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femmes-hommes

Vous, les hommes, vous vous croyez si forts, alors que vous êtes si fragiles. Non, mon chéri... Attends! C'est différent. Ça n'a rien à voir. Vous avez été éduqués à posséder le pouvoir, mais à résister. Vous êtes comme des princes à qui on a préparé une place toute chaude sur le trône. C'est pour ça que vous perdez tous vos moyens au moindre séisme. Nous, les femmes, subissons deux jougs et nous battons sur deux fronts à la fois. Nous sortons nos griffes dès que le danger montre son nez et nous passons à l'attaque parce que nous avons appris à affûter nos armes. Et quand je dis attaque, je veux dire défense, naturellement. Attaquer, c'est se défendre contre l'envahissement de la folie. Cette folie que vous avez fabriquée avec votre orgueil mal placé, votre fierté exhibitionniste. Vous manipulez la morale et la religion comme des illettrés manipuleraient de l'uranium.

Auteur: Fellag Mohand Said

Info: C'est à Alger

[ hommes-par-femmes ]

 

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informatique

La troisième guerre mondiale a éclaté. Les militaires ont mis au point un ordinateur ultra puissant, auquel ils peuvent soumettre des problèmes tactiques particulièrement ardus. Cet outil de recherches en intelligence artificielle est d'une puissance de calcul stupéfiante. L'état-major a fait entrer un maximum de données : les règlements militaires, l'état des armements, toutes les campagnes de Jules César et de Napoléon, les grandes guerres mondiales et les guérillas de tous les continents, les données de la géographie et de la politique mondiale, et même l'âge du capitaine. Lui ayant fait ingurgiter les données, ils posent la question :
- Faut-il attaquer aujourd'hui ou remettre l'attaque à un autre jour ?
L'ordinateur émet quelques cliquetis, une série de bips et soudain, la réponse jaillit :
- Oui.
Les généraux se regardent, perplexes. L'un d'eux décide d'agir : il s'approche du clavier et tape une autre question :
- Oui quoi ?
L'ordinateur répond, instantanément :
- Oui mon général !

Auteur: Internet

Info:

[ humour ]

 

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rapports humains

Miri m'avait dit un jour qu'il n'y a que quatre questions importantes concernant un être humain.  Comment remplit-il son temps ? Que ressent-il sur cette manière d'utiliser son temps ? Qu'aime-t-il ? Comment réagit-il à ceux qu'il perçoit comme inférieurs ou supérieurs à lui ?

" Si tu fais ressentir aux gens un sentiment d'infériorité, même involontairement ", avait-elle dit, me fixant de ses yeux noirs intenses, " ils seront mal à l'aise. Dans cette situation, certains t'attaqueront. D'autres te ridiculiseront pour " te remettre à ta juste place ".  Et puis d'autres t'admireront et apprendront de toi.  D'un autre côté si tu donnes au gens le sentiment qu'ils te sont supérieurs, il y en a qui réagiront en te rejetant. Certains parce qu'ils ont plus ou moins le pouvoir de le faire.  Alors que d'autres seront portés à te protéger et à t'aider. Tout ça est aussi valable pour un groupe de gamins que pour un cénacle gouvernemental.


Auteur: Kress Nancy

Info: Mendiants et Choosers

[ complexes ] [ attraction ] [ répulsion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

raz de marée

Une grosse bouffée blanche, qu'elle prend d'abord pour de la fumée, s'élève le long des maisons et des pins qui délimitent la côte. Mais ce n'est pas de la fumée, c'est une longue masse d'eau qui explose par-dessus la digue, fracassant tout sur son passage. Un instant plus tard arrive le bruit : sourd et menaçant, comme un roulement de tonnerre emplissant l'air, tandis que l'eau pulvérise le rivage et commence à attaquer la plaine, s'engouffre dans les maisons et les submerge. Son corps noir et massif couronné d'écume bouillonnante s'écrase contre l'école élémentaire et l'engloutit en l'espace de quelques secondes. Yuki aperçoit une petite voiture blanche happée par la vague, puis quelque chose d'autre, de carré, en forme de boîte. Une cabane ? Non, quelque chose de plus grand : une petite maison – une maison ! – qui se brise en mille morceaux sous ses yeux. Et toute cette eau sombre semble prendre de la vitesse, en même temps que son rugissement se fait de plus en plus effroyable.

Auteur: Sedgwick Julian

Info: Tsunami Girl

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

lassitude

Voici un an que je recule - idée intolérable ! Tout ce que j'écris est mauvais, ma morale est en lambeaux, mes croyances métaphysiques plus vagues que jamais. Je vis sans appétit, sans goût, rien ne m'inspire. Même mon amour pour Marianne est en ce moment un amour de faible, un refuge de pleutre.

Le plus urgent est de durcir ma vie: il me faut deux cents heures de travail dans les trente jours qui viennent. Enquête sur Arts, un ou deux articles, puis mon roman dont le poids retenu me déchire.

Ecrire mon ouvrage de morale. Fonder, conformément à cette morale, une aristocratie d'âmes fortes.

Avant toute chose, retrouver ma puissance et mon cœur. L'enfer, c'est d'agir malgré soi. Je suis fatigué des hantises, des scrupules, des arrière-pensées, des retours en arrière qui me divisent. Je suis fatigué de me remettre en question. J'ai envie d'attaquer.

Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que mon impérialisme.

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ projets ] [ remède ] [ résolutions ] [ réagir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éthologie

Si l’envahisseur s’approche à une certaine distance du lieu défini comme le territoire, la réaction d’attaque se produit chez le premier mâle. Si l’envahisseur est un peu plus loin, elle ne se produit pas. Il y a donc un point où l’épinoche sujet se trouve entre attaquer et ne pas attaquer, un point limite défini par une certaine distance, et qu’est-ce qui apparaît alors ? Cette manifestation érotique de la négativité, cette activité du comportement sexuel qui consiste à creuser des trous.

Autrement dit, quand l’épinoche mâle ne sait pas que faire sur le plan de sa relation avec son semblable de même sexe, quand il ne sait pas s’il faut attaquer ou pas, il se met à faire quelque chose qu’il fait alors qu’il s’agit de faire l’amour. Ce déplacement, qui n’a pas manqué de frapper l’éthobiologiste, n’est pas du tout spécial à l’épinoche. Il est très fréquent, chez les oiseaux, qu’un combat s’arrête brusquement, et qu’un oiseau se mette à lisser ses plumes éperdument, comme il le fait d’habitude quand il s’agit de plaire à la femelle.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 154

[ éros ] [ agressivité ] [ lien ] [ expérience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

autodestruction

- Mais qu'est-ce qui a amené ce "déclin de la civilisation" ? demanda Conroy. Pas seulement l'introduction de ce nouveau type d'armement dont vous avez parlé, le "Système C" ?
- La promotion maximale des ventes d'armes impliquait une augmentation maximale des hostilités interhumaines. Toutes les sources qui sont à l'origine de ce phénomène ont été enregistrées ; parmi les plus fructueuses, je citerai le patriotisme, l'esprit de clocher, la xénophobie, l'ochlophobie, les différences raciales, linguistiques et religieuses, ainsi que le phénomène nommé "fossé des générations". Il s'avéra possible, et même facile, d'accentuer ces tendances latentes, jusqu'au point où une unité d'armement intégré dite "Système C" fut considéré si hautement désirable par la partie informée de la population que la perspective de voir un autre individu acquérir cet équipement théoriquement invulnérable devint une raison suffisante pour l'attaquer avant qu'il ne l'achète […]. Dans certaines régions, notamment en Californie et dans l'État de New York, l'incidence atteignit 70 %.
- Vous voulez dire que 70 % des riches qui furent assassinés le furent parce que leurs voisins avaient peur de les voir acheter cette arme ?
- Oui.

Auteur: Brunner John

Info: L'Orbite déchiquetée, Denoël, Paris, 1971

[ paranoïa ] [ Etats-Unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rangement

Boîtes en fer blanc
Au début nous ne rangions pas nos souvenirs dans des boîtes. Nous les laissions simplement traîner partout autour de nous, en les poussant, les déplaçant et les oubliant pour un temps. On les tenait dans les fissures des murs, sous les tapis, parmi les vieilles choses remisées, dans les poches des manteaux que l'on ne portait pas, entre les pages des livres, dans les armoires et les bouquets de fleurs sèches. Puis, quand tous les endroits "secrets" en regorgeaient, nous tombions quotidiennement sur eux, nous les retrouvions par hasard en faisant le ménage ou en cherchant une place pour de nouveaux souvenirs. Nous avons bientôt compris qu'un désordre pareil ne pouvait être plus longtemps toléré, et que nous risquions aussi de voir un souvenir important se perdre, se faire manger par les mites ou attaquer par l'humidité. C'est pourquoi, un samedi, nous avons organisé un grand ménage. Nous avons sorti tous les souvenirs à la lumière du jour, les avons brossés, exposés au soleil, puis enveloppés dans des morceaux de toile cirée, et pour finir rangés dans des boîtes à biscuits, à tabac ou à bonbons. Nous n'en avons jeté aucun (même pas le plus désagréable), car on ne jette pas les souvenirs, pour éviter qu'un jour puisse se trouver aux ordures une partie de nous-mêmes plus grande que celle qui nous reste.

Auteur: Petrovic Goran

Info: Atlas des reflets célestes, p 214

[ conservation ] [ littérature ]

 

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santé marchandisée

En termes d'une approche scientifique qui veut mesurer toujours plus précisément les phénomènes dans une réalité-monde où JAMAIS une situation ou un objet ne se retrouvent à l'identique - du à l'hyper-complexité et l'intrication de tous les paramètres - le rationalisme tel que nous le connaissons, à savoir qu'une démonstration doit pouvoir être reproductible, se cognera avec toujours plus d'insistance contre le mur des ses limites. Les tergiversations scientifiques autour du Covid 19 semblent montrer quelque chose de ce genre. Un virus (déjà les scientifiques ont grand peine à s'accorder sur le fait qu'il soit vivant ou pas), même plus stable que la moyenne, qui s'attaquerait de manière similaire - statistiquement s'entend - à des populations fort diverses, ça parait un peu aventuré (et les paramètres avancés ici sont très simplifiés puisque le virus mute lui-même). Tout le travail des labos et de Big Pharma & consorts n'a d'autre but que nous convaincre qu'un tel rationalisme existe et que des solutions - chères et c'est normal, faut bien payer la recherche et les actionnaires ma bonne dame - seront incontournables. La vision mécaniste du corps humain tient encore bien la rampe, alors que les travaux sur l'effet placebo continuent de patiner dans la choucroute. Lisez "l'univers bactériel" de Lynn Margulis bon sang.

Auteur: Mg

Info: 30 mai 2020

[ mercantilisme médical ] [ consumérisme sanitaire ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

ultraviolence

Jusqu’à peu, il a été possible à une majorité des habitants des villes d’aller et venir, de sortir au cinéma ou au restaurant sans jamais avoir à se battre physiquement, l’éducation agissant à transformer la bagarre des préaux en une violence plus symbolique. Parallèlement, le processus de civilisation et l’extension du contrat social avaient œuvré de sorte que les attaques, détroussements et égorgements caractéristiques du Moyen Âge avaient fini par disparaître, permettant le développement d’une sécurité indispensable à l’extension du marché : je n’étais pas certain que ces processus soient irréversibles. J’avais l’intuition que nous entrions dans un monde qui imposerait à nouveau de savoir jouer des poings et de la lame, nous allions en revenir à des rapports humains plus directs à mesure que la croissance économique ralentirait, exacerbant les tensions. Partout la civilisation reculait, le niveau d’éducation baissait, le mélange d’idéologie du vivre-ensemble et de prescriptions de neuroleptiques sur lequel repose le contrôle social parvenant de moins en moins à contenir l’agressivité latente et l’instinct de défense d’une société soumise à un stress de bas niveau permanent. Il suffit d’observer le comportement des automobilistes, hommes et femmes confondus : désormais, on peut mourir d’une balle de 22 Long Rifle pour une place de parc, se faire renverser par un SUV après un refus de priorité ou se faire attaquer à la batte de base-ball pour un freinage un peu sec. Ce sont des choses qu’on commence à voir : je crois qu’il faut s’y faire. Il faut, il est vrai, se faire à beaucoup de choses.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: "Septembre éternel", Éditions de l’Aire, 2021, p.122-123

[ régression ] [ involution ] [ goût du sang ] [ insécurité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson