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guerre

Dans une ambulance, en 1917, j'ai parlé grec avec un blessé allemand, il avait étudié les comédies d'Aristophane à Heidelberg, et, en grec, nous avons récité un dialogue concasse entre deux grenouilles, plein d'onomatopées, et nous avons juré de tout faire pour qu'il y ait un jour la paix. Il m'a offert son couteau de poche. Je l'ai toujours. Cela peut sembler naïf. Il faut comprendre qu'on avait coupé deux jambes à côté de nous, l'air était infesté, avec cette odeur de pourriture douceâtre si caractéristique, nous avions vu mourir des camarades, et c'est parce qu'il citait Aristophane que je ne l'ai pas considéré, sur son grabat, comme un boche tout juste bon à laisser crever pour qu'on ait plus d'eau.

Auteur: Goetz Adrien

Info: Villa Kérylos

[ amitié ] [ ww1 ]

 

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surprenant

Et, là-dessus, il tendit le cou comme un serpent et mordit dans la vitre à belles dents. "Bordel à queue, se dit Zoyd, terrifié, il a disjoncté!"- mais rien du tout! Hector mâchait tranquillement sa vitre en bavant, avec toujours ce même mauvais sourire, "Mmm-mm!" et "Qué rico, qué sabroso!", tandis que Van Meter cavalait derrière une ambulance en criant au secours, mais Zoyd avait pigé, il connaissait les medias, car il était grand lecteur de TV Guide, et il venait de se souvenir de cet article sur ces fenêtres en sucre qu'utilisent les cascadeurs, et qui éclatent sans blesser. Voilà pourquoi cela lui avait paru bizarre - le jeune Wayvone avait remplacé la fenêtre normale par une autre en sucre. "Terrible, Hector, merci!".

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Vineland

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Le 25 novembre 2020 Diego Armando Maradona, légende du sport footbalistique, prenait son  déjeuner chez lui à Tigre, ville de la province de Buenos Aires, où il se rétablissait après une opération à la tête subie début novembre. Une matinée où il ne se sentait pas en forme.  Après le repas, il déclara :

"Je me sens mal"

avant de retourner dans son lit. Six ambulances répondirent à l’appel de ses proches. A l'arrivée des médecins dans la pièce, Maradona respirait avec peine. On l'intuba, en vain. Très rapidement la nouvelle contamina la terre entière. Avec des titres comme "Dieu est mort" et "Diego éternel", le monde entier, particulièrement ses classes défavorisées, rendit hommage à Maradona.  Le gouvernement argentin décréta immédiatement un deuil national de trois jours et L'Église maradonienne (Iglesia Maradoniana, créée en 1998) proclama son immense désarroi.

Auteur: Internet

Info: Relaté par la chaîne de télévision argentine TN, compilé par Mg.

[ icone planétaire ] [ dieu vivant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

progrès

Les jeunes d’aujourd’hui ont vraiment de la chance ! Ils vont en vacances à l’étranger, ils sillonnent les autoroutes avec leurs parents, ils voient des tas de choses fascinantes : des accidents, des ambulances, des gendarmes… Sur l’écran de la télévision, ils suivent les guerres et les révolutions comme s’ils y étaient. La politique, les grèves, la vague de criminalité, n’ont plus de secrets pour eux. "Vous vous rendez compte, dites-donc, nous autres on n’avait pas tout ça quand on était gosses, hein ?" Soumis à un appareil bombardement de stimuli extérieurs, l’enfant de l’ère des transports supersoniques ne peut être que génial. Il l’est parfois, en effet. Souvent, encore très jeune, il nous étonne par des réflexions dignes d’un adulte, il nous ravit en montrant une maturité d’esprit difficilement concevable à son âge. Magnifique ! Il est génial, je vous l’avais bien dit. Seulement, où est l’enfant ? Et surtout qu’a-t-on fait de son don le plus précieux : l’innocence ?

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", pages 230-231

[ traumatisme ] [ précocité ] [ aliénation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métropole

Les gens se massaient comme des insectes sur les trottoirs considérablement élargis, se pressant aux entrées des passages souterrains et aux bouches de métro. Sur la voie centrale de la rue, réservée aux seules voitures officielles, des voitures de police circulaient ou stationnaient, s’écartant parfois pour laisser passer une ambulance ou des voitures de pompiers. De chaque côté de la voie centrale, de gros autobus bourdonnants – ils n’avaient pas de moteur, mais un volant qui était lancé à fond à chaque terminus – charriaient leurs deux cents passagers, glissant d’arrêt en arrêt à deux blocs d’intervalle, se laissant alors doubler par les taxis à piles. Depuis la pose du dôme, tous les moteurs à combustion étaient interdits par la loi. Le système de ventilation pouvait tout juste évacuer l’oxyde carbonique et les anthropotoxines produits par l’homme, et, les jours de grande chaleur, l’humidité produite par la transpiration humaine excédait la capacité des systèmes de conditionnement. Il tombait alors, sous le dôme, une sorte de bruine.
Comment faisons-nous pour le supporter ?

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, page 84

[ description ] [ pollution ] [ entassement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cauchemar

Une brume d’un bleu pastel délicat stagne, accumulée au fond des vertigineuses tranchées qui s’ouvrent entre les parois verticales et parallèles des hautes façades, comme coupées au couteau dans une unique matière d’un brun noir. Elle enveloppe dans une transparence veloutée le flot docile des voitures semblable à quelque migration d’insectes. Précédées par les pinceaux de leurs phares, eux-mêmes veloutés, elles viennent s’accumuler aux croisements, s’immobilisent, repartent, s’égrènent, s’immobilisent de nouveau dans une sorte d’irréel silence, comme si le grondement qui s’élève de l’énorme ville, uniforme, étale pour ainsi dire, recouvrait ou plutôt absorbait indistinctement les millions de bruits confondus dans une unique et formidable rumeur, vaguement inquiétante, déchirée de loin en loin par le sporadique hululement de sirènes (police, ambulances, pompiers ?), croissant, s’exaspérant, strident, décroissant, mourant. Comme des cris de folles, d’oiseaux exotiques, ou les cornes de navires en perdition. Comme si la ville elle-même criait. Comme si, par intervalles, l’étincelant et orgueilleux amoncellement de cubes et de tours agonisait sans fin dans une sorte de diamantine apothéose, relançait de moment en moment vers le ciel opaque de longs signaux d’alarme, d’angoisse.

Auteur: Simon Claude

Info: Le jardin des plantes

[ irréalité ] [ léviathan ] [ sonorité ] [ trafic ] [ obscurité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

rigoler

Le dénominateur commun de toutes les blagues est un chemin d'attente qui est détourné par une rotation inattendue qui nécessite une réinterprétation complète de tous les faits précédents - via la punchline... La réinterprétation seule est insuffisante. Le nouveau modèle doit être hors cohérence. Par exemple, un gentilhomme corpulent qui se dirige vers sa voiture glisse sur une peau de banane et tombe. S'il se casse la tête et que du sang se répand, vous ne rirez évidemment pas. Vous vous précipiterez au téléphone pour appeler une ambulance. Mais s'il s’essuie simplement le visage, regarde autour de lui et se relève vous commencerez à rire. La raison en est, je suggère, que vous savez maintenant que c'est sans conséquence, sans aucun dommage réel. Je dirais que le rire est une manière naturelle de signaler "C'est une fausse alarme". Pourquoi est-ce utile d'un point de vue évolutif? Je suggère que le bruit du rire rythmé en staccato a évolué de manière à informer nos parents, ceux qui partagent nos gènes. En clair : ne gaspillez pas vos précieuses ressources avec cette situation, c'est une fausse alarme. Le rire est est une sorte de signal OK de la nature.

Auteur: Ramachandran Vilayanur S.

Info: A Brief Tour of Human Consciousness: From Impostor Poodles to Purple Numbers

[ psychologie ] [ humour ] [ définition ] [ mécanisme ] [ surprise ]

 

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recyclage

Nous nous sommes rendus dans la zone. Les statistiques sont bien connues : il y a huit cents "sépulcres" autour de Tchernobyl. Il s'attendait à des fortifications d'une complexité inouïe alors que ce ne sont que de simples fosses. C'est là que l'on a enterré la "forêt rousse" abattue sur cent cinquante hectares autour du réacteur (dans les deux jours qui ont suivi la catastrophe, les sapins et les pins sont devenu rouges, puis roux). Là gisent des milliers de tonnes de métal et d'acier, des tuyaux, des vêtements de travail, des constructions en béton. Il m'a montré une vue aérienne publiée par un magazine anglais... Des milliers de voitures, de tracteurs, d'hélicoptères... Des véhicules de pompiers, des ambulances... C'était le plus important sépulcre, près du réacteur. Il voulait le photographier dix ans après la catastrophe. On lui avait promis une bonne rémunération pour cette photo. Mais nous avons tourné en rond, d'un responsable à l'autre, et tous refusaient de nous aider : tantôt il n'y avait pas de carte, tantôt il manquait une autorisation. Et puis, j'ai fini par comprendre que le sépulcre n'existait plus que dans les rapports. En réalité, tout a été pillé, vendu dans les marchés, utilisé comme pièces détachées par des kolkhozes et des particuliers.

Auteur: Alexievitch Svetlana

Info: La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse

[ rien ne se perd ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

après coup

J'ai manqué les deux dernière semaines parce que j'ai été enlevé par un groupe d'écureuils complètement cinglés qui m'ont kidnappé avant de m'enfermer dans une pièce sombre et froide. Heureusement il y a eu un tremblement de terre et j'ai pu m'échapper et courir vers une cabine téléphonique pour vous appeler. Mais par dommage, pile au même moment, il y eut une éclipse de soleil, et l'obscurité m'a fait me perdre de sorte que je suis tombé dans une grande caisse en bois qui a été mise immédiatement dans un bateau en partance pour les USA. Là-bas j'ai été arrêté comme illégal et mis en prison pour deux jours avant d'être extradé vers la France. J'allais arriver chez moi quand un camion fou m'a renversé, et j'ai eu les 2 jambes abîmées. L'ambulance qui me conduisait à l'hôpital a alors percuté un van et le choc m'a éjecté et propulsé dans la mer. La, heureusement, un groupe de dauphins a pu me sauver la vie et m'a ramené en Angleterre. Mais du coup je n'avais plus mes papiers. J'ai essayé de l'expliquer mais mon anglais est tellement mauvais qu'ils ont compris que je préparai une mission secrète pour déstabiliser leur gouvernement. Donc je me suis à nouveau retrouvé en prison. Heureusement j'y ai trouvé une cuillère en acier qui m'a permis de creuser un trou pour m'échapper. Après quatre jours de planque à Brighton, j'ai réussi à trouver un bateau et à me cacher dedans. Manque de pot, ce bateau a heurté un rocher et a coulé à mi-chemin dans la manche, ainsi ai-je du m'accrocher à un morceau de bois et attendre et me laisser dériver jusqu'au Havre. Deux jours ont passé et finalement j'ai vu la terre. Sur le rivage, j'étais sans connaissance. Je ne savais plus trop ou j'en étais. Un pêcheur m'a porté dans sa petite maison où, avec son épouse, ils m'ont nourri et redonné la santé. Je souffrais aussi d'un peu d'amnésie. Alors, après trois jours, ils m'ont amené à la police qui m'a arrêté - vous n'allez pas me croire - parce que je ressemble à un gangster célèbre. Bref il a fallu les convaincre que je n'étais pas la bonne personne. Ils m'ont laissé partir et j'ai pu rentrer à la maison. Mais, à cause de tous ces malheurs j'avais perdu mes clefs. Alors j'ai dû escalader le mur pour atteindre une fenêtre ouverte et suis tombé, me cassant un bras. Donc, si tout va bien, je serai là la semaine prochaine.

Auteur: Internet

Info:

[ enfumage ] [ provocation ]

 

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secours

Je suis assis à l'arrière d'un C17 de la RAAF sur le chemin du retour en Australie avec Craig et les étonnants membres de l'équipe australienne du ministère des Affaires étrangères et du Commerce, de la Police fédérale australienne et des Forces de défense australiennes. C'est maintenant la première occasion de s'arrêter et de réfléchir sur les événements extraordinaires des 8 derniers jours depuis que Craig et moi avons été déployés en tant que petite équipe AUSMAT à la rescousse dans les grottes de Tham Luang (Chang Rai) au nord de la Thaïlande.

Quand nous sommes arrivés sur le site, des plongeurs locaux comme Ben Reymenants et l'impressionnant quatuor britannique (John Volanthen, Rick Stanton, Jason Mallinson et Chris Jewell) avaient déjà effectué les plongées les plus extraordinaires à travers la grotte et posé la corde très robuste qui a rendu toutes les plongées ultérieures non seulement possibles, mais aussi sûres. On ne peut sous-estimer les efforts et l'habileté de ces gars pour ouvrir la voie. Suivre la ligne de quelqu'un d'autre est beaucoup plus facile que de trouver son propre chemin. Rick et John n'ont pas seulement trouvé les enfants et l'entraîneur vivants, mais ils ont communiqué la gravité de la situation au reste du monde. Les 4 Britanniques ont ensuite effectué d'autres plongées pour amener matériel et vivres aux joueurs de football, à l'entraîneur et aux quatre plongeurs de la marine thaïlandaise, ce qui a permis de se préparer et de subvenir à la suite du sauvetage.

Pendant ce temps sur le terrain, les Thaïlandais et la communauté internationale ont envoyé des essaims d'hommes et de femmes pour assurer la restauration, les communications, les médias et, bien sûr, d'énormes équipes d'ouvriers qui ont rempli la grotte de tonnes et de tonnes d'équipement pour essayer d'abaisser l'eau et soutenir les opérations de plongée. Je n'ai jamais rien vu de tel quant à la lutte de l'homme pour contrôler les forces naturelles des eaux de la mousson. Les travailleurs locaux et autres escaladeurs ont gréé la section sèche de la grotte avec des cordes pour simplifier le sauvetage et ont fouillé la brousse au-dessus pour trouver d'autres entrées de la grotte. Les équipes de forage ont tenté de traverser près d'un kilomètre de roche jusqu'à l'endroit où se trouvait les garçons. Pendant tout ce temps, 4 braves plongeurs de la Marine Thailandaise sont restés avec l'équipe des sangliers, sachant qu'ils étaient aussi en danger que les enfants.

Lorsque toutes les autres options semblèrent épuisées, la décision de sortir les garçons à la nage a été prise. Pour la sortie des enfants, les 4 plongeurs sauveteurs britanniques furent soutenus par Craig et moi ainsi que trois autres jeunes plongeurs très talentueux du Royaume-Uni (Connor, Josh et Jim) avec des plongeurs européens (Erik, Ivan, notre bon ami Claus et Nikko). La pression exercée sur ces gars était immense, ils n'ont jamais baissé les bras une seconde.

Lorsque les enfants et l'entraîneur étaient amenés dans la chambre 3, les équipes américaines de parachutistes, les plongeurs de l'AFP SRG, le CD australien, les plongeurs chinois et les médecins de la marine de l'armée thaïlandaise les évaluaient, avant de les emmener hors de la grotte vers un hôpital de campagne et les transférer ensuite dans l'immense hôpital du centre de Chang Rai. Sur le chemin du retour à la maison nous avons eu la chance de visiter les garçons, l'entraîneur et les Seals ainsi que tout le beau personnel médical et infirmier de l'hôpital

Je voulais écrire ceci afin de donner crédit à toutes les personnes impliquées d'une manière ou d'une autre. Craig et moi avons eu un coup de projecteur sur nos efforts et nous voulons faire comprendre que bien que nous soyons devenus le visage de ce sauvetage pour quelque raison que ce soit, tout le monde doit savoir que le rôle que nous avons joué ne fut ni plus ni moins important que les centaines (peut-être milliers) mentionnées. Un rôle donné comme beaucoup plus noble qu'il ne le fut en réalité. Nous nous considérons chanceux d'avoir eu des compétences pour pouvoir contribuer à ce merveilleux résultat.

Remerciements particuliers au NCCTRC et à l'AUSMAT, DFAT, au personnel de l'ambassade d'Australie en Thaïlande, à la police touristique thaïlandaise (nos protecteurs !), à la liaison locale, aux spéléologues locaux. Nos sincères condoléances à la famille de l'ex Navy Seal Saman Gunan, décédé au cours des opérations de sauvetage.

Chez nous, nous devons remercier nos familles d'avoir traité avec les médias et de l'inquiétude que nous leur avons causé (elles y sont habituées je le crains). À MedSTAR et au SA Ambulance Service pour l'aide et le soutien importants, en particulier les Drs James Doube et Andrew Pearce. À l'équipe des Services d'anesthésie spécialisée. A l'Association des plongeurs spéléo de l'île de Cave. L'Australie pour la gestion de la vague d'intérêt pour notre sport... L'équipe dirigeante de ce pays a a été incroyable, surtout notre meilleur pote John Dalla-Zuanna. A la communauté mondiale des spéléologues et plongeurs qui se sont comportés avec grâce et dignité et ont essayé d'expliquer quelques faits aux médias de temps en temps ! Enfin, aux milliers de sympathisants de Thaïlande et du monde entier, nous promettons d'avoir lu tous les messages !

Auteur: Harris Richard

Info: En compagnie de Craig Challen

[ solidarité internationale ]

 

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