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répartie

Amené à Versailles par le chevalier de Forbin, Bart fumait sa pipe dans l'embrasure d'une fenêtre ouverte. Louis XIV l'ayant fait appeler, lui dit : " Jean Bart, je viens de vous nommer chef d'escadre. - Vous avez bien fait, sire, " répondit le marin. Cette réponse ayant excité un grand éclat de rire parmi les courtisans, qui la trouvaient aussi absurde que brutale. " Vous vous trompez, messieurs, leur dit gravement Louis XIV; cette réponse est celle d'un homme qui sent ce qu'il vaut, et qui compte m'en donner bientôt de nouvelles preuves."

Auteur: Bart Jean Jan Bart Jan Baert

Info:

[ assurance ] [ confiance en soi ] [ marine ]

 

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maman

[…] j’ai toujours su que je n’avais pas d’autre mission ; que je n’existais, en quelque sorte, que par procuration ; que la force mystérieuse mais juste qui préside au destin des hommes m’avait jeté dans le plateau de la balance pour rétablir l’équilibre d’une vie de sacrifices et d’abnégation. Je croyais à une logique secrète et souriante, dissimulée aux recoins les plus ténébreux de la vie. Je croyais à l’honorabilité du monde. Je ne pouvais voir le visage désemparé de ma mère sans sentir grandir dans ma poitrine une extraordinaire confiance dans mon destin.

Auteur: Gary Romain

Info: La Promesse de l'aube

[ motivation ] [ moteur ] [ mère-fils ] [ assurance ]

 

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cristallisation de l'expérience

[...] je formule l’hypothèse que le projet d’unification est l’expression tardive et élaborée d’une tension pré-personnelle et pro-personnelle vers l’organisation du continuum des expériences sensibles et volitives autour d’un pôle égologique constitué à cet effet, et que c’est le fruit de cette tension qui permet de conduire des séquences d’actions de façon cohérente et non-conflictuelle avant même qu’elles aient été consolidées en systèmes théoriques. Cela me conduit à faire un important correctif à mon affirmation de départ : ce n’est pas le sujet qui impose l’unité, car le sujet lui-même découle, en tant que pôle organisateur, des tous premiers accomplissements de cette poussée unificatrice.

Auteur: Bitbol Michel

Info: http://www.actu-philosophia.com/Entretien-avec-Michel-Bitbol-autour-de-La-519

[ nécessité ] [ conscience de soi ] [ monade miroir ] [ assurance personnelle ] [ moi ] [ je ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès

Ce que la science moderne a apporté, c’est le point d’appui qui manquait au désir de changement pour triompher et dominer durablement. C’est la science moderne qui, à partir du XVIIe siècle, a donné aux esprits philosophiques le courage de s’affranchir de la tradition en montrant qu’en dehors de celle-ci n’était pas le chaos, mais un ordre très précis, plus précis que toutes les lois contingentes que les hommes avaient pu se donner : le rigoureux ordonnancement de la nature. Cet affranchissement a été entrepris au nom de deux autorités : la raison, et la liberté individuelle, les deux étant liées selon l’esprit des Lumières.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Une folle solitude", page 29

[ assurance ] [ émancipation ] [ croyance ] [ conséquence psychologique ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

axiome

Si l’émergence de la science telle que nous l’avons constituée avec la ténacité, l’obstination et l’audace qui en caractérisent le développement, s’est produite à l’intérieur de cette tradition [judéo-chrétienne], c’est bien parce qu’elle a posé un principe unique à la base, non seulement de l’univers, mais de la loi. Ce n’est pas simplement l’univers qui a été créé ex nihilo, mais aussi la loi – c’est là que joue tout le débat d’un certain rationalisme et d’un certain volontarisme, qui a tourmenté, tourmente encore les théologiens. Le critère du bien et du mal relèvera-t-il de ce qu’on pourrait appeler le caprice de Dieu ?

C’est la radicalité de la pensée judéo-chrétienne sur ce point qui a permis ce pas décisif, pour lequel l’expression d’acte de foi n’est pas déplacée, qui consiste à poser qu’il y a quelque chose qui est absolument non trompeur.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 108-109

[ continuité ] [ confiance ] [ assurance ] [ ordre ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

inversion des valeurs

La vraie raison de l’euthanasie, en réalité, c’est que nous ne supportons plus les vieux, nous ne voulons même pas savoir qu’ils existent, c’est pour ça que nous les parquons dans des endroits spécialisés, hors de la vue des autres humains. La quasi-totalité des gens aujourd’hui considèrent que la valeur d’un être humain décroît au fur et à mesure que son âge augmente ; que la vie d’un jeune homme, et plus encore d’un enfant, a largement plus de valeur que celle d’une très vieille personne ; je suppose que vous serez également d’accord avec moi là-dessus ?

— Oui, tout à fait.

— Eh bien ça, c’est un retournement complet, une mutation anthropologique radicale. Bien sûr, du fait que le pourcentage de vieillards dans la population ne cesse d’augmenter, c’est assez malencontreux. Mais il y a autre chose, de beaucoup plus grave… 

Dans toutes les civilisations antérieures, dit-il finalement, ce qui déterminait l’estime, voire l’admiration qu’on pouvait porter à un homme, ce qui permettait de juger de sa valeur, c’était la manière dont il s’était effectivement comporté tout au long de sa vie ; même l’honorabilité bourgeoise n’était accordée que de confiance, à titre provisoire ; il fallait ensuite, par toute une vie d’honnêteté, la mériter. En accordant plus de valeur à la vie d’un enfant – alors que nous ne savons nullement ce qu’il va devenir, s’il sera intelligent ou stupide, un génie, un criminel ou un saint – nous dénions toute valeur à nos actions réelles. Nos actes héroïques ou généreux, tout ce que nous avons réussi à accomplir, nos réalisations, nos œuvres, rien de tout cela n’a plus le moindre prix aux yeux du monde – et, très vite, n’en a pas davantage à nos propres yeux. Nous ôtons ainsi toute motivation et tout sens à la vie ; c’est, très exactement, ce que l’on appelle le nihilisme. Dévaluer le passé et le présent au profit du devenir, dévaluer le réel pour lui préférer une virtualité située dans un futur vague, ce sont des symptômes du nihilisme européen bien plus décisifs que tous ceux que Nietzsche a pu relever – enfin maintenant il faudrait parler du nihilisme occidental, voire du nihilisme moderne, je ne suis pas du tout certain que les pays asiatiques soient épargnés à moyen terme. Il est vrai que Nietzsche ne pouvait pas repérer le phénomène, il ne s’est manifesté que largement après sa mort. Alors non, en effet, je ne suis pas chrétien ; j’ai même tendance à considérer que c’est avec le christianisme que ça a commencé, cette tendance à se résigner au monde présent, aussi insupportable soit-il, dans l’attente d’un sauveur et d’un avenir hypothétique ; le péché originel du christianisme, à mes yeux, c’est l’espérance.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Anéantir, p.453

[ assurances-vie ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini