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épitaphe

Caresse sur la vie des hommes il y a cette musique de l'album"WIngs" qui fut le générique de fin de soirée d'Antenne 2 sur des images animées de Folon (à l'époque il n'y avait pas de programmes nocturnes). Cette oeuvre de Michel Colombier, créée pour son fils Emmanuel mort à cinq ans, accompagna la France entière plusieurs année aux printemps des nuits des années 76 à 83. Elle est l'écho réarrangé de l'adagio en Ré mineur du concerto pour Hautbois d'Alessandro Marcello.

Auteur: Internet

Info: Compilé par Mg

[ enfant ] [ deuil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désintérêt

Ah ! tant pis pour moi ! La musique m'embête. La peinture, j'en ignore, et une sculpture me ravit autant qu'une figure de cire chez un coiffeur. Encore celle-ci est-elle animée ; elle semble vivre. Elle tourne lentement sur une vis, et elle soulève et abaisse comme un président de Cour, son toupet avec une régularité opiniâtre. C'est qu'il vous manque un sens, me dira-t-on. La psychologie m'avait déjà dit que je n'en ai que cinq. Un sens de plus, un de moins, qu'importe, pourvu qu'il me reste le bon !

Auteur: Renard Jules

Info: Journal, Robert Laffont, Bouquins 1990 21 février 1890 p.44

[ ennui ]

 

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beaux-arts

En toute franchise, je crois impossible de parler musique avec les cinéastes parce que nous ne pouvons trouver, eux et moi, aucun terrain de discussion. Ils ont, de la musique, une conception enfantine, primitive, qui s'oppose à la mienne. Ils s'imaginent que la musique "aide" et "explique" le théâtre d'ombres animées, qu'on peut envisager sous un angle artistique. Cela ne saurait être. 

Qu'on me comprenne bien, je reconnais que la musique constitue un appoint indispensable au film sonore. Elle assure les transitions, remplit les vides de l'écran et alimente les haut-parleurs en sons plus ou moins agréables.

Auteur: Stravinsky Igor

Info: Entretien publié dans "L'écran français/Paris-cinéma", n°125, 18 nov. 1947 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 593

[ instrumentalisation ] [ mépris ] [ image-son ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

réalité

Borges s'arrête à nouveau. Je me sens un peu gêné, planté au milieu de cette rue animée où les gens nous bousculent tandis que Borges, tel le vieil oedipe, m'empoigne le bras et déclare : "Les panthéistes se représentaient l'univers comme habité par une seule personne, Dieu, un Dieu qui rêve toutes les créatures du monde, nous compris. Selon cette philosophie, nous sommes les rêves de Dieu et nous l'ignorons." Et quelques pas plus loin : "Mais Dieu sait-il que des petits bouts de Lui marchent en ce moment dans la foule de la Calle Florida ?" Et, s'arrêtant une fois encore : "Mais peut-être n'est-ce pas notre affaire."

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Chez Borges, Alberto Manguel, trad. Christine Le Boeuf, Actes Sud, 2003, p. 62-63

[ songe ]

 

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décharné

Ses joues au teint cireux, on dirait qu'elles s 'écroulent, des os saillants, et ses gencives rétractées et même resserrées je dirais, les dents déchaussées quand il bâille, obligé, sa bouche, oui, cette bouche autrefois tellement charnue, comme le reste du visage, oui et qui croule maintenant, qui s'écroule, les lunettes en était bien avec leurs montures épaisses, l'unique repère, cette bouche ouverte comme un cri que l'on contrôle, un cri muet, la tête encore animée de légers mouvements, la salive blanche, sèche et visqueuse, les dernières sécrétions de ces glandes harcelées, cautérisées dans leur déficience, cette bouche qui ne se ferme plus que pour avaler une gorgée d'eau dans le verre posé près du lit.

Auteur: Johnson Bryan Stanley

Info: Les malchanceux

[ maladie ] [ vieillesse ]

 

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paternité

C'est lorsque tu apprendras à marcher que je recevrai des démonstrations quotidiennes de l'asymétrie de notre relation. Tu seras sans cesse en train de courir quelque part, et chaque fois que tu te heurteras à un cadre de porte ou que tu t'écorcheras le genou, j'aurai l'impression que la douleur est la mienne. Ce sera comme si je faisais pousser un membre errant, une extension de moi-même dont les nerfs sensoriels signalent bien la douleur, mais dont les nerfs moteurs ne transmettent pas du tout mes ordres. C'est tellement injuste : je vais donner naissance à une poupée vaudou animée de moi-même. Je n'ai pas vu ça dans le contrat quand j'ai signé. Était-ce partie de l'accord ?

