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dissolubilité du mariage

Permettre aux époux de se quitter, lorsque, livrés par l’espoir même du divorce à l’inconstance de leurs goûts et la violence de leurs penchants, ils ont formé ailleurs des amours adultères ; dissoudre leur union, parce qu’ils ne veulent pas commander à leur humeur, ou parce que la loi ne veut pas veiller sur leur conduite ; leur permettre de rompre le lien, lorsqu’ils l’ont relâché par une absence volontaire ; c’est affaiblir la volonté, c’est dépraver les actions, c’est dérégler l’homme, c’est placer la famille et l’État dans une situation fausse et contre nature, puisqu’il faut que la famille oppose la force de ses mœurs à la faiblesse de la loi, au lieu de trouver dans la force de la loi un appui contre la faiblesse de ses mœurs.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ critique ] [ conséquences ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

passion

Tst, je connais cette femme. Elle vivait avec une troupe d'oiseaux sur l'Avenue Lenox. Je connais son mari, en plus. Il est tombé pour une fille de dix-huit ans avec un de ces amours tordus, profonds, qui le rendait si triste et si heureux qu'il l'a tuée juste pour garder cette sensation. Quand la femme, elle s'appelle Violette, est allée à l'enterrement pour voir la fille et lui taillader son visage mort, on l'a jetée par terre puis hors de l'église. Alors elle a couru, dans toute cette neige, et quand elle est rentrée à la maison, elle a sorti les oiseaux de leurs cages et les a posés derrière la fenêtre pour qu'ils gèlent ou qu'ils volent, y compris le perroquet qui disait : "Je t'aime".

Auteur: Morrison Toni

Info: Jazz

[ couple ] [ littérature ]

 

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triade

Les Grecs anciens distinguent trois formes d'amour: l'éros, la philia et l'agapè. L'éros désigne l'attirance sexuelle ou le désir (aussi nommé orgê, agitation intérieure). L'agapè désigne l'empathie, l'amour de la vérité, des autres et de l'humanité, l'altruisme. Enfin la philia désigne l'amitié.
La plupart des citoyens grecs ont une épouse pour tenir leur maison, concevoir et élever les enfants, des concubines acquises ou enlevées, et des hétaïres (compagnes, amies, amantes) dont le statut social relève parfois de la prostitution. Les hétaïres sont d'abord des prêtresses qui se vendent contre de l'argent remis au temple, comme les hiérodules d'Aphrodite à Corinthe.
L'hétaïre devient parfois la première femme d'un homme d'Etat; ainsi Aspasie, maîtresse de Périclès, institue des écoles d'hétaïres fréquentées aussi bien par des jeunes filles libres que des femmes mariées.

Auteur: Attali Jacques

Info: Amours : Histoires des relations entre les hommes et les femmes

[ vocabulaire ] [ précision ]

 

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amour impossible

... vous savez bien que je n'en voudrai pas de cet homme car je ne veux que ce que je ne peux pas avoir, comme vous par exemple, je vous veux parce je ne vous aurai jamais, c'est simple et sans issue, c'est désespérément logique, le désir qui ne connaît de réalité que lui-même, et vous voyez bien que je mérite la mort pour cet entêtement de rat qui ne sait pas rebrousser chemin, pour cet acharnement de bestiole aveugle qui finira par crever d'avoir trop avancé, vous verrez bien, je mourrai de ce compromis que je ne veux pas faire, et tant pis pour tous les hommes sains et équilibrés qui m'aimeront et tant pis pour moi surtout qui en aimerai d'autres, on finit tous par mourir de la discordance de nos amours.

Auteur: Arcan Nelly

Info: Putain

[ suicide inexprimé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ineffable

Comment oser le dire ?

Après les cycles, les poèmes, les pièces, les chanteurs

Qui furent les gloires d’Ionie d’Inde – Homère, Shakespeare – les routes, les aires si densément notées au cours des longues, longues années,

Les essaims brillants les Voies Lactées du ciel – les pulsantes moissons de la Nature,

La somme rétrospective des passions, héros, guerres, amours, adorations,

Les sondes séculaires lancées aux abîmes les plus bas,

Les sommes des vies humaines, gorges, souhaits, cerveaux – les discours de l’expérience ;

Après l’innombrable somme des chansons, brèves ou longues, les langues, les terres,

Quelque chose encore n’est pas dit dans la voix, les lettres de poésie – quelque chose manque

(Qui sait ? le meilleur manque peut-être, attendant qu’on l’exprime).

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", L'inexprimé, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 720-721

[ littérature ] [ échec ] [ impossible ] [ frustration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hiver

Un peu à l'ouest où je passai la nuit suivante se trouve le lieu habité le plus froid du monde : -72.1°C. Un froid bien moindre suffit pour que l'acier se brise, que les pneus éclatent et les mélèzes lancent des gerbes d'étincelles au contact d'une hache. Le thermomètre chute et votre haleine gèle aussitôt, elle forme des cristaux qui tintent en touchant le sol avec un léger bruit surnommé "le murmure des étoiles".
Selon un mythe des peuples autochtones, les paroles elles-mêmes gèlent et tombent par terre dans le froid extrême. Elles se réveillent au printemps et se mettent à parler : l'air s'emplit soudain de cancans périmés, de plaisanteries qui n'ont encore chatouillé aucune oreille, de cris causés par des douleurs oubliés, de mots d'amours inspirés par une flamme depuis longtemps éteinte.

Auteur: Thubron Colin

Info: En Sibérie

[ Asie ] [ glacial ]

 

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déclaration d'amour

Vous ne saurez jamais que votre âme voyage

Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté ;

Et que rien, ni le temps, d’autres amours, ni l’âge,

N’empêcheront jamais que vous ayez été.

Que la beauté du monde a pris votre visage,

Vit de votre douceur, luit de votre clarté,

Et que ce lac pensif au fond du paysage

Me redit seulement votre sérénité.

Vous ne saurez jamais que j’emporte votre âme

Comme une lampe d’or qui m’éclaire en marchant ;

Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant.

Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme,

M’instruisent des sentiers que vous avez suivis,

Et vous vivez un peu puisque je vous survis.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: A André Fraigneau, après sa mort

[ hommage ] [ poème ] [ amour impossible ]

 

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pensée-de-femme

L'amour maternel est le plus indépendant de tous les amours ; nous aimons notre enfant quel qu'il soit, quoi qu'il fasse, qu'il afflige ou contente notre amour-propre ; qu'il réponde à notre tendresse ou qu'il la souffre comme une gêne pour sa liberté ; qu'un fils écoute ou repousse sa mère. Grâce à lui, elle regarde haut et loin sans embarras : son âme, qui n'est jamais agitée, ne cesse point d'être émue ; la confiance qui s'établit entre eux devient la plus douce des relations. Elle ne ressemble à nulle autre, toute composée qu'elle est de l'autorité et de la faiblesse, de la condescendance et de la force, qui dénoncent à la fois et la femme et la mère, et l'homme et le fils. Oui, heureuse, cent fois heureuse, celle qui en a connu le charme !

Auteur: Rémusat Mme de Claire-Élisabeth Gravier de Vergennes

Info: Essai sur l'éducation des femmes 1824

[ maman ]

 

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AUGUSTE.
On assure que le langage des animaux est perceptible aux chevaliers errants, seigneur ?

LE CHEVALIER, bafouillant légèrement.
Pas dans le sens où tu l’entends... Évidemment, ils nous parlent. Chaque animal sauvage étant pour le chevalier un symbole, son rugissement ou son appel devient une phrase symbolique qui s’inscrit en lettres de feu sur notre esprit. Ils écrivent, si tu veux, les animaux, plutôt qu’ils ne parlent. Mais ça n’est pas varié. Chaque espèce ne vous dit qu’une phrase, et de loin, et parfois avec un accent terrible... Le cerf, sur la pureté, le sanglier sur le dédain des biens de la terre... Et c’est d’ailleurs toujours le vieux mâle qui vous parle. Il y a derrière lui de petites faonnes ravissantes, des amours de petites laies... Non, c’est toujours le dix cors ou le solitaire qui vous sermonne.

Auteur: Giraudoux Jean

Info: In "Ondine" - disponible sur Gallica

[ voix de la nature ] [ déception ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

femmes-par-femme

Les différents âges de la femme se présentent et s'enfoncent dans la vapeur. Leurs corps s'évanouissent peu à peu. Des corps qui ont donné la vie, subi le bistouri, trimé des décennies derrière leur machine à coudre, planté et déplanté des potagers, émigré, puis sont revenus, qui ont encaissé les coups puis l'abandon de leur mari et de leurs enfants, épuisés, immobiles sur des lits étriqués avec pour seule compagnie le vacillement du téléviseur dans le coin de la pièce et les souvenirs d'amours anciennes. Sous le verre crasseux du dôme, avec ce goutte-à-goutte incessant, ces réminiscences glougloutantes, ce savoir que renferme le corps se propageait par vaguelettes à travers chacune de nous, comme si nous ne formions qu'un seul et unique organisme. Plic, plic, plic. Dans le bassin des dames, nous sommes jeunes et vieilles à la fois.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Élixir

[ bain public ]

 

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Ajouté à la BD par miguel