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muse

Maria Moltzer était l’héritière de la fortune des liqueurs Bols, mais elle n’en faisait pas étalage, menant une vie austère et frugale. Mince comme un fil, on l’avait surnommée "sœur Moltzer" pour ses allures de religieuse et sa vie ascétique, virginale et pure. C’était une intellectuelle ardente et passionnée, et Jung se sentait physiquement si attiré par elle qu’il la cita comme première source d’inspiration pour la formulation du concept d’anima qui, sommairement, désigne l’archétype de la femme dans l’inconscient de l’homme. On ignore si cet amour fut consommé ou non, mais l’attirance de Jung était bien réelle et dura toute sa vie, même si à l’époque il s’évertuait à donner à Freud l’image d’un homme trop occupé pour les badinages amoureux. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 295

[ origine ] [ flirt ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sous-produit

La bave de l’amour personnel et émotif ressemble de loin à l’eau de l’être spirituel de la Divinité, mais elle est de qualité inférieure et (précisément parce que cet amour est émotif et, partant, personnel) en quantité insuffisante. Ayant, par leur ignorance volontaire, fait taire les sources divines, les êtres humains peuvent faire quelque chose pour adoucir les horreurs de la situation, en "se maintenant les uns les autres mouillés avec leur bave". Mais il ne peut y avoir de bonheur ni de sécurité dans le temps, ni de délivrance donnant accès à l’éternité, tant qu’ils n’ont pas renoncé à croire que la bave suffit, et en s’abandonnant à ce qui est, en fait, leur élément, n’ont pas rappelé les eaux éternelles.

Auteur: Huxley Aldous

Info: La philosophie éternelle

[ anthropocentrisme grégaire ] [ émoi ] [ basses vibrations ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

famille

Prenons par exemple les occupations d’une maîtresse de maison : il est certain que nettoyer, etc., témoigne de son désir de rendre les choses agréables à la fois pour les autres et pour elle ; c’est donc une manifestation d’amour envers les autres et les choses auxquelles elle tient. Néanmoins, par la destruction de l’ennemi : la poussière, qui dans son inconscient représente les choses "mauvaises", la maîtresse de maison exprime en même temps son agressivité. La haine et l’agressivité originales, dérivées des sources les plus anciennes, peuvent percer chez des femmes dont la propreté devient obsessionnelle. Nous connaissons tous ce type de femme qui rend malheureux les membres de sa famille en "rangeant" continuellement ; ici, la haine est en réalité dirigée contre les gens qu’elle aime et qu’elle soigne.

Auteur: Klein Melanie

Info: L'Amour et la haine : Le besoin de réparation

[ psychanalyse ] [ femmes-par-femmes ] [ épousseter ] [ maniaque ] [ astiquer ]

 
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instinct

Le sexe est notre 6ème sens. Il a sa propre intelligence et s'il peut être vécu comme tel, il va développer les cinq autres sens : le toucher, la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe. Il sera le tremplin vers la communion intime et profonde s'il a de l'espace pour s'exprimer par lui-même, sans être court-circuité par notre mental contrôleur, par notre volonté d'être performant(e) ou à la hauteur. Le sexe n'est pas étranger à notre fonctionnement de base. Il fait partie de nos fondations, de notre ancrage dans la vie terrestre. Il est le symbole de notre créativité, de notre capacité à nous ouvrir au monde, à l'univers, à une autre personne, dans une dimension physique, mais aussi dans une dimension beaucoup plus vaste qui inclut les émotions, le ressenti et le sens du sacré.

Auteur: Delorme Catherine

Info: La femme initiatrice dans la relation amoureuse

[ bas-ventre ] [ intuition ] [ source ]

 

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émerveillement

Elle rayonnait d'impatience. ... Les grains de beauté à la base de son cou ; ... et la cambrure de sa clavicule. Ma main le long des sentiers de son corps, l'anneau que j'ai retiré de son petit doigt avec les dents. ...
Elle croyait que la vie naissait au centre de la Terre, que le courant circulait dans les deux sens, mais surtout elle puisait ses sources dans son enfance. Elle parlait souvent de cela avec son accent rêche de la campagne, du temps passé avec son grand-père, des routes qu'ils avaient parcourues ensemble, et des silences. Lorsqu'elle évoquait sa mémoire, elle baissait son fichu sur l'arête de son nez pour qu'il lui couvre le visage. Elle trouvait sa peau trop sombre, trop noire, trop tzigane pour s'estimer belle d'une façon ou d'une autre. ... et moi je passais ces journées comme si la Lune s'était posée sur la Terre.

Auteur: McCann Colum

Info: Zoli

[ amour ] [ attirance ] [ couple ]

 

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couchant

Le vent d’automne, aux bruits lointains des mers pareil,

Plein d’adieux solennels, de plaintes inconnues,

Balance tristement le long des avenues

Les lourds massifs rougis de ton sang, ô soleil !



La feuille en tourbillons s’envole par les nues ;

Et l’on voit osciller, dans un fleuve vermeil,

Aux approches du soir inclinés au sommeil,

De grands nids teints de pourpre au bout des branches nues.



Tombe, Astre glorieux, source et flambeau du jour !

Ta gloire en nappes d’or coule de ta blessure,

Comme d’un sein puissant tombe un suprême amour.



Meurs donc, tu renaîtras ! L’espérance en est sûre.

Mais qui rendra la vie et la flamme et la voix

Au cœur qui s’est brisé pour la dernière fois ?

Auteur: Leconte de Lisle Charles-Marie

Info: La Mort du Soleil

[ poème ] [ crépuscule ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nuit

[...] Ses lèvres souriantes étaient sur mon visage et, au-dessus de ses cheveux, je voyais le croissant de lune qui souriait aussi. La brise printanière était comme ivre et déchirait les nuages pour laisser voir la lune et un ou deux couples d'étoiles. Au bord de la rivière, les saules s'agitaient mollement, des grenouilles chantaient amoureusement, le parfum des jeunes roseaux flottait dans l'air tiède du soir. J'écoutais le murmure de l'eau, source de force et de vie pour les tendres roseaux dont j'imaginais l'allègre croissance. La sève des jeunes pousses montait du sol chaud et humide jusqu'aux feuilles et aux fleurs. Tout dans ce coin de terre fécondé et transfiguré par le printemps répandait un parfum de fleurs épanouies. J'avais perdu conscience d'être moi-même, livrée toute au printemps comme la végétation alentour ; je n'existais plus, fondue dans la brise et le pâle clair de lune. [...]

Auteur: Lao She Shu Qingchun

Info: Le nouvel inspecteur : Suivi de Le croissant de lune, page 70

[ nature ] [ littérature ] [ couple ]

 

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déclaration d'amour

Hier, aujourd’hui, demain… Nous étions les adolescents d’hier, les hommes d’aujourd’hui et les vieillards de demain.
Quand je regardais Damien dormir dans mes bras, je voyais toute ma vie. L’essence même de mon cœur qui battait. Lorsque sa peau frôlait la mienne dans une douce caresse, je devenais clairvoyant. Parce que je savais qu’il m’aimait, je pouvais voir.
Voir plus loin encore.
Damien, un jour quelqu’un m’a dit que tu serais le cœur logé dans ma poitrine et que le mien habiterait la tienne. Et jusqu’à aujourd’hui, je n(avais pas compris. Mais maintenant, je sais. Je sais que tu es mon faiseur de miracle. Tu es le rayon de soleil qui me réchauffe. Tu es l’air qui me rafraichit. Tu es l’effleurement qui m’apaise. Tu es l’eau que je bois. Tu es mon moteur. Ma source. Ma lumière.
Tu es le début. Tu es la fin. Tu es … tout.

Auteur: Haime Lily

Info: Mon plus beau rêve

[ . ]

 

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deuil

Ainsi, à la question : Qu'est-ce que nous perdons quand que nous perdons la personne de l'être que nous aimons ? nous répondons : en perdant le corps vivant de l'autre, nous perdons l'une des sources qui nourrit la force du désir sans pour autant perdre cette force qui, elle, perdure, indestructible et inépuisable, tant que la vie est en nous. Nous perdons aussi la silhouette animée qui, comme un étai, soutenait le miroir intérieur qui réfléchissait nos images. Mais en perdant la personne de l'aimé, nous perdons encore le rythme sous lequel vibre la force réelle du désir. Perdre le rythme, c'est perdre "l'autre symbolique", la limite qui rend consistant l'inconscient. Bref, en perdant celui que nous aimons, nous perdons une source nourricière, l'objet de nos projections imaginaires et le rythme de notre désir commun. C'est à dire que nous perdons la cohésion et la texture d'un fantasme indispensable à notre structure.

Auteur: Nasio Juan David

Info: Le livre de la douleur et de l'amour

[ psychanalyse ] [ absence ] [ couple ]

 

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déclaration d'amour

Diego,
Rien ne ressemble à tes mains, rien ne ressemble non plus à l’or vert de tes yeux. Tu remplis mon corps, jour après jour. Tu es le miroir de la nuit. La lumière violette de l’éclair. L’humidité de la Terre. La béance de tes aisselles est mon refuge. Ma joie entière est de sentir la vie jaillir de ta source-fleur que la mienne garde pour remplir tous les chemins de mes nerfs qui t’appartiennent, tes yeux, épées vertes dans ma chair, onde entre nos mains. Toi seul dans l’espace empli de sons. Dans la lumière et dans l’ombre, t’appellera auxochrome, celui qui capte la couleur. Moi, chromophore, celle qui donne la couleur. Tu es toute la combinaison de ces chiffres. La vie. Mon désir : en comprendre la ligne, la forme, le mouvement. Tu remplis et je reçois. Ta parole occupe tout l’espace et atteint mes cellules, qui sont mes astres et retourne aux tiennes qui sont ma lumière.

Auteur: Kahlo Frida

Info: à Diego Rivera

[ art pictural ]

 

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