Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 55
Temps de recherche: 0.0508s

censure

Quand on ne peut plus rire d’un malheur, c’est que le totalitarisme émotionnel est en train d’instaurer son régime de mort par le biais de l’exaltation altruiste. Rire des malheurs devient alors un signe d’inhumanité, de barbarie, un outrage à la communauté, un manque choquant de respect pour les souffrances sacrées des individus. La menace qui pèse sur le rire se répercute aussitôt sur les contes et sur les romans ; elle les vise directement en les privant de leur sujet de prédilection : le visible.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels I - Rejet de greffe", page 100

[ bien-pensance ] [ bienveillance ] [ contrôle généralisé ] [ moeurs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

guides

Lorsqu'on regarde certaines personnes, notre gorge se noue et nos yeux se voilent de larmes d'émotion. Ces personnes-là donnent l'impression d'avoir su préserver en elles le souvenir de notre ancienne innocence comme si elles relevaient d'un égarement de la nature et qu'elles avaient, dans une certaine mesure, échappé à la Chute. Peut-être sont-elles des messagers, à l'instar de ces serviteurs qui, retrouvant leur prince égaré, incapable de se rappeler qui il est, lui montrent une robe d'apparat qu'il portait dans son pays et lui font ainsi comprendre qu'il est temps de reprendre le chemin de la maison

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Sur les ossements des morts, p 136. Idée probablement piquée dans une conte du rabbi Nahman de Bratslav

[ altruistes ] [ rédempteurs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vacherie

[Parlant de ses collègues enseignantes]
Nos amies artistes animent généralement un atelier au sein de l’établissement, ce qui leur confère une espèce de notoriété municipale et pour ainsi dire politique. Elles ont une mission. Elles produisent chaque année, dans une merveilleuse banlieue multiraciale, à l’ "Espace Jacques Brel", un spectacle à mi-chemin entre Racine et Mamadou Gnou. Qui est Mamadou Gnou ? Nul ne le sait. Le titre en est généralement Couleurs du monde, Mon voisin nègre, Islam mon amour, et très rarement Chatte en furie. On les félicite. Elles retardent l’insurrection de la banlieue. Elles sont généralement connes. Elles sont divorcées et éteintes. Mais comme elles sont professeurs, elles le paraissent un peu moins que la majorité de la population.

Auteur: Mérot Pierre

Info: Mammifères

[ dénigrement ] [ mauvais esprit ] [ femmes-par-hommes ] [ altruistes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

morts-vivants

Vous vivez ainsi, à l'abri, dans un monde délicat, et croyez vivre. Puis vous lisez un livre...  ou faites un voyage... et vous découvrez que vous ne vivez pas, que vous hibernez. Les symptômes de l'hibernation sont facilement détectables : d'abord, l'agitation. Le deuxième symptôme (lorsque l'hibernation devient dangereuse et peut devenir mortelle) : l'absence de plaisir. Voilà tout. Ca ressemble à une maladie inoffensive. Monotonie, ennui, mort. Des millions de personnes vivent (ou meurent) comme ça, sans le savoir. Ils travaillent dans des bureaux. Ils conduisent une voiture. Ils pique-niquent avec leur famille. Ils élèvent des enfants. Et puis un jour se produit quelqu'électro-choc, une personne, un livre, une chanson, et ça les réveille et les sauve de la mort. Certains ne se réveillent jamais. 

Auteur: Nin Anaïs

Info: The Diary of Anaïs Nin, Vol. 1: 1931-1934

[ altruistes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

La mentalité des normopensants choque régulièrement les cerveaux droits !
Effectivement, il peut y avoir de quoi, notamment dans leur valeur de partage.
La dominance du cerveau gauche incite à l'individualisme, voire à l'égocentrisme, quand le cerveau droit donne une pensée collective et altruiste.
(...)
Cet individualisme est donc plus structurel que volontaire chez les normopensants. Lors d'un échange avec un interlocuteur, ils seront focalisés sur ce qui les différencie de cet interlocuteur alors qu'un cerveau droit aurait essentiellement cherché tout ce qui pouvait les rapprocher.
Pouvoir se différencier de l'autre est important pour avoir un ego bien structuré.
Parfois, les surefficients mentaux manquent tellement d'ego qu'ils n'ont plus d'identité personnelle. Ils ne savent que jouer collectif.
La solitude leur devient insupportable et les ruptures encore plus.

Auteur: Petitcollin Christel

Info: Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant

[ altruisme ] [ égoïsme ]

 

Commentaires: 0

projection altruiste

"Vraiment il y a progrès sensible, se disait-il le lendemain ; à voir exactement les choses, je n’avais presque aucun plaisir hier à être dans son lit ; c’est curieux, je la trouvais même laide." Et certes, il était sincère, mais son amour s’étendait bien au-delà des régions du désir physique. La personne même d’Odette n’y tenait plus une grande place. Quand du regard il rencontrait sur sa table la photographie d’Odette, ou quand elle venait le voir, il avait peine à identifier la figure de chair ou de bristol avec le trouble douloureux et constant qui habitait en lui. Il se disait presque avec étonnement : "C’est elle", comme si tout d’un coup on nous montrait extériorisée devant nous une de nos maladies et que nous ne la trouvions pas ressemblante à ce que nous souffrons.

Auteur: Proust Marcel

Info: A la recherche du temps perdu, tome 1, 2ème partie : Du Côté de chez Swann II : Un amour de Swann

[ rapports humains ] [ incarnation fantasmée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Dans l’abandon [la femme] a perdu son moi et c’est seulement ainsi qu’elle trouve le bonheur, qu’elle retrouve son moi ; une femme heureuse sans s’attacher, c’est-à-dire sans l’abandon de son moi, à qui que ce soit d’ailleurs, est sans féminité aucune. L’homme aussi se donne, et c’est un défaut chez lui de ne pas le faire ; mais son moi n’est pas abandon (formule du féminin, substance de son moi), et il n’en a non plus besoin, comme fait la femme, pour retrouver son moi puisqu’il l’a déjà ; il s’abandonne, mais son moi demeure là comme une conscience sobre de l’abandon, tandis que la femme, avec une vraie féminité, se précipite et précipite son moi dans l’objet de son abandon. En perdant cet objet elle perd son moi, et la voilà dans cette forme du désespoir, où l’on ne veut pas être soi-même. — L’homme ne s’abandonne pas ainsi ; mais aussi l’autre forme de désespoir porte l’empreinte masculine : ici le désespéré veut être lui-même.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info: Traité du désespoir

[ altruistes ] [ différents ] [ femmes-hommes ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

- Tu comprends Gontran... Mâles égoïstes et femelles altruistes, c'est notre stade de vie à nous, un antagonisme que le cosmos a créé pour projeter la vie animale un peu plus loin. Même si avant nous certaines formes végétales usaient de plus de deux parents pour se reproduire. Je pense aux champignons, avec toutes ces polarités différentes.
- ...
- Et avec l'homme ces polarités se sont ouvertes grâce à notre mobilité... Déjà ce que notre civilisation peut réaliser est exceptionnel... Mais dans le cas de ce qui vient de nous être dévoilé, nous sommes enfoncés dans les grandes largeurs. Nous voilà face à une civilisation qui jongle avec les polarités reproductrices de système planétaires...
Elle contemplait, rêveuse, le schéma multidimensionnel concocté par notre Intelligence Artificielle externe qui se matérialisait en hologramme au centre de la pièce.
- Et tu peux être sûr que ce n'est pas suffisant pour eux. Ils ont des objectifs au-delà... Mais va savoir lesquels ?
S'installa un long silence que je ne rompis pas. Elle se tourna à nouveau vers moi formant un cercle avec son pouce et son index comme si elle me posait une question.
- Tu veux mon avis ?
- Tu vas me le donner de toutes façons.
- Ça me fout les boules.

Auteur: Mg

Info: 8 janv. 2016

[ sens-de-la-vie ]

 

Commentaires: 0

égoïsme

- Oum ! (J'ai un peu regretté, mais c'était sorti.)
- Il faut que j'aide la dame !
J'ai eu envie de dire quelque chose comme : "Laisse-la, elle a bien vécu!", mais cette fois, je me suis retenu. Pourtant, c'était sincèrement ce que je pensais : je ne trouvais pas normal que nous mourions en essayant de sauver une vieille femme. Je ne voulais pas mettre en jeu la vie de mon fils (et celle de ses parents, soyons honnête) pour que cette brave grand-mère reste quatre ou cinq ans de plus sur terre.
J'ai continué à avancer avec Géo, en ralentissant tout de même un peu pour ne pas abandonner Oum. Je voyais la femme que j'aimais à la traîne, ma raison d'être, sur fond de flammes et de fumée, et ça m'ouvrait les entrailles - tout ce que je réussissais à penser, c'était : "Laisse-la griller, et tu pourras filer." (C'est dans les situations délicates qu'on comprend qu'on est moins altruiste qu'on l'espérait. J'ai été obligé d'admettre à cet instant, et pour le restant de mes jours, que je n'étais pas prêt à risquer la mort, encore moins celle de ma femme et de mon fils, pour sauver quelqu'un. C'est la honte, mais c'est la vie.)

Auteur: Jaenada Philippe

Info: Plage de Manaccora, 16 h 30, p.60

[ instint de conservation ]

 

Commentaires: 0

helvète

Il y a plusieurs décennies cette idée de "bâtir l'édifice" était vue comme un sentiment noble, altruiste, communautaire. Elle était le moteur d'un politicien de milice, responsable, intégré dans la population, avec une bienveillance naturelle et un bon sens acquis sur le terrain.
Aujourd'hui la Suisse même si elle s'en éloigne, reste une société assez proche de ce mode de fonctionnement. A la différence que les penseurs ou les dirigeants sont toujours plus formatés par l'extérieur, c'est à dire par des pensées issues de biotopes qui n'ont pas grand-chose à voir avec le nôtre. On ne fonctionne/raisonne pas la même chose dans le désert de l'Oklaoma, Le Matto Grosso, une ile océanienne ou en habitant une vallée alpine. Dans cet ordre d'idées l'assujettissement mental de certains politiques romands au "conceptuellement correct" de la France et ahurissant. Il suffit de voir comment Mme Lyon a réagi lorsqu'un pauvre prof inconscient fit une bêtise devant l'entrée d'un camp de concentration...
Démontrez moi que l'humain mondial est devenu sage, raisonnable et tutti quanti.... et j'entrerai en matière pour une pensée mondialiste dominante. Mais ça ne marche pas encore comme ça. Et puis, de toutes façons, l'homme a besoin, pour sa survie, de désordres et de remises en causes. Surtout au niveau local !
Notre planète, géographiquement morcelée et tourmentée, devra encore continuer de fonctionner ainsi, avec cette ouverture au possible que présentent toutes ses différences. Ainsi la Suisse n'a pas de motifs particuliers de changer. Nulle raison de perdre de vue ce qui a fait nos valeurs. Organisation, travail, efficacité, économie, écologie... et ouverture sur le monde.
Charité bien ordonnée... comme dirait l'autre.

Auteur: Mg

Info: 28 juillet 2013

[ de l'Europe et du monde ]

 

Commentaires: 0