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épopées

L'héritage le plus impressionnant laissé par la dynastie d'Akkad fut les légendes populaires et universellement connues de ses rois. Leurs actes parlèrent à l'imagination de toutes les cultures environnantes, inspirant des légendes transmises non seulement en akkadien, mais en sumérien et en hittite. On raconta inlassablement la geste de la dynastie akkadienne pendant des générations en l'exagérant et en l'embellissant à chaque nouvelle version. Cette saga et ses héros devinrent vite un sujet de tradition folklorique, de littérature, apparaissant juste après les événements eux-mêmes. On ajouta des motifs folkloriques comme celui de l'enfant exposé, et en même temps, les histoires furent constamment simplifiées et éditées. On télescopa les faits et gestes de toute la dynastie en les attribuant à deux figures principales sur les cinq : Sargon, le fondateur de l'empire (2310-2273) et son petit-fils Naram-Sin (vers 2246-2190).

Auteur: Goodnick Westenholz Joan

Info: Legends of the Kings of Akkade, pp. 2-3

[ Sumer ]

 

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civilisation sumérienne

La dynastie d'Akkad (vers 2310-2160 av. J.C.) eut une influence décisive sur le développement de la culture et du langage de la Mésopotamie. Ce fut la période de formation de la société akkadienne, qu'on pourrait comparer aux âges héroïques grec ou teutonique. Pendant deux millénaires et demi, toute la durée de l'histoire mésopotamienne, les rois d'Akkad apparurent comme des rois idéaux. Leurs statues se trouvaient dans les sanctuaires des grands centres urbains, et on leur offrait des sacrifices. Des pèlerinages à Akkadé furent entrepris par des rois aussi différents que Shamshi-Adad I d'Assyrie (1813-1781 av. J.C.) et Nabonide, dernier roi de Babylone (555-539 av. J.C.) La titulature des rois assyriens (deux d'entre eux portèrent même le nom de Sargon) imitait celle des rois d'Akkad, exprimant le désir conscient d'imitation par les Assyriens du premier empire mondial akkadien. Les derniers Babyloniens s'engagèrent dans des fouilles archéologiques pour exhumer les restes de la période sargonique.

Auteur: Goodnick Westenholz Joan

Info: Legends of the Kings of Akkadem p. 2

[ historique ]

 

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mythologie

Quiconque s’intéresse aux pierres dans l’aire culturelle syro-mésopotamienne ancienne consultera avec grand intérêt une édition de l’œuvre sumérienne Lugal-e ("Le roi"). Ce texte littéraire, dont la première tradition écrite en sumérien date manifestement du IIIe millénaire avant notre ère, nous conte le combat de Ninurta, divinité guerrière majeure du panthéon mésopotamien, contre Asag, démon cosmique monstrueux, né de l’union du Ciel et de la Terre. Pendant la bataille, ce dernier est suivi par une armée de pierres révoltées, progéniture d’Asag lui-même et des montagnes ; une fois le démon défait par le Ninurta, celui-ci fixe le sort de ces minéraux, tantôt bénis, tantôt maudits, en passant par un exposé systématique de leurs caractéristiques. En se focalisant sur ces pierres animées on pourra s’interroger sur leur qualification, afin d’analyser leurs usages et leur classification dans le prisme de cette œuvre littéraire de premier plan, tout en corrélant ces informations avec certains documents de la pratique et rituels cunéiformes relatifs aux pierres. La confrontation de sources textuelles de différentes natures permet notamment de réfléchir sur la notion de "pierre précieuse" et d’approcher la compréhension de certaines propriétés physiques et apotropaïques* de ces minéraux, tout en observant de près les arts dans lesquels ces derniers s’illustrent. Nonobstant l’importance considérable de ce chant-šir-gid par sa portée littéraire, ses richesses grammaticale et philologique, ainsi que son intérêt majeur pour l’histoire des religions, il est intéressant d’aborder cette source originale avec un regard d’historien des sciences et des techniques, afin d’éclaircir certaines zones d’ombre autour de plusieurs pierres dans les langues sumérienne et akkadienne

Auteur: Ramez Manon

Info: "Ninurta, fils d’Enlil, fixa leur destin". Révolte, sort et qualification des pierres dans l’œuvre sumérienne Lugal-e.  Le Lugal-e ("Ô, Roi !" en sumérien), ou Les exploits de Ninurta est un récit mythologique en sumérien, relatant la victoire du dieu Ninurta contre le démon Asag/Asakku et son armée. - résumé. *Qui conjure le mauvais sort.

[ minéraux ] [ croyances ] [ lithothérapie ] [ historique ]

 

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désignation idiomatique

Ce qui frappe d’abord l’homme "moderne", rompu à la théorie et à la science linguistique d’aujourd’hui, et pour lequel le langage est extérieur au réel, pellicule fine et sans consistance sinon conventionnelle, fictive, "symbolique", c’est que dans les sociétés "primitives", ou comme on dit "sans histoire", "pré-historiques", le langage est une substance et une force matérielle. Si l’homme primitif parle, symbolise, communique, c’est-à-dire établit une distance entre lui-même (comme sujet) et le dehors (le réel) pour le signifier dans un système de différences (le langage), il ne connaît pas cet acte comme un acte d’idéalisation ou d’abstraction, mais au contraire comme une participation à l’univers environnant. Si la pratique du langage suppose réellement pour l’homme primitif une distance par rapport aux choses, le langage n’est pas conçu comme un ailleurs mental, une démarche d’abstraction. Il participe comme un élément cosmique du corps et de la nature, confondu avec la force motrice du corps et de la nature. Son lien avec la réalité corporelle et naturelle n’est pas abstrait ou conventionnel, mais réel et matériel. L’homme primitif ne conçoit pas nettement de dichotomie entre matière et esprit, réel et langage, et par conséquent entre "réfèrent" et "signe linguistique", et encore moins entre "signifiant" et "signifié" : pour lui, ils participent tous au même titre d’un monde différencié.

Des systèmes magiques complexes, telle la magie assyrienne, reposent sur un traitement attentif de la parole conçue comme une force réelle. On sait que dans la langue akkadienne "être" et "nommer" sont synonymes. En akkadien, "quoi que ce soit" s’exprime par la locution "tout ce qui porte un nom". Cette synonymie n’est que le symptôme de l’équivalence généralement admise entre les mots et les choses, et qui sous-tend les pratiques magiques verbales. Elle transparaît aussi dans les exorcismes liés à l’interdiction de prononcer tel ou tel nom ou mot, aux incantations dont on exige la récitation à voix basse, etc.

Plusieurs mythes, pratiques et croyances révèlent cette vision du langage chez les primitifs. Frazer (the Golden Bough, 1911-1915) constate que dans plusieurs tribus primitives le nom, par exemple, considéré comme une réalité et non pas comme une convention artificielle, "peut servir d’intermédiaire — aussi bien que les cheveux, les ongles ou toute autre partie de la personne physique — pour faire agir la magie sur cette personne". Pour l’Indien d’Amérique du Nord, d’après ce même auteur, son nom n’est pas une étiquette, mais une partie distincte de son corps, comme l’œil, la dent, etc., et par conséquent un mauvais traitement de son nom le blessera comme une blessure physique. Pour sauvegarder le nom, on le fait entrer dans un système d’interdictions, ou de tabous.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Le langage, cet inconnu, pp. 56-57

[ réalité encodée ] [ vocable dagyde ] [ premier degré performatif ] [ philologie diachronique ] [ codage du réel ]

 
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