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grand esprit

Tout individu de génie est plus ou moins un scandale pour son temps, parce qu’il se sent déjà, lui, évoluer avec le plus grand naturel au cœur d’un autre temps d’où il envoie ses œuvres, dans le temps de tout le monde, comme de vertigineux messages. C’est pourquoi, neuf fois sur dix, l’avenir tel qu’on le rêve couramment ne lui fait ni chaud ni froid ; c’est pourquoi aussi le souvenir du passé, handicapant pour la plupart, lui paraît en général enthousiasmant ; c’est pourquoi enfin le présent, le moment social dans lequel il vit tout de même, se dresse plus ou moins devant lui comme une entrave, comme un ensemble de lois qu’il lui faudra bien, d’une façon ou d’une autre, violer. 

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos d'Eugène Delacroix, dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 320

[ atemporel ] [ autoportrait détourné ] [ moralité ] [ visionnaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritisme

Je pouvais voir les esprits, les décrire, mais je pouvais aussi les entendre ainsi que leurs manifestations. Dès qu'ils se présentaient, je ressentais leur énergie jusque dans mon corps et je pouvais ainsi connaître ce que l'on appelle l'incorporation. Ils me faisaient également ressentir leur personnalité dans leurs manières de me parler et me transmettaient les émotions liées à leur départ. Chaque contact médiumnique me laisse bien souvent dans un état de fatigue intense. De la même façon, si je me trouve sur un lieu historique, il m'est possible de voir les scènes du passé, du fait des vibrations qui continuent de se dégager de cet endroit. C'est comme un film qui se déroule sous mes yeux. Par ailleurs, l'information qui m'est transmise peut concerner des visions du futur autant que du passé.

Auteur: Alain Joseph Bellet

Info: Je communique avec les défunts

[ atemporel ]

 
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vieux livre

C’est – un plaisir vermoulu – précieux –
Que rencontrer un Livre Ancien –
Vêtu de l’Habit que portait son Siècle –
Un privilège – à mon sens –

Que saisir sa Main vénérable –
Et la réchauffant dans la nôtre –
Opérer – un retour – ou deux –
Aux Temps – de sa jeunesse –

Examiner – ses opinions désuètes –
Vérifier sa pensée
Sur des Sujets d’intérêt commun –
La Littérature Humaine –

Ce qui passionnait le plus – les Lettrés –
Les Rivalités en cours –
Quand Platon – était une Certitude –
Et Sophocle – un Homme –

Quand Sapho – était une Jeune Femme –
Et que Béatrice portait
La Robe divinisée – par Dante –
Les Faits des Siècles passés

Il les traverse – familier –
Comme Untel viendrait en Ville –
Vous dire que tous vos Rêves – étaient vrais –
Il a vécu – où les Rêves naquirent –

Sa présence est Enchantement –
On le supplie de ne pas s’en aller –
Les Vieux Volumes secouent leur Tête de Vélin
Vrai supplice – de Tantale –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 25, 371, traduction Claire Malroux

[ atemporel ] [ témoignage direct ] [ voyage dans le temps ] [ bouquin ancien ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

unicité

Mais que "considère" le photon lui-même comme étant la direction du temps ? La théorie de la relativité nous apprend que des horloges qui se déplacent ralentissent, et qu'elles ralentissent d'autant plus qu'elles approchent de la vitesse de la lumière. En réalité, "à" la vitesse de la lumière, le temps s'immobilise, et l'horloge s'arrête. Il va de soi qu'un photon se déplace à la vitesse de la lumière, et cela signifie que pour lui le temps est dépourvu de signification. Un photon qui quitte une étoile lointaine et atteint la terre peut voyager pendant des milliers d'années, par rapport aux horloges se trouvant sur terre, mais par rapport au photon lui-même le transfert a pu être instantané. Un photon du rayonnement cosmique fondamental a, selon notre point de vue, voyagé dans l'espace pendant quinze milliards d'années depuis qu'est intervenu le Big Bang, mais pour le photon le Big Bang et notre présent sont confondus. La trajectoire du photon sur un diagramme de Feynman n'a pas de direction, non seulement parce que le photon est sa propre antiparticule, mais encore parce que le mouvement dans le temps n'a pas de signification pour lui - et c'est pourquoi il est sa propre antiparticule.
Les mystiques et les vulgarisateurs qui cherchent à établir un parallèle entre la philosophie orientale et la physique moderne semblent être passés à côté de cette information, qui nous apprend que tout l'Univers, le passé, le présent et le futur, est lié à tout par un réseau de rayonnement électromagnétique, lequel "voit" tout d'un seul coup d'oeil.

Auteur: Gribbin John R.

Info: Le chat de Schrödinger : Physique quantique et réalité

[ simultanéité ] [ atemporel ]

 
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intuition intellectuelle

Il faut encore que je vous fasse une autre remarque préliminaire : c’est que, comme je ne vous ai parlé que de la possibilité de la réalisation métaphysique (et je ne pouvais d’ailleurs pas vous parler d’autre chose), vous avez envisagé la question à un point de vue qu’on pourrait dire plus philosophique que vraiment métaphysique. Je veux dire par là que vous discutez comme s’il s’agissait de savoir si cela est ou n’est pas, alors que, pour moi, toute la question est de comprendre que cela est, et comment cela est. [...] Cela dit, je reviens à vos difficultés logiques.

Vous me faites d’abord cette objection : “un être ne peut être simultanément et sous le même rapport individuel et universel”. Assurément non, mais ai-je jamais rien dit de semblable ? Il faut bien que ce soit simultanément, puisque l’un des deux états dont il s’agit est, non seulement extra-temporel, mais en dehors de toute condition de durée ou de succession sous quelque mode que ce soit, donc nécessairement en parfaite simultanéité avec tout le reste. Mais il est bien évident que ce n’est pas sous le même rapport, puisque c’est en tant qu’il est autre chose que l’être qui est un individu humain dans un de ses états n’est plus soumis aux conditions de l’existence humaine. Comme ces conditions sont celles qui définissent l’état d’existence qui est celui de l’individu humain comme tel, elles ne peuvent pas s’appliquer aux autres états, ni par conséquent à l’être en tant qu’on l’envisage dans ces autres états. [...]

Vous dites ceci : “Si vous parlez de l’être universel, sous quel rapport et par rapport à quoi est-il aussi un individu humain ?” [...] Si l’être universel est aussi, en un sens, un individu humain, c’est tout simplement parce qu’il enferme en lui cette possibilité, ou, en d’autres termes, parce que tout individu humain représente une possibilité d’être. Il n’y a donc aucune difficulté si on envisage les choses à ce point de vue, qui est d’ailleurs le point de vue purement théorique, et non celui de la réalisation ; à ce dernier, ce n’est pas proprement de l’être universel qu’il faudrait parler ici, mais de la “personnalité” qui est le principe transcendant d’un individu humain dans un certain état, et d’autre chose dans les autres états. C’est par rapport à cette “personnalité”, principe de tous les états d’un être, que la réalisation doit essentiellement être envisagée ; il me semblait pourtant bien vous en avoir parlé déjà. – Pour revenir au point de vue théorique, je ne vois aucun inconvénient, non pas à “affecter l’Infini de ce prédicat” qui est un individu humain avec ses conditions spéciales d’existence, mais à attribuer ce prédicat à l’Être (sans que celui-ci en soit aucunement “affecté”), car cet individu n’est au fond qu’une “manière d’être” (soit au regard de l’être universel, soit au regard de la “personnalité”), et à l’attribuer non seulement à l’Être, mais à l’Infini, c’est-à-dire à la Possibilité totale, car toute possibilité d’être est aussi, évidemment, une possibilité tout court, l’Être étant inclus dans la Possibilité totale. [...]

J’ai maintenant à répondre à cette question : “Si c’est de l’être universel qu’il s’agit, comment a-t-il à entrer en possession de l’universel, puisqu’il est déjà universel ?” Évidemment, dès lors qu’on se place au point de vue d’un principe immuable et permanent, il ne peut être affecté ou modifié par un changement quelconque ; vous avez donc raison de dire que le mot de “réalisation” implique qu’on se place au point de vue des êtres individuels, qui, comme tels, sont “dans le devenir”, je dirais plutôt dans la manifestation. Seulement, l’être individuel, pour “réaliser”, n’a pas à “se faire infini”, ce qui serait contradictoire ; il a à prendre effectivement conscience (si toutefois ce mot de conscience peut s’appliquer ici), qu’il n’est pas seulement l’être individuel, ou plutôt que l’être qu’il est dans un certain état est aussi autre chose dans d’autres états. – Bien entendu, il ne peut y avoir aucun changement au point de vue de l’universel, ni par conséquent au point de vue de la “personnalité”, qui est un principe d’ordre universel ; cependant, c’est ici qu’il faudrait faire intervenir encore la distinction du “virtuel” et de l’“effectif” ; si peu clair que vous la trouviez.

[...] Pour en revenir au surnaturel, j’ajouterai que, s’il est de l’essence de l’individu humain, ce n’est d’ailleurs que comme possibilité virtuelle et qui ne peut jamais être que virtuelle pour l’individu comme tel, puisque cette possibilité ne peut être effective qu’au-delà du domaine individuel. Je vous accorde donc que l’identification à Dieu n’est pas réalisable, c’est-à-dire ne peut pas être rendue effective, pour la créature en tant que créature, si vous entendez par “créature” l’individu comme tel (et je me demande si vous pouvez entendre autre chose).

Auteur: Guénon René

Info: Lettre à Noële Maurice-Denis Boulet du 16 février 1919

[ éclaircissements logiques ] [ réponses ] [ monade prison ] [ abstraction atemporelle ]

 
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