Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 26
Temps de recherche: 0.0485s

incarnation

Je jette une orange

Vers l'astre mort

Quand s'éveille l'ange dans

Mon pauvre corps

J'arrache les pierres

Au mur épais

Du tombeau de terre où

Tu m'as jeté



Et je monte à grand peine

Par les chemins

Que prennent les reines

Les assassins

Dans cet univers de cendres

Où aimer n'existe pas

Parfois je prie mon ange

Eh, ne m'oublie pas



Chaque jour

Les nostalgies nous rongent

Sans retour

Nous dérivons

Privés de tout retour



Je crains tant le souffle

Du temps sur moi

J'ai connu sa bouche

Dans l'au-delà

Fais de mon âme une branche

De mon corps un talus

Mais Dieu apaise l'ange

L'ange déchu

Auteur: Murat Jean-Louis

Info: Chanson "L'ange déchu"

[ prison ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réaction en chaîne

Au premier jour de rien montait dans le néant
Le Son originel, comme une ondulation,
On l'appelait le Verbe dans certaines traditions,
Celui qui manifeste l’élan de création.

Les jours suivants se virent accorder la mission
D’édifier l’univers à ses balbutiements,
De l’habiter des astres, des chérubins, des anges ;
De peupler le cosmos et notre firmament.

Le monde en formation sortait de sa genèse,
La lumière jaillissait du mur de la pénombre,
La sphère solaire ardente régnait en souveraine
Sur un ballet-cortège de planètes capturées.

La vie se déployait sur celle qu’avait élue
L’Esprit omnipotent qui la fit peupler d’êtres
Prenant disposition sur l’échelle du vivant,
Sous l’aile et le regard des archanges bienveillants.

En cette heure avancée indiquée par l’aiguille
Courant sur le cadran du temps universel,
La contingence me fit sortir de ma routine,
J’ai croisé le chemin de l’élue de mon cœur.

Auteur: Fossat Simon

Info: Destin de poète dans "Poèmes de l'asphalte", pages 18-19

[ individu-cosmos ] [ hasard-nécessité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

couchant

Le vent d’automne, aux bruits lointains des mers pareil,

Plein d’adieux solennels, de plaintes inconnues,

Balance tristement le long des avenues

Les lourds massifs rougis de ton sang, ô soleil !



La feuille en tourbillons s’envole par les nues ;

Et l’on voit osciller, dans un fleuve vermeil,

Aux approches du soir inclinés au sommeil,

De grands nids teints de pourpre au bout des branches nues.



Tombe, Astre glorieux, source et flambeau du jour !

Ta gloire en nappes d’or coule de ta blessure,

Comme d’un sein puissant tombe un suprême amour.



Meurs donc, tu renaîtras ! L’espérance en est sûre.

Mais qui rendra la vie et la flamme et la voix

Au cœur qui s’est brisé pour la dernière fois ?

Auteur: Leconte de Lisle Charles-Marie

Info: La Mort du Soleil

[ poème ] [ crépuscule ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

crépuscule

La voûte du ciel se mirait dans ce jardin prodigieux, dont l'ardeur du soleil n'embrasait pas les profondeurs, car l'astre du jour, épuisé par sa course, allait au fond de l'abîme chercher le repos et, dans ses forges marines, aiguiser ses rayons émoussés. La lune envoyait sa clarté d'argent jusqu'aux confins de cette immense étendue, et se baignait avec volupté dans ses courants. Les Pléiades, avec une exquise et virginale pudeur, scintillaient jusque dans ses gouffres inexplorés, qu'elles traversaient comme des sondes lancées pour en mesurer la profondeur, pour en toucher le fond.
On entendait mille bruits résonner dans les grottes et les rochers qui entouraient cette surface immaculée - des gémissement de plaisir amoureux aussi bien que des fracas guerriers amplifiés par l'écho. Des sensations suaves, des parfums légers s'exhalaient de toutes parts et embaumaient les brises. Les embruns, le feu du soleil, colorant et durcissant les chairs, hâlaient les visages et leur donnaient un air viril.

Auteur: Papadiamándis Aléxandros

Info: L'ile d'Ouranitsa

[ océan ]

 

Commentaires: 0

déclaration d'amour

Oui ! Nous avons vécu l'âge de nos seize ans
Où le coeur entend mieux ce que la lyre exprime,
Parmi les vers d'amour frappés au coin sublime.

Oui ! Nous avons connu les baisers innocents,
Sur le lac de cristal que la nacelle effleure,
Devant le livre ouvert à la page où l'on pleure.

III
Comme ils coulaient heureux ces beaux jours d'autrefois !
Comme nous nous aimions avec nos âmes blanches !
Dans les sentiers discrets émaillés de pervenches
Qu'épargnaient en passant ses brodequins étroits,

Nous allions écouter l'harmonieuse voix
Des souffles attiédis qui chantaient dans les branches ;
Nous mêlions au murmure infini des grands bois
L'écho de nos serments et de nos gaîtés franches.

Fervents du clair de lune et des soirs étoilés,
Nous allions réveiller les nénufars des plages,
Inclinant sur les flots leurs corps immaculés.

Et nous aimions unir nos riantes images
Aux scintillants reflets des milliers d'astres d'or,
Dans l'immense miroir du Saint-Laurent qui dort.

Auteur: Gill Charles

Info: Recueil : Les étoiles filantes

[ poème ]

 

Commentaires: 0

apocalypse

Le globe prendra feu quand tous les astres, qui ont maintenant des cours si divers, se réuniront sous le Cancer, et se placeront de telle sorte les uns sous les autres, qu'une ligne droite pourrait traverser tous leurs centres. Le déluge aura lieu quand toutes ces constellations seront rassemblées de même sous le Capricorne. Le premier de ces signes régit le solstice d'hiver ; l'autre, le solstice d'été. Leur influence à tous deux est grande, puisqu'ils déterminent les deux principaux changements de l'année. J'admets aussi cette double cause; car il en est plus d'une à un tel événement ; mais je crois devoir y ajouter celle que les stoïciens font intervenir dans la conflagration du monde. Que l'univers soit une âme, ou un corps gouverné par la nature, comme les arbres et les plantes, tout ce qu'il doit opérer ou subir, de son premier à son dernier jour, entre dans sa constitution, comme en un germe est enfermé tout le futur développement de l'homme

Auteur: Bérose le Chaldéen Bérossos

Info: il donnait des trajectoire précises aux astres de manière qu'il fixa l'époque de la fin du monde

[ astronomie ] [ prédiction ]

 

Commentaires: 0

spiritisme

Je viens vous parler du rêve. Quand le vivant s'endort, il s'établit directement une communication entre son lit et sa tombe. L'endormi devient le réveillé de l'ombre; il n'est pas immobile, il vole dans l'immensité; il n'est pas aveugle, il voit dans l'infini; il n'est pas sourd, il entend dans l'espace; il n'est pas muet, il parle dans la mort; il n'est pas couché, il est ailé; il n'est pas étendu, il est planant; il n'est pas tombé, il est ressuscité; l'endormi est l'assaillant de la nuit; tout sommeil fait le siège du mystère; les rêves sont les projectiles des étoiles; le jour tu vis, la nuit tu meurs; les millions de soleils percent ton plafond et se mettent à éclairer ta chambre; ta veilleuse est éteinte, un astre s'y allume; ta lampe toute cette nuit va consumer une des gouttes de la Voie lactée; ô assiégeur de la forteresse obscure; mets, ô vivant, cette armure d'ivoire devant le donjon d'ébène et vois; rêves, venez, tombez sur l'endormi.

Auteur: Hugo Victor

Info: Procès-verbal de la séance de table tournante du dimanche 29 avril 1855, dix heures du soir, à Jersey

[ dormir ] [ littérature ] [ onirisme ]

 

Commentaires: 0

aqua simplex

L’histoire d’un ruisseau, même de celui qui naît et se perd dans la mousse, est l’histoire de l’infini. Ces gouttelettes qui scintillent ont traversé le granit, le calcaire et l’argile ; elles ont été neige sur la froide montagne, molécule de vapeur dans la nuée, blanche écume sur la crête des flots ; le soleil, dans sa course journalière, les a fait resplendir des reflets les plus éclatants ; la pâle lumière de la lune les a vaguement irisées ; la foudre en a fait de l’hydrogène et de l’oxygène, puis d’un nouveau choc a fait ruisseler en eau ces éléments primitifs. Tous les agents de l’atmosphère et de l’espace, toutes les forces cosmiques ont travaillé de concert à modifier incessamment l’aspect et la position de la gouttelette imperceptible ; elle aussi est un monde comme les astres énormes qui roulent dans les cieux, et son orbite se développe de cycle en cycle par un mouvement sans repos. Toutefois notre regard n’est point assez vaste pour embrasser dans son ensemble le circuit de la goutte, et nous nous bornons à la suivre dans ses détours et ses chutes depuis son apparition dans la source jusqu’à son mélange avec l’eau du grand fleuve ou de l’océan.


Auteur: Reclus Elisée

Info: Histoire d'un ruisseau. Chapitre I, La Source

[ polymorphe ] [ multi-usage ] [ pluridisciplinaire ] [ combinable ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

origine

En revanche, on a, semble-t-il, quasi unanimement adopté la version des origines de l'homme que détaille un lumineux poème mythologique, "Le Supersage", comme nous l'appelons, traduction du non akkadien du héros : Atrahasîs. Selon ce mythe, les dieux, d'abord réduits à besogner par eux-mêmes pour vivre, s'étaient, à la fin, mis en grève, pour être dispensé d'une aussi épuisante corvée et traités sur le même pied sue leurs chefs, qui n'étaient pas astreints au travail. C'est alors que l’astucieux Enki/Ea avait eu l'idée d'une sorte de suppléant : l'homme, fait à la fois d’une argile tirée de la terre et qui le rappellerait un jour à la terre - à sa mort ; et du sang d'un dieu mineur, immolé pour la circonstance, qui lui conférerait quelque chose de l'intelligence, de l'énergie et de la productivité des ouvriers divins. Ce poème résumait les raisons d'être des hommes telles que se les imaginaient les Mésopotamiens : ils ne voyaient pas d’autre sens à leur existence que dans l'exploitation laborieuse et sans fin des matières premières du monde, pour en tirer tous les produits nécessaires, utiles ou agréables, destinés à assurer d'abord aux maîtres de l'univers, aux dieux, une vie insouciante et comblée, quitte à profiter eux-mêmes, subsidiairement, des surplus. La vie humaine n'avait de valeur qu’ordonnée au service-culte des dieux, tant la religiosité dominait tout.

Auteur: Bottéro Jean

Info: Babylone : A l'aube de notre culture

[ religion ] [ canevas ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

légistes américains

Pendant ces matinées d'oisiveté - elles étaient nombreuses -, Callahan savourait sa liberté. Il avait terminé ses études de droit depuis vingt ans et la plupart de ses anciens condisciples étaient astreints à des semaines de soixante-dix heures et à la pression continuelle des cabinets-usines juridiques.

Il n'avait tenu que deux ans dans le privé. Recruté dès qu'il avait eu son diplôme en poche par un énorme cabinet de Washington composé de deux cents juristes, il s'était retrouvé dans un réduit aménagé en bureau, où il avait passé les six premiers mois à rédiger des requêtes.

Puis on lui avait imposé un travail à la chaîne consistant à répondre douze heures par jour à des interrogatoires sur les dispositifs intra-utérins et à en facturer seize. On lui avait dit que, s'il parvenait à accomplir en dix ans le travail des vingt prochaines années, il pourrait être promu associé à l'âge de trente-cinq ans.

Comme il avait envie de vivre au-delà de cinquante ans, Callahan avait renoncé à ce travail de forçât du secleur privé. Après une maîtrise en droit, il était entré dans l’enseignement. Il se levait tard, travaillait cinq heures par jour, écrivait de loin en loin un article et profitait de la vie. Sans charges de famille, son salaire annuel de soixante-dix mille dollars suffisait amplement pour payer son duplex, sa Porsche et tout l'alcool dont il avait besoin.

Si la mort devait le prendre jeune, ce serait à cause du whisky, non du travail.

Auteur: Grisham John

Info: L'affaire Pélican

[ forçats judiciaires ] [ procéduriers professionnels ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel