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politique

Toute droite d’aujourd’hui n’est autre chose qu’une gauche d’hier désireuse de digérer en paix.

Auteur: Gomez Davila Nicolas

Info: Dans "Les horreurs de la démocratie"

[ mascarade ] [ embourgeoisement ] [ progressismes anémiés ] [ arrivistes arrivés ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bipolarité

Il n'y a que deux grands courants dans l'histoire de l'humanité : la bassesse qui fait les conservateurs et l'envie qui fait les révolutionnaires.

Auteur: Goncourt Edmond et Jules de

Info: Journal t.2/Robert Laffont/Bouquins 1989 12 juillet 1867 p.93

[ arrivistes ] [ arrivés ]

 

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petit fonctionnaire

Le guichetier avait ce vernis d'imposture des gamins pauvres qui essaient de le cacher. Le genre à qui on a réussi à faire croire que bien se tenir et avoir des bonnes notes pourrait leur offrir un accès à un échelon supérieur, voire les conduirait un jour sur l'une des deux côtes, n'importe où loin des sables mouvants cramés qu'étaient les plaines sur lesquelles une invraisemblable injustice les avait fait naître. L'inclinaison de son menton boutonneux et ses yeux plissés par la suspicion en disaient assez long. Il croyait sincèrement que sa cravate à deux balles et le gel dans ses cheveux le rendaient meilleur qu'Henry.


Auteur: Guanzone Jakob

Info: Abondance, p 138, La Croisée 2023

[ arrivé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoirs cycliques

Les époques de gloire des nations sont celles que façonnent les aventuriers, les vagabonds, les déracinés nostalgiques, celles où la haine, la vengeance et l’honneur ouvrent les cœurs sur d’autres horizons et voient dans les conquêtes le but suprême de l’existence. Dès que les Anglais cessèrent d’être cruels et préférèrent la tranquillité à l’intrépidité, l’aisance à la vaillance, la livre à l’ivresse, ils sombrèrent sans rémission ni vergogne dans le déclin, l’agiotage, le boursicotage, la démocratie et l’agonie. La raison s’intronisa dans leur vie, cette raison qui coupe court à l’essor des nations et des individus. Un peuple établi est un peuple perdu, tout comme l’est un homme assagi. Les gens de sac et de corde, les vauriens, les scélérats agressifs bâtissent les empires ; les députés, les idéologies et les principes les gouvernent et les ruinent.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Bréviaire des vaincus (23)

[ arrivistes arrivés ] [ décadence ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

froidure

En l'espace d'une nuit, l'hiver répandit sa blancheur sur les pentes des collines.
L'eau dans les seaux gela jusqu'au fond, des tonneaux éclatèrent, une couche de glace se forma sur la rivière et dans les puits de mine, la terre devint dure comme de la pierre.
Le vent d'Est plongeait des sommets des Tobacco Roots dans la vallée de la Gulch, transperçant les manteaux, se glissant entre les planches disjointes des bâtiments et des cabanes.
C'était le premier signe annonciateur du long hiver à venir, voilà pourquoi les plus intrépides isolèrent leurs cabanes avec des vieux journaux, amoncelèrent de la terre autour de leurs tentes légères et se préparèrent en vue d'un interminable siège alors que les solitaires et les mineurs découragés se préparaient à partir.
Les diligences au départ de Virginia City étaient remplies, tandis que d'autres mineurs craignant, les attaques des hors-la-loi, commencèrent à former de larges groupes, afin de voyager en se sentant en sécurité.
Tous les prix s'envolèrent.
Les épaves humaines de Virginia, qui mangeaient les restes et dormaient à la belle étoile, tentaient maintenant de se faufiler à l'intérieur des écuries.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Les fugitifs de l'Alder Gulch

[ saison ] [ arrivée ]

 

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naissance

La maison qu'habitaient alors mes parents est située dans une rue sombre et étroite de Saint-Malo, appelée la rue des Juifs : cette maison est aujourd'hui transformée en auberge. La chambre où ma mère accoucha domine une partie déserte des murs de la ville, et à travers les fenêtres de cette chambre on aperçoit une mer qui s'étend à perte de vue, en se brisant sur des écueils. J'eus pour parrain, comme on le voit dans mon extrait de baptême, mon frère, et pour marraine la comtesse de Plouït, fille du maréchal de Contades. J'étais presque mort quand je vins au jour. Le mugissement des vagues, soulevées par une bourrasque annonçant l'équinoxe d'automne, empêchait d'entendre mes cris : on m'a souvent conté ces détails ; leur tristesse ne s'est jamais effacée de ma mémoire. Il n'y a pas de jour où, rêvant à ce que j'ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m'infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j'ai presque toujours traîné dans le malheur. Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées.

Auteur: Chateaubriand François-René de

Info: Mémoires d'outre-tombe. "Je viens au monde". La Vallée-aux-Loups, le 31 décembre 1811

[ arrivée au monde ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gauche caviar

Dans ma génération, parmi ceux qui avaient défilé entre République et Nation, parmi tous les enfants chéris du mitterrandisme, beaucoup s'étaient droitisés pour des raisons essentiellement économiques. Ils avaient forci, acheté un appartement, deux appartements dont le prix avait quintuplé sous l’effet du boom immobilier. Ils avaient acheté des maisons de campagne.

Ils s'étaient félicités lorsqu'un fils d’ouvrier, un socialiste austère et probe du nom de Pierre Bérégovoy avait déréglementé les marchés financiers. Ils avaient acheté des actions, poussé les portes capitonnées des fonds d'investissement, ils avaient de plus en plus d'argent et des nuances s'étaient glissées dans leurs conversations : "Il y a un principe de réalité", "il ne faudrait pas non plus décourager les gens", "bien sûr que je crois à l'impôt, oui, je suis socialiste : mais pas à la fiscalité punitive". Et puis bientôt : "il faut arrêter de faire croire aux gens qu’on peut raser gratis", "on est bien obligés de regarder ce que font les autres", "la concurrence mondiale est une réalité".

Arrivés à la cinquantaine, la peau ravinée par les plaisirs, la peau creusée et ravinée, ces hommes et ces femmes prononcèrent des mots comme "le culte malsain de la dépense publique". Les hommes portaient des vestes légères sur des chemises bleu ciel, des chapeaux, des pantalons chino. Ils apparaissaient, épanouis par leurs festins de viande, repus de carnages, dans la loge d'un client, à RoIand-Garros. Ils ressemblaient tous plus ou moins, dans l’allure générale, dans l'impression qui demeure après que le souvenir d'un visage s’est évanoui, à Dominique Strauss-Kahn.

Auteur: Quentin Abel

Info: Le voyant d'Étampes

[ droitisation ] [ glissement ] [ arrivistes arrivés ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste