Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 3
Temps de recherche: 0.033s

musique

Un chimpanzé pourrait apprendre ce que je fais physiquement, mais cela va bien au-delà. Quand on joue, on joue la vie.

Auteur: Pastorius Jaco

Info:

[ mission ] [ apostolat ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

communication

LPH : Vous avez choisi l’humour comme méthode, peut-on dire. Pourquoi ?

Rav Y.B. : J’ai beaucoup d’humour mais en fait je ne rigole jamais. L’humour va agir un peu comme le lubrifiant qui permet aux pièces de métal de ne pas se bloquer dans le mécanisme. Si j’ai choisi cette méthode c’est parce qu’au départ je m’adressais surtout à des jeunes. Ce public a une durée d’attention assez limitée… Il fallait donc que je réussisse à l’accrocher sur une heure ou une heure et demie. Quand on attend la prochaine blague, on reste plus facilement attentif. Je préfèrerais parler pendant deux heures à un niveau élevé mais la plaisanterie permet d’ouvrir le cœur et les oreilles. Si vous analysez bien vous verrez que dans chacune des plaisanteries se trouve le message de ma conférence. Je le fais passer de différentes façons, par le message classique de Torah mais aussi par une approche psychologique, philosophique et humoristique. Chacun captera et retiendra celle qui lui correspond, qui lui aura permis de comprendre. La Guemara évoque un Rav qui commençait toujours son cours par une blague. Car le niveau de pénétration de l’enseignement est conditionné par l’ouverture du cœur qui le précède. Cet humour est donc loin d’être superficiel : il permet aussi de faire techouva et le résultat est le même que celui qui y sera parvenu par des approches plus psychologiques ou thoraïques.

Auteur: Benchetrit Rav Yehia

Info:

[ zélateur ] [ judaïsme ] [ kirouv ] [ efficacité ] [ apostolat juif ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vocation

Après quelques années d'apostolat laïque dans la neige des hameaux perdus, le jeune instituteur glissait à mi-pente jusqu'aux villages, où il épousait au passage l'institutrice ou la postière. Puis il traversait plusieurs de ces bourgades dont les rues sont encore en pente, et chacune de ces haltes était marquée par la naissance d'un enfant. Au troisième ou au quatrième, il arrivait dans les sous-préfectures de la plaine, après quoi il faisait enfin son entrée au chef-lieu, dans une peau devenue trop grande, sous la couronne de ses cheveux blancs. Il enseignait alors dans une école à huit ou dix classes, et dirigeait le cours supérieur, parfois le cours complémentaire.

On fêtait un jour, solennellement, ses palmes académiques : trois ans plus tard, il "prenait sa retraite", c'est-à-dire que le règlement la lui imposait. Alors, souriant de plaisir, il disait : "Je vais enfin pouvoir planter mes choux !" Sur quoi, il se couchait, et il mourait.

J'en ai connu beaucoup, de ces maîtres d'autrefois.

Ils avaient une foi totale dans la beauté de leur mission, une confiance radieuse dans l'avenir de la race humaine. Ils méprisaient l'argent et le luxe, ils refusaient un avancement pour laisser la place à un autre, ou pour continuer la tâche commencée dans un village déshérité.

Un très vieil ami de mon père, sorti premier de l'Ecole Normale, avait dû à cet exploit de débuter dans un quartier de Marseille : quartier pouilleux, peuplé de misérables où nul n'osait se hasarder la nuit. Il y resta de ses débuts à sa retraite, quarante ans dans la même classe, quarante ans sur la même chaise. Et comme un soir mon père lui disait :

- "Tu n'as donc jamais eu d'ambition ?

- Oh mais si ! dit-il, j'en ai eu ! Et je crois que j'ai bien réussi ! Pense qu'en vingt ans, mon prédécesseur a vu guillotiner six de ses élèves. Moi, en quarante ans, je n'en ai eu que deux, et un gracié de justesse. Ça valait la peine de rester là.

Car le plus remarquable, c'est que ces anticléricaux avaient des âmes de missionnaires. Pour faire échec à "Monsieur le curé" (dont la vertu était supposée feinte), ils vivaient eux-mêmes comme des saints, et leur morale était aussi inflexible que celle des premiers puritains. M. l'inspecteur d'Académie était leur évêque, M. le recteur, l'archevêque, et leur pape, c'était M. le ministre : on ne lui écrit que sur grand papier, avec des formules rituelles. "Comme les prêtres, disait mon père, nous travaillons pour la vie future : mais nous, c'est pour celle des autres."

Auteur: Pagnol Marcel

Info: La gloire de mon père

[ professeur ] [ mission de vie ] [ exemplaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson