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rationalisme limitatif

Libérons la société du pouvoir d'étranglement d'une science idéologiquement pétrifiée, exactement comme nos ancêtres nous ont libérés du pouvoir d'étranglement de la vraie-et-unique-religion!

Auteur: Feyerabend Paul Karl

Info: Contre la méthode

[ apriorisme ] [ restrictif ]

 

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cartésianisme

Plus précisément, l'irrationalité signifie que les systèmes rationnels sont des systèmes déraisonnables. Je veux dire par là qu'ils nient l'humanité fondamentale, la raison humaine, des gens qui travaillent en leur sein ou qui sont servis par eux.

Auteur: Ritzer George

Info: “Sociological Beginnings: On the Origins of Key Ideas in Sociology”, McGraw-Hill Humanities, Social Sciences & World Languages 1994

[ apriorisme inhumain ]

 

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consumérisme

La notion dominante de rationalité est une notion capitaliste de la rationalité, c'est-à-dire qu'elle englobe tout ce qui est rentable, tout ce qui peut être organisé en termes de contrôle social des forces de travail et de contrôle des ressources naturelles.

Auteur: Harvey David

Info: January 1984, The history and present condition of Geography: an historical materialist manifesto, YouTube video, 1:10:15, posted by IGU Channel, May 7, 2014. The Limits To Capital 2006 VERSO Edition

[ global ] [ apriorisme ] [ efficient ] [ restrictif ]

 

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pragmatisme

En favorisant pensée et attitude logiques, la science peut réduire quantité de superstitions dans le monde. Il ne fait aucun doute que tous les travaux scientifiques, à l'exception des plus rudimentaires, se fondent sur une croyance ferme - semblable au sentiment religieux - dans la rationalité et la compréhensibilité du monde.

Auteur: Einstein Albert

Info: Cosmic Religion, With Other Opinions and Aphorisms. On Science (p. 98) Covici-Fiede. New York, New York, USA. 1931

[ apriorisme ] [ crédulité ]

 

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rationalisme

La thèse selon laquelle le raisonnement logique ne produit pas de vérités nouvelles mais ne fait que déployer et mettre en lumière les vérités déjà contenues dans les premiers principes du raisonnement, est admise par presque tous ceux qui, dans les temps modernes, se sont occupés de la science de la logique.

Auteur: Whewell William

Info: Philosophie des sciences inductives (1847), Vol. 1, 67

[ continuité ] [ apriorisme prolongé ]

 

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rationalisme

La thèse selon laquelle le raisonnement logique ne produit pas de vérités nouvelles mais ne fait que déployer et mettre en lumière les vérités déjà contenues dans les premiers principes du raisonnement, est admise par presque tous ceux qui, dans les temps modernes, se sont occupés de la science de la logique.

Auteur: Whewell William

Info: Philosophie des sciences inductives (1847), Vol. 1, 67

[ continuité ] [ apriorisme prolongé ]

 

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rationalisme limitant

La tendance à surestimer la raison, au sens d'un esprit souvent exclusif, est particulièrement néfaste. La raison, à mon sens, est un complément précieux aux autres facultés psycho-intuitives, mais jamais un substitut.

Au sens figuré, la raison est un tuteur, qui peut empêcher la plante de la pensée intuitive de pousser de travers, mais qui n'est en soi ni une plante, ni le substitut valable d'une plante.

Auteur: Finetti Bruno de

Info: Par delà le visible : La réalité du monde physique et la gravité quantique

[ apriorisme fermeture ] [ ouverture ]

 

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raison

Une croyance populaire sur le "rationalisme" est que celui-ci s'oppose à toute émotion - que toutes nos tristesses et toutes nos joies sont automatiquement anti-logiques en vertu du fait qu'elles sont des sentiments. Pourtant, étrangement, il n'existe aucun théorème de la théorie des probabilités qui prouve que je devrais avoir l'air froid et inexpressif. La rationalité est-elle donc orthogonale aux sentiments ? Non, nos émotions découlent de nos modèles de la réalité. Si je crois que mon frère décédé a été retrouvé vivant, je serai heureux ; si je me réveille et réalise que c'était un rêve, je serai triste. P. C. Hodgell a écrit :  "Ce qui peut être détruit par la vérité doit l'être." Le bonheur de mon moi rêveur se retrouve à l'opposé de la vérité. Ma tristesse au réveil est rationnelle ; il n'y a pas de vérité pour la détruire. 

Auteur: Yudkowsky Eliezer Shlomo

Info: Rationalité : De l'IA aux zombies

[ apriorisme ] [ froideur ] [ insensibilité ] [ émoi ]

 

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passéistes

Alors que la revue Philitt publie un recueil de ses meilleures contributions, son directeur explique la démarche de l’antimoderne, et en quoi elle se distingue de celle du conservateur ou du réactionnaire .

FIGAROVOX : - Dans l’introduction de votre recueil "Résister à la modernité", vous reprenez l’apostrophe de Rimbaud "être absolument moderne" pour l’inverser "être absolument antimoderne". Qu’entendez-vous par antimoderne? Est-il possible de rejeter la modernité en bloc?

M. GIROUX :  - Les antimodernes renvoient à une tradition précise très bien thématisée par Antoine Compagnon dans un livre paru en 2005 Les antimodernes: De Joseph de Maistre à Roland Barthes. Il est essentiel de comprendre que les antimodernes sont des modernes. Ce sont, comme dit Compagnon, des modernes "déniaisés du moderne", des modernes "contrariés".

Car, en réalité, il n’y a d’anti-modernes que dans le monde moderne, époque dont la datation précise varie selon les écrivains. Certains disent que le monde moderne commence avec la révolution scientifique de Galilée (Michel Henry), d’autres avec la Réforme protestante (Joseph de Maistre), d’autres encore avec la Révolution industrielle (Günther Anders).

Charles Péguy, lui, fait commencer le "monde moderne" en 1881. Les antimodernes sont ceux qui identifient dans leur époque une forme de déclin spirituel et de diminution de l’homme. Les antimodernes sont paradoxaux car ils allient souvent une critique de l’idéologie du progrès avec une grande modernité esthétique. Baudelaire, Péguy, Bernanos détestent leur époque mais l’expriment à travers des formes littéraires renouvelées.

D’un point de vue politique, les anti-modernes sont encore ambivalents car ils sont souvent engagés dans les aventures politiques de leur temps. On peut aussi ajouter qu’ils sont très individualistes alors qu’il y a chez eux une critique permanente de l’individualisme. En résumé, les antimodernes sont, malgré eux, partie prenante de la modernité.

FIGAROVOX : - En quoi l’antimoderne se distingue-t-il du réactionnaire ou du traditionaliste?

M. GIROUX : - Joseph de Maistre, qui est le père de la réaction, est souvent considéré comme un antimoderne pour des raisons à la fois esthétiques et philosophiques. Sa langue est brillante et moderne, tant et si bien que Robert Triomphe disait de lui qu’il était un "Voltaire retourné". De même, Maistre, bien que contre-révolutionnaire estime que la "contre-révolution ne sera pas une révolution contraire mais le contraire de la révolution".

La Révolution est pour lui un châtiment qui doit purifier le peuple français par le sang. Il entérine la marche de l’histoire et un retour à l’ordre ancien n’a pas de sens à ses yeux. Selon moi, il y a presque un malentendu sur la notion de réactionnaire si l’on considère que Maistre l’initie. Aujourd’hui, le mot "réactionnaire" est dévoyé et ne renvoie à aucune réalité. On accuse confusément des personnalités d’être "réactionnaires" alors que ce sont, en gros, des libéraux conservateurs nostalgiques d’un passé récent, souvent celui de la France sous le Général de Gaulle.

Les traditionalistes à la Louis de Bonald ou les tenants de la Tradition à la René Guénon renvoient à des modes de pensée différents. Bonald est un doctrinal, précurseur de la sociologie française, qui n’a pas le charme esthétique d’un Maistre. De ce point de vue, c’est précisément parce qu’il n’est pas moderne qu’il n’est pas antimoderne.

Guénon, quant à lui, estime que l’histoire de l’humanité est une longue dégradation depuis un Âge d’or immémorial. Son logiciel mental est indépendant des catégories modernes. Il cherche moins à formuler une critique antimoderne qu’à asséner que la modernité est une anti-Tradition.

FIGAROVOX : - Vous critiquez l’homo reactus, c’est-à-dire le réactionnaire qui fait de l’anti-politiquement correct un réflexe. Pourquoi? N’est-il pas un peu snob que de vouloir trier entre les bons et les mauvais antimodernes? L’union contre le progressisme n’exige-t-elle pas de faire front?

M. GIROUX : - Homo reactus, néologisme inventé en référence à l’Homo festivus de Philippe Muray, n’est pas un réactionnaire au sens stricte. Si l’on considère que Joseph de Maistre est un réactionnaire - et nous avons vu que c’était déjà problématique - alors Homo reactus n’est pas un réactionnaire.

Homo reactus désigne plutôt une certaine frange des journalistes et des intellectuels qui ont fait du politiquement incorrect un argument commercial et une fin en soi. Homo reactus est politiquement incorrect, non parce qu’il défend une vision du monde profonde, mais par principe, pour montrer que, surtout, il n’est "pas-de-gauche".

Homo reactus, contrairement aux antimodernes, n’est pas du tout scandalisé par le monde tel qu’il est, il s’en accommode parfaitement et ne cherche pas à renverser la table. Comme son nom l’indique, Homo reactus réagit, mais il ne porte pas de discours positif. C’est un homme du ressentiment, tel qu’il a été thématisé par Nietzsche. Rien à voir donc avec les antimodernes dont la radicalité philosophique et esthétique bouleversent le sens commun.

