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désillusion

"...Et quoi qu'on puisse en penser ou en dire, l'Angleterre n'a pas gagné cette guerre. Et l'Allemagne ne l'aurait pas gagnée non plus.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- C'est la guerre qui gagne. Et elle continue à gagner, encore et toujours."
Il trace un cercle en l'air avec sa cigarette : c'est comme s'il dessinait l'ensemble des guerres, si innombrables soient-elles, l'ensemble des guerres passées et l'ensemble des guerres à venir.
"C'est la guerre qui gagne, répète-t-il amèrement, et celui qui ne partage pas cet avis est un imbécile."

Auteur: Hope Anna

Info: Le chagrin des vivants

[ conflits éternels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourriture

Les historiens présentaient autrefois la cuisine médiévale comme grasse, lourde et indigeste. Cette vision est inexacte à en juger par les sauces. Celles-ci n'utilisent aucun corps gras, comme huile ou beurre. De la mie de pain, des amandes ou des noix pilées permettent de les épaissir. Ces sauces contiennent comme élément principal une substance + ou moins acide, telle que verjus -suc extrait du raisin cueilli vert-, vinaigre, parfois jus d'orange amère ou de citron. S'y ajoutent des épices, de sorte que la saveur acide-épicée est prédominante et permet d'éveiller le palais.

Auteur: Verdon Jean

Info: La vie quotidienne au Moyen Age

[ historique ] [ recettes ] [ diététique ]

 

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réalité partagée

Je ne puis regretter profondément de n’avoir pu être un empereur romain, mais je peux regretter amèrement de n’avoir jamais seulement adressé la parole à la petite couturière qui, vers les neuf heures, tourne toujours à droite au bout de la rue. Le rêve qui nous promet l’impossible, de ce fait même nous en prive déjà, mais le rêve qui nous promet le possible intervient dans la vie elle-même et y délègue sa solution. L’un vit en toute indépendance, en excluant tout le reste ; l’autre est soumis aux contingences des événements extérieurs.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité

[ chimères personnelles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

Il y avait un livre que Picasso lisait, à cette époque. Le recueil de Rimbaud, Une saison en enfer. Un passage de ce texte lui avait enfoncé un doigt au creux du coeur, et ne l'avait plus quitté: "Un soir, j'ai assis la beauté sur mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée. " (...)

Lorsqu'il pensait au beau, il était dévoré de colère, d'envie de tordre les choses en tous sens. (...)

Le jeune génie de la peinture était si violemment obnubilé par le beau qu'il en venait paradoxalement à ne plus pouvoir le supporter.

Auteur: Maha Harada

Info: La toile du paradis, p. 141

[ romanesque ]

 

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nord-sud

L'espoir qui alimente la poursuite de la croissance économique sans fin - que des milliards de consommateurs en Inde et en Chine auront un jour les mêmes modes de vie que les Européens et des Américains - est un fantasme absurde et dangereux comme ceux rêvés par Al-Qaïda. Il condamne l'environnement mondial à la destruction précoce et cherche à créer des réservoirs de rage et de déception nihiliste parmi des centaines de millions de non nantis - l'issue amère du triomphe universel de la modernité occidentale, fait donc de la vengeance de l'Orient quelque chose d'ambigu, et toutes ses victoires sont ou seront vraiment "à la Pyrrus".

Auteur: Pankaj Mishra

Info: From the Ruins of Empire: The Revolt Against the West and the Remaking of Asia

[ écologie ]

 

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sagesse

La conscience de soi et des autres, cadeau empoisonné ?
Le soi qui se voudrait immortel et la créature biologique qui n'est qu'un véhicule de ses gênes, donc temporaire pour permettre le brassage nécessaire à la vie.
La potion est amère, mais la refuser la rend plus amère encore.
Notre civilisation qui cultive individualisme complique les choses.
Les sociétés communautaires ou l'individu s'efface devant les besoins du groupe rendent la fin plus acceptable? Si chaque sujet admet qu'il est l'atome d'un grand Tout ?
Question d'équilibre entre moi et l'espèce ? Cette souffrance doit sans doute se gérer par la culture, et toutes les cultures n'y parviennent pas avec la même réussite.

Auteur: anonyme

Info: Xavier 37, sur le blog de Paul Jorion, 2 novembre 2015 à 06:48

[ grégaire ] [ ego ]

 

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poème

La mère couche avec la fille.
Elles ont même un compagnon
Qui gagne, à leur tendre union,
Le sentiment de la famille.

Trois têtes sur le traversin.
La main d'homme qui s'aventure,
Passe des douces fesses mûres
Au mamelon d'un jeune sein.

Sur les deux ventres il se vautre
Et touche, avant la pâmoison,
De l'une, l'épaisse toison,
Et le léger duvet de l'autre.

On approche du dénouement.
Entre les deux, il se partage.
La mère cache son visage
Et la fille a crié : Maman !

Alors, lui, dur, la bouche amère :
"Faire l'amour à trois me plaît,
Mais mon plaisir est incomplet.
Allons réveiller la grand-mère !"

Auteur: Oltramare Georges

Info: Insatiable

[ inceste ] [ obsédé ]

 

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colonialisme

Je ne comprenais pas, alors, que nous avions atteint la fin amère. Lorsque du sommet de ma vieillesse je fais un retour sur le passé, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, jonchant le fond du ravin tortueux dans toute son étendue avec autant de netteté que si j'avais la scène sous les yeux, comme à l'époque de ma jeunesse. Et je m'aperçois que quelque chose d'autre est mort dans ce bain sanglant, enseveli par la tourmente de neige. Le rêve de tout un peuple... C'était un beau rêve... l'alliance de la nation est brisée, dispersée aux quatre vents. Le noyau n'est plus, et l'arbre sacré est mort.

Auteur: Black Elk Héhaka Sapa

Info: in Enterre mon coeur à Wounded Knee de Dee Brown, p 550

[ usa ] [ tristesse ] [ ethnocide ]

 

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déclaration d'amitié

Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver.
La vie d’aujourd’hui est trop dure, trop amère, trop anémiante, pour qu’on subisse encore de nouvelles servitudes, venues de qui on aime. À la fin, on mourrait de chagrin, littéralement. Et il faut que nous vivions, que nous trouvions les mots, l’élan, la réflexion qui fondent une joie, la joie. Mais c’est ainsi que je suis votre ami, j’aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure en un mot, et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours.

Auteur: Camus Albert

Info: Lettre à René Char, 1957

[ amour heureux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Michel-Ange et Fra Angelico n'ont songé ni à moi ni à personne en travaillant. Ils ont créé pour eux-mêmes, chacun d'eux en pensant uniquement à soi, cela les a rendus en partie malheureux, ils ont dû lutter amèrement contre le découragement et la lassitude. L'un comme l'autre, ils étaient également insatisfaits au plus haut point de ce qu'ils produisaient. Ghirlandaio rêvait de peintures plus gaies. Michel-Ange d'édifices et de monuments plus imposants. Aujourd'hui, il ne nous reste que ce qui a échappé à la destruction, cependant, il nous semble malgré tout que leurs efforts n'ont pas été vains, et cela nous donne à nous aussi le courage de poursuivre notre tâche.

Auteur: Hesse Hermann

Info: L'Art de l'oisiveté, Livre de poche, 2007, p.72

[ modèle ] [ renaissance ]

 

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