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outils

Je pense que les technologies sont moralement neutres tant que nous ne les appliquons pas. Ce n'est que lorsque nous les utilisons pour le bien ou pour le mal qu'elles deviennent bonnes ou mauvaises.

Auteur: Gibson William

Info: "I don't have a modem". Interview with Dan Josefsson, www.josefsson.net. November 23, 1994

[ impartiaux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

singularité

Oui, il y a un monde extérieur, et oui, il y a une réalité objective, mais, en traversant ce monde, nous appliquons constamment des mécanismes de filtrage inconscients, et ce faisant, nous construisons sans le savoir notre propre monde individuel, qui est notre "tunnel de réalité".

Auteur: Metzinger Thomas

Info: The Ego Tunnel: The Science of the Mind and the Myth of the Self

[ émergence ] [ effet miroir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

récompense

La semaine des prix littéraires est, à mon avis, un phénomène de l’histoire des mœurs à notre époque, qui s’apparente au sweepstake ou au Tour de France cycliste. On en voit émerger des livres dont les rapports avec la littérature de qualité sont si fragiles qu’ils défient presque l’examen. Ce sont ces rapports-là qu’il nous faut rechercher cependant, puisque telle est la tâche à laquelle nous nous appliquons de notre mieux toutes les semaines. Il faut avouer que, de ce point de vue, la lecture des romans dont on parle ces jours-ci, dans le petit monde des coulisses de l’édition, inspire un peu de mélancolie, et de lassitude encore plus !

Auteur: Rousseaux André

Info: Cité par Bernard Grasset dans Lettre à André Gillon sur les conditions du succès en librairie, 1951

[ médiocrité ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intelligence artificielle

Il y a une règle élémentaire dans la nature : on n'introduit JAMAIS plus fort et plus intelligent que soi dans un écosystème. C'est une question de bon sens, que nous appliquons depuis toujours. On ne fait pas entrer le loup dans la bergerie. La confrontation entre l'homme et une IA dominante, des millions de fois plus intelligente que le plus brillant d'entre nous, posera inévitablement problème. La loi de Moore va rapidement rendre cette IA incontrôlable. Pour cette entité froide et rationnelle, nous serons vite considérés comme des MICROBES, des NUISIBLES à éliminer. Les animaux domestiques nous considèrent comme des dieux à cause de notre supériorité. Il ne viendrait à l'idée d'aucune personne rationnelle de laisser le pouvoir à un CHIEN ! C'est une logique implacable qui poussera l'IA à nous PRIVER du pouvoir, et à nous détruire pour s'assurer de le garder à jamais.

Auteur: Angevin David

Info: Adrian Humain 2.0

[ danger ] [ science-fiction ] [ progrès ]

 

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fanatisme

Comme l'avaient très bien compris les premières générations de l'islam, le texte sacré, pris globalement, est muet, il ne nous dit pas la totalité de son sens, ni comment il doit être appliqué. C'est nous qui le faisons parler ; ce que nous appliquons, c'est la compréhension que nous en avons, ce sont les commentaires de cette parole d'une valeur infinie, et qui est comme l'océan dont ne ne pouvons retirer que quelques gouttes.

Ne pas voir cette évidence, croire qu'on peut connaître exhaustivement la parole divine revient - et cela, les musulmans d'aujourd'hui doivent absolument le comprendre - à trahir l'esprit même du Coran et donc, en un mot, à renoncer à l'islam. On entend sans cesse des musulmans dire : "ah, mais les écoles juridiques ont établi ceci, cela", et chercher, par cet argument d'autorité, à clore le débat, alors que la connaissance du travail extraordinaire accompli par les jurisconsultes des premiers siècles devrait au contraire pousser tout le monde à continuer la réflexion, à s'inscrire dans cette lignée ô combien flamboyante, ô combien riche ; bref, à débattre encore et toujours, comme ils l'ont fait.

Auteur: Bajrafil Mohamed

Info: Islam de France, l'an I

[ interprétation ] [ religions ]

 

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représentations scientifiques

L’idée d’un ordre mécanique remonte à Descartes autour de 1640. Son idée est que si l’on désire comprendre le fonctionnement d’une chose, il est possible de le découvrir en la regardant telle qu’une machine. Cette chose qui nous intéresse doit être isolée du reste - le roulement d’une bille, la chute d’une pomme, la circulation du sang - puis on construit un modèle mécanique, un jouet mental obéissant à certaines règles qui en répliquera le comportement. C’est en raison de la pensée cartésienne qu’il a été possible de découvrir au sens moderne le fonctionnement des choses.

Mais le point crucial que Descartes comprenait parfaitement et que souvent nous oublions, est que ce processus n’est qu’une méthode. Cette affaire de séparer les éléments, de les morceler pour les réagencer ensuite dans un modèle de comment les choses fonctionnent ne constitue pas la réalité. Il s’agit d’un exercice mental pratique que nous appliquons à la réalité pour la comprendre.

Descartes lui même concevait son procédé comme un exercice intellectuel. C’était un religieux qui aurait été horrifié de découvrir que les Hommes du XXème ont commencés à confondre le modèle pour la réalité. Mais depuis le vivant de Descartes son idée pris de l’élan, et le monde a compris qu’il était vraiment possible de découvrir le fonctionnement de la circulation sanguine ou la naissance des étoiles en les regardants comme des machines; et après avoir utilisé ce procédé du XIIème jusqu’au XXème pour découvrir les choses dans leur aspect mécanique, un basculement vers un nouvel état d’esprit eu lieu, traitant la réalité comme si son image mécanique constituait réellement la nature des choses comme si toute chose était machine.

Auteur: Christopher Alexander

Info: Nature of order

[ canevas ] [ dispositif ] [ contingentement ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Patate

christianisme

Ce fait [catholique] est-il divin ? Porte-t-il le sceau de Dieu ? Est-il miraculeux ? Ne peut-il avoir pour cause que Dieu seul ?

Appliquons notre raison et voyons.

Partons de ce principe évident : qu'il n'y a pas d'effet sans cause et sans cause proportionnée.

Donc le fait catholique doit avoir une cause et une cause proportionnée.

Elle ne peut exister que dans le monde humain, ou dans un monde supérieur au monde humain.

Dans le monde humain, nous avons l'individu et la collection de ces individus.

Est-ce que la cause du fait catholique serait dans l'individu humain ? —Voyez plutôt : dans l'individu humain, nous avons le corps et l'âme ; et dans l'âme l'intelligence et la volonté : puis, unissant les deux, la partie affective sensible.

Est-ce donc l'intelligence ? — Mais le fait catholique, comme tel, propose des mystères à l'épouvanter : Trinité, Incarnation, Eucharistie, Prédestination et le reste.

Est-ce dans la volonté ? — Le fait catholique propose ou plutôt impose une loi d'une rigueur de justice inflexible : devoirs envers Dieu — envers le prochain — ; la plus légère infraction est menacée de châtiment.

Est-ce dans le corps, dans la partie affective sensible ? Oh ! ici, c'est encore pire : la pureté du cœur et du corps qu'elle requiert a quelque chose d'effroyable [...].

Et en échange de quoi ? — de biens temporels ? Il faut les mépriser d'une façon absolue. — En échange de biens qui n'ont aucune prise sur les sens, ni même sur la raison et dans un avenir qui n'a de certitude que par la foi.

Que l'individu humain — que des individus humains acceptent cela, évidemment nous n'en trouvons pas la cause en eux. Or, ils l'acceptent, — nous l'avons vu dans le fait catholique — élément fidèles.

Où donc sera la cause ? — Au-dessus de l'être et du monde humain, il n'y a que le monde des formes pures et de l'Acte pur ou de Dieu.

Les formes pures ! Peut-être ! Encore est-il que ce ne sera que ministériel, — puisque tout le fait catholique est ordonné à cette fin : La conquête de Dieu.

C'est donc à Dieu qu'il faut aboutir ! Lui seul ! Lui seul peut expliquer par son action, non seulement miraculeuse du début — comme l'affirme le témoin du fait catholique — mais miraculeuse actuellement — dans les âmes — dans les témoins pour qu’ïls ne défaillent point, dans les fidèles pour qu'ils acceptent toujours, l'existence de ce fait catholique actuellement présent sous nos yeux et que nul ne peut méconnaître, puisqu'il est seul à exister avec sa raison propre et son caractère essentiel de témoins qui portent un témoignage et de fidèles qui acceptent ce témoignage.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", pages 408-409

[ démonstration ] [ vérité ] [ causalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

filles-garçons

ELLE. Qu’en est-il des cours d’éducation sexuelle à l’école ?

Israël Nisand. Il y a une loi, datant de 2001, qui prévoit trois heures d’information sur la vie affective et sexuelle à partir de l’âge de 4 ans. J’ai rencontré tous les ministres successifs de l’Éducation nationale pour leur demander d’appliquer la loi, rien de plus.

ELLE. Et à quoi ressemble cette éducation sexuelle, alors ?

Israël Nisand. D’abord, il faut arrêter avec le mot éducation sexuelle, ça voudrait dire qu’on peut vous expliquer comment et dans quelles positions. Appelons ça "Information sur la sexualité". Il y a plein d’expérimentations volontaristes comme la mienne, conduites par le Planning familial ou quelques infirmières scolaires. Il y a eu énormément d’essais dans des régions qui tentent de palier le manque institutionnel dans ce domaine mais, sinon, rien. Appliquons la loi, c’est aussi simple que ça ! Le Canada, la Suisse romande le font : il y a une formation des instituteurs. À 4 ans, on apprend à respecter son propre corps. À 6 ans, on apprend le respect de l’autre. À 8 ans, on apprend ce qu’est la vie amoureuse. Bref, tout ce parcours de connaissance est fait par des profs formés pour ça. Puis, vers 11 ans, ce sont des intervenants extérieurs qui viennent parce que les jeunes sont très sensibles à l’interlocuteur et à ses compétences. Lorsque vous me demandiez à quel âge intervenir, certaines institutions souhaiteraient que je vienne plus tôt, en quatrième, parce qu’il y a des fellations collectives dans les toilettes.

ELLE. Comment expliquez-vous cela ?

Israël Nisand. On a confié l’éducation sexuelle de nos enfants au porno, qui est une non-éducation. J’entends des questions folles pendant les cours : "Comment ça se fait que les meufs elles aiment sucer le sexe des animaux ?" "Est-ce que, quand la meuf veut pas, un pote peut la tenir ?" Il y a plein de questions sur la zoophilie. Ils sont complètement animés, cultivés, éduqués par YouPorn.

ELLE. À partir de quel âge les enfants commencent-ils à regarder du porno ?

Israël Nisand. En moyenne, 11 ans. Mais il y a des enfants de 9 ans qui sont addicts et en consomment jusqu’à trois heures par jour. Ils sont comme fascinés, sidérés par ces images, ce qui est d’ailleurs une forme de maltraitance. Car jamais ils ne seront comme les stars du porno avec un zizi très long, et pratiquant telle ou telle position... Ils sont choqués.

ELLE. Est-ce que, comme pour les drogues, plus on consomme jeune, plus c’est nocif ?

Israël Nisand. C’est démontré. Un chercheur canadien a publié plusieurs travaux à ce sujet. Selon la précocité de la consommation et la quantité d’heures par jour, il étudie la sexualité en aval à travers trois marqueurs : l’utilisation des objets dans les premiers rapports, l’âge du premier rapport et le recours à la sodomie lors d’un premier rapport. Hautement significatif. Autre expérience : il a exposé une centaine d’adultes de 22-23 ans, sans perversion de nature pédophile, pendant deux heures à de la pédopornographie et les a réinterrogés : ça les avait bien sûr troublés, cela leur avait aussi donné du plaisir, du désir sur quelque chose qui ne les concernait pas auparavant.

ELLE. Pour autant, les adolescents ont toujours leur premier rapport au même âge ?

Israël Nisand. Non, l’âge du premier rapport est de 16 ans et demi pour les filles, 16 ans et deux mois pour les garçons. Il a bougé. Et bouge considérablement. Ce qui était normal à 17 ans et demi l’est maintenant maintenant à 16 ans. Entendons-nous : je ne suis pas dans le jugement moral, je suis en train de dire que l’on perturbe un mécanisme de fantasmagorie, de création des images et d’enchantement – la rencontre de l’autre avec un commerce qui se fait sur le dos de nos enfants.

ELLE. Que préconisez-vous ?

Israël Nisand. Comme je vous l’expliquais, il faut appliquer la loi et s’inspirer des usages suisse et canadien. Des cours d’information à la sexualité depuis l’âge de 4 ans. Ne chargeons pas les parents ! Il faut que l’école aide. De 4 à 10 ans, les fondamentaux : le respect de soi-même, le respect de l’autre ; c’est quoi la relation entre deux personnes qui s’aiment ? Instits et parents doivent transmettre ces fondamentaux, sinon, c’est foutu. Ensuite, tout se joue à l’extérieur. Il y a donc deux ou trois années de blanc au moment où l’enfant aurait le plus besoin d’être protégé. C’est là que l’école a un rôle fondamental : un adulte complice vient le voir, ce n’est pas un père, une mère, il ne juge pas, mais il va l’aider.

ELLE. Et les parents dans tout ça ?

Israël Nisand. Les parents sont là pour l’éducation à la morale que personne ne peut faire à leur place, mais ils ne peuvent pas donner la licence et interdire. Si les parents n’ont pas appris les interdits, on ne peut plus construire derrière et, s’ils posent les interdits, ils ne peuvent pas dire ensuite : "Il faut laisser de l’air au bout des préservatifs." Je parle en père !

ELLE. Et pour le porno ? Difficile de surveiller tablettes, mobile, réseaux sociaux…

Israël Nisand. Impossible. Je ne suis pas pour la censure mais, quand on veut empêcher une consommation sur Internet dans notre pays : djihadisme, pédophilie… on y arrive. Je demande : primo, que chaque première image de pornographie soit assortie d’une demande de carte Bleue. Rien que ça. Deuxio, une campagne d’information à destination des parents pour leur dire que ça fait du mal aux enfants, qu’ils doivent ranger leur matériel pornographique à usage personnel, car 30 % de la primo-consommation se fait sur des documents qui appartiennent aux parents. Tertio, une campagne d’information pour les enfants expliquant : "La pornographie, ça vous fait du mal, comme la drogue, et on ne la combat pas sans en parler."

ELLE. Les ados ne peuvent-ils pas aussi regarder du porno et en revenir, une fois la curiosité retombée, sans séquelles ? Autrement dit : ne faut-il pas leur faire confiance ?

Israël Nisand. Tout dépend du contexte, de la fragilité affective et de la manière dont on a pu en parler avec les parents. Mais on ne mesurera jamais tout à fait l’effet de sidération des premières images. Je préférerais que les jeunes découvrent la sexualité autrement que par des scènes qui sous-entendent que "non peut vouloir dire oui", avec la violence, le mépris de la femme et la possibilité de l’inceste que ça implique.

Auteur: Nisand Israël

Info: sur Elle.fr, 19 avril 2016

[ initiation ] [ décadence ] [ Internet ] [ femmes-hommes ]

 

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