FIGAROVX : - Vous nous faites découvrir énormément d’auteurs… Charles Péguy, Dostoïevski, Georges Bernanos, Léon Bloy, Soljenitsyne, Baudelaire, Guénon, Chesterton: quel est le point commun de tous ces écrivains ?

M. GIROUX : - Ce qui permet de rapprocher les antimodernes, tant ils différent sur de nombreux points quand on les prend individuellement, c’est leur ethos, c’est-à-dire leur tempérament. Ils sont habités par une conviction profonde: le monde qui est le nôtre a quelque chose de scandaleux. Le monde moderne est à la fois laid, bête et inique.

Le développement de la technique défigure la surface de la terre et avilit l’homme, les modes de vie contemporains encouragent un rapport utilitariste à autrui et mettent en berne la spiritualité, l’hégémonie du capitalisme aboutit à une nouvelle forme de servitude. Cet état de fait est la raison de la colère des antimodernes. Et ils ont en commun de ne pas transiger avec le monde tel qu’il est, de ne jamais "s’habituer", pour reprendre une terminologie de Péguy.

Leur vitupération, si elle peut être le signe d’un certain pessimisme, n’est pas pour autant une invitation au désespoir. Au contraire, l’antimoderne est travaillé par l’espérance et c’est de cette inadéquation entre la réalité et leur idéal que naît leur souffrance ainsi que leur inépuisable volonté d’en découdre.

FIGAROVOX : - Votre revue laisse une grande part à la littérature. En quoi celle-ci est-elle un antidote à la modernité?

M. GIROUX : - La littérature est une manière unique, non théorique, de rendre compte de la réalité. En cela, la littérature s’oppose à la démarche des sciences sociales. Alors que ces dernières réduisent la réalité à des entités objectives, évaluées selon des méthodes quantitatives, la littérature tire sa légitimité de la subjectivité qui la produit.

Ce serait une erreur, par exemple, de réduire l’œuvre de Balzac à une entreprise réaliste, voire naturaliste, de glorifier la Comédie humaine seulement parce que, comme on l’entend souvent, elle concurrencerait l’état-civil. Il y a chez Balzac plus qu’une description réaliste de la société française du XIXe siècle: il y a aussi la magie de la peau de chagrin ou le charisme faustien d’un Vautrin. Dostoïevski, qui avait beaucoup lu Balzac, avait compris cela.

Son œuvre, si elle a une dimension sociologique, est une aussi une plongée inquiétante dans les bas-fonds de la psyché humaine, une tentative de dévoilement du mystère profond de l’existence (Dieu, l’âme, la liberté). La littérature est intrinsèquement antimoderne dans la mesure où elle cherche à préserver l’existence de la vie intérieure. D’une certaine manière, on peut dire que le naturalisme - qui voulait donner à la littérature un statut scientifique - est une entreprise non-littéraire. La réduction sociologique de la littérature entraîne sa propre destruction.

FIGAROVOX : - Vous écrivez que le moderne se caractérise par la haine du secret et prescrivez contre le culte de la transparence et de l’exhibition la noblesse de la dissimulation. Pourquoi le moderne est-il hostile au secret? En quoi celui-ci est-il précieux à la civilisation?

M. GIROUX : - Le moderne ne croit pas qu’il existe une dimension cachée de l’existence, quelque chose qui échappe à une description objective. La modernité s’est en partie construite sur la dénonciation de certaines "illusions métaphysiques". Les grands mouvements scientistes de la fin du XIXe siècle sont la caricature de cette idéologie matérialiste: la nature de l’être est matérielle et rien n’existe qui ne puisse s’expliquer par des méthodes scientifiques.

Dès lors, ce qui n’est pas démontrable rationnellement mais qui renvoie à un autre type de convictions (la croyance, la foi, l’intuition etc.) est d’emblée exclu de la réalité. Le moderne est hostile au "secret" car il ne le comprend pas et préfère s’en moquer en l’accusant de relever d’une forme de superstition.

Michel Henry, ce grand philosophe malheureusement peu connu, estimait que la tradition philosophique occidentale avait été incapable de penser l’intériorité de la vie car elle fonctionnait selon le paradigme de la représentation, du voir, de la monstration.

Or, pour Henry, l’essence de la vie consistait à ne pas se montrer, à reposer dans le secret. Cette occultation de la vie est aux yeux de Henry la forme moderne de la barbarie.

Auteur: Giroux Matthieu

Info: sur https://www.lefigaro.fr, interview d'Eugénie Bastié, Publié le 23/01/2021

[ fermeture rationaliste ] [ penseurs ] [ réalité transposée ] [ codage du réel ] [ apriorisme aveugle ] [ tour d'horizon ]

 
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