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morale

Je dirai une chose qui doit te permettre d'apprécier notre moralité : tu ne trouveras guère personne à qui il soit possible de vivre à portes ouvertes. Ce n'est pas l'orgueil, c'est notre conscience alarmée qui s'est fait du portier une barrière. Voilà comme nous vivons ! Etre vu à l'improviste, c'est se faire prendre sur le fait. Pourtant à quoi bon s'enfermer, éviter les yeux et les oreilles ? Une bonne conscience appelle la foule en garant ; une mauvaise est en proie, jusque dans la solitude, à l'angoisse et au tourment. Si tes actions sont honnêtes, que tout le monde les sache ; vicieuses, qu'importe que nul ne les connaisse, puisque, toi, tu les connais ? Ah ! quelle est ta misère, si tu méprises ce témoin.

Auteur: Sénèque

Info: Lettres à Lucilius, Robert Laffont, Bouquins 1993 Lettre 43-4 p.698

[ conscience ]

 

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décharné

Impossible, quoi qu'il en soit, de comprendre l'objet de ces stigmatisations du "gros" sans mesurer la vision tout aussi redoutée du "maigre". L'obligation affirmée d'un "équilibre". [...] Le danger de cette maigreur serait de faire disparaître ce qu'une graisse "normale" est censée promouvoir : volume et modulation de formes. D'où la description fortement alarmée de la maigreur elle-même : "exténuation extrême" du corps, reconnaissable à "la lâcheté de la peau lorsque, étant attirée haut avec le bout des doigts, se sépare facilement d'avec la chair". D'où encore la sanction sociale possible de cette maigreur : le renvoi brutal de Hosse Clichtove comme "confesseur royal" en 1517 pour "excès de maigreur", ou l'ironie de Brantôme sur ces femmes "si décharnées que le plaisir et la tentation en sont bientôt passés" ; voire celle de l'Arétin, sur la "garce du couvent", femme jugée "revêche et sans grâce" que la maigreur transformerait en "figure de possédée". La maigreur alarme, rappelle la famine, la peste, les décharnements. Elle est dessèchement, aspérité, faiblesse, ce qui, dans l'imaginaire ancien, s'oppose aux ressorts de la vie. Elle profile l'inéluctable, le chemin de la vieillesse, celui de la mort : "Il n'y a rien qui dessèche comme l'âge bien que ce soit lentement."

Auteur: Vigarello Georges

Info: Les métamorphoses du gras : Histoire de l'obésité du Moyen Age au XXe siècle

[ inquiétante ] [ mince ] [ émacié ]

 

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