Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 10
Temps de recherche: 0.0314s

sacrifice

On raconte qu'une tigresse, dans une solitude glacée, se soutint avec ses petits en léchant, quant à elle, la neige et en distribuant à ses petits des lambeaux de chair qu'elle s'arrachait du corps avec les dents.

Auteur: Morante Elsa

Info: La storia

[ survie ] [ maman ] [ enfant ]

 

Commentaires: 0

introspection

C'est en vain que le rêveur fouille, comme s'il ratissait la cendre de ses rêves anciens, cherchant ne fût-ce qu'une braise, pour lui souffler dessus et, par un feu renouvelé, réchauffer un coeur qui s'éteint, ressusciter en lui ce qui lui fut si cher, ce qui l'émouvait tant, ce qui faisait bouillir son sang, lui arrachait des larmes et l'abusait somptueusement !

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Nuits Blanches

[ mémoire ] [ se remémorer ]

 

Commentaires: 0

protestantisme

Que l’idée d’une religion individuelle ait fait horreur à Luther, qu’il ait toujours aimé l’idée de l’Église... nous en sommes persuadés. Mais, en affranchissant les communautés chrétiennes de la "tyrannie romaine" et de l’autorité spirituelle du vicaire du Christ — il les arrachait en réalité à l’unité du corps du Christ pour les incarcérer malgré lui dans le corps temporel de la communauté politique ou nationale, et les soumettre finalement à l’autorité de ces princes qu’il détestait.

Auteur: Maritain Jacques

Info: Notes sur Luther, page 610

[ rejet ecclésiastique ] [ conséquences ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

brouhaha

Au moment du passage le plus proche, en trombe, de la voiture dont la clameur s'arrachait de ma carcasse, descendait en moi et m'emportait vers son achève. Une porte claquait ! Sectionnant net ce vacarme : explosion brutale suivie d'éparpillement... le fa dièse à l'octave d'un bourdon émergeait, grêle ; alarme lointaine dans une brume de bruits pulvérisés... puis les gémissements de la voisine en plein coït, plutôt cris de petite fille énervée, tandis que son type ahane à la besogne et s'enfonce dans un fracas éclaté de klaxons.

Auteur: Roche Maurice

Info: Compact, 10/18, 1976, p.43

[ tapage ] [ décor ] [ sonore ]

 

Commentaires: 0

musique

La voix pure et majestueuse de Lennon se collectait à la mélodie pendant que la ligne de basse de McCartney, le rythme énergique de Ringo Starr, et les pleurs que Harrison arrachait à sa guitare alimentaient une structure chromatique obsédante et complexe. Puis débuta une coda interminable, soutenue par des cuivres purs et puissants de toute évidence attribuables à George Martin. Finalement la coda s'acheva par une ultime lamentation de Lennon, presque un murmure, une suite d'accord descendante, un filet de notes de piano, comme si les Beatles ne pouvaient se résoudre à en rester là.

Auteur: Dozois Gardner Raymond

Info: Alternative rock

[ Beatles ]

 

Commentaires: 0

nord-sud

Dans les années 1930, Reza Shah, à peine installé sur le trône du Paon à l'issue d'un coup d'Etat, avait tenté une modernisation accélérée du pays qui, selon ses projets, impliquait l'adhésion au mode de vie occidental. Il parvint à importer la façon européenne de s'habiller. D'abord on obligea les hommes à porter la veste et le pantalon, ensuite on interdit aux femmes de se coiffer du hijab, le voile islamique traditionnel. Celles qui n'avaient pas envie de montrer leurs cheveux pouvaient tout au plus mettre un chapeau ; la police avait le droit d'arrêter les femmes qui s'obstinaient à s'habiller selon la tradition, et leur arrachait leur tchador en pleine rue.

Auteur: Ebadi Shirin

Info: La cage dorée

[ islam ] [ colonialisme ]

 

Commentaires: 0

enfance

Quand j'étais petit, chaque matin au réveil, j'attendais systématiquement ma mère assise devant le calendrier. On manquait toujours de papier, à la maison. Quand ma mère arrachait la page de la veille, elle me la donnait et je dessinais dessus. Et lorsqu'on arrachait, une fois par mois, une page au calendrier mensuel, je pouvais y faire une grand dessin. Le temps a passé et me voilà avec une série chez Jump et des livres parus à mon nom. C'est vraiment merveilleux. Mais ça n'a rien à voir avec mon talent personnel. C'est l'univers du manga qui est immensément fabuleux. Il a ouvert les portes de Jump à ce garçon de cinq ans qui n'avait d'autre manga que ses pages de calendrier.

Auteur: Boichi Mujik Park

Info:

[ création ] [ économie de moyens ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

poème

L'air était pur ; un dernier jour d'automne,
En nous quittant, arrachait la couronne
Au front des bois ;
Et je voyais d'une marche suivie
Fuir le soleil, la saison et ma vie,
Tout à la fois.

Près d'un vieux tronc, appuyée en silence ,
Je repoussais l'importune présence
Des jours mauvais ;
Sur l'onde froide, ou l'herbe encore fleurie,
Tombait sans bruit quelque feuille flétrie,
Et je rêvais !...

Au saule antique incliné sur ma tête
Ma main enlève, indolente et distraite,
Un vert rameau ;
Puis j'effeuillai sa dépouille légère,
Suivant des yeux sa course passagère
Sur le ruisseau.

De mes ennuis jeu bizarre et futile !
J'interrogeais chaque débris fragile
Sur l'avenir ;
Voyons, disais-je à la feuille entraînée,
Ce qu'à ton sort ma fortune enchaînée
Va devenir ?

Auteur: Tastu Amable

Info: Poésies

[ enfance ] [ question ]

 

Commentaires: 0

illusion

Un matin, au réveil, j’ai eu une idée. Une idée fumante, grosse comme une maison. La plus grande idée de ma vie, un vrai chef d’œuvre. J’allais trouver un boulot de veilleur de nuit dans un hôtel – voilà mon idée. Cela me donnerait l’occasion de lire et de travailler en même temps. J’ai sauté au bas de mon lit, avalé mon petit déjeuner, puis descendu l’escalier six à six. Sur le trottoir, je me suis arrêté quelques secondes pour ruminer mon idée. Le soleil brûlait la rue, arrachait de mes yeux les derniers lambeaux de sommeil. Bizarre. Maintenant que j’étais bien réveillé, mon idée ne me semblait plus aussi géniale ; c’était simplement l’une de ces idées qui naissent dans le demi-sommeil. Un rêve, un simple rêve, un délire fumeux. Je ne pouvais pas trouver de boulot de veilleur de nuit dans cette ville portuaire, pour cette simple raison qu’aucun hôtel n’employait de veilleur de nuit. Déduction mathématique assez élémentaire. J’ai donc remonté l’escalier jusqu’à notre appartement et je me suis assis.

Auteur: Fante John

Info: La route de Los Angeles

[ eurêka ] [ demi-sommeil ] [ élan rompu ]

 
Commentaires: 1

pêche au gros

Bruce a poussé un juron. Il m'a tendu une ligne en maugréant : "Requin". Coupant le moteur, il s'est engouffré dans la cabine. J'ai dû me battre pour ne pas laisser filer. Le fil, agité de soubresauts incontrôlables, me déchirait les mains. Je sentais le nylon pénétrer la chair de mes paumes. Derrière moi, Billy faisait disparaître les noeuds, ils auraient pu m'arracher un doigt si le poisson décollait. Cette fois, le suspense a duré moins longtemps. L'animal est monté tout de suite au combat. Un requin-marteau de grande taille, qui décrivait des cercles de plus en plus réduits à la verticale du bateau. Un guerrier. Il n'avait pas peur, dans son élément il ne craignait personne. Heureusement pour moi, ça devait faire des heures qu'il avait mordu à l'appât. Pourtant, il m'arrachait les bras à chaque battement de queue. Il évoluait en surface à présent, à un mètre cinquante de mes mains. Ses yeux inexpressifs semblaient fixés sur moi, son échine tressaillait comme celle d'un taureau dans l'ultime tercio. Pourquoi me laissait-on ainsi jouer avec la bête ? Quelqu'un allait-il couper cette maudite ligne ? Bruce a jailli de la cabine en braillant : " Putain, sors-lui la tête ! " En me retournant, j'ai failli tout lâcher. Bruce pointait sur moi un fusil de chasse Winchester à canons sciés. Les orifices de sinistre présage passaient et repassaient devant mon ventre au gré des mouvements de la houle. De toutes mes forces, j'ai soulevé la gueule du requin. Bruce a tiré à bout portant. Déflagration ahurissante. Le requin est retombé sur le dos, secoué d'effroyables spasmes. Pris de fureur, Bruce lui a balancé une seconde décharge. " Enculé d'requin ! " Il n'avait plus la force de résister, mais il n'était pas mort. Un oeil pendait sur le côté, arraché à l'orbite. Du revers de la main, j'ai essuyé les lambeaux de cervelle, les éclats de cartilage qui me criblaient le visage. Curt et Billy ont crocheté les ouïes du requin, qui vomissaient des torrents de sang. J'aurais dû les aider, mais le vacarme des détonations, l'odeur de la poudre m'avaient tétanisé. Rien ne m'avait préparé à cela.

Auteur: Fauquemberg David

Info: Nullarbor

[ océan ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0