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Justification originale pour retard au travail

Un corbeau attaquait un bébé lapin il a fallu que je le protège.

Auteur: Internet

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enfance

Pippi Longstocking [Fifi Brindacier] m'enseignait quelque chose que je ne comprenais pas alors et que j'ai découvert beaucoup plus tard. Aujourd'hui, je sais que les qualités de cette petite fille viennent tout simplement de ce qu'elle savait rester fidèle à ses propres désirs. Elle était peut-être une rebelle qui s'attaquait aux lois des adultes et au carcan de l'école, et sans doute faisait-elle table rase de l'image conventionnelle de la petite fille, mais par-dessus tout, elle était fidèle à elle-même.

Auteur: Blake Stéphanie

Info:

[ indépendance ] [ lecture ]

 

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rapports humains

Par "lumière", Gaya voulait parler d'une sorte d'auréole que nous aurions tous. Un rayonnement. Une couronne. Une aura. Un halo. C'était des lumières autour de nous, des courants dont les couleurs se modifiaient selon nos efforts, nos émotions ou notre état de santé. Tel un squelette, Gaya pouvait les détecter à l'intérieur de chaque humain, animal, arbre ou plante. Lumineuses, mouvantes, les colorations indiquaient la vitalité, le froid, la chaleur, la contrariété...la maladie. Une ombre tournait autour du crâne de ma belle-mère et attaquait sa lumière.

Auteur: Steiger Anne

Info: La véritable histoire de Gaya Sharpe

[ nimbe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Rabelais, lui, ne savait pas s'il était "historique" ou "supra-historique". Il n'avait nullement l'intention de cultiver "l'écriture absolue" ni de sacrifier à l'"art pur", ni à l'opposé, d'exprimer son époque : il n'avait en général aucune intention, car il écrivait, comme un gosse fait pipi contre un buisson, simplement pour se soulager. Il attaquait ce qui le mettait en fureur ; il combattait ce qui entravait sa route ; il écrivait pour la volupté, la sienne et celle des autres --- tout ce qui venait sous la plume.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Journal, tome 1 1953-1958

[ naturelle ] [ sincère ] [ impulsive ] [ littérature ]

 

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abrutissement

Le cinéma était l'arme dont se servait l'Amérique pour affaiblir le reste du monde. Hollywood attaquait inlassablement les défenses mentales du spectateur avec le succès, le carton, le spectacle, le blockbuster, et, oui, même la bombe du box-office. Peu importait l'histoire que les gens regardaient : l'essentiel était qu'ils regardaient et aimaient l'histoire américaine, jusqu'au jour où ils seraient eux-mêmes peut-être bombardés par les avions qu'ils avaient vus dans les films américains.
(...)
J’avais naïvement cru que je pouvais détourner l’organisme hollywoodien de son principal but, la lobotomisation et le vol à la tire simultané des audiences mondiales.

Auteur: Viet Thanh Nguyen

Info: Le Sympathisant

[ show-business ] [ propagande ] [ Etats-Unis ] [ soft power ]

 

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épidémie

Bientôt éclata un effroyable fléau, un mal abominable qui dévastait tout. Il emportait chaque jour d'innombrables victimes, et attaquait brusquement chacun dans son logis. L'une après l'autre, à la suite, il envahissait les maisons du vulgaire tremblant. Alors, pris d'horreur, tous de s'enfuir, d'éviter la contagion, de jeter indignement à la voirie leurs parents : comme si, avec le moribond atteint de la peste, on pouvait aussi mettre à la porte la mort elle-même. Et par toute la ville, dans les rues, gisaient, non plus des corps, mais des cadavres innombrables de malheureux, qui imploraient la pitié des passants en contemplant mutuellement leur infortune. Personne ne se retournait, si ce n'est pour s'enrichir par la cruauté. Personne ne s'empressait, a la pensée qu'un malheur semblable le menaçait. Personne ne faisait pour autrui ce qu'il eût voulu qu'on fît pour lui. C'en est au point que l'on croit la fin du monde arrivée.

Auteur: Saint Ponce

Info: biographie de Saint Cyprien, l'hypothèse privilégiée aujourd'hui étant celle d'une épidémie de variole à Carthage

[ historique ] [ maladie ] [ panique ]

 

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manipulation

Vous avez peut-être remarqué que le pouvoir fait un travail considérable sur les mots. Je ne sais pas si cela vous a frappés. Il y a des mots qui disparaissent et il y a des mots qui apparaissent. Vous avez lu George Orwell, "1984"? Il y en a peut-être parmi vous qui ont lu ça? Le ministère qui fait la guerre, on l'appelle "le ministère de la paix", celui qui gère la pénurie s'appelle "le ministère de l'abondance", etc. Chez nous, par exemple, vous aviez un ministère "du travail" qui défendait le droit du travail, puis c'est devenu un ministère "du travail et de l'emploi", avec deux directions dont une défendait le droit du travail et l'autre l'attaquait (au nom de l'emploi, de n'importe quel emploi), et aujourd'hui vous n'avez plus qu'un ministère "de l'emploi et de la solidarité" dont le but est de démolir le droit du travail au nom de la "cohésion sociale".

Auteur: Lepage Franck

Info: Incultures : Tome 1, L'éducation populaire, Monsieur, ils n'en ont pas voulu... ou Une autre histoire de la culture

[ terminologie ] [ subversion ] [ damnatio memoriae ] [ narration officielle ] [ orientation sémantique ]

 

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têtes brûlées

Je le comparerais peut-être à un gentleman du passé, dont notre société conserve certains souvenirs légendaires. On disait, par exemple, du décembriste Lunin, qu'il avait recherché le danger toute sa vie, qu'il s'en était délecté, qu'il en avait fait un élément nécessaire de sa nature. Dans sa jeunesse, il se battait en duel sans raison. En Sibérie, il s'attaquait à un ours avec un simple couteau, et dans les forêts sibériennes, il aimait rencontrer des prisonniers évadés, qui, je le note en passant, étaient plus terrifiants que n'importe quel ours. Il ne fait aucun doute que ces gentlemen légendaires étaient capables d'éprouver, et peut-être même à un haut degré, un sentiment de peur ; sinon, ils auraient été beaucoup plus calmes, et le sens du danger ne serait pas devenu un élément nécessaire de leur nature. Mais vaincre la lâcheté en soi, c'est bien sûr ce qui s'est avéré si séduisant. La satisfaction constante de la victoire et la conscience que personne ne peut vous vaincre, voilà ce qui les attirait.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les démons

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anti-idéalisme

- Vous ne comprenez pas cela, père ?

- Quoi ? Qu’est-ce que je ne comprends pas ?

- L’organisation.

- Quelle organisation ? Qu’est-ce que c’est que cette organisation ?

- L’organisation rationnelle de la société et du monde.

Léon attaquait Lucien, par-dessus la table, avec sa calvitie.

- Qu’est-ce que tu veux organiser ? Comment organiser ?

- Scientifiquement.

- Scientifiquement !

Ses yeux, son binocle, ses rides, son crâne éclataient de commisération. Sa voix devint un murmure.

- Mon petit, demanda-t-il en confidence, tu ne serais pas tombé sur la tête ? Organiser ! Alors comme ça, tu imagines, tu cuisines, que crac ! un-deux-trois, tu n’auras qu’à allonger le bras pour mettre le monde dans ta poche, oui ?

Et il dansait devant lui en courbant les doigts comme des griffes, puis il ouvrit la main et souffla dessus :

- Phuuiiit ! Puff ! Parti. Fffuiii, pan pan pan, po-po-po, hé… tu comprends… pa-pa-pa, et qu’est-ce que tu veux, et qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu… de quoi te… ? Parti. Fini. N’a plus.

Il se plongea dans la contemplation du saladier. 

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 63

[ conflit générationnel ] [ dérision ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

menstruations

Ma première rencontre avec un tampon hygiénique a eu lieu en 1973, deux ans avant que j'aie mes règles. Mon frère, alors âgé de huit ans, avait trouvé dans le placard de ma mère une boîte de Tampax et s'en était servi comme canons pour jouer aux petits soldats. Ma mère jugea que le moment était venu de nous expliquer ce qu'était les menstruations. Mon frère en tira cette conclusion qui nous fait encore rire aujourd'hui : " Donc si je vois un jour une femme qui saigne, ça ne veut pas dire qu'elle a été assassinée ? "

Plusieurs hommes m'ont raconté depuis leur traumatisme d'avoir vu, par hasard, du sang couler d'entre les jambes de leur mère, et l'angoisse qu'ils avaient éprouvée à l'idée que les femmes - toutes les femmes ! - perdaient du sang comme ça, régulièrement, sans pleurer et sans demander un pansement. "Je ne pouvais pas m'ôter de l'idée que quelque chose ou quelqu'un avait fait mal à ma mère", me dit ainsi un ami, qui ne peut écouter la chanson de Léo Ferré, 'Cette blessure' *, sans pleurer à chaudes larmes. Mon frère, en apprenant que des femmes saignaient, avait d'ailleurs annoncé son projet d'aller combattre cet ennemi imaginaire qui s'attaquait à elles, ce qui permettait par la même occasion de conserver au jouet périodique son usage initial d'arme fatale.

Ma mère, qui avait déjà perdu une boîte entière de tampons dans la guerre secrète qu'il menait avec ses petits soldats, changea de cachette, le privant ainsi d'un usage récréatif du Tampax...

Auteur: Thiébaut Elise

Info: Ceci est mon sang, p. 97

[ femmes-hommes ]

 

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