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insociable sociabilité

Mais Anna n'était pas du genre à se laisser convaincre. Elle avait une curieuse réticence à l'égard des gens ordinaires, et en particulier à l'égard de la jeune femme de son temps. Elle ne voulait pas aller en société à cause du sentiment de malaise que les autres lui inspiraient. Et elle n'avait jamais pu décider si c'était sa faute ou la leur. Elle respectait à moitié ces autres personnes, et une constante désillusion la rendait dingue. Elle voulait les respecter. Pourtant, elle pensait que les gens qu'elle ne connaissait pas étaient merveilleux. Ceux qu'elle connaissait lui semblaient toujours la limiter, l'attacher à de petites faussetés qui l'irritaient au plus haut point. Elle préférait rester à la maison et éviter le reste du monde, le laissant dans l'iillusoire.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: The Rainbow (Annotated) 1915

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Ajouté à la BD par miguel

images

On ne pourra pourtant nier qu'une égale qualité d'inexistence semble s'attacher aux personnages que nous avons nommés, la Mère, le Père, le poupon, le berger et même les vivants. Je dirais que la qualité de l'inexistence est imposée dans l'acte même où la représentation d'une naissance jamais advenue, parce qu'advenue depuis toujours, exige ou tolère une allègre dévotion ; comme si elle mendiait une forme d'existence à laquelle, seule, elle ne pourrait parvenir. Comment ne pas percevoir l'ombre d'inexistence qui ennoblit la vieillesse du Père ? Ou le manteau d'inexistence qui rend inaccessible la majesté accablée de la Mère ? Ou l'astuce inexistentielle autorisant chez le berger une insistance qui confine à l'effronterie ? Sur l'inexistence des anges il y aura peu à dire, ceux-ci n'étant guère autre chose qu'une inexistence coagulée.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "La crèche", éd. Trente-trois morceaux, p. 113

[ faux-semblants ] [ religion ] [ crèche ] [ christianisme ] [ nativité ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

songe

A défaut de meilleure méthode, celle que j'adopterai sera donc celle-ci:
Rappelant d'abord quelques points capitaux sur lesquels nous venons de voir que la controverse s'était surtout exercée, je commencerai par grouper ensemble des observations tendant principalement à démontrer:
1° Qu'il n'est point de sommeil sans rêve;
2° Que ni l'attention, ni la volonté ne demeurent nécessairement suspendues pendant le sommeil.
Et, ces premières divisions faites, je chercherai ce que l'expérience peut nous enseigner sur la marche et le tissu des rêves, comme sur les moyens de les évoquer ou de les conduire; sans attacher d'ailleurs à la classification de ces notes plus d'importance qu'il ne convient dans un livre où l'auteur a moins en vue d'ériger un système, que de réunir des documents précis pour une science à venir.

Auteur: Hervey de Saint-Denys Léon d'

Info: Les rêves et les moyens de les diriger

[ contrôle ]

 

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états-unis politiques

Quant aux Républicains, comment peut-on considérer sérieusement un groupement de commerçants oisifs, craintifs, chanceux, cupides et nostalgiques, qui ferment les yeux sur l'histoire et la science pour s'attacher à de sordides et régionaux principes exaltant la cupidité pure et qui, tolèrant les privations de gens sans ressources, évoluent avec arrogance et sentimentalisme au sein d'un rêve-univers déformé par des idées et autres attitudes démodées issues du monde agricole et artisanal d'autrefois ? Qui se délectent pareillement (consciemment ou pas) d'hypothèses fallacieuses (entre autres que la notion de liberté véritable correspond à un élément unique, celui d'une licence économique sans restriction et qu'une planification rationnelle de la distribution des ressources contreviendrait à un vague et mystique "héritage américain"), toutes choses totalement contraires aux faits et sans le moindre fondement au regard de l'expérience humaine ? Intellectuellement, l'idée républicaine mérite la tolérance et le respect que l'on accorde aux morts.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info:

[ bêtise ] [ conservatisme ] [ droite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Les villageois croient que ces femmes sorcières sont responsables de leurs problèmes, de la misère, de la pauvreté, des mauvaises récoltes et des tempêtes.

Toutes ces rumeurs conduisent les femmes devant les tribunaux. Les rousses, celles qui ont du savoir, les vieilles (à partir de 28 ans) et celles qui rouspètent trop.

Même les règles, considérées jusque-là comme un signe de fécondité, deviennent une preuve de malédiction. On décide que les femmes qui souffrent de règles très douloureuses sont habitées par le démon.

Accusées de sorcellerie, elles sont exilées, assassinées ou brûlées. (100 000 mortes)

Petit test pour prouver qu'une femme est une sorcière : mettre la femme soupçonnée nue, lui attacher les mains et les pieds, la jeter à l'eau (préalablement bénie).

Si elle flotte, c'est une sorcière ! On la sort de l'eau et on la brûle.

Si elle coule et se noie, c'est qu'elle est innocente (mais elle est morte).

Auteur: Soledad Bravi

Info: Pourquoi y a t-il des inégalités entre les hommes et les femmes ? La chasse aux sorcières, XVe - XVIIe siècles

[ renaissance ] [ sorcellerie ] [ barbarie ] [ religion ]

 

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labeur

Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Le travail : une malédiction que l'homme a transformée en volupté. OEuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d'un effort qui ne mène qu'à des accomplissements sans valeur, estimer qu'on ne peut se réaliser autrement que par le labeur incessant - voilà une chose révoltante et incompréhensible. Le travail permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel. Le centre d'intérêt de l'individu se déplace de son milieu subjectif vers une fade objectivité ; l'homme se désintéresse alors de son propre destin, de son évolution intérieure, pour s'attacher à n'importe quoi : l'oeuvre véritable, qui devrait être une activité de permanente transfiguration, est devenue un moyen d'extériorisation qui lui fait quitter l'intime de son être. Il est significatif que le travail en soit venu à désigner une activité purement extérieure : aussi l'homme ne s'y réalise-t-il pas - il réalise.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Sur les cimes du désespoir, OEuvres, Quarto Gallimard 1995, p.88-89

[ abrutissement ]

 

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alimentation

Ce qui est sûr, c'est qu'il ne faut pas de fer. Jamais de fer ! Le fer rougit la viande du veau qui sera égorgé, et alors la consommation baisse, car l'axiome est que le consommateur "veut" de la viande blanche. Sinon, il passe aux topinambours. Pas de fer, donc pas de foin, qui en contient. Un veau laissé libre, ce qui n'arrive presque jamais, commence à ruminer très tôt. Mais pour cela il lui faut des aliments solides, qu'il mangerait volontiers dès l'âge de 2 semaines, progressivement.
Ce serait insupportable. On lui donne à manger des aliments liquides, dans une poche plastique. Le besoin de téter doit être éradiqué, et l'est. L'idéal, qui n'est pas toujours atteint, c'est d'entraver le veau. De l'attacher de façon à éviter que ses petits mouvements désordonnés dans l'espace concédé ne conduisent au développement des muscles. Si le sang circule dans le corps et les muscles, malheur ! La viande sera forcément rosacée.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche. L'industrie de la viande menace le monde

[ industrie ] [ absurde ]

 

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torture

Si, aux intellectuels de Tchekhov qui passaient leur temps à essayer de deviner ce qu'il adviendrait dans vingt, trente ou quarante ans, on avait répondu que, quarante ans plus tard, dans la Sainte Russie, on torturerait les inculpés pendant l'instruction, on leur comprimerait le crâne à l'aide d'un cercle de fer, on les plongerait dans des baignoires d'acide, on les attacherait nus pour les livrer en pâture aux fourmis ou aux punaises, on leur enfoncerait dans l'anus une baguette à fusil chauffée à blanc sur un réchaud (opération du "marquage secret"), on leur écraserait lentement les organes génitaux sous la semelle des bottes, et, en guise de traitement le plus bénin, on leur infligerait pendant une semaine d'affilée le supplice de l'insomnie et de la soif tout en les battant jusqu'à ce que leur chair ne soit plus qu'une bouillie sanglante, aucune des pièces de Tchekhov ne serait arrivée jusqu'à son dénouement et tous leurs héros auraient pris le chemin de l'asile.

Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: L'archipel du goulag, tome 1, Seuil, p.78

 

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rapports humains

Puisque je sais tout de vous, qui que vous soyez, il n'est que juste que vous appreniez quelques petites choses de moi. Depuis que j'ai appris à extraire le précis personnel de n'importe quelle personne présente ou absente, je peux vous faire venir ici au complet. Si je ne l'ai pas encore fait, c'est que vous n'en valez pas la peine. Qui que vous soyez, vous n'êtes qu'un fragment, et un fragment d'un certain type. Mais moi, je suis le compendium de tous les types. Les personnes qui sont en moi, les personnes qui sont dans le monde, je les voit comme elles sont. Pas comme elles se voient les unes les autres. Aussi je n'ai pas à attacher une très grande importance à l'apparence où à la présence physique de l'un des fragments. Il n'y a que les personnes très fortes dont la présence ou l'absence compte. Quant aux personnes ordinaires, je les lis aussi bien d'une manière que de l'autre.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Autobiographie d'une machine ktistèque

[ hiérarchie ] [ sélectionner ]

 

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idées reçues

La civilisation occidentale moderne a, entre autres prétentions, celle d’être éminemment "scientifique" ; il serait bon de préciser un peu comment on entend ce mot, mais c’est ce qu’on ne fait pas d’ordinaire, car il est du nombre de ceux auxquels nos contemporains semblent attacher une sorte de pouvoir mystérieux, indépendamment de leur sens. La "Science", avec une majuscule, comme le "Progrès" et la "Civilisation", comme le "Droit", la "Justice" et la "Liberté", est encore une de ces entités qu’il faut mieux ne pas chercher à définir, et qui risquent de perdre tout leur prestige dès qu’on les examine d’un peu trop près.
Toutes les soi-disant "conquêtes" dont le monde moderne est si fier se réduisent ainsi à de grands mots derrière lesquels il n’y a rien ou pas grand-chose : suggestion collective, avons-nous dit, illusion qui, pour être partagée par tant d’individus et pour se maintenir comme elle le fait, ne saurait être spontanée ; peut-être essaierons-nous quelque jour d’éclaircir un peu ce côté de la question.

Auteur: Guénon René

Info: Orient et Occident, Part. I : Illusion occidentales, chap.II : La superstition de la science

[ termes ] [ vocabulaire ] [ pouvoir ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par miguel