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barbarie

Les dragons, les soldats, les autres sortes de gens papistes du pays qu'on avait armés contre nous et les miquelets auxquels on avait donné toute licence sur les pauvres protestants, ces gens dis-je, les plus inhumains du monde, violaient les femmes et les filles et les égorgeaient impitoyablement. Ils massacraient indifféremment les vieillards, les infirmes, les jeunes gens et les enfants à la mamelle, tous ceux qui tombaient sous leurs cruelles mains. Rien n'échappaient à leur fureur, ils saccageaient, ils brûlaient, ils exterminaient tout, n'épargnaient que ceux qui, suivant l'ordre du roy, les proclamations de Messieurs les Maréchaux de France et du cruel Intendant Baville, se retiraient dans les villes murées et allaient à la messe.

Auteur: Joutard Philippe

Info: Journaux camisards 1700-1715, 773, 10/18 no266, p. 87-88

[ religions ] [ protestantisme ] [ Gaule ]

 

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immigration

Chez nous, les gens qui se retrouvent sur la touche devraient augmenter leur capital humain pour être compétitifs, mais peu en sont capables; peu compétitifs face à ces pairs étrangers, ils doivent faire face au fait qu'ils ne sont plus nécessaires. Le spectre de l'inutilité recoupe ici la peur des étrangers, qui, sous la croûte du simple préjugé racial ou ethnique, est infléchie par l'angoisse que des étrangers puissent être mieux armés pour survivre. L'angoisse en question a une certaine base dans la réalité. La mondialisation désigne, entre autres choses, le sentiment que les sources d'énergie humaine se déplacent, et que ceux du monde déjà développés peuvent se retrouver en conséquence sur la touche.

 

Auteur: Sennett Richard

Info: La culture du nouveau capitalisme

[ populisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enseignement

La conviction m'est restée qu'il fallait parler aux élèves le seul langage de la matière que je leur enseignais. Peur de la grammaire ? Faisons de la grammaire. Pas d'appétit pour la littérature ? Lisons ! Car, aussi étrange que cela puisse vous paraître, ô nos élèves, vous êtes pétris des matières que nous vous enseignons. Vous êtes la matière même de toutes nos matières. Malheureux à l'école ? Peut-être. Chahutés par la vie ? Certains, oui. Mais à mes yeux, faits de mots, tous autant que vous êtes, tissés de grammaire, remplis de discours, même les plus silencieux ou les moins armés en vocabulaire, hantés par vos représentations du monde, pleins de littérature en somme, chacun d'entre vous, je vous prie de me croire.

Auteur: Pennac Daniel

Info: Chagrin d'école, pp.124-125, Gallimard/nrf, 2007

[ espérance ]

 

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idéogrammes

Reflet des traditions, les hiéroglyphes continuent à reproduire des formes ayant disparu depuis des millénaires : ainsi le signe servant à écrire le mot "scribe" présente jusqu'à la fin de l'époque pharaonique une écritoire dont la forme était déjà abandonnée à l'époque des pyramides ! Au même titre que les statues et les reliefs, les hiéroglyphes avaient pour les Egyptiens une valeur magique. Ce sont des images conçues comme vivantes, et qui à ce titre peuvent se révéler dangereuses. Aussi sur les parois des tombes et des sarcophages, le scribe prend-il parfois la précaution de rendre inoffensifs les hiéroglyphes qui pourraient nuire au mort : l'artiste mutile ou larde de couteaux des signes évoquant les animaux féroces, des hommes armés. Parois il remplace ces signes inquiétants par d'autres, plus neutres.

Auteur: Boulanger Jean-Paul

Info: Naissance de l'écriture de Jean-Paul Boulanger, p. 136

[ symboles ] [ mauvaise conscience ]

 

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chouettes

Et de même aime-t-elle les hiboux, les effraies, les chevêches, parce que leurs faces plates ne sont qu’immenses yeux aussi fixes que lumineux. Le jour ils gardent leurs paupières closes, se tiennent impassibles et rigides dans quelque discret trou de muraille ou dans l’ombre des branchages. Mais ils ne dorment pas ; ils aiguisent leur vue sous leurs paupières, ils filent leur propre lumière à l’insu de tous, en cercles de soie orangée autour de leurs prunelles noires. Et à la nuit tombée, ils rouvrent leurs yeux, alliage de lune rousse et de soleil radieux. Alors, comme soulevés par cette clarté superbe montée du fond de leur être, ils gonflent leurs plumes, ils déploient leurs ailes, et prennent en silence leur vol. Des yeux ailés, armés d’un bec et de serres acérés

Auteur: Germain Sylvie

Info:

[ regard ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

Le regard seul ne permettait pas de voir en quoi Georgette Tallon Buckfast était à la fois une personne et une chose hors du commun. Qu’elle eût quatre-vingt-dix ans, il fallait se l’entendre répéter pour y croire. Charnue et le teint frais, elle en paraissait au pire soixante. Ses propres cheveux bruns étaient encore assez nombreux pour démentir les vieilles rumeurs selon lesquelles elle était plus homme que femme. A vrai dire, la présence d’un stimulateur cardiaque, trahie par une certaine asymétrie, n’aurait pas échappé à un examen serré de sa poitrine. Mais à cette époque, il était fréquent qu’on n’attendît pas d’avoir soixante-dix ans pour recourir à ce genre d’accessoires. Et Norman, s’il n’avait pas mené une véritable enquête, n’aurait jamais su que les valves de ses veines étaient de matière plastique, que ses os étaient armés de métal, que ses reins étaient greffés, ni que ses cordes vocales avaient été remplacées à la suite d’un cancer.

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, page 51

[ personne âgée ] [ transhumanisme ] [ cyborg ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Leverdier avait à peu près son âge. C’était un de ces nègres blonds, lavés au safran des étoiles et frottés d’un pastel sang, qui plaisent aux femmes beaucoup plus qu’aux hommes, ordinairement mieux armés contre les surprises de la face humaine. Le trait dominant de sa vibratile physionomie était les yeux, comme chez Marchenoir. Mais, au contraire de ces clairs miroirs d’extase, allumables seulement au foyer de quelque émotion profonde, les siens étaient perpétuellement dardants et perscrutateurs, comme ceux d’un pygargue en chasse ou d’un loup-cervier. Nul éclair de férocité, pourtant. De toute cette figure transsudait, au contraire, une bonté joyeuse et active, dont l’expression valait un miracle, et l’intensité même de son regard était un simple effet de la merveilleuse attention de son cœur. À peine une vague ironie relevait-elle, parfois, la commissure et remontait plisser le coin de l’œil droit. Visiblement, la palette de cette âme était au grand complet, à l’exception d’une seule couleur, le noir, dont un déluge de ténèbres n’aurait pu réparer l’absence.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 196-197

[ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

professeurs

Les enseignants, quant à eux, constitueraient groupés les statistiques navrantes d’une perte de romantisme éperdu. Armés du maigre prestige de la réussite au concours, ils tenteraient avant tout d’embrasser le confort. Ils parleraient très souvent de leurs vacances et se marieraient entre eux. Ils frémiraient toujours au contact d’Alfred de Musset sous la forme d’une dissertation, s’agripperaient à la sécurité grammaticale et au cahier de présence. Leurs élèves ne sauraient pas parler le français et ils étudieraient pourtant L’Île des esclaves de Marivaux en seconde générale. On les instruirait de liberté alors qu’ils seraient en cage, avec leurs soixante mots de vocabulaire. Mais les Lumières figureraient au programme, on s’inclinerait. Les profs, ceux d’entre eux qui le deviendraient, ouvriraient via ShowYou des groupes de réflexion sur le décloisonnement du savoir, arboreraient barbes et jupes longues, et des colliers ethniques imitant à merveille l’ambre de Saint-Domingue. Ils seraient des fonctionnaires de la littérature et iraient muséifier leur passion en visitant la maison de Victor Hugo accompagnés d’un groupe scolaire en survêtement de sport.

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, pages 174-175

[ portrait ironique ] [ déconnectés de la réalité ] [ égoïstes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

définition

À l'image des princes de Serendip (nom médiéval persan du Sri Lanka, autrefois Ceylan), toutes ces personnes sont parties en quête d'une information précieuse et ont fait des découvertes inattendues, mais d'une pertinence et d'une richesse incontestables. (Si vous ne connaissez pas la légende princière, vous trouverez un résumé succinct par ici.) Armés de détermination, de patience et d'une ouverture d'esprit certaines, le neurone à l'affût du moindre indice, les chercheurs de tout acabit ont été les heureuses victimes de la sérendipité. Le mot est né, vous l'aurez deviné, de l'adjectivation (sous-entendue) de Serendip, qui a permis de former sérendipité, à l'image de convivialité (convivial), accessibilité (accessible), disponibilité (disponible) et combien d'autres encore. La sérendipité, qui N'EST PAS une francisation facile de son pair anglophone (serendipity), bien qu'elle s'inspire (évidemment) de la même source, est le concept du hasard heureux jumelé à celui de l'oeil aiguisé d'un chercheur en quête d'une toute autre information que celle qu'il est sur le point de découvrir, mais qui lui sera tout aussi (sinon plus) chère.

Auteur: Internet

Info: http://francopee.com/radio/2002/10/14.html

[ loi-de-Murphy positive ]

 

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femmes-hommes

L'inoubliable odeur du violeur
Violée de nuit dans un taxi par des hommes armés, Luyanda Ngcombolo n'a pas vu le visage de ses agresseurs. Mais quand la police sud-africaine l'a convoquée un an après les faits pour reconnaître deux suspects qui venaient d'être arrêtés, elle a tenu à se rendre à la séance d'identification.
Une fois à la prison, elle a demandé à pouvoir sentir chacun des hommes alignés. Son étrange requête a été acceptée, rapporte The Star de Johannesburg. Les yeux fermés, "elle s'est dirigée vers le premier des 10 hommes, s'est rapprochée de lui et lui a humé le torse. Après avoir senti le dixième homme, elle est retournée vers le neuvième pour le sentir de nouveau, et elle a ouvert les yeux. C'était l'un des hommes qui l'avaient violée. Elle a refermé les yeux, revenant sur ses pas et flairant chaque homme jusqu'à ce qu'elle s'arrête sur le cinquième. Elle a ouvert les yeux. C'était son second assaillant", écrit le quotidien sud-africain.
Les deux hommes, accusés d'avoir violé plus d'une cinquantaine de femmes, avaient déjà été identifiés par d'autres victimes. Boitumelo Galubetse et son complice Bongani Madlala ont été condamnés à sept cent quatre-vingts ans de prison chacun par la cour de Vereeniging.

Auteur: Maupas Claire

Info: Internet, Courrier international, 26 avril 2013

[ insolite ] [ arôme ]

 

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