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ inquiétude ] [ maman ] [ enfants soucis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sons

Promenade dans les bois, la nuit.
S'arrêter surtout, laisser le silence nous étreindre, impalpable filet où mille proies viennent s'écraser, déplacements furtifs, feuilles doucement chiffonnées par la brise, imperceptibles craquements (peut-être l'animée discussion nocturne d'une famille de souris qui projette des ultra sons sur vitaminés...) Et puis le klaxon d'une chouette proche qui fait tout exploser, s'estompe, et laisse place au discret babillage plus lointain du ruisseau que je viens de quitter et que la brise instable l'amène maintenant vers moi.
Je fais trois pas, éléphant, hésite à allumer la lampe pour assurer ma progression, faire moins de tintamarre, mais non, quelle brutalité, voyons...
Peu de situations au monde où on ne se sente plus réconforté que dans l'obscurité en pleine forêt.

Auteur: Mg

Info: 16 sept. 2016

[ mélangés ] [ nature ] [ décor ]

 

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femmes-par-homme

Je m’étais abstenu, durant le banquet, de me mêler à la discussion politique — (toujours si animée en ces occasions), — qui avait éclaté, naturellement, aux entremets.

Ce genre de discussions ne me paraît intéressant qu’avec les dames.

Hé ! qui serait, alors, insensible à leurs fins sourires, à leurs exclamations intempestives et gracieuses, à leur air entendu, aux louables efforts de leurs prunelles pour paraître pénétrantes, inquiètes, surprises, etc. !… Je le répète : la discussion politique avec les dames est une chose captivante et qui donne à songer.

Afin de mériter leur estime et leur confiance, ma physionomie devient alors plus bienveillante, plus paternelle, plus tendre que de coutume ! et je leur débite gravement, en baissant les yeux, les absurdités les plus révoltantes, que mes cheveux blancs font vénérer. De sorte que mes moindres paroles font foi près du sexe enchanteur.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 65-66

[ conversation ] [ séduction ] [ langage implicite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil

Ainsi, à la question : Qu'est-ce que nous perdons quand que nous perdons la personne de l'être que nous aimons ? nous répondons : en perdant le corps vivant de l'autre, nous perdons l'une des sources qui nourrit la force du désir sans pour autant perdre cette force qui, elle, perdure, indestructible et inépuisable, tant que la vie est en nous. Nous perdons aussi la silhouette animée qui, comme un étai, soutenait le miroir intérieur qui réfléchissait nos images. Mais en perdant la personne de l'aimé, nous perdons encore le rythme sous lequel vibre la force réelle du désir. Perdre le rythme, c'est perdre "l'autre symbolique", la limite qui rend consistant l'inconscient. Bref, en perdant celui que nous aimons, nous perdons une source nourricière, l'objet de nos projections imaginaires et le rythme de notre désir commun. C'est à dire que nous perdons la cohésion et la texture d'un fantasme indispensable à notre structure.

Auteur: Nasio Juan David

Info: Le livre de la douleur et de l'amour

[ psychanalyse ] [ absence ] [ couple ]

 

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écriture

Lorsque Rorty énonce "Le monde est là, mais ses descriptions n'y sont pas" tout est dit.

Il ne s'embringue pas dans le délire structuraliste du signifiant/signifié de Saussure et suivants. Il fait confiance au langage tel qu'accepté par le consensus humain dans son codage du réel. Voilà alors la littérature, cet art/science des hommes qui leur permet de se transmettre les uns les autres messages, listes, représentations mentales et autres hypotyposes* presque magiquement.

"Cette idée de représenter un son par un symbole graphique est en elle-même si stupéfiante que ce qui est remarquable n'est pas tant que ce soit arrivé assez tard dans l'histoire de l'humanité, mais que cela soit arrivé tout court."

Telle est la fondation principale des "Fils de la pensée" faire confiance au chaines de signes des humains, en tentant d'éviter les montages les moins drôles ou les plus insincères, sans parler des défixions.

Auteur: Mg

Info: 25 juin 2018. *figure de style consistant en une description réaliste, animée et frappante

[ sémantique ] [ évolution ] [ historique ] [ pragmatisme ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ métaphores ]

 

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