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maxime

Conservez ma devise, elle est chère à mon coeur.
Les mots en sont sacrés : c'est l'amour et l'honneur.

Auteur: Voltaire

Info:

[ sentence ] [ armoiries ]

 

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participants

Dans les Mille et Une Nuits, il n'existe pas de personnages ; on rencontre des images dotées d'un nom, qui ont pour mission de tenir un rôle au sein d'un jeu, de parcourir un labyrinthe selon des itinéraires à la fois réjouissants et dramatiques. Les noms désignent des profils héraldiques semblables à ceux des cartes à jouer ; ils ont la géométrique élasticité d'un dé et la même régalité que les pièces de l'échiquier.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: Préface aux Mille et Une Nuits, publiée dans la Revue Europe, janv.-févr. 2020

[ lecture ] [ fable ] [ blasons ] [ armoiries ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

emblèmes

L'Européen, seul animal à la fois antique et moderne, célèbre sa dignité dans la splendeur de ruines qui désormais ne lui appartiennent qu'indirectement. Il se pare de colisées, de temples et d'acropoles. Comme il convient à des choses millénaires, elles sont rarement humbles ou discrètes ; au contraire, elles sont foncièrement énormes, en tous cas intimidantes. Les symboles de la dignité africaine sont sans temps, mais intensément héraldiques ; inconscients symboles, les animaux peuplent l'espace africain comme des armoiries qu'ils doivent rendre intelligibles. Non pas des colisées, mais des lions ; non pas des tours, mais des girafes élancées ; non pas des acropoles, mais des cratères pleins de fauves.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Voyage en Afrique", éd. Le Promeneur, p. 40-41

[ civilisations ] [ histoire ] [ nature ] [ opposition ] [ continents ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

graphisme

Ce caractère péjoratif de la scie s'étend très au-delà de l'outil et de ceux qui s'en servent. Dans les systèmes de représentation, tout ce qui est dentelé, déchiqueté, découpé en dents de scie, connoté quelque chose de négatif. La ligne brisée est une mauvaise ligne, comparée à la ligne droite ou à linge courbe. L'héraldique et l'iconographie en usent largement pour souligner le caractère péjoratif, à un titre ou à un autre, d'un personnage : sur les vêtements comme dans les armoiries, un décor fait de lignes brisées, de structures dentelées, denchées, virées, chevronnées, a souvent une fonction dévalorisante. Celui qui le porte se situe hors de l'ordre social, moral ou religieux. Sont ainsi parfois dotés de tels vêtements ou de telles armoiries les chevaliers félons, les bourreaux, les prostituées, les fous, les hérétiques, les païens.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 103

[ historique ] [ instrument ] [ symbole ] [ égoïne ]

 

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parvenu

Mr et Mrs Veneering sont les nouveaux habitants d'une maison neuve, située dans l'un des quartiers neufs de Londres. Tout chez eux est battant neuf : la vaisselle est neuve, l'argenterie, les tableaux, la voiture, les harnais et les chevaux sont neufs. Eux-mêmes sont des gens neufs, et des mariés aussi neufs que le permet la naissance légale d'un bébé tout neuf. S'ils faisaient revenir un de leurs grands-pères, il arriverait du grand bazar bien et dûment emballé, sortirait de l'emballage, reverni des pieds à la tête, et n'aurait pas une éraillure ; car, depuis les chaises du vestibule, aux armoiries toutes neuves, jusqu'au piano à queue, nouveau mouvement, et au pare-étincelles nouveau système, on ne voit pas dans toute la maison un seul objet qui ne soit nouvellement poli ou verni. Et ce que l'on observe dans le mobilier des Veneering se remarque dans leurs personnes, dont la surface, légèrement gluante, rappelle un peu trop la boutique.

Auteur: Dickens Charles

Info: L'Ami commun, Le Mystère d'Edwin Drood

[ littérature ] [ nouveau riche ]

 

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emblème

Les armoiries sont apparues dans le courant du XIIe siècle, mais ce n'est qu'à partir des années 1200-1220 que leur usage atteint un réel développement, touchant l'ensemble des classes et catégories sociales (en certaines régions, il existe de bonne heure des armoiries d'artisans ou de paysans), et que le code du blason, désormais stabilisé, entre dans sa phase classique. Au sein de ce code, les couleurs jouent un rôle essentiel. Elles n'existent qu'au nombre de six (blanc, jaune, rouge, bleu, noir et vert) et sont désignées, dans la langue française du blason, par un terme spécifique : argent, or, gueule, azur, sable, sinople.
Dans l'Occident de la fin du Moyen Age, la diffusion matérielle des armoiries est telle que ces couleurs tombent sous le regard en tous lieux et en toutes circonstances. Elles font partie du paysage quotidien, y compris au village car n'importe qu'elle église paroissiale, à partir du milieu du XIIIe siècle, devient un véritable "musée" d'armoiries. Et ces armoiries sont toujours porteuses de couleurs : même lorsqu'elles sont sculptées (sur des clefs de voute ou des pierres tombales) elles sont peintes, car ces couleurs sont un élément indispensables pour les lires et les identifier.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 144-145

[ drapeau ]

 

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art pictural

De tous les portraits d'Atahualpa faits par le Titien, le plus fameux est sans doute celui peint dans les jardins de l'Alcazar, que l'histoire a retenu sous le titre du Conseil. L'Inca y est représenté en fils du Soleil, ceint de sa couronne écarlate, offrant son meilleur profil (l'artiste ayant pris soin de dissimuler son oreille abîmée pendant la guerre civile avec son frère), un perroquet bleu sur le bras, un bracelet d'or au poignet gauche. Il se tient debout devant une fontaine, sur le rebord de laquelle sont posés des paniers d'oranges et d'avocats. Un chat roux dort à ses pieds. Un serpent est enroulé autour de sa jambe. À l'arrière-plan, des palmiers montent vers le ciel où brillent ensemble le soleil et la lune, cerclés d'or et d'argent. Sur sa tunique d'alpaga, l'empereur a fait broder ses armoiries en fils d'or : on y reconnaît le château de la Castille, les bandes rouge et jaune d'Aragon, un faucon entre deux arbres, ainsi qu'une caravelle mauve découpée dans un soleil couchant, figurant son voyage depuis Cuba. Au centre, cinq têtes de puma sous un arc-en-ciel encadrent un fruit jaune aux pépins rouges, symbole de Grenade et de l'Andalousie.

Auteur: Binet Laurent

Info: Civilizations, pp 203-204, Grasset, 2019

[ verbalisé ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

historique

... à la fin de l'année 1314 (Philippe Le Bel) mourut des suites d'un accident de chasse causé en forêt de Compiègne par un sanglier. Deux ou trois siècles plus tôt, une telle mort aurait été perçue comme héroïque, et même vraiment royale. Mais au début du XIVe siècle, ce n'est plus le cas. Même si elle est due à un porc sauvage, cette mort rappelle l'étrange mort du prince Philippe, fils de Louis VI Le Gros, près de deux cents ans auparavant : dans une rue de Paris, au mois d'octobre 1131, un vulgaire porcus diabolicus, comme l'écrit Suger, s'était jeté dans les pattes du cheval du jeune prince, provoquant une chute mortelle et souillant la dynastie capétienne d'une flétrissure indélébile que même les fleurs de lis virginales des armoiries royales ne pourront jamais tout à fait effacer. (...) Un simple cochon girovague fut cause de la mort de ce rex junior coronatus, et cette mort fut, dans toute la chrétienté, ressentie comme particulièrement honteuse. Rien de tel pour Philippe Le Bel au mois de novembre 1314. Et pourtant, chroniques, libelles et pamphlets ne manquèrent pas de souligner qu'une fois encore la monarchie française était victime d'un porc et que le roi honni payait là toutes ses trahisons et ses turpitudes.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 82-83

[ animal ]

 

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