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allégresse

Je demeurai silencieux un temps que la joie intérieure libéra de toute mesure. Quand je repris conscience de son écoulement, dans un geste de dormeur qui étire ses bras tout en ouvrant les yeux, j’eus l’impression que quelque chose en moi avait mûri et se manifestait sous la forme singulière d’un grand contrepoint de Palestrina qui résonnait dans ma tête avec la majesté de toutes ses voix.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: Le Partage des eaux

[ élan ] [ explosion ]

 

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nombres

Le Ciel exerce son action bienfaisante à l'aide des douze mois et des cinq Eléments; la musique excite la joie, l'allégresse et produit la concorde au moyen des douze tubes sonores et des cinq notes fondamentales. Chaque tube exprime la Nature d'un mois, chaque note a la Vertu d'une saison. Le degré de perfection d'un chant permet d'estimer la valeur d'un homme, et, par induction, celle du gouvernement; car celui-ci est responsable des moeurs de chacun.

Auteur: Granet Marcel

Info: La religion des chinois

[ septénaire ] [ pentagramme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Les Trauses ont en général les coutumes du reste de la Thrace, mais voici comment ils se comportent devant la naissance et la mort : la famille du nouveau-né se rassemble autour de lui et se lamente sur les maux qu'il devra subir puisqu'il est né, en rappelant toutes les calamités qui frappent les malheureux mortels; mais le mort est mis en terre au milieu des plaisanteries et de l'allégresse générale, puisque disent-ils, il jouit désormais de la félicité la plus complète, à l'abri de tant de maux.

Auteur: Hérodote

Info: L'enquête, Livre 5, Les Thraces

[ souffrances ] [ mourir ] [ libération ]

 

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France - Allemagne

15 octobre 1941 – Déjeuné avec (le colonel) Speidel, chez Sacha Guitry, avenue Élisée Reclus. Devant la maison, en terrain appartenant à la ville, se dresse le buste de son père, le comédien Lucien Guitry ; dans le jardin, un torse de femme, œuvre de Rodin, soulevé d'un tourbillon d'allégresse.
En guise de salutation, Guitry me tendit un carton contenant trois lettres – l'une d'Octave Mirbeau, l'autre de Léon Bloy, la troisième de Debussy, les trois auteurs dont nous avions parlé lors de notre première rencontre, il me pria d’accepter ces autographes pour ma collection. Le billet de Bloy, surtout, est beau, avec ses observations bien personnelles et son écriture unique, monumentale.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Journal II 1941-1943 - Premier journal parisien, 2337 Le Livre de poche/biblio n° 3041, p. 49

[ culture ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacheries

Mais c'est évidemment plus près de nous que le ridicule a été atteint de la manière la plus infaillible·; et le comble de l'insensé mal cadencé, dans ce domaine, a été réalisé par un René Char (il y a du plaisir à pisser à la raie d'un mort si prétentieux). Sa "pluie giboyeuse", et tant d'autres crétineries citées opiniâtrement par de pâles philosophes (ce qui suffit à renvoyer la plupart d'entre eux à la niche de leur mauvais goût sacerdotal), condensent certainement la définition aberrante de ce que les dévots appellent poésie, qui n'est plus que néant arrogant, et dont, écrivant des vers, je me débarrasse si naturellement et avec allégresse (je me débarrasse aussi d'Éluard le stalinien gélatineux, de Prévert l'anticlérical à la clope, pour ne rien dire du supercon Aragon comme l'appelait Céline, ou de Saint-John Perse l'incontinent).

Auteur: Muray Philippe

Info: Minimum respect, p. 34

[ Gaule ] [ littérature ] [ écrivains ]

 
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inégalités

...je suis terriblement choqué par les gens qui vous disent qu'on est libre, que le bonheur se décide, que c'est un choix moral. Les professeurs d'allégresse pour qui la tristesse est une faute de goût, la dépression une marque de paresse, la mélancolie un péché. Je suis d'accord, c'est un péché, c'est même le péché mortel, mais il y a des gens qui naissent pécheurs, qui naissent damnés, et que tous leurs efforts, tout leur courage, toute leur bonne volonté n'arracheront pas à leur condition. Entre les gens qui ont un noyau fissuré et les autres, c'est comme entre les pauvres et les riches, c'est comme la lutte des classes, on sait qu'il y a des pauvres qui s'en sortent mais la plupart, non, ne s'en sortent pas, et dire à un mélancolique que le bonheur est une décision, c'est comme dire à un affamé qu'il n'a qu'à manger de la brioche.

Auteur: Carrère Emmanuel

Info: D'autres vies que la mienne, p 156

[ disparités ] [ donneurs de leçons ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

superficialisation

C’est dans de telles conditions qu’on voit se déchaîner soudainement, avec une allégresse carnavalesque, une fin parodique de la division du travail ; d’autant mieux venue qu’elle coïncide avec le mouvement général de disparition de toute vraie compétence. Un financier va chanter, un avocat va se faire indicateur de police, un boulanger va exposer ses préférences littéraires, un acteur va gouverner, un cuisinier va philosopher sur les moments de cuisson comme jalons dans l’histoire universelle. Chacun peut surgir dans le spectacle afin de s’adonner publiquement, ou parfois pour s’être livré secrètement, à une activité complètement autre que la spécialité par laquelle il s’était d’abord fait connaître. Là où la possession du "statut médiatique" a pris une importance infiniment plus grande que la valeur de ce que l’on a été capable de faire réellement, il est normal que ce statut soit aisément transférable, et confère le droit de briller, de la même façon, n’importe où ailleurs.

Auteur: Debord Guy

Info: Dans "Commentaires sur la société du spectacle"

[ amateur-professionnel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

festivités

J’ai pu les lire, moi aussi, ces journaux, quand on est arrivés une heure plus tard. C’était peut-être pire encore que ce que m’en avait dit Angélique. Le ton des articles, pour commencer, était d’une allégresse effrayante. On ne comprenait pas d’où les auteurs avaient pu ramener une telle gaieté. Et le plus grave encore était à venir. De Paris on avait fait descendre, pour animer le site, le redécouvrir, loin de la routine et des tabous, plusieurs groupes, dont Contre-Attaque ludique, avec chorégraphes et plasticiens, costumiers, amateurs de tous âges. Le programme s’annonçait merveilleux. Entre autres, on prévoyait une longue parade avec des marionnettes symboliques, des pantins immenses et rachitiques aux ventres percés d’un grand trou pour évoquer la faim dans le monde. On verrait aussi des femmes-échasses, d’autres déguisées en crustacés. Les organisateurs tenaient énormément à la présence d’enfants, pendant cette fête, un maximum de tout-petits pour communiquer aux adultes énergie et créativité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 670-671

[ faux subversif ] [ bouffonnade ] [ asphyxie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nativité

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables. Les vitrines se couvrent de mille chiures d'étoiles. Des étages sans fin de fausse joie pétillante s'empilent au-dessus des rues. Il n'y a plus d'autre géographie que celle du cataclysme. Qui peut se vanter d'avoir surpris, à l'aube ou en pleine nuit, les malfaiteurs municipaux grimpés dans leurs nacelles pour accrocher toutes ces décorations terrifiques? Lorsqu'on les aperçoit, il est déjà trop tard. Noël vous saute dessus comme une bête féroce. Chaque façade reçoit ses coups de griffe. Des sapins hystériques fument comme des feux d'enfer. Dans les centres-villes meurtris de sonorisations, il ne reste plus qu'à marcher courbé entre des magasins fardés de neige empoisonnée et remplis de post-humains qui se ressemblent tous parce qu'ils sont habités de la même peur qu'ils camouflent en allégresse.

Auteur: Muray Philippe

Info: Après l'Histoire, p 304

[ fêtes de fin d'année ] [ christianisme consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

richesse

Grand pouvoir a l'argent, il convient de l'aimer :
Rend le loubard habile et homme à estimer,
Fait courir le boiteux et le muet parler ;
Il n'est pas de manchot qui n'en veuille agripper.

L'homme stupide et niais, le rude laboureur
Par l'argent est mué en un savant seigneur ;
Plus grenu est son bien, plus grande est sa valeur,
Et qui n'a point d'argent ne peut avoir d'honneur.

Qui a bonne espèces, il a consolation,
Plaisir et allégresse, et du pape ration,
Achète paradis et gagne son salut :
À grand somme d'argent, grande bénédiction.

À Rome même au vu, siège de sainteté,
Que tous envers l'argent ont grande humilité
Et lui rendent honneur en grande solennité :
Tous vénèrent l'argent ainsi que majesté.

Y fait forces prieurs, évêques et abbés,
Archevêques, docteurs, potestats, patriarches ;
À maint nigaud de clerc donne des dignités.
Mensonge et vérité par lui se voient changés.

Plus d'un prêtre en ce lieu doit d'être ordonné,
Et moines et moniales, au couvent d'être entrés :
L'argent leur tenait lieu d'examen et brevet.
Aux pauvres, l'on disait qu'ils n'étaient point lettrés.

Auteur: Ruiz Juan

Info: Livre du bon amour, La poésie espagnole, Seghers, 1963

[ éloge ] [ poème ] [ reconnaissance sociale ] [ ironie ]

 

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