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couleur
Au lieu du blanc, quelques pétales bleus apaisaient le deuil, l'adieu aux désirs et le noir de la disparition. Dans le chagrin, elles ont réussi à introduire en fraude un peu de joie. Dans la résignation, un tantinet d'espérance.
Auteur:
Borbély Szilàrd
Années: 1964 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Hongrie
Info:
La miséricorde des coeurs
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animation
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couple
Ma femme travaille dans la finance. Je suis écrivain et porte sur les épaules la part fantaisiste de notre couple. A l'intérieur de cette cellule familiale aux formes rigoureuses, je me charge de fomenter le désordre et de nous donner l'impression de mener une vie excentrique.
Auteur:
Jauffret Régis
Années: 1955 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Microfictions 2018
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animation
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équilibre
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beaux-arts
L'art est la capacité de créer une construction qui ne découle pas des relations entre les formes et la couleur, qui n'est pas fondée sur le goût esthétique préconisant la joliesse de la composition, mais qui est bâtie sur les poids, la vitesse et la direction du mouvement.
Auteur:
Malevitch Kazimir
Années: 1878 - 1935
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: peintre
Continent – Pays: Europe - Russie - Pologne
Info:
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animation
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vivant
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cimetière
Les tombes sous le soleil ne sont jamais tout à fait mélancoliques. On trouve toujours un peu de vie pour égayer le regard, un brin d'herbe qui miroite, un pinson étourdi qui picore le sol, un scarabée noir aux grosses mandibules qui se traîne sur le gravier. Et puis, quand les tombes ne racontent rien, on ne s'y attarde pas.
Auteur:
Le Tellier Hervé
Années: 1957 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, président de l'oulipo
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Electrico W, p125
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animation
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foyer
Je pouvais m’imaginer que c’était ma maison et que bientôt elle serait remplie de bruits de ma famille : le rire vif et joyeux de Patsy ; le rock-and-roll de Gilley jaillissant de sa chaîne : et Kathie – oh, ma chère, chère Kathie -, elle descendrait l’escalier en sautillant, chantant quelque comptine idiote :
Eenie, Meenie, Disaleenie
Ooh aah, Gotchaleenie
Hotchy Totchy
Liberace
I love you !*
Auteur:
Lee Martin
Années: 19?? - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Cet été là, p 169, *comptine que les enfants chantent en se tapant mutuellement dans les mains, NDT
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animation
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bouillonnement
Mavrak, ville caméléonesque. Le saloon de Mc Coy, qui ce jour-là hébergeait un groupe de mariachis voyageurs aux sombreros blancs, débordait d’énergie. Il y avait de la vie partout, dans les jarretelles en dentelle des courtisanes qui commentaient la beauté et la virilité du nouveau shérif, dans la fumée dansante des cigares et des cigarettes, dans la musique rapide des guitares, dans la partie de poker de quatre ivrognes, dans la course des rats d’un trou à l’autre.
Auteur:
Xerxenesky Antonio
Années: 1984 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du Sud – Brésil
Info:
Avaler du sable
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effervescence
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animation
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spectateur
Vers neuf heures, lorsque je me réveillai, c’était une orgie : les marchés sont les orgies des heures matinales, et la faim, comme aurait dit Jean Paul, sonne l’ouverture du jour, comme l’amour la finale. Les pièces de monnaie firent leur entrée sur un rythme syncopé et, lentement, se pressèrent et se bousculèrent des filles avec des filets rebondis qui de tous côtés invitaient à profiter de leurs rondeurs. Mais à peine étais-je descendu tout habillé sur la place, au moment où je voulais aller sur scène, que l’éclat et la fraîcheur du spectacle avaient disparu. Je compris que tous les dons du matin, comme le lever du soleil, doivent être reçus sur des hauteurs. Et ce qui illuminait, il y a un instant encore les dés frêles du pavé, n’était-ce pas une aurore mercantile ? Elle était maintenant ensevelie sous les papiers et les ordures. Au lieu de la danse et de la musique, il n’y avait plus que l’échange et le trafic. Rien ne peut être aussi irrévocablement perdu qu’un matin.
Auteur:
Benjamin Walter
Années: 1892 - 1940
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
Dans "Weimar" in Images de pensée, pages 89-90
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décalage
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animation
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rapports humains
Bon, maintenant, détendons-nous un peu. Parlons de sexe. Parlons de femmes. Freud a dit qu'il ne savait pas ce qu'elles veulent. Je sais ce que les femmes veulent. Elles veulent parler, à plein de gens. De quoi veulent-elles parler ? Elles veulent parler de tout.
Que veulent les hommes ? Ils veulent beaucoup de copains, et ils souhaitent ne pas trop se fâcher avec eux.
Pourquoi tant de gens divorcent aujourd'hui ? C'est parce que la plupart d'entre nous n'avons plus de famille élargie. Autrefois, quand un homme et une femme se mariaient, la mariée pouvait parler de tout avec beaucoup plus de personnes. Le marié avait beaucoup plus de copains à qui raconter des blagues stupides.
Quelques Américains, mais très peu, ont encore une famille élargie. Les navajos. Les Kennedy.
Mais la plupart d'entre nous, si nous nous marions de nos jours, ne sommes qu'une personne de plus pour l'autre. Le marié a un ami de plus, mais c'est une femme. La femme a une personne de plus à qui parler de tout, mais c'est un homme.
Lorsqu'un couple se dispute, on peut penser que c'est une question d'argent, de pouvoir ou de sexe, de la façon d'élever les enfants... ou autre chose. Mais ce qu'ils se disent vraiment, sans s'en rendre compte, c'est ceci : "tu n'est pas assez nombreux !"
Un jour j'ai rencontré un homme au Nigeria, un Ibo, il a six cents parents qu'il connais bien. Sa femme venait d'avoir un bébé, la meilleure nouvelle possible dans une famille élargie.
Ils allaient le prendre avec eux pour le présenter à leurs proches, des Ibos de tous âges, toutes tailles et toutes qualités. Le petit allait même rencontrer d'autres bébés, des cousins pas beaucoup plus âgés que lui. Ceux qui étaient assez grands et assez stables allaient pouvoir le tenir, le câliner, lui faire des gargouillis et lui dire à quel point il était joli ou beau.
N'aurais-tu pas aimé être ce bébé ?
Auteur:
Vonnegut Kurt
Années: 1922 - 2007
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
God Bless You, Dr. Kevorkian
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femmes-hommes
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couple
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tribalisme
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animation
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tumulte urbain
Je ne veux plus du splendide soleil silencieux,
Je ne veux plus, Nature, de tes bois ni la lisière paisible de tes bois,
Je ne veux plus du trèfle dans tes champs, de la fléole dans tes prés, de tes maïs ni tes vergers,
Je ne veux plus de ton épeautre épanoui où butinent en essaim les abeilles du neuvième Mois,
Je veux les visages et les rues – je veux l’incessante cohue de ces fantômes sur leurs kilomètres de trottoir !
Je veux interminablement les yeux – je veux les femmes – je veux les camarades les amants par milliers !
Je veux qu’il en vienne de nouveaux tous les jours – je veux tenir des mains différentes dans ma main tous les jours !
Je veux tous les spectacles – je veux les rues de Manhattan !
Je veux Broadway, les soldats qui défilent – je veux le chant de la trompette, le tambour !
(Par compagnies par régiments les soldats – il y a ceux qui partent, les intrépides, ils claquent le feu,
Il y a ceux qui, service fini, rentrent, ils sont jeunes et cependant très vieux, usés, rangs décimés ils marchent regard absent.)
Je veux les rives les quais franges encombrées de coques de navires noirs !
Je les veux toutes ! Je veux une vie intense, pleine à satiété mais multiple !
La vie théâtrale, les salons du bar, les grands hôtels, oui, je veux ça !
La salle des alcools à bord du vapeur, la sortie en mer à plusieurs, la procession aux flambeaux, oui oui !
La brigade en partance pour le front, chariots militaires provisions en piles l’accompagnant ;
Les gens, cela ne finira jamais, ils vont en foule, ils ont des voix fortes, leurs passions, leurs parades,
Les rues de Manhattan comme des artères qui battent, on y entend à l’instant le tambour,
Le chœur, le concert des bruits, cela n’en finit pas, le cliquetis du maniement des mousquets (je n’oublie pas le spectacle des blessés),
Ah ! les foules manhattaniennes, ah ! leur turbulence musicale tous ensemble !
Les visages, les yeux des Manhattaniens, je les veux pour toujours !
Auteur:
Whitman Walt
Années: 1819 - 1892
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Dans "Feuilles d'herbe", Je demande le splendide soleil silencieux, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 425-426
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réjouissant
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ville
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citadin
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animation
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