyé de ce que son tour ne venait pas, envoya à l'accusateur public une lettre datée de l'an deuxième de la persécution, dans laquelle il vouait à l'exécration le tribunal, demandait un roi et l'ancien régime. Appelé à un interrogatoire secret, on lui demanda s'il reconnaissait la lettre. "Oui, répondit-il, c'est moi qui l'ai écrite, et la preuve c'est qu'en voici la copie, ajouta-t-il, en tirant un papier de sa poche." Le malheureux fut expédié le lendemain.

Auteur: Riouffe Honoré Jean

Info: Mémoires, édit. Barrière, note

[ exécution ] [ révolution française ]

 

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plaidoyer

Voyez-vous, messieurs, vous me prenez, il me semble, pour tout autre que je ne suis, ajouta-t-il soudain d’un air sombre et triste. C’est un homme d’honneur qui vous parle, le plus noble des hommes, ne le perdez surtout pas de vue, un homme qui a fait une foule de bassesses, mais qui dans sa substance, en dedans, au fond de lui, a toujours été et est resté le plus noble des êtres, bref, je ne sais pas m’exprimer... Justement, ce qui l’a tourmenté toute sa vie, c’est qu’il avait soif de noblesse, qu’il était pour ainsi dire un martyr de la noblesse et qu’il la cherchait avec une lanterne, avec la lanterne de Diogène, cependant que toute sa vie il ne faisait que des vilenies, comme nous tous, messieurs... c’est-à-dire comme moi seul, messieurs, pas tous, moi seul, je me suis trompé, comme moi seul, seul !... Messieurs, j’ai mal à la tête – il grimaça d’un air de souffrance – voyez-vous, messieurs, je n’aimais pas son physique, ce quelque chose de vil qu’il avait, sa vantardise et sa façon de fouler aux pieds tout ce qu’il peut y avoir de sacré, son persiflage et son impiété, c’était abject, abject ! Mais maintenant qu’il est mort, je pense autrement.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 175

[ défense ] [ autoportrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nazisme

Plus d’art. En peinture, nous voyons renaître le tableau de genre, le chromo patriotique. Les sciences découronnées de leurs meilleurs techniciens ne nous offrent plus rien. Les grands chimistes allemands, les grands médecins, surtout les psychiatres étaient israélites. On a brûlé sur les bûchers d’Hitler des ouvrages de haute érudition qui représentaient des années de travail, quelquefois toute une vie de labeur.

Certains de ces ouvrages, qui valent des millions de francs, comme celui du professeur Jedassohn, ne seront plus réédités. C’est une perte pour toute l’humanité. On a détruit l’Institut d’Hirschfeld et ses collections. On a saccagé les maisons d’édition qui imprimaient les ouvrages des auteurs juifs. 

‘‘J’avais chez moi’’, m’a dit un de mes amis berlinois, ‘‘quelques livres qui m’eussent fait passer pour suspect à la moindre perquisition. Des Einstein, une traduction de Barbusse, le Michel-Ange de Romain Rolland, trois Stefan Zweig, un Freud, j’en oublie… Il fallait m’en défaire. J’en fis de petits paquets que j’allais abandonner la nuit, loin de chez moi. Je mis un mois à disperser ma pauvre bibliothèque. Je n’étais pas le seul. On trouvait souvent, dans les taillis des jardins publics, des livres "maudits", dont leur possesseur se défaisait comme d’une peste’’.

Tous les concierges sont de la police, tous les garçons de café, de restaurant, d’hôtel aussi. Et la bonne moitié des chauffeurs de taxi.

Pour remplacer les ouvrages détruits ou poursuivis par la censure, les polygraphes se sont mis au travail. On sort des romans  à l’eau de rose où les bons nazis se conduisent en héros, des aventures policières où le traître est toujours un Juif quand il n’est pas un Français ou un communiste.

Un Français, fixé à Berlin, voulut me faire comprendre par analogie la situation :

- Imagine qu’en France, on n’autorise comme peintres et sculpteurs que les sociétaires des Artistes Français, comme littérateurs  les Veillées des Chaumières, comme théâtre que les répertoires des patronages et comme film la Margoton du bataillon. Tu vois un peu les dégâts.

- Et avec ça, demandais-je- les Allemands sont heureux ?

- Les Allemands, d’abord, ne sont jamais heureux. Mais il peuvent être plus ou moins satisfaits. Or, c’est un fait qu'on trouve une foule de mécontents. Soixante à soixante dix pour cent de la population, peut-être… Seulement…

Mon interlocuteur suspendit un instant son effet : 

- Seulement, ajouta-t-il, le plus mécontent des Allemands, le plus tiède, le moins enthousiaste, considère encore le Führer Hitler comme un fétiche, comme une mascotte, comme le porte-bonheur de son pays.



 

Auteur: Scize Pierre

Info: 1936 en Allemagne, après l'avènement d'Adolf Hitler

[ antisémitisme ] [ possession idéologique ] [ beaux arts ] [ nationalisme ] [ comparaison ] [ dictateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson