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amitié

Les vrais amis sont comme les arbres

Ils ont hâte de te voir

Mais restent imperturbables

Si tu ne passes pas dire bonsoir



Même après une longue absence

Tu peux renouer avec eux

Il n’y a pas d’intermittence

Te revoir les rend heureux



Les vrais amis sont comme les arbres

Plantés très loin ou bien tout près

Sans jalousie et sans alarme

Ils croissent, c’est leur métier



Les vrais amis sont comme les arbres

Ils tendent leurs bras, ne plient pas

Ils grimpent vers la lumière

C’est ce qui les met en joie



Les vrais amis sont comme les arbres

L’univers est dans leur peau

Qu’il fasse pluie, glace ou bourrasque

Ils parfument et tiennent chaud



Les vrais amis quand ils trépassent

N’en finissent pas de fleurir

Dans nos mémoires opiniâtres

Même coupés les arbres prient




Auteur: Beaucarne Julos

Info:

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

culpabilisation

William Atkins, 14 ans, originaire de Sutton Coldfield au Royaume-Uni, voulait savoir s’il était possible qu'un œuf de supermarché soit fécondé ou non. L’adolescent s’est procuré un incubateur sur eBay, ainsi qu’une demi-douzaine d’œufs de canard. Soixante-douze heures après, un cœur battant transparaissait à travers la coquille, et vingt-huit jours plus tard, un caneton apparut.

Le cas de William et son canard peut nous alarmer. Qui ne s’est jamais demandé en cassant en œuf si un poussin allait en sortir? Mais en même temps, nous mangeons souvent des œufs sans vraiment réfléchir à ce qu’ils sont ou pourraient être. "Les gens ont une double relation avec les œufs", explique au Guardian Mark Diacono, auteur du manuel Chicken & Eggs: River Cottage Handbook.

[...]

Votre œuf au plat aurait donc pu avoir un autre destin, même si "tout cela concerne le potentiel plutôt que la réalité, précise Mark Diacono. Ça nous rappelle que les œufs ont la capacité de vivre. Cela ne signifie pas que nous devrions tous devenir des végétaliens, mais ça nous encourage à réévaluer notre relation avec la nourriture."

Auteur: Slate.fr

Info: "Chaque boîte d'oeufs contient-elle un poussin en devenir?", https://www.slate.fr/story/173733/boite-oeufs-poussin-en-devenir?utm_source=Ownpage&_ope=eyJndWlkIjoiZDQ1M2YyYWIyN2FhZWVjYWYzMzU1YzQzOWUyZmI5OGIifQ%3D%3D

[ suspicion généralisée ] [ alimentation ] [ anecdote ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

idées prisons

Nous sommes presque tous dans la vie comme les esclaves fugitifs sont aux spectacles. Ces esclaves prennent grand plaisir à voir la pompe des jeux ; ils admirent les acteurs d'une tragédie. Mais ils sont toujours inquiets ; ils regardent de côté et d'autre, et, si l'on vient à nommer leur maître, les voilà remplis de frayeur, ils prennent la fuite. Nous sommes de même. Nous admirons les merveilles de la nature, ce spectacle nous ravit. Mais nous sommes toujours en alarme, et, si l'on nomme notre maître, nous voilà perdus. Qu'est-ce donc qu'un maître ? Ce n'est pas un homme, car l'homme ne peut être le maître de l'homme. C'est la mort, c'est la vie, c'est la volupté, c'est la douleur, c'est la pauvreté, ce sont les richesses. Que César lui-même vienne contre moi sans ce cortège, tu verras ma fermeté. Mais s'il vient avec ces satellites, tonnant, éclairant, menaçant, et que je les craigne, ne suis-je pas cet esclave fugitif qui a reconnu son maître ? Mais si je ne les crains pas, me voilà en pleine liberté, je n'ai plus de maître que moi-même.


Auteur: Épictète

Info: Entretiens, Livre I, LXXVIII

[ peur innée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétaux

Les plantes génèrent des signaux électriques susceptibles d'être perçus par d'autres plantes, par des insectes ou d'autres animaux. [...] On fixa des électrodes à des feuilles et à la tige d'une plante de philodendron. Ensuite dix humains furent introduits dans la pièce un par un et se tinrent devant la plante ou l'effleurèrent. Lorsqu'un des participants déchira quelques feuilles de la plante, son activité électrique monta en flèches. Le jour suivant les dix personnes retournèrent une par une dans la pièce et se tinrent à côté d'elle. Lorsque l'individu qui avait endommagé les feuilles de la plante le jour précèdent pénétra dans la salle, l'activité électrique de la plante augmenta de nouveau brusquement. Les chercheurs installèrent alors dans la pièce d'autres plantes avec le philodendron. Le jour d'après chacune des dix personnes revint dans la salle où se trouvait le groupe de plantes. Lorsque le "tueur de feuilles" arriva, le philodendron envoya ce qui devait être de puissant signaux d'avertissement. Les autres avait dû capter cette alarmes car lorsque le "tueur de feuilles" revint le quatrième jour, toutes les plantes dans la pièce virent leur activité électrique augmenter - presque à l'unisson.

Auteur: Shanor Nesbitt Karen

Info: Les souris gloussent, les chauves-souris chantent

[ animaux ] [ humains ] [ interactions ] [ communication ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rigoler

Le dénominateur commun de toutes les blagues est un chemin d'attente qui est détourné par une rotation inattendue qui nécessite une réinterprétation complète de tous les faits précédents - via la punchline... La réinterprétation seule est insuffisante. Le nouveau modèle doit être hors cohérence. Par exemple, un gentilhomme corpulent qui se dirige vers sa voiture glisse sur une peau de banane et tombe. S'il se casse la tête et que du sang se répand, vous ne rirez évidemment pas. Vous vous précipiterez au téléphone pour appeler une ambulance. Mais s'il s’essuie simplement le visage, regarde autour de lui et se relève vous commencerez à rire. La raison en est, je suggère, que vous savez maintenant que c'est sans conséquence, sans aucun dommage réel. Je dirais que le rire est une manière naturelle de signaler "C'est une fausse alarme". Pourquoi est-ce utile d'un point de vue évolutif? Je suggère que le bruit du rire rythmé en staccato a évolué de manière à informer nos parents, ceux qui partagent nos gènes. En clair : ne gaspillez pas vos précieuses ressources avec cette situation, c'est une fausse alarme. Le rire est est une sorte de signal OK de la nature.

Auteur: Ramachandran Vilayanur S.

Info: A Brief Tour of Human Consciousness: From Impostor Poodles to Purple Numbers

[ psychologie ] [ humour ] [ définition ] [ mécanisme ] [ surprise ]

 

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alerte

Ramón Castaños époussetait le comptoir quand il perçut au loin un cri aigu. Il tendit l'oreille et ne discerna que la rumeur de la matinée. Il pensa qu'il s'agissait d'une de ces nombreuses gélinottes qui peuplaient le bois. Il poursuivit sa besogne. Il s’apprêtait à nettoyer une étagère lorsque le cri jaillit de nouveau, cette fois proche et clair. Suivi d'un autre et d'un troisième. Ramón délaissa l'étagère et, d'un bond, sauta par-dessus le comptoir. Il sortit pour voir ce qu'il se passait. On était dimanche, de bon matin : personne, alors que les cris se répétaient, de plus en plus frénétiques. Il remonta la rue et distingua à quelque distance trois enfants qui couraient en braillant :
- Y'a une morte ! Y'a une morte !
Ramón s'avança vers eux, en arrêta un tandis que les deux autres s'égayaient dans le village.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il.
- On l'a tuée ! On l'a tuée ! brama le gamin.
- Qui ? Où ça ?
Sans répondre le garçon repartit dans la direction d'où il était venu. Ramon le suivit. Ils s'élancèrent le long du sentier qui conduisait à la rivière jusqu'à ce qu'ils débouchent dans un champ de sorgho.

Auteur: Arriaga Guillermo

Info: Un doux parfum de mort

[ alarme ] [ progressive ]

 

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décharné

Impossible, quoi qu'il en soit, de comprendre l'objet de ces stigmatisations du "gros" sans mesurer la vision tout aussi redoutée du "maigre". L'obligation affirmée d'un "équilibre". [...] Le danger de cette maigreur serait de faire disparaître ce qu'une graisse "normale" est censée promouvoir : volume et modulation de formes. D'où la description fortement alarmée de la maigreur elle-même : "exténuation extrême" du corps, reconnaissable à "la lâcheté de la peau lorsque, étant attirée haut avec le bout des doigts, se sépare facilement d'avec la chair". D'où encore la sanction sociale possible de cette maigreur : le renvoi brutal de Hosse Clichtove comme "confesseur royal" en 1517 pour "excès de maigreur", ou l'ironie de Brantôme sur ces femmes "si décharnées que le plaisir et la tentation en sont bientôt passés" ; voire celle de l'Arétin, sur la "garce du couvent", femme jugée "revêche et sans grâce" que la maigreur transformerait en "figure de possédée". La maigreur alarme, rappelle la famine, la peste, les décharnements. Elle est dessèchement, aspérité, faiblesse, ce qui, dans l'imaginaire ancien, s'oppose aux ressorts de la vie. Elle profile l'inéluctable, le chemin de la vieillesse, celui de la mort : "Il n'y a rien qui dessèche comme l'âge bien que ce soit lentement."

Auteur: Vigarello Georges

Info: Les métamorphoses du gras : Histoire de l'obésité du Moyen Age au XXe siècle

[ inquiétante ] [ mince ] [ émacié ]

 

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imploration

J'avais devant les yeux les ténèbres. L'abîme

Qui n'a pas de rivage et qui n'a pas de cime

Était là, morne, immense et rien n'y remuait.

Je me sentais perdu dans l'infini muet.

Au fond, à travers l'ombre, impénétrable voile,

On apercevait Dieu comme une sombre étoile

Je m'écriai: Mon âme! Mon âme! il faudrait,

Pour traverser ce gouffre où nul bord n'apparaît,

Et pour qu'en cette nuit jusqu'à ton Dieu tu marches,

Bâtir un pont géant sur des millions d'arches.

Qui le pourra jamais? Personne! Ô deuil! Effroi!

Pleure! - Un fantôme blanc se dressa devant moi

Pendant que je jetais sur l'ombre un oeil d'alarme,

Et ce fantôme avait la forme d'une larme;

C'était un front de vierge avec des mains d'enfant,

Il ressemblait au lys que sa blancheur défend;

Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.

Il me montra l'abîme où va toute poussière,

Si profond que jamais un écho n'y répond,

Et me dit : - Si tu veux, je bâtirai le pont.

Vers le pâle inconnu je levai ma paupière.

Quel est ton nom? lui dis-je. Il me dit : - la prière!

Auteur: Hugo Victor

Info: La prière

[ demande ] [ supplique ] [ apparition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

voyage

Le train éveilla des gares suisses, de style gothique, dont les vitraux tremblèrent. Le Simplon, durant vingt-neuf minutes, donna l'audition d'une grande symphonie de fer, puis, sur des chaussées, on passa les rizières du Piémont jusqu'à une station qui finissait sur rien, sur une grande citerne d'ombre, de silence, et ce fut Venise. Au réveil, une bise de zinc faucha les maïs de la plaine croate. La Serbie s'annonçait par ses porcs, rayés noir et blanc comme des coureurs, et qui dévoraient, renversée dans le fossé, une carcasse de wagon dont ne restaient que les roues et le signal d'alarme. On échangea contre les fleuves d'autres fleuves passés sur des barrages flexibles comme un osier, tandis que, voisines, les piles de l'ancien pont décapité dans les retraites, émergeaient. A Vinkopje, les Roumains en velours furent détachés du train, dans la nuit glacée. Après Sofia, les maisons portèrent leurs piments qui séchaient, frères des vignes vierges. Éclairées par le soleil levant, labourées par les boeufs, les plaines bulgares affichaient une prospérité symbolique, comme sur les vignettes des timbres-poste ou au revers des monnaies. Enfin, après la traversée du désert de Thrace, sous un ciel d'étoiles mais où nos yeux, habitués aux constellations d'Occident, cherchaient en vain l'étoile polaire, ne reconnaissaient plus le Chariot qui au ras du sol prenait cette fois une route terrestre, dans une brèche de la muraille byzantine, la mer de Marmara s'élargit.

Auteur: Morand Paul

Info: Ouvert la nuit

[ Europe ] [ littérature ]

 

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religieux-civil

Les papes et les théologiens qui émettent ces principes [actes pontificaux] raisonnent en quelque sorte dans l’abstrait, pour une société ayant conservé l’unité de foi et filialement soumise à l’autorité pontificale. Ils font à leur manière, si j’ose ainsi parler, leur ile d’Utopie, leur Salente, ou leur République de Platon, exposant, d’après leurs maximes, les lois d’une société parfaite, sans se préoccuper des nécessités contingentes et des réalités actuelles, ce qui ne les empêche nullement d’en tenir compte dans la pratique, de s’y accommoder et de se faire aux circonstances. Quand les règles idéales ainsi posées seraient en contradiction manifeste avec les principes de notre droit public, y aurait-il là de quoi alarmer sérieusement les gouvernements et les peuples modernes ? Non, en France du moins, car, chez nous, les fanatiques ou les illuminés, qui rêvent de construire sur la terre une sorte de contrefaçon de la Jérusalem céleste, sont les seuls à voir en de telles maximes une règle de conduite applicable à notre temps et à notre état social. Les autres, non seulement les catholiques qui, au contact du siècle, se sont plus ou moins entachés d’idées libérales, mais tous ceux qui ont quelque esprit politique ou quelque sens pratique, sentent la folie de pareils songes et prennent à tâche de s’en disculper. Ils s’efforcent de rassurer les princes et les peuples en leur rappelant qu’en fait, dans la sphère concrète, l’Eglise n’a jamais condamné aucune forme de gouvernement ni aucune constitution politique.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 203-204

[ indépendance ] [ ingérence ] [ temporel-éternel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson