Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Résultat(s): 5
Temps de recherche: 0.0217s

analyste-analysant

Evitons de lui faire immédiatement part de ce que nous avons deviné parfois très vite, ou de lui communiquer tout ce que nous croyons avoir deviné. Réfléchissons longuement avant de décider du moment où il conviendra de lui faire connaître nos constructions, attendons l’instant propice qui n’est pas toujours facile à déterminer. En règle générale, nous attendons, pour lui communiquer notre construction, nos explications, que le patient soit lui-même si prêt de les saisir qu’il ne lui reste plus qu’un pas à faire, celui de la synthèse décisive. Si nous procédions autrement, si nous lui jetions à la tête, avant qu’il y ait été préparé, nos interprétations, celles-ci resteraient inefficaces ou provoqueraient une violence explosion de résistance qui gênerait ou compromettrait la continuation du travail.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, page 46

[ kaïros ] [ enquête policière ] [ énigme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

analyste-analysant

À l’origine l’attitude de FREUD est une lutte entre le sujet et la résistance. FREUD sait que c’est l’analyste qui provoque la résistance : " Le premier effet de la règle fondamentale est de rendre le sujet muet… ". Il insiste d’ailleurs sur le fait que cela ne fait que rendre manifestes les résistances qui étaient latentes. Et ainsi il sera possible de concevoir les résistances comme une structure.

[…] On a l’impression que FREUD devait avoir une attitude assez provocatrice vis-à-vis des résistances et qu’il les cherchait allégrement. Je crois que notre attitude, bien qu’elle soit en apparence différente, est évidemment la même. L’essentiel n’a pas changé. La présence de l’analyste, même discret et muet, a pour résultat immédiat de faire venir, peut-être pas immédiatement le même mutisme, mais de faire se manifester les résistances.

Même dans ce cas la résistance doit être surmontée pour que le travail soit possible et elle doit être analysée pour deux raisons : c’est le meilleur moyen de la surmonter, et elle contient le secret de la névrose.

Auteur: Mannoni Octave

Info: In Le séminaire, tome 1 : Les écrits techniques de Freud Jacques Lacan

[ blocage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

analyste-analysant

Bien sûr le piège c’est qu’en interprétant vous donnez au sujet quelque chose dont [il peut] se nourrir : la parole, voire le livre qui est par derrière, et que la parole reste tout de même le lieu du désir, même si vous la donnez de telle sorte que ce lieu ne soit pas reconnaissable, je veux dire s’il reste - ce lieu - pour le désir du sujet, inhabitable. Répondre à la demande de nourriture, à la demande frustrée, en un signifiant nourrissant est quelque chose qui laisse élidé ceci, qu’au-delà de toute nourriture de la parole, ce dont le sujet a vraiment besoin : 

– c’est ce qu’il signifie métonymiquement, 

– c’est ce qui n’est en aucun point de cette parole.

Et donc que chaque fois que vous introduisez - sans doute y êtes-vous obligés - la métaphore, vous restez dans la même voie qui donne consistance au symptôme, sans doute un symptôme plus simplifié mais encore un symptôme, en tout cas par rapport au désir qu’il s’agirait de dégager.

Si le sujet est dans ce rapport singulier à l’objet du désir, c’est qu’il fut d’abord lui-même un objet de désir qui s’incarna. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 15 mars 1961

[ interprétation ] [ sens ] [ grand Autre ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

analyste-analysant

[…] dans le principe de la situation le sujet est introduit comme digne d’intérêt, digne d’amour, comme ἐρώμενος [erômenos]. C’est pour lui qu’on est là, mais cela c’est l’effet si l’on peut dire "manifeste". Si nous admettons que l’effet "latent" est lié à sa non-science, à son inscience, son inscience c’est l’inscience de quoi ?

De ce quelque chose qui est justement l’objet de son désir d’une façon latente, je veux dire objective, structurale. Cet objet est déjà dans l’Autre, et c’est pour autant qu’il en est ainsi que - qu’il le sache ou pas - virtuellement, il est constitué comme ἐραστής [erastès : aimant], remplissant de ce seul fait, cette condition de métaphore, de substitution de l’ἐραστής [erastès] à l’ἐρώμενος [erômenos : aimé] dont nous avons dit qu’elle constitue, de par elle-même le phénomène de l’amour, et dont il n’est pas étonnant que nous voyions les effets flambants dans l’amour de transfert dès le début de l’analyse. Il n’y a pas lieu pour autant de voir là une contre-indication.

Et c’est bien là que se pose la question : du désir de l’analyste, et jusqu’à un certain point de sa responsabilité. Car à vrai dire, il suffit de supposer une chose pour que la situation soit - comme s’expriment les notaires à propos des contrats - parfaite. Il suffit que l’analyste - à son insu, même pour un instant - place son propre objet partiel, son ἄγαλμα [agalma], dans le patient auquel il a affaire, c’est là en effet qu’on peut parler d’une contre-indication. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 8 mars 1961

[ éthique ] [ cure analytique ] [ grand Autre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

analyste-analysant

C’est donc autour de ce terme de "compréhension" que va pivoter ce que j’entends vous montrer aujourd’hui pour permettre de serrer de plus près ce qu’on peut appeler selon nos termes, le rapport de la demande du sujet avec son désir, étant entendu que ce que nous avons mis au principe - ce en quoi nous avons montré que le retour est nécessaire - c’est à mettre au premier plan que ce dont il s’agit dans l’analyse n’est autre chose que la mise au jour de la manifestation du désir du sujet.

Où est la "compréhension" quand nous comprenons ? Quand nous croyons comprendre, qu’est-ce que cela veut dire ? Je pose que cela veut dire dans sa forme la plus assurée, je dirai dans sa forme primaire, que la compréhension de quoi que ce soit que le sujet articule devant nous est quelque chose que nous pouvons définir ainsi au niveau du conscient, c’est qu’en somme nous savons quoi répondre à ce que l’autre demande. C’est dans la mesure où nous croyons pouvoir répondre à la demande que nous sommes dans le sentiment de comprendre.

Sur la demande pourtant, nous en savons un peu plus que cet abord immédiat, précisément en ceci que nous savons que la demande n’est pas explicite, qu’elle est même beaucoup plus qu’implicite, qu’elle est cachée pour le sujet, qu’elle est comme devant être interprétée. Et c’est là qu’est l’ambiguïté pour autant que nous qui l’interprétons, nous répondons à la demande inconsciente sur le plan d’un discours qui pour nous est un discours conscient. C’est bien là qu’est le biais, le piège et qu’aussi bien depuis toujours nous tendons à glisser vers cette supposition, cette capture que notre réponse, le sujet en quelque sorte devrait se contenter de ce que nous mettons au jour par notre réponse quelque chose dont il devrait se satisfaire.

Nous savons que c’est là que se produit pourtant toujours quelque résistance. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 15 mars 1961

[ question ] [ imaginaